Aleph:
Questions super intéressantes. Après, idem que pour les miennes, « on ne peut apporter qu’un point de vue ».
Il est intéressant de noter au sujet de la foi que certains peuvent la perdre.
Or la foi n’est pas un objet matériel, Comment peut-on perdre quelque chose qui n’a pas de substance ?
Je dirai que c’est comme la confiance en quelqu’un, la confiance n’est pas quelque chose de matérielle.
Ce serait un peu comme la perte d’un idéal, la perte de la confiance absolue en quelqu’un, en quelque chose.
Comme la trahison d’un ami. Sauf, que la cause de ce changement n’est pas dû « à l’autre ». Ce n’est pas dû au fait que cet ami, ici Dieu ait changé. (1er Dieu pour les croyants est constant et 2ème s’il n’existe pas en tant qu’entité comment pourrait-il changer ?).
La perte de cette confiance absolue est plutôt due à un changement d’optique chez la personne croyante, due à une prise de conscience. Peu importe l’origine de cette prise de conscience. Il faut retenir qu’elle est liée au doute, à un questionnement qui amène un raisonnement personnel appelant à reconsidérer ce que l’on croyait jusqu’à présent être la vérité absolue.
Est-ce que ça fait mal quand on perd sa foi ?
Je dirai que l’intensité de la douleur serait proportionnelle au degré de foi du croyant en son idéal.
Si sa foi était bâtie sur du roc, alors il s’agit d’un déchirement. De la perte d’une partie de soi, qui serait donc une perte d’identité.
Est-ce que ça laisse des traces, une blessure, une amertume, une rancune ?
Oui, je dirai que cela laisse des traces. Cette trace je la nommerai « expérience », « esprit critique », « scepticisme ». Mais encore une fois, tout dépend comme chacun le vit, cela pourrait aussi être la colère, la hargne, la rancune comme tu dis ou encore un sentiment de solitude, d’abandon, de vide.
Est-ce qu’on se sent comme amputé comme un manchot qui sent encore sa main fantôme et qui se surprend en train d’essayer d’attraper du vide ?
Il s’agit d’un processus, alors dans les premiers temps certainement.
Est-ce qu’on se sent libéré comme d’un fardeau, léger et joyeux ?
Tout dépend encore une fois de la personne. Cela peut être libérateur comme un voile ôté des yeux ou un fardeau, une perte de repères.
Ou encore les deux à la fois, ce serait alors la confusion, un conflit intérieur entre raison et émotion.
Une foi perdue, dix de retrouvées diront certains, mais on sait que la foi est exclusive, une