La tradition du Mahayana, met l’accent sur la pratique altruiste du bodhisattva comme moyen pour parvenir à l’éveil, à la fois pour soi-même et pour les autres.
Règles du forum
Le courant bouddhisme mahāyāna, terme sanskrit signifiant « Grand Véhicule » apparaît vers le 1er siècle de notre ère dans le Nord de l’Inde. Actuellement le bouddhisme mahayana a une forte présence en Chine, au Tibet, au Japon au ve siècle, en Corée en 372, au Viêtnam, à Singapour et Taïwan. La tradition du Mahayana, met l’accent sur la pratique altruiste du bodhisattva comme moyen pour parvenir à l’éveil, à la fois pour soi-même et pour les autres.
algol-x a écrit :
Des crises religieuses pendant l'enfance, pratiquait pour devenir "l'homme le plus sage du japon", pertes de conscience avec visions Ah Bon ? , étudie au mont Hiei, mais pas sous la conduite de maitres, Et alors c'est grâve docteur ? à l'issue de quoi, il fonde sa doctrine en pompant sur les écoles shingon et jodo, (mandala, mantra) et il s'approprie la doctrine tendai dont il supprime les pratiques de méditations remplaçant le tout par la récitation du mantra de son cru, avec des justifications théologiques obscures ( Pour vous ), il adresse des lettres aux autorités afin de faire interdire toute doctrine que la sienne, prêche dans la rue afin de monter les foules contre les écoles (Faux )qui selon lui sont responsable des désastres du japon etc. (Vrai )
Je pense que l'hypothèse de Nichiren atteint de troubles de la personnalité est plausible.
Oui on a dit ça aussi de Jésus , Les bramanes sur Bouddha en son temps , et bien d'autres qui furent reconnus par la suite comme de grands sages .
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Yvon a écrit : La France n'est pas le centre du monde .
Il n'y a pas que la france ou la Soka Gakkai fait polémique, le Japon aussi, les usa également, votre déni n'y change rien! !
Des crises religieuses pendant l'enfance, pratiquait pour devenir "l'homme le plus sage du japon", pertes de conscience avec visions ? étudie au mont Hiei, mais pas sous la conduite de maitres, à l'issue de quoi, il fonde sa doctrine en pompant sur les écoles shingon et jodo, (mandala, mantra) et il s'approprie la doctrine tendai dont il supprime les pratiques de méditations remplaçant le tout par la récitation du mantra de son cru, avec des justifications théologiques obscures, il adresse des lettres aux autorités afin de faire interdire toute doctrine que la sienne, prêche dans la rue afin de monter les foules contre les écoles x qui selon lui sont responsable des désastres du japon etc.
Voici vos réactions par rapport à mon texte ci dessus :
Ah Bon ?Et alors c'est grâve docteur ? Pour vous Faux Vrai
On sens les références culturelles
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
Non je parle pas de ça mais de celle de vos historiens et de toutes les affirmations personelles, que vous faites - qui sans références sont aussi valables qu'une discussion de comptoir au café du commerce .
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Non j'essais d'être neutre sur Nichiren , mais des sources qu'on peut trouver comme par exemple algolx en a fourni nous montrent un personnage violent envers les autres écoles du bouddhisme , un personnage particulièrement intolérent et intégriste .
Moi c'est surtout la sokka gakkaï que je trouve dangereuse sur le fond .
Quand je lis les idées de la sokka gakkaï à travers tes posts Yvon , je tombe complètement d'accord avec André Bareau quand il explique que la vision du bouddhisme de Nichiren n'a pas grand chose à voir avec du bouddhisme .
Maintenant d'accord avec André Bareau pour dire que la vision de Nichiren est sans doute bénéfique pour la vie , comme toute religion nouvelle il y a des bons cotés et les moins bons .
je ne pense pas que l'idée de l'union bouddhiste de france soit de braquer les partisants de l'école de nichiren , mais plutôt de prévenir des dangers de l'organisation sokka gakkaï .
La sokka gakkaï représente la branche la plus prosélyte et surtout la plus intolérente et radicale se réclamant de l'enseignement de Nichiren .
Son ambition est surtout politique , la sokka gakkaï mélange politique et religion et on est bien plus proche du lavage de cerveau qu'autre chose .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
1) La récitation du Sûtra du Lotus
2) La récitation du Mantra .( Nam Myoho Renge Kyo )
3) Le Mandala ( Gohonzon)
Introduction
Selon son enseignement, les multiples lois qui régissent l'Univers obéissent toutes à un principe unique ou une Loi. En comprenant cette Loi, une personne peut libérer le potentiel caché dans sa propre vie et réaliser une harmonie parfaite avec son environnement. Nichiren Daïshonin a défini la Loi universelle comme étant Nam Myoho Renge Kyo, formule qui représente l'essence du Sûtra du Lotus. De plus, il lui donna une forme concrète en inscrivant le parchemin appelé Gohonzon afin que tous les hommes puissent mettre en pratique l'essence de la sagesse bouddhique et parvenir à l'illumination.
Dans le traité intitulé "Sur le véritable objet de vénération ", il conclut que croire en Nam Myoho Renge Kyo et adresser cette invocation au Gohonzon, qui est la cristallisation de la loi universelle, permet de révéler la nature de bouddha inhérente à chaque être humain.
Tous les phénomènes sont soumis à la stricte loi de cause et d'effet. Par conséquent, l'état dans lequel se trouve la vie d'une personne - autrement dit sa destinée - est le résultat de toutes les causes précédemment créées. En récitant Nam Myoho Renge Kyo, une personne crée la cause suprême, une cause qui dépasse de beaucoup en importance les effets négatifs résultant du passé.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
1) La récitation du Sûtra du Lotus
2) La récitation du Mantra .( Nam Myoho Renge Kyo )
3) Le Mandala ( Gohonzon)
Introduction
Selon son enseignement, les multiples lois qui régissent l'Univers obéissent toutes à un principe unique ou une Loi. En comprenant cette Loi, une personne peut libérer le potentiel caché dans sa propre vie et réaliser une harmonie parfaite avec son environnement. Nichiren Daïshonin a défini la Loi universelle comme étant Nam Myoho Renge Kyo, formule qui représente l'essence du Sûtra du Lotus. De plus, il lui donna une forme concrète en inscrivant le parchemin appelé Gohonzon afin que tous les hommes puissent mettre en pratique l'essence de la sagesse bouddhique et parvenir à l'illumination.
Dans le traité intitulé "Sur le véritable objet de vénération ", il conclut que croire en Nam Myoho Renge Kyo et adresser cette invocation au Gohonzon, qui est la cristallisation de la loi universelle, permet de révéler la nature de bouddha inhérente à chaque être humain.
Tous les phénomènes sont soumis à la stricte loi de cause et d'effet. Par conséquent, l'état dans lequel se trouve la vie d'une personne - autrement dit sa destinée - est le résultat de toutes les causes précédemment créées. En récitant Nam Myoho Renge Kyo, une personne crée la cause suprême, une cause qui dépasse de beaucoup en importance les effets négatifs résultant du passé.
Yvon ,
Le problème c'est qu'on aimerait avoir une vision de l'enseignement de Nichiren en dehors d'une personne qui fait partie de la secte Sokka GakkaÏ , vous comprenez ce qu'on veut dire ? Une autre école partisante de Nichiren pourquoi pas , mais vu les dangers et le bouddhisme bizarre qui est enseigné dans la sokka gakkaï je ne pense pas qu'elle soit la bienvenue ici sur le forum bouddhisme .
Mais si vous avez des amis qui ne font pas parti de la sokka gakkaÏ et qui veulent nous parler de l'interprétation des textes bouddhiques selon Nichiren pourquoi pas .
