Transcendance ne signifie pas extramondain. Mais hors de la possibilité d'expérience ou de compréhension.
ChristianK a écrit :Dans le cas de Dieu transcendance signifie extramondain, donc hors d’expérience mondaine directe, et hors seulement d’un certain type de compréhension.
Y-a-t-il d'autres types de compréhension que celle soutenue par notre raison ?
ChristianK a écrit :La narration est inséparable de l’identité de Bob. Le texte nous dit qui est Bob, ce qu’il fait etc. Il ne nous dit pas Bob Morane existe mais ce que je dis sur lui est faux, il nous dit Bob est citoyen de tel village et il n’a jamais quitté telle maison, donc Bob n’existe pas ailleurs . Si par hasard un autre Bob Morane existait ce ne serait pas celui du livre (et ca arrive, les homonymies
Ton 2e argument est scientiste-positiviste, ce qui est une philo. S’il n’y pas de preuve en philo, le scientisme est une affirmation gratuite. Cela a été le problème central du positivisme au 20e s. (1920-1960 env.)
Je ne suis pas d'accord, la narration, ou le témoignage, est bel et bien séparée de l'identité. La narration est une vision subjective extérieure à l'entité. Tout comme pour Dieu, dont la nature change en fonction des cultures et des individus. Je ne vois pas en quoi cela diffère de Bob Morane.
Soit on parle de l'existence possible, soit on parle des interprétations.
Pour le second argument : non, je ne fais que rebondir sur l'utilisation du mot preuve. Quand tu dis que l'inexistence de Bob pourrait être prouvée, car empiriquement prouvable (quoiqu'impossible en pratique), contrairement à un dieu extramondain ; cela signifie que le mot preuve n'est attribuable qu'à ce qui est empirique. On doit donc faire un distinguo entre la démonstration (philosophique ou mathématique) et la preuve (empirique).
Et donc, concernant Dieu, il n'est pas correct de parler de preuve, dans un sens ou dans l'autre.
Je suis enclin à être d'accord.
ChristianK a écrit :Une impossibilité d’existence est simplement une nécessité d’inexistence. Il est évident que ca compte comme preuve d’inexistence.
La nécessité en philo est le postulat, grosso modo, que x ne peut-être autre chose que x. L'inexistence ne rentre pas dans ce cadre. C'est l'absence de x. Inexistant n'est pas un attribut, ça n'est pas une manière d'être.
ChristianK a écrit :Tu as le droit, Les mots sont conventionnels. ON pourrait très bien dire argument de confiance, ou foi naturelle, ou autre chose. Autorité a l’inconvénient d’être proche du sens de sophisme d’autorité, mais l’avantage d’être classique et surtout d’être logiquement juste sur le point focal, car auctor=auteur, et c’est exactement ca : l’auteur de la proposition. Tout le monde utilise ces mots, pourquoi changer si on fait les nuances ? Mais je comprends ton point.
Hypothèse est exact dans beaucoup de cas mais trop faible dans d’autres. La mort de César le 15 mars est plus qu’une hypothèse même si ce n’est pas prouvé scientifiquement ou philosophiquement.
La date du 15 mars est la date qui est la plus étayée. Elle n'est pas prouvée, elle est la meilleure que nous ayons pu trouvé avec les éléments (témoignages et archives) à notre disposition.
ChristianK a écrit : Croire : généralement affimer une probabilité.
Au sens pratique, pas au sens théologique. Au sens pratique, c'est accepter la probabilité en fonction des éléments.
Au sens théologique, c'est avoir la foi, et ce sans preuve pour l'étayer. Si preuve il y a, on a pas besoin de la foi.
C'est pourtant la déclaration agnostique. Dieu est inconnaissable donc non-prouvable ou réfutable.
Ce qui ne dit rien sur l'existence ou pas mais que tu ne peux pas l'affirmer.
ChristianK a écrit : Oui mais il faut distinguer aussi ceux qui disent « non prouvable » pour moi, pas nécessairement en soi.
Je suis en total désaccord. Prouvable, c'est nécessairement en soi. La preuve, c'est se qui se rapproche le plus de l'objectivité. C'est pour cela que la preuve ne se situe que sur l'observable, qui est le seul champ qui nous avons tous en commun. La vitesse de la lumière, par exemple, est quelque chose qu'il t'est possible de tester, du fait de la méthode scientifique. Tu peux te libérer de l'"argument d'autorité", qui lui n'est pas une preuve.
La variabilité du niveau de scepticisme agnostique ne se situe pas sur l'impossibilité de prouver, mais sur le standard de preuve nécessaire pour justifier une croyance.
ChristianK a écrit : Attention, on ne dit pas que Dieu existait avant réellement, on dit seulement que contrairement à Bob (hypothèse) , Dieu, s’il existe (hypothèse), il existait avant le monde pcq il est créateur.
Dit autrement : on parle du concept de Bob et on compare ce concept au concept de Dieu. Et les différences de nature sautent aux yeux. Pas besoin de prouver Bob ou Dieu avant.
Les différences dans ce que serait Bob ou Dieu. Mais pas dans leur statut d'hypothèse.
Parce que la vraie question n'est pas la possibilité d'existence d'une entité mais la capacité à prouver cette existence.
Bob, tout comme mon sympathique outre-transcendent Shlaghvuck, sont des hypothèses toutes aussi valides que Dieu.
Parce que c'est bien, la philosophie cherchant à élargir le champs des possibles, mais ça ne répond pas à la question de l'existence. Autre que conceptuelle, s'entend.