Posté : 01 déc.03, 08:27
Quand Didier Fontaine parle d'absence de "preuve tangible" en ce qui concerne la présence du Tétragramme dans le "Nouveau Testament", il fait allusion au constat selon lequel aucun manuscrit grec, connu à ce jour, ne le contient, ce que je ne nie pas. Toutefois, pour certaines des raisons que j'ai exposées tout au long de cette discussion, Didier a exprimé son sentiment selon lequel " le NT contenait bien entendu le nom divin à l'origine. Jésus et les premiers chrétiens le prononçèrent d'innombrables fois. Et le fait qu'on débatte aujourd'hui sur sa ré-introduction est le meilleur argument ab absurdo qu'on puisse trouver pour prouver qu'il y a un vrai problème sous-jacent".
En ce qui concerne les versions hébraïques dont j'ai parlé plus haut, il est vrai qu'elles ne se basent pas sur les plus anciens manuscrits grecs chrétiens, et c'est pourquoi elles revêtent un intérêt tout particulier dans leur manière d'utiliser le Nom divin, ou un de ses symboles. On reconnaît généralement que la version de Shem-Tob prend ses racines dans l'Evangile que Matthieu rédigea initialement en hébreu.
Par ailleurs, en ce qui concerne 1 Pierre 3:15, l'apôtre se réfère à Isaïe 8:12,13 tel qu'il figure dans le texte grec de la Septante, sans toutefois en faire une citation textuelle mot à mot. L'application qu'il fait de ce passage n'identifie nullement Jésus à Dieu, pas plus que la citation que fait Paul d'Isaïe 8:18 en Hébreux 2:13 n'identifie Jésus au prophète Isaïe.
Pour ce qui est de la prononciation "Jéhovah", je vous renvoie à ce qu'explique Gérard Gertoux dans son livre Un historique du Nom divin, pp. 123-6, 153-8. A propos de la voyelle centrale "o" dans le nom de Dieu, George Buchanan, professeur honoraire au Wesley Thelogical Seminary de Washington, a fait le commentaire suivant: " En aucun cas la voyelle ou ou ô n'est omise. Le mot était parfois abrégé en 'Yah', mais jamais en 'Ya-vé'. [...] Quand le Tétragramme était prononcé en une seule syllabe, c'était 'Yah' ou 'Yo'. Quand il était prononcé en trois syllabes, ce devait être 'Yahowah' ou 'Yahouwah'. Si tant est qu'il ait jamais été abrégé en deux syllabes, ce devait être 'Yaho'." - Biblical Archaeology Rewiew.
Wilhelm Gesenius, célèbre hébraïsant du XIX° siècle, fit, dans son dictionnaire d'hébreu, la remarque suivante: "Ceux qui considèrent que 'Yehowah' était la vraie prononciation ne sont pas tout à fait sans fondement pour défendre leur opinion. Dans ces conditions, les syllabes abrégées 'Yeho' et 'Yo', par lesquelles commencent beaucoup de noms propres [bibliques], peuvent s'expliquer de façon bien plus satisfaisante".
Ainsi, les Témoins de Jéhovah ne sont pas dépourvus de raisons d'employer la forme "Jéhovah" plutôt que "Yahvé", même s'ils ne se montrent pas dogmatiques à ce sujet.
A présent, je pense qu'il est temps de prendre congé, en ce qui me concerne, et à propos de ce sujet. Je vous reconnais le droit de penser autrement sur toutes ces questions dont nous avons débattu. Je veux croire que parmi les lecteurs sincères qui ont suivi le fil de cette discussion, certains auront à coeur d'examiner soigneusement les ressources auxquelles je me suis référé, dans le but de les confronter aux affirmations "péremptoires" de la partie adverse.
Bien cordialement,
Didier.
PS: Gérard Gertoux n'est cité dans aucune publication des Témoins de Jéhovah. Son travail n'en est pas moins apprécié par ceux, Témoins de Jéhovah ou pas, qui ont pris la peine d'examiner les documents exceptionnels qu'il a publiés, ainsi que les conclusions auxquelles il est parvenu.
En ce qui concerne les versions hébraïques dont j'ai parlé plus haut, il est vrai qu'elles ne se basent pas sur les plus anciens manuscrits grecs chrétiens, et c'est pourquoi elles revêtent un intérêt tout particulier dans leur manière d'utiliser le Nom divin, ou un de ses symboles. On reconnaît généralement que la version de Shem-Tob prend ses racines dans l'Evangile que Matthieu rédigea initialement en hébreu.
Par ailleurs, en ce qui concerne 1 Pierre 3:15, l'apôtre se réfère à Isaïe 8:12,13 tel qu'il figure dans le texte grec de la Septante, sans toutefois en faire une citation textuelle mot à mot. L'application qu'il fait de ce passage n'identifie nullement Jésus à Dieu, pas plus que la citation que fait Paul d'Isaïe 8:18 en Hébreux 2:13 n'identifie Jésus au prophète Isaïe.
Pour ce qui est de la prononciation "Jéhovah", je vous renvoie à ce qu'explique Gérard Gertoux dans son livre Un historique du Nom divin, pp. 123-6, 153-8. A propos de la voyelle centrale "o" dans le nom de Dieu, George Buchanan, professeur honoraire au Wesley Thelogical Seminary de Washington, a fait le commentaire suivant: " En aucun cas la voyelle ou ou ô n'est omise. Le mot était parfois abrégé en 'Yah', mais jamais en 'Ya-vé'. [...] Quand le Tétragramme était prononcé en une seule syllabe, c'était 'Yah' ou 'Yo'. Quand il était prononcé en trois syllabes, ce devait être 'Yahowah' ou 'Yahouwah'. Si tant est qu'il ait jamais été abrégé en deux syllabes, ce devait être 'Yaho'." - Biblical Archaeology Rewiew.
Wilhelm Gesenius, célèbre hébraïsant du XIX° siècle, fit, dans son dictionnaire d'hébreu, la remarque suivante: "Ceux qui considèrent que 'Yehowah' était la vraie prononciation ne sont pas tout à fait sans fondement pour défendre leur opinion. Dans ces conditions, les syllabes abrégées 'Yeho' et 'Yo', par lesquelles commencent beaucoup de noms propres [bibliques], peuvent s'expliquer de façon bien plus satisfaisante".
Ainsi, les Témoins de Jéhovah ne sont pas dépourvus de raisons d'employer la forme "Jéhovah" plutôt que "Yahvé", même s'ils ne se montrent pas dogmatiques à ce sujet.
A présent, je pense qu'il est temps de prendre congé, en ce qui me concerne, et à propos de ce sujet. Je vous reconnais le droit de penser autrement sur toutes ces questions dont nous avons débattu. Je veux croire que parmi les lecteurs sincères qui ont suivi le fil de cette discussion, certains auront à coeur d'examiner soigneusement les ressources auxquelles je me suis référé, dans le but de les confronter aux affirmations "péremptoires" de la partie adverse.
Bien cordialement,
Didier.
PS: Gérard Gertoux n'est cité dans aucune publication des Témoins de Jéhovah. Son travail n'en est pas moins apprécié par ceux, Témoins de Jéhovah ou pas, qui ont pris la peine d'examiner les documents exceptionnels qu'il a publiés, ainsi que les conclusions auxquelles il est parvenu.