Mais nous on n'est pas réceptif et on s'opposera toujours ici à ce qu'une personne de la sokka gakkaï vienne faire son marché de recrutement ici . On est pour la protection des personnes fragiles , ça n'est pas un forum pro secte .
Même si certaines de vos idées sont neutres parfois et pas d'autres du tout , vous utilisez ce forum comme base de recrutement pour la sokka gakkaÏ qui est ni plus ni moins qu'une secte dangereuse pour la santé mentale de l'individu .
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
1) La récitation du Sûtra du Lotus
2) La récitation du Mantra .( Nam Myoho Renge Kyo )
3) Le Mandala ( Gohonzon)
Introduction
Selon son enseignement, les multiples lois qui régissent l'Univers obéissent toutes à un principe unique ou une Loi. En comprenant cette Loi, une personne peut libérer le potentiel caché dans sa propre vie et réaliser une harmonie parfaite avec son environnement. Nichiren Daïshonin a défini la Loi universelle comme étant Nam Myoho Renge Kyo, formule qui représente l'essence du Sûtra du Lotus. De plus, il lui donna une forme concrète en inscrivant le parchemin appelé Gohonzon afin que tous les hommes puissent mettre en pratique l'essence de la sagesse bouddhique et parvenir à l'illumination.
Dans le traité intitulé "Sur le véritable objet de vénération ", il conclut que croire en Nam Myoho Renge Kyo et adresser cette invocation au Gohonzon, qui est la cristallisation de la loi universelle, permet de révéler la nature de bouddha inhérente à chaque être humain.
Tous les phénomènes sont soumis à la stricte loi de cause et d'effet. Par conséquent, l'état dans lequel se trouve la vie d'une personne - autrement dit sa destinée - est le résultat de toutes les causes précédemment créées. En récitant Nam Myoho Renge Kyo, une personne crée la cause suprême, une cause qui dépasse de beaucoup en importance les effets négatifs résultant du passé.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Yvon a écrit :Non je parle pas de ça mais de celle de vos historiens et de toutes les affirmations personelles, que vous faites - qui sans références sont aussi valables qu'une discussion de comptoir au café du commerce .
Quels historiens accréditent vos thèses concernant l'historicité du SDL?
Au sujet des "affirmations" il est préférables qu'elles soient personnelles plutôt que dictées par un mouvement comme le vôtre
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Si vous souhaitez vous libérer des souffrances de la naissance et de la mort endurées de toute éternité et parvenir absolument à l'Eveil en cette vie, vous devez vous éveiller au principe mystique inhérent à toute vie. Ce principe est Myoho Renge Kyo. Réciter Myoho Renge Kyo vous permettra de saisir ce principe mystique dans votre propre vie.
Le Sutra du Lotus est le roi des sutras, parfait du point de vue scripturaire comme du point de vue théorique. Ses caractères sont la réalité de la vie, et la réalité de la vie est myoho, le Dharma merveilleux. On l'appelle Dharma merveilleux parce qu'il élucide la relation d'inclusion mutuelle entre une vie et tous les phénomènes. C'est ce qui fait de ce sutra la sagesse de tous les bouddhas.
Chacun de nos instants-pensée (ichinen) inclut tous les phénomènes car il reflète tous les élements de l'instant-pensée (ichinen sanzen) du Dharma universel. S'éveiller à ce principe, c'est saisir en soi-même cette relation.
Même si vous pratiquez et croyez en Myoho Renge Kyo, si vous considérez ce Dharma comme extérieur à vous, ce n'est pas dans le Dharma merveilleux que vous croyez, mais en un enseignement inférieur. "Enseignement inférieur" s'applique aux enseignements autres que ce sutra, c'est-à-dire provisoires et transitoires. Aucun enseignement provisoire ne conduit directement à la bodhéité. Sans chemin direct vers la bodhéité, on ne peut atteindre l'Eveil, même si l'on pratique vie après vie pendant d'innombrables kalpas. Et il est donc alors impossible d'atteindre la bodhéité en cette vie-ci*. Par conséquent, en récitant le Dharma merveilleux et en lisant le Sutra du Lotus, il faut absolument faire surgir du plus profond de vous la conviction que Myoho Renge Kyo n'est rien d'autre que votre propre vie.
Ne recherchez jamais aucun des enseignements de Shakyamuni, ni les bouddhas et bodhisattvas de l'univers, en dehors de vous-même. Votre maîtrise du bouddhisme n'atténuera pas, si peu que ce soit, vos souffrances de simple mortel tant que vous n'aurez pas perçu la nature fondamentale de votre propre vie. Si vous cherchez la bodhéité en dehors de vous-même, toutes vos pratiques et bonnes actions n'auront aucun sens. Ainsi, un pauvre ne gagnera pas un sou s'il se contente de compter jour et nuit la fortune de son voisin. C'est pourquoi Zhanlan* dit : "Si l'on n'observe pas la nature de son propre cœur, on ne peut effacer son mauvais karma." Cela signifie que la pratique de ceux qui n'observent pas leur cœur devient une austérité pénible et sans fin. Zhanlan* les condamne en citant un passage du Maka Shikan : "Bien qu'ils étudient le bouddhisme, ils en reviennent à des conceptions non bouddhiques."
Réciter le nom du Bouddha, lire le Sutra, ou simplement offrir des fleurs ou brûler de l'encens, tous ces actes seront source de bienfaits et de bonne fortune dans votre propre vie. Avec cette conviction, mettez votre foi en pratique. Ainsi le Sutra Jomyo révèle que l'Eveil du Bouddha se trouve dans la vie humaine, montrant que de simples mortels peuvent devenir bouddha et que les souffrances de la naissance et de la mort peuvent se changer en nirvana. Il y est dit encore que, si le cœur des hommes est impur, leur terre est impure, mais si leur cœur est pur, leur terre l'est également. Ainsi, il n'y a pas deux sortes de terres, pure et impure en elles-mêmes. Il n'y a que la pureté ou l'impureté de notre cœur.
Il n'y a pas de différence entre un bouddha et un simple mortel. Dans l'illusion, on est simple mortel, mais, une fois éveillé, on est bouddha. Un miroir terni brillera comme un joyau si on le polit. Un cœur maintenant assombri par les illusions nées de l'obscurité fondamentale de la vie est comparable à un miroir terni mais, si on le polit, il devient immanquablement un clair miroir qui reflète l'Eveil à la vérité immuable. (note) Faites surgir une foi profonde et polissez votre miroir sans relâche, jour et nuit. Comment le polir ? Seulement en récitant Namu Myoho Renge Kyo.
Que désigne donc Myo ? C'est uniquement la nature mystérieuse de notre vie, d'instant en instant, que l'on ne peut saisir par la pensée ni exprimer par les mots. Si vous vous interrogez sur la nature de votre esprit à un moment donné, vous ne percevez ni couleur ni forme prouvant qu'il existe. Mais vous ne pouvez pas non plus dire qu'il n'existe pas, car diverses pensées ne cessent de se présenter à vous. La vie est une réalité difficile à saisir qui échappe aux mots et aux concepts d'existence comme de non-existence. Elle n'est ni existence, ni non-existence, et pourtant manifeste tantôt l'un de ces aspects, tantôt l'autre. C'est la réalité mystique de la voie du milieu, réalité unique de toutes choses. On appelle Myo la nature mystérieuse de la vie et Ho ses manifestations.
Renge, la fleur de lotus, symbolise la nature mystique de ce Dharma. Lorsque vous réalisez que votre propre vie est le Dharma merveilleux, vous réalisez que celle des autres l'est également.
Cet Eveil s'exprime par Kyo, le Sutra merveilleux. C'est le roi des sutras, la voie directe vers l'Eveil, car il explique que l'ainsité de notre esprit, d'où naissent le bien comme le mal, n'est autre que la réalité du Dharma merveilleux. Si vous avez une foi profonde en cette vérité et récitez Myoho Renge Kyo, vous atteindrez sans aucun doute la bodhéité en cette vie-ci*. C'est pourquoi il est dit dans le Sutra : "Après mon parinirvana, pratiquez avec foi en ce Sutra du Lotus. Ceux qui le feront emprunteront la voie directe vers la bodhéité."(réf.) N'en doutez jamais, si peu que ce soit, mais gardez votre foi et parvenez la bodhéité en cette vie-ci*. Namu Myoho Renge Kyo, Namu Myoho Renge Kyo.
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Soutra du lotus , soutra du lotus , soutra du lotus , je mange les pages du soutra du lotus , je pense qu'au soutra du lotus , je pisse avec le soutra du lotus , je m'essuie le cul avec le soutra du lotus ( bah oui le papier lotus c'est de chez eux aussi , ils sont partout ) .
C'est un enfermement comme monde la sokka gakkaÏ ouruuuuuuuf .
Moi vous voulez nous rendre dingue avec votre soutra du lotus et votre fixation robotique là dessus .
On a vraiment envie de vivre en dehors de la sokka gakkaÏ et du soutra du lotus et d'avoir une vie en dehors de tout cet enfermement .
Est ce qu'il vous arrive aux pratiquants de cette secte d'avoir une vie en dehors de ça et de penser en dehors de ça ?
Où se trouve le détachement prôné par bouddha ?
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .
C'est un petit normal pour un bouddhisme se basant sur le Sutra du Lotus
Nichiren est appellé aussi , Le pratiquant du Sutra du Lotus .
Nichiren veut dire Soleil-Lotus .
Mais je vous rassure Nichiren à également étudié tous les Sûtras de toute les écoles bouddhistes de son temps ainsi que les enseignements du Théravada .
Et il les cite régulierement dans ses écrits .
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."
Yvon a écrit :Mais je vous rassure Nichiren à également étudié tous les Sûtras de toute les écoles bouddhistes de son temps ainsi que les enseignements du Théravada .Et il les cite régulierement dans ses écrits .
Mais vous ne nous rassurez pas du tout!!!
"Et il les cite régulierement dans ses écrits"
Ce qui ne veux pas dire que ses citations aient été pertinentes...
"Une carte n'est pas le territoire" Alfred Korzybski
Oh que si ! elles sont pertinentes et fondées . A la vue de ses connaissances sur les enseignements , les sûtras , Nichiren n'avait pas d'équivalent .
Un exemple :
Le Daimoku du sûtra du Lotus
Nichiren, disciple du Grand Maître Dengyô
Nam Myoho Renge Kyo
Question : Sans comprendre le sens du Sûtra du Lotus mais simplement en récitant les cinq ou sept caractères de Nam Myoho Renge Kyo une fois par jour, une fois par mois, ou seulement une fois par an, une fois tous les dix ans, une fois dans une vie, est-il possible de ne pas être attiré par le mal, grave ou bénin, de ne pas s'engager dans les Quatre Voies mauvaises et d'atteindre l'étape de non régression ?
Réponse : Oui, c'est possible.
Question : On peut crier “ au feu, au feu ! ” mais tant que l'on n'a pas touché la flamme, on ne se brûle pas. On peut dire “ de l'eau, de l'eau ”, mais tant que l'on n'en boit pas, on ne peut pas étancher sa soif. En récitant seulement le daimoku de Nam Myoho Renge Kyo, sans en comprendre le sens, peut-on échapper aux Voies mauvaises ?
Réponse : [ On dit que ] lorsque l'on joue d'un koto * dont l'une des cordes est en boyau de lion, toutes les autres cordes cassent. Et il suffit d'entendre les mots “ prunelle aigre ” pour que la salive vienne à la bouche. Si même dans le monde ordinaire se produisent des phénomènes aussi mystérieux, combien plus mystérieux encore est tout ce qui se rattache au Sûtra du Lotus !
[ On rapporte que ] des perroquets, simplement en répétant les Quatre Nobles Vérités du Hinayana, renaquirent au ciel et des hommes, uniquement pour avoir vénéré les Trois Trésors, échappèrent à un poisson énorme et dangereux . Le daimoku du Sûtra du Lotus est encore plus puissant parce qu'il est le cœur même des quatre-vingt mille enseignements sacrés [ du bouddhisme ] et l'œil des innombrables bouddhas. Comment douter du fait que l'on puisse, [ en le récitant ], échapper aux Quatre Voies mauvaises ?
Le Sûtra du Lotus, dans lequel le Bouddha “ rejeta honnêtement tous les enseignements provisoires ”, dit qu'il est possible de “ gagner l'accès à la boddhéité par la foi ”. Et il est écrit dans le Sûtra du Nirvana, que le Bouddha enseigna au terme de sa vie dans le bosquet de sala * : “ Bien que les causes pour obtenir l'illumination soient innombrables, si l'on enseigne la foi bouddhique, cela les inclut toutes. ”
Ainsi la foi [ shin ] est l'élément fondamental pour entrer dans la voie du Bouddha. Parmi les Cinquante-deux étapes de la pratique de bodhisattva, les dix premières, celles de la foi, sont essentielles et la première de ces dix étapes consiste à faire surgir une croyance pure. Si la foi d'une personne est pure, même si elle n'a aucune connaissance du bouddhisme ou ne possède que des capacités médiocres, elle doit être considérée comme une personne dont les vues sont correctes. Tandis que même s'il a quelque connaissance du bouddhisme, celui qui n'a pas la foi est, en réalité, semblable à ceux qui offensent la Loi et aux icchantika [ personnes d'une incroyance incorrigible ].
Le moine Sunakshatra observait les Deux cent cinquante préceptes , maîtrisait les Quatre étapes de la méditation , avait mémorisé les douze catégories de sûtras ; et Devadatta connaissait parfaitement les soixante mille enseignements non bouddhiques, les quatre-vingt mille enseignements bouddhiques et pouvait manifester dix-huit pouvoirs mystiques . Mais parce qu'ils avaient des connaissances et pas la foi, on les dit maintenant dans la grande citadelle de l'enfer Avichi. [ Par contre, ] Mahakashyapa et Shariputra manquaient de connaissances mais ils avaient la foi et c'est pourquoi le Bouddha leur prédit qu'ils deviendraient des bouddhas appelés Lumière éclatante et Fleur lumineuse. Le Bouddha enseigna : “ Ceux qui laissent naître le doute et ne parviennent pas à croire tomberont inévitablement dans les Voies mauvaises ”. Tout cela s'applique à ceux qui ont des connaissances sans avoir la foi.
Mais les savants de notre époque demandent : “ Simplement par la foi, sans comprendre et seulement en récitant Nam Myoho Renge Kyo, comment est-il possible d'éviter les Voies mauvaises ? ” Si les sûtras disent vrai, ces savants eux-mêmes pourront difficilement éviter de tomber dans la grande citadelle de l'enfer Avichi.
Ainsi, même sans grandes connaissances, en récitant Nam Myoho Renge Kyo, on peut éviter les Voies mauvaises. De la même manière, la fleur du lotus se tourne vers le soleil, bien que le lotus n'ait pas d'esprit [ pour se diriger ], ou le bashô pousse lorsque le tonnerre gronde bien qu'il n'ait pas d'oreilles. Nous sommes semblables à la fleur de lotus ou au basho, et le daimoku du Sûtra du Lotus est comparable au soleil ou au tonnerre.
[ Certains disent que ] si l'on entre dans l'eau en portant sur soi la corne d'un rhinocéros vivant, l'eau ne s'approche pas à plus de cinq pieds. Une seule feuille de santal, en s'ouvrant, parvient à dissiper l'odeur putride des arbres eranda sur une distance de quarante yojana . Dans ce cas, notre mauvais karma peut être comparé aux arbres eranda ou à l'eau, et le Sûtra du Lotus à la corne du rhinocéros vivant ou à la feuille du santal.
Les diamants sont d'une telle dureté que presque rien ne peut les entailler, et pourtant on parvient à les briser avec de la corne de mouton ou de l'écaille de tortue. Les branches du nyagrodha 16 sont si solides que les plus grands oiseaux peuvent s'y percher sans les briser, et pourtant, elles sont vulnérables au shoryo , un oiseau si minuscule qu'il pourrait bâtir son nid sur les cils d'un moustique. Là, notre mauvais karma est comparable au diamant ou à l'arbre robuste et le daimoku du Sûtra du Lotus, à la corne de mouton ou au shoryô. L'ambre attire la poussière et l'aimant attire le fer ; ici, notre mauvais karma est comparable à la poussière ou au fer, et le daimoku du Sûtra du Lotus, à l'ambre ou à l'aimant. En considérant tout cela, il faut [ toujours ] réciter Nam Myoho Renge Kyo.
On lit dans le premier volume du Sûtra du Lotus : “ Pendant un nombre incalculable de kalpas, il sera difficile d'entendre cette Loi ”. Et dans le cinquième volume : “ Quant à ce Sûtra du Lotus, on peut traverser d'innombrables pays sans jamais entendre son nom ”. C'est donc un fait extrêmement rare que d'entendre le nom du Sûtra du Lotus. Les bouddhas Shusenda et Tahô apparurent en ce monde, mais ils ne prononcèrent même pas le nom du Sûtra du Lotus. Et bien que la raison de la venue du bouddha Shakyamuni en ce monde ait été d'enseigner le Sûtra du Lotus, pendant quarante-deux ans, il garda le nom de ce sûtra secret et n'y fit jamais allusion. C'est seulement lorsqu'il atteignit l'âge de soixante-douze ans qu'il fit entendre pour la première fois le titre du sûtra, Myôhô Renge Kyô. Néanmoins, les habitants de pays lointains comme la Chine et le Japon n'en eurent pas connaissance à l'époque. Il fallut plus de mille ans avant que le nom du Sûtra puisse seulement être entendu en Chine, et encore trois cent cinquante ans, ou plus, avant qu'on ne l'entende au Japon.
Ainsi, la rencontre avec ce sûtra est aussi rare que l'éclosion de l'udumbara , une fleur qui ne fleurit qu'une fois tous les trois mille ans, ou que la découverte, par une tortue borgne , d'un morceau de bois de santal flottant, ce qui ne se produit qu'une fois en d'innombrables éons.
Si l'on plantait une aiguille en terre, la pointe en l'air, et que l'on jetait, depuis le palais de Bonten [ roi du ciel ] une minuscule graine de pavot, il serait plus facile d'épingler la graine de pavot sur la pointe de l'aiguille que de rencontrer le daimoku du Sûtra du Lotus. Ou encore, si l'on plantait une aiguille au sommet du mont Sumeru d'un Monde, pour ensuite, du sommet du mont Sumeru d'un autre Monde, jeter un fil par un jour de grand vent, il serait plus facile de faire passer ce fil par le chas de l'aiguille que de rencontrer le daimoku du Sûtra du Lotus.
C'est ce dont il faut être bien conscient lorsque l'on récite le daimoku du Sûtra du Lotus. C'est une joie plus grande encore que pour un aveugle de naissance d'acquérir l'usage de la vue et de voir son père et sa mère ; c'est encore plus rare que, après avoir été capturé par un féroce ennemi et séparé de sa famille, d'être libéré et de retrouver femme et enfants.
Question : Quels passages de sûtra pouvez-vous citer comme preuve qu'il suffit de réciter daimoku ?
Réponse : On lit dans le huitième volume du Myohô Renge Kyô : “ La bonne fortune de ceux qui reçoivent et gardent le nom du Sûtra du Lotus est impossible à évaluer ”. Il est dit dans le Shô Hokke Kyô : “ Si quelqu'un entend parler de ce sûtra, proclame et garde respectueusement son titre, il connaîtra des bienfaits incommensurables ”. Et dans le Tembon Hoke Kyô, on lit : “ Celui qui reçoit et garde le nom du Sûtra du Lotus connaîtra une bonne fortune inappréciable. ” Ces passages indiquent que la bonne fortune obtenue simplement en récitant daimoku est inestimable.
Recevoir, garder, lire, réciter, apprécier et protéger tous les huit volumes et les vingt-huit chapitres du Sûtra du Lotus est ce que l'on appelle la pratique complète. Recevoir et garder les chapitres Hôben et Juryô est ce que l'on appelle la pratique abrégée. Et simplement réciter quatre phrases versifiées ou le daimoku est ce que l'on appelle la pratique essentielle. Par conséquent, parmi les trois sortes de pratique, complète, abrégée et essentielle, le daimoku constitue la pratique essentielle.
Question : Quelle est l'étendue des bienfaits contenus dans les cinq caractères de Myô Hô Ren Ge Kyô ?
Réponse : Le grand océan contient les nombreux fleuves qui se déversent en lui, la terre immense contient tous les êtres sensitifs et non sensitifs, le “ joyau qui exauce les vœux ” a le pouvoir de faire pleuvoir d'innombrables trésors et Bonten, [ roi du ciel ], règne sur la totalité des Trois Mondes. Il en va de même pour les cinq caractères de Myô Hô Ren Ge Kyô. En plus de tous les êtres des Neuf états, ils contiennent également ceux qui se trouvent dans l'état de Bouddha. Et puisque tous les êtres des Dix états sont contenus en eux, les environnements des Dix états le sont également.
Examinons d'abord le fait que les cinq caractères, Myô Hô Ren Ge Kyô, contiennent en eux tous les enseignements. Le seul caractère Kyô, ou sûtra, est le roi de tous les sûtras et englobe tous les autres sûtras. Le Bouddha apparut en ce monde et, pendant une période de cinquante ans et plus, exposa quatre-vingt mille enseignements sacrés. On dit qu'à cette époque la durée de vie des êtres humains était de cent ans 25. Le Bouddha trépassa au milieu de la nuit du quinzième jour du deuxième mois de l'année, sous le signe cyclique mizunoe-saru 26 [ 949 av. J.-C.]. Ensuite, pendant environ quatre-vingt-dix jours d'été, ou de la période qui va du huitième jour du quatrième mois jusqu'au quinzième jour du septième mois de la même année, mille ahrat se réunirent dans la salle du Premier Concile et transcrivirent tous les sûtras.
Après quoi, pendant les mille ans de l'époque de la Loi correcte [ Shoho ], tous ces divers sûtras se répandirent à travers les cinq régions de l'Inde mais ne parvinrent pas jusqu'en Chine. Ce fut seulement dans [ la quinzième année de ] l'époque de la Loi formelle [ Zoho ], ou seulement 1015 ans après la mort du Bouddha, que des statues et des sûtras bouddhiques furent introduits en Chine. Ce fut en l'année marquée du signe cyclique hinoto-u [ 67 après J.-C. ], la dixième année de l'ère Yung-p'ing, sous le règne de l'empereur Ming, modèle de piété filiale, de la dynastie des Han postérieurs. De cette époque jusqu'à l'année marquée du signe cyclique kanoe-uma [ 730 après J.-C. ], la dix-huitième année de l'ère K'ai-yuan, sous le règne de l'empereur Siuan-Tsong de la dynastie T'ang, au total 176 traducteurs se rendirent en Chine, emmenant avec eux 1.076 sûtras, recueils de préceptes et traités comprenant 5.048 rouleaux contenus dans 480 étuis. Ces écrits sacrés découlent tous du seul caractère Kyô [ qui signifie sûtra ] du Sûtra du Lotus.
Parmi les sûtras que le Bouddha enseigna pendant plus de quarante ans avant d'exposer Myohô Renge Kyô, il en est un que l'on appelle le sûtra Daihokobutsu Kegon. Ce sûtra est conservé dans le palais du Roi-dragon en trois versions. La première version contient autant de chapitres qu'il y a de grains de poussière dans dix systèmes de Mondes majeurs. La seconde version comprend 498.800 vers, et la troisième version comprend 100.000 vers en quarante-huit chapitres. En dehors de ces trois versions, seules les versions en quatre-vingt, et en soixante volumes 29 sont conservées en Chine et au Japon.
De plus, il y a les sûtras du Hinayana, tels que les sûtras Agon, et les divers sûtras du Mahayana des catégories Hôdô et Hannya. Parmi ces derniers, le texte sanscrit du sûtra Dainichi consacre un total de 3.500 vers à la seule explication des cinq caractères du mantra Avarahakha 30, pour ne rien dire des vers innombrables qui décrivent les “ graines 31 ”, les augustes formes et les samaya 32 des divers bouddhas.
En Chine toutefois, le texte ne comporte que six ou sept volumes. Le Sûtra du Nirvana, qui fut le dernier enseignement du Bouddha dans le bosquet de sala , est conservé en Chine dans une version qui ne comprend que quarante volumes, bien que dans ce cas également, les versions sanscrites du texte comprennent un beaucoup plus grand nombre de volumes. Tous ces divers sûtras découlent du Sûtra du Lotus, le cœur des enseignements du bouddha Shakyamuni. De plus, tous les sûtras exposés par les sept bouddhas du passé , les mille bouddhas, ou les bouddhas d'innombrables éons passés, aussi bien que ceux qui sont exposés par des bouddhas vivant actuellement dans les Dix Directions, découlent du seul caractère Kyô du Sûtra du Lotus.
Ainsi, dans le chapitre Yakuô [ du Sûtra du Lotus ], le Bouddha s'adresse au bodhisattva Shukuoke, en lui disant : “ [ Le Sûtra du Lotus ] est comparable à l'océan, plus grand que tous les cours d'eau, rivières et ruisseaux ; il est comparable au mont Sumeru, la plus haute de toutes les montagnes, ou semblable à la déesse de la lune, plus large et plus brillante que toutes les étoiles. ” Le Grand Maître Miao-lo commente cela en disant : “ C'est le plus important de tous les sûtras que le Bouddha ait enseigné, enseigne et enseignera ”.
Le seul caractère Kyô contient tous les sûtras de l'univers. Il est comme le “ joyau qui exauce les vœux ” contenant en lui tous les trésors possibles ou comme l'immensité de l'espace contenant tous les phénomènes. Et parce que ce seul caractère Kyô de Myôho Renge Kyô est l'enseignement suprême parmi tous ceux que Bouddha exposa de son vivant, les quatre autres caractères, Myô Hô Ren Ge, surpassent la totalité des quatre-vingt mille autres doctrines [ enseignées par le Bouddha ].
[ Maintenant ] à propos de Myô , il est dit dans Sûtra du Lotus : [ Myô] “ ouvre la porte des enseignements provisoires et révèle le véritable aspect de la réalité ” Le Grand Maître Tchang-ngan dit dans ses commentaires : “ Myô signifie révéler les profondeurs de la resserre secrète ” Et à ce propos le Grand Maître Miao-lo dit “ révéler signifie ouvrir 37 ”. Par conséquent le caractère Myô signifie ouvrir.
Si un grenier regorge de trésors mais que l'on n'en a pas la clef, il est difficile de l'ouvrir ; et si l'on ne peut l'ouvrir, les trésors qu'il contient demeurent invisibles. Le Bouddha enseigna le sûtra Kegon, mais il ne donna pas l'explication qui aurait pu servir de clef pour ouvrir ce sûtra. De même, pendant les quarante ans et plus qui suivirent, il enseigna d'autres sûtras tels que les sûtras Agon, Hôdô, Hannya et Kammuryôju, mais il ne révéla pas leur sens. Leurs portes restèrent closes, et par conséquent, personne ne parvint à comprendre ces sûtras. Même ceux qui prétendirent les comprendre n'en eurent, en réalité, que des conceptions déformées.
Mais ensuite, le Bouddha enseigna le Sûtra du Lotus, ouvrant ainsi les resserres de tous les sûtras. Et pour la première fois en plus de quarante ans, tous les êtres humains des Neuf états purent apercevoir les trésors qu'ils contenaient. Par exemple : il y a, sur la terre, des hommes, des animaux, des plantes et des arbres, mais sans la lumière du soleil ou de la lune, même ceux qui ont de bons yeux ne peuvent discerner leurs formes et leurs couleurs. C'est seulement lorsque le soleil ou la lune se lèvent qu'il devient possible de les distinguer. Les sûtras qui précèdent le Sûtra du Lotus baignent dans l'obscurité d'une longue nuit et les enseignements essentiel [ hommon ] et théorique [ shakumon ] du Sûtra du Lotus sont comme le soleil et la lune.
Ni les bodhisattvas, dotés d'une bonne vue, ni les personnes des Deux Véhicules, dont la vision était déformée, ni les personnes ordinaires, dont les yeux ne pouvaient pas voir, ni celles qu'une incroyance incorrigible rendait aveugles de naissance ne pouvaient distinguer la véritable couleur ou la forme des choses au moyen des sûtras précédents. Mais lorsque le Sûtra du Lotus fut exposé et que la lune de l'enseignement théorique apparut, les bodhisattvas dont la vue était bonne furent les premiers à atteindre l'illumination, suivis par les personnes des Deux Véhicules dont la vision était déformée. Puis, les yeux des personnes ordinaires qui ne voyaient rien s'ouvrirent ; après quoi, même les personnes d'une incroyance incorrigible, aveugles de naissance, parvinrent à établir une relation avec le Sûtra du Lotus leur assurant qu'elles auraient un jour les yeux ouverts. Tout cela est imputable à la vertu du seul caractère Myô.
Deux principes mystiques [ myo ] 38 sont exposés dans le Sûtra du Lotus : l'un, dans les quatorze chapitres de l'enseignements théorique [ la première partie ], et l'autre, dans les quatorze chapitres de l'enseignement essentiel [ la seconde partie du Sûtra du Lotus ]. D'un autre point de vue, on y trouve vingt principes mystiques , dix dans l'enseignement théorique et dix dans l'enseignement essentiel ; ou soixante principes mystiques : trente dans l'enseignement théorique et trente dans l'enseignements essentiel. Une autre approche encore permet de distinguer quarante principes mystiques 40 dans la première moitié du Sûtra du Lotus et quarante autres dans la seconde. En les ajoutant aux quarante principes mystiques de l'Observation du cœur [ kanjin ] 41, on voit que le seul caractère Myô recouvre au total cent vingt principes mystiques [ myô ].
Un principe mystique fondamental sous-tend chacun des 69.384 caractères qui composent le Sûtra du Lotus. Par conséquent, le Sûtra du Lotus comprend au total 69.384 principes mystiques.
Myô se dit Sad en Inde et en Chine se prononce Miao. Myô signifie “ incluant tout ”, ce qui a également le sens de “ parfait ”. Chaque mot et chaque caractère du Sûtra du Lotus contient en lui tous les 69.384 caractères qui composent le Sûtra. De même, une seule goutte du grand océan comprend [ les mêmes éléments que ] l'eau de toutes les rivières qui se déversent dans l'océan, et le “ joyau qui exauce les vœux ”, bien qu'à peine plus grand qu'une graine de pavot, a le pouvoir de prodiguer tous les trésors qu'une personne puisse désirer.
Pour employer une autre comparaison : plantes et arbres sèchent et se dénudent en automne et en hiver. Mais en recevant la lumière du soleil, au printemps et en été, feuilles et branches poussent pour donner ensuite fleurs et fruits. Avant l'enseignement du Sûtra du Lotus, les personnes ordinaires dans les Neuf états étaient comme des plantes et des arbres en automne et en hiver. Mais lorsque le seul caractère Myô du Sûtra du Lotus brilla sur elles comme le soleil du printemps et de l'été, alors la fleur du désir d'atteindre l'illumination s'épanouit et le fruit de la boddhéité apparut.
Le bodhisattva Nagarjuna dit dans son Daichido Ron : “ [ Le Sûtra du Lotus ] est comme un grand médecin qui change le poison en élixir ”. Cette citation se trouve dans un passage du Daichido Ron qui commente les vertus inhérentes au caractère Myô du Sûtra du Lotus. Le Grand Maître Miao-lo le commente de la manière suivante : “ Parce qu'il peut guérir ce que l'on croit incurable, on l'appelle mystique [ myô ] 42 ”.
Quatre sortes de personnes ont d'ordinaire de grandes difficultés à atteindre la boddhéité. D'abord, celles chez qui domine la tendance aux états d'étude et d'éveil personnel ; en second lieu, les personnes d'une incroyance incorrigible ; troisièmement, celles qui sont attachées à la doctrine du vide 44 ; et quatrièmement, celles qui offensent la Loi correcte. Mais grâce au Sûtra du Lotus, toutes ces personnes sont capables d'atteindre la boddhéité. Voilà pourquoi on appelle le Sûtra du Lotus : Myô.
Devadatta était le fils aîné du roi Dronodana et le neveu du roi Suddhodanna [ père de Shakyamuni ]. Il était ainsi le cousin du bouddha Shakyamuni et également le frère aîné du vénérable Ananda [ un disciple du Bouddha ]. Sa position dans le Jambudvipa n'était donc en rien celle d'une personne de basse condition. Il devint disciple du moine Sudaya et entra dans la vie religieuse. Du vénérable Ananda il apprit la maîtrise des dix-huit pouvoirs surnaturels et il mémorisa les 60.000 enseignements non bouddhiques et les 80.000 enseignements bouddhiques. Il observait Cinq Pratiques et paraissait presque plus saint que le Bouddha lui-même. Désireux de prendre la place du Bouddha, il eut l'audace de commettre le crime de perturber l'ordre bouddhique en fondant son propre sanctuaire sur le mont Gaya et en invitant les disciples du Bouddha à l'y rejoindre. Il confia au prince héritier Ajatashatru : “ J'ai l'intention de tuer le bouddha et de devenir le nouveau bouddha. Vous devriez tuer votre père le roi [ Bimbisara ] et prendre la royauté à sa place ! ”
Lorsque le prince héritier Ajatashatru eut bel et bien tué son père, Devadatta guetta les déplacements du Bouddha et avec une grosse pierre réussit [ à le blesser et ] à faire couler son sang. De plus, il battit à mort la nonne Uptalavarna qui était parvenue au stade d'ahrat. Il commit ainsi trois des Cinq Fautes capitales.
De plus, avec Kokalika comme disciple et le roi Ajatashatru comme protecteur, Devadatta commença à attirer des disciples de partout, jusqu'à ce que, des cinq régions de l'Inde, de ses seize grands états et de ses cinq cents états de taille moyenne, toute personne coupable d'une, de deux, ou de trois des Fautes capitales, sans exception, soit venue rejoindre sa communauté. [ Tous accoururent auprès de lui ] comme de multiples rivières se jettent dans le vaste océan, ou comme quantité de plantes et d'arbres prolifèrent sur une grande montagne. De même que les sages se rassemblaient autour de Shariputra, et ceux qui recherchaient les pouvoirs occultes, autour de Maudgalyayana, les personnes aux tendances mauvaises s'allièrent avec Devadatta.
Cela eut pour résultat que la terre immense, épaisse de 168.000 yojana et reposant sur un cercle de vent 50 aussi dur qu'un diamant, s'ouvrit néanmoins, et que Devadatta tomba vivant dans la grande citadelle des souffrances incessantes. Son principal disciple, Kokalika, tomba également vivant en enfer, tout comme la femme brahmane Chinchamanavika , le roi Virudhaka et le moine Sunakshatra. De plus, les gens des cinq régions de l'Inde, des seize grands états, des cinq cents états moyens, et des dix mille petits états assistèrent à tout cela. Et ceux qui étaient dans les Six Ciels du Monde du désir et dans les Quatre Ciels de la méditation , tous les êtres du Monde de la forme comme ceux du Monde de l'absence de forme , y compris Bonten, Taishaku, le Roi Démon du Sixième Ciel et le roi Emma, furent également témoins [ de leur destin ].
Tous les êtres d'un système de Mondes majeur et de l'univers entier furent informés de leur sort et s'accordèrent pour dire que même s'il s'écoulait autant de kalpa qu'il y a de grains de poussière sur la terre, Devadatta et ceux qui l'accompagnaient ne seraient jamais délivrés de l'enfer des souffrances incessantes ; que même s'il ne restait plus rien de la pierre dont l'usure complète indique la durée d'un kalpa, ils continueraient à souffrir dans la grande citadelle de l'enfer Avichi. Comme sont donc stupéfiantes, dans le chapitre Devadatta du Sûtra du Lotus, la révélation, par le vénéré Shakya, fondateur de la doctrine, que Devadatta était son maître dans une existence passée et la prédiction qu'il atteindrait l'illumination à l'avenir sous le nom du bouddha Roi céleste ! Si les sûtras enseignés avant le Sûtra du Lotus disent vrai, le Sûtra du Lotus est alors un mensonge éhonté. Mais, si le Sûtra du Lotus est véridique, les sûtras précédents sont nécessairement coupables de perpétrer les plus épouvantables tromperies.
Si Devadatta, qui commit trois des Cinq Fautes capitales, et qui, de plus, se rendit coupable d'innombrables autres offenses, peut devenir le bouddha Roi céleste, il ne fait aucun doute que les autres personnes mauvaises, qui ne commirent qu'une ou deux des Fautes capitales, atteindront également l'illumination. Car ce qui peut renverser la terre immense elle-même peut certainement renverser aussi les simples plantes et les arbres. Et ce qui peut briser la pierre la plus dure, peut certainement couper l'herbe tendre. Voila pourquoi on appelle le Sûtra du Lotus : Myô.
Parlons maintenant des femmes. On trouve, dans les textes bouddhiques aussi bien que non bouddhiques, de graves critique à leur encontre. Les ouvrages intitulés “ Les Trois Recueils ” et “ Les Cinq Canons ” qui décrivent le règne des trois souverains et cinq empereurs [ de la Chine ancienne ], les qualifient d'inconstantes et fourbes. Ainsi, on prétend que trois femmes mauvaises furent à l'origine d'un désastre [ dans l'Antiquité ]. Ce sont des femmes que l'on rendit responsables de la chute d'un pays et de son peuple.
Quant aux textes bouddhiques, on lit dans le Sûtra Kegon, premier enseignement important exposé par le Bouddha après son illumination : “ Les femmes sont des messagers de l'enfer, capables de détruire les graines de la boddhéité. Elles peuvent prendre l'apparence de bodhisattvas, mais dans leur cœur, elles sont comme des démons yakshas ”. Et dans le Sûtra du Nirvana, le dernier enseignement du Bouddha qu'il exposa dans le bosquet de sala, il est dit : “ Tous les fleuves et les ruisseaux sont inévitablement sinueux et tortueux et toutes les femmes sont inévitablement inconstantes et fourbes. ” Il y est dit encore : “ Les désirs et les illusions de tous les hommes d'un système de Mondes majeur ne pèsent pas plus lourd que l'entrave karmique d'une seule femme. ”.
Quand on lit dans le sûtra Kegon que les femmes sont “ capables de détruire la graine de la boddhéité ”, cela veut dire qu'elles dessèchent et brûlent les graines qui pourraient leur permettre d'atteindre la boddhéité. Quand des nuages s'amoncellent dans le ciel, après une période de grande sécheresse et qu'une forte pluie tombe sur le sol, partout, d'innombrables plantes et arbres assoiffés vont bourgeonner et donner des fruits. Mais cela n'est pas vrai des graines que l'on a brûlées. Elles ne germeront jamais. Au contraire, une pluie abondante les fera pourrir. Le Bouddha est comparé à l'amoncellement des nuages, ses enseignements, aux pluies abondantes, et les plantes et arbres assoiffés, à tous les êtres vivants. Quand ces derniers sont arrosés par la pluie des enseignements bouddhiques et quand ils observent les Cinq Préceptes , les Dix Préceptes de bien , et les pratiques de méditation, ce qui est source de bienfaits, ils fleurissent et portent des fruits. Mais les graines brûlées ne germeront jamais, même si elles sont exposées à la pluie. Au contraire, elles pourriront. Les femmes sont comparées à ces graines. Même après avoir rencontré les enseignements bouddhiques, elles ne parviennent pas à se libérer des souffrances de la naissance et de la mort et, tournant le dos à la vérité bouddhique, elles tombent dans les Voies mauvaises. Voilà ce que veut dire “ capables de détruire la graine de la boddhéité ” [ comme on le lit dans le sûtra Kegon. ].
Le passage du Sûtra du Nirvana [ cité plus haut ] dit que, de même que toutes les rivières et les ruisseaux font des détours, toutes les femmes sont tortueuses et retorses. Parce que l'eau est liquide, lorsqu'un objet solide comme un roc ou une montagne lui barre la route, elle se divise en deux bras, passant tantôt ici, tantôt là. [ Le sûtra dit qu' ] il en va de même des femmes, et les compare à l'eau. Leur esprit est malléable et indécis. Même lorsqu'elles croient qu'un certain cours est juste, si elles butent sur l'opposition déterminée d'un homme, comme l'eau bloquée par un barrage, elles prennent une direction différente.
Des dessins faits sur l'eau, il ne subsiste pas trace. L'inconstance est une donnée fondamentale de la nature des femmes. Elles pensent d'une certaine manière à un moment donné, quitte à être plus tard d'un avis entièrement différent. Or, la caractéristique principale du Bouddha est l'honnêteté et la droiture. Des femmes au comportement tortueux ne pourront donc jamais devenir bouddha.
Les femmes sont entravées par les Cinq Obstacles et soumises aux Trois Types d'obéissance . C'est pourquoi il est dit dans le Sûtra Gonjikinyo : “ Même si les yeux de tous les bouddhas du passé, du présent et du futur devaient tomber à terre, une femme ne pourrait toujours pas devenir bouddha. ” Et on lit dans le Daichido Ron : “ Il est plus facile d'attraper le vent que de saisir l'esprit d'une femme. ”
Bien que tous les êtres féminins soient ainsi décriés dans divers sûtras, le bodhisattva Monjushiri n'eut pas plutôt prononcé le seul caractère Myô qu'une femme devint instantanément bouddha. L'événement était si extraordinaire que le bodhisattva Chishaku, le meilleur disciple du bouddha Tahô dans le monde du Trésor de Pureté, et Shariputra, considéré comme le plus sage des disciples du bouddha Shakyamuni, protestèrent. Ils dirent que, d'après tous les sûtras du Mahayana et du Hinayana enseignés par le Bouddha pendant plus de quarante ans, il était impossible que la fille du Roi Dragon devienne bouddha. Mais en définitive, [ leur argumentation fut vaine, car ] elle devint bel et bien bouddha.
Ainsi le passage qui dit, dans le premier sûtra du Bouddha, que “ les femmes sont capables de détruire les graines de la boddhéité ” et celui de son dernier enseignement, dans le bosquet de sala, qui les déclare, comme les fleuves et les ruisseaux, inévitablement sinueuses et tortueuses furent totalement contredits, et le miroir, ou la carapace de tortue divinatoire du sûtra Gonjikinyo et du Daichido Ron se révélèrent des absurdités. Chishaku et Shariputra durent tenir leur langue et fermer la bouche, tandis que tous les êtres, humains et célestes, présents dans la grande assemblée qui écoutait l'enseignement du Sûtra du Lotus, joignirent leurs mains en prière, transportés de joie. Tel est le pouvoir du seul caractère Myô.
Au sud du monde, dans le Jambudvipa, il y a 2.500 rivières et chacune d'elle est sinueuse. Elles sont sinueuses comme l'esprit des femmes du Jambudvipa. Mais il y a une rivière appelée la Shabaya 63 dont le cours est aussi droit qu'une corde tendue et va se jeter directement dans la mer vers l'ouest. Une femme qui a foi dans le Sûtra du Lotus est comme cette rivière, elle ira directement vers la Terre Pure de l'ouest . Telle est la vertu du seul caractère Myô.
Myô signifie revivre, c'est-à-dire revenir à la vie. C'est comparable à ce que l'on disait du poussin de la grue jaune . Si son petit mourait, il suffisait que la mère grue récite le nom de Tsseu-an 66 pour que l'oisillon revienne à la vie. Ou c'est comparable à des poissons ou des coquillages qui meurent parce qu'un serpentaire venimeux * est entré dans l'eau. Si on les touche avec une corne de rhinocéros , on dit qu'ils reviendront tous à la vie. De même, les personnes des Deux Véhicules, celles d'une incroyance incorrigible et les femmes, sont décrites dans les sûtras qui précèdent le Sûtra du Lotus comme ayant brûlé et détruit les graines qui leur permettraient d'atteindre la boddhéité. Mais en gardant le seul caractère myô, elles peuvent revitaliser les graines brûlées de la boddhéité.
T'ien-t'ai dit : “ Même les icchantika ont un cœur, ils peuvent donc atteindre la boddhéité. Mais les personnes des Deux Véhicules ont annihilé leur conscience et ne peuvent donc pas faire surgir le cœur qui aspire à l'illumination. Pourtant, le Sûtra du Lotus peut les guérir, c'est pourquoi on l'appelle myô ”. Miao-lo commente [ cela de la manière suivante ] : “ La seule raison pour laquelle on appelle les autres sûtras Daï [ grands ] et non Myô [ mystiques ] est qu'il est facile de guérir ceux qui ont un cœur, mais difficile de guérir ceux qui n'en ont pas. Parce qu'il [ le Sûtra du Lotus ] peut guérir ce que l'on croit incurable, on l'appelle mystique [ myô ] ”.
Ces passages expliquent pourquoi des sûtras tels que le Daïhokobutsu Kegon, le Daijuku, le Daïbon Hannya et le Dai Nehan ont tous le caractère Daï dans leur titre et non le caractère Myô. C'est parce qu'ils ne peuvent guérir que les vivants et pas les morts. Tandis que le Sûtra du Lotus peut guérir les morts [ aussi bien que les vivants et ] c'est pourquoi on l'appelle Myô .
Ainsi, en s'appuyant sur les autres sûtras, même ceux qui ont la capacité de devenir bouddha n'y parviennent pas. Tandis que, grâce au Sûtra du Lotus, même ceux que l'on croyait incapables d'y parvenir peuvent atteindre la boddhéité ; à plus forte raison ceux pour qui c'est relativement facile. Puisqu'il en est ainsi, une fois l'enseignement du Sûtra du Lotus exposé, absolument personne ne devrait avoir foi en d'autres sûtras.
Maintenant que les deux mille ans des époques de la Loi correcte et de la Loi formelle se sont écoulés, nous sommes entrés dans l'époque des Derniers Jours de la Loi. A une telle époque, il est encore dix milliards de fois plus difficile pour des personnes ordinaires d'atteindre la boddhéité que cela ne l'était pour les personnes des Deux Véhicules ou pour les icchantika qui vivaient à la même époque que le Bouddha. Pourtant, de nos jours, les gens pensent qu'en s'appuyant sur le sûtra Kammuryôju, ou sur un autre des sûtras enseignés dans les quelque quarante années qui précédèrent le Sûtra du Lotus, ils peuvent échapper aux souffrances de la naissance et de la mort. Quelle futilité, quelle extrême futilité !
Les femmes, qu'elles aient vécu à l'époque du Bouddha [ celle de la Loi correcte ], à l'époque de la Loi formelle ou qu'elles vivent à l'époque des Derniers Jours de la Loi, ne peuvent atteindre la boddhéité par aucun autre enseignement que le Sûtra du Lotus. [ Aucun des autres sûtras exposés par quelque bouddha que ce soit, où que ce soit, ne peut les aider. ] Le Grand Maître T'ien-t'ai, qui entendit l'enseignement du Bouddha sur le Pic du Vautour et qui par la suite connut l'Eveil dans un lieu de méditation [ en Chine ], déclara sans équivoque : “ Les autres sûtras ne promettent la boddhéité qu'aux hommes, pas aux femmes. Seul ce sûtra prédit que les uns comme les autres atteindront la boddhéité ” Le bouddha Shakyamuni, en présence du bouddha Tahô et des autres bouddhas des Dix Directions, enseigna le Sûtra du Lotus pendant huit ans, en un lieu appelé le Pic du Vautour, au nord-est de Rajagriha, la capitale du royaume de Magadha. Le Grand Maître T'ien-tai était présent et l'entendit prêcher. “ Pendant plus de cinquante années d'enseignement ”, dit le Bouddha, “ j'ai exposé diverses doctrines sacrées, ayant toutes pour but de procurer des bienfaits aux êtres vivants. Dans les sûtras des quarante-deux premières années, j'ai enseigné qu'il n'était pas possible aux femmes d'atteindre la boddhéité. Mais maintenant, dans le Sûtra du Lotus, je déclare que les femmes peuvent devenir bouddha. ”
Au nord-est du Pic du Vautour, à une distance de quelque 108.000 ri , par delà les montagnes et les mers, se trouve un pays qu'on appelle [ en sanscrit ] Mahachina. Nous l'appelons la Chine. Quelque 1.500 ans après la mort du Bouddha, apparut en ce pays un messager du Bouddha, le Grand Maître T'ien-tai, qui déclara que les femmes ne pourraient jamais atteindre la boddhéité par un autre enseignement que le Sûtra du Lotus. A 3.000 ri à l'est de la Chine se trouve un pays qu'on appelle le Japon. Quelque deux cents ans après sa mort, le Grand Maître T'ient'ai renaquit dans ce pays sous le nom de Grand Maître Dengyô . Il écrivit un ouvrage intitulé Hokke Shuku dans lequel il déclara : “ Ni les maîtres ni les disciples n'ont besoin de passer par d'innombrables kalpa de pratique des austérités pour atteindre la boddhéité. Grâce au pouvoir du Sûtra du Lotus, ils peuvent y parvenir sans changer d'apparence. ” Ainsi, il expliqua clairement pourquoi la fille du Roi Dragon avait pu devenir bouddha.
Il semble parfois difficile, pour les femmes de notre époque, d'atteindre la boddhéité sans changer d'apparence. Mais si elles font confiance au Sûtra du Lotus, il ne fait aucun doute qu'après leur mort, elles renaîtront dans la Terre pure de la Félicité parfaite. Elles l'atteindront plus facilement encore que les rivières et les ruisseaux ne se jettent dans le grand océan, plus rapidement encore que la pluie ne tombe du ciel.
Et pourtant, nous voyons que, dans le pays tout entier, les femmes ne récitent pas Nam Myoho Renge Kyo. Au contraire, elles font confiance à des ouvrages tels que le sûtra Muryôju ou le sûtra Kammuryôju qui ne pourront jamais conduire à la Terre pure ou à la boddhéité. Elles psalmodient le nom du bouddha Amida soixante mille ou cent mille fois par jour. Amida est bien le nom d'un bouddha et l'invoquer peut sembler une pratique louable. Mais parce que les femmes qui le font s'appuient sur des sûtras qui dénient aux femmes la possibilité d'atteindre la boddhéité, c'est en fait comme si elles se bornaient à compter les richesses des autres. Et cela ne se produit que parce qu'elles sont abusées par de mauvais amis [ akuchishiki ]. Les femmes, dans le Japon entier, sont confrontées à un ennemi plus effroyable que les tigres et les loups, que les bandits de la montagne ou les pirates de la mer, que les ennemis de leurs parents ou les concubines de leurs maris. Leurs véritables ennemis sont les personnes qui, au lieu de leur apprendre à faire confiance au Sûtra du Lotus, leur enseignent le Nembutsu !
Les femmes qui ont foi dans le Sûtra du Lotus devraient réciter Nam Myoho Renge Kyo soixante mille, cent mille, ou même dix millions de fois par jour ; ensuite, s'il leur reste encore du temps, elles peuvent, à l'occasion, murmurer le nom d'Amida ou de tout autre bouddha. Mais les femmes, de nos jours, passent leur vie à réciter sans cesse le nom d'Amida et à se préoccuper du Nembutsu. Elles ne récitent jamais le Sûtra du Lotus, ou ne lui font pas d'offrandes. Il est vrai que quelques unes d'entre elles écoutent le Sûtra du Lotus lorsqu'il est lu par des moines qui suivent ses enseignements. Mais elles respectent les moines du Nembutsu comme s'ils étaient leurs parents ou leurs frères, et traitent les pratiquants du Sûtra du Lotus avec moins de respect qu'elles n'en accordent à leurs employés ou leurs domestiques. Pourtant, elles disent croire dans le Sûtra du Lotus !
Au contraire, la dame Jôtoku autorisa ses fils, les deux princes, à entrer dans l'Ordre bouddhique et les encouragea à propager le Sûtra du Lotus. De plus, la fille du Roi Dragon fit un vœu en disant : “ Je révélerai les enseignements du Grand Véhicule et délivrerai les êtres de la souffrance ”. Ni l'une ni l'autre ne firent vœu de suivre exclusivement les enseignements des autres sûtras et de négliger la pratique du Sûtra du Lotus. Néanmoins, c'est ce que font les femmes de nos jours, consacrant tous leurs efforts à la pratique d'autres sûtras et aucun à la pratique du Sûtra du Lotus. Vous devriez changer d'attitude, changer d'attitude immédiatement. Nam Myoho Renge Kyo, Nam Myoho Renge Kyo.
Nichiren
Achevé à l'heure du Mouton [ 14 h ], au temple Seichô-ji 76, le 6e jour du 1er mois de la 3e année de l'ère de Bun'ei, année du signe cyclique hinoe-tora [ 1266 ].
"Le sage n’est pas celui qui pratique le bouddhisme en dehors des règles de la société mais plutôt celui qui, grâce à une compréhension profonde du monde, connaît la meilleure manière de s’y comporter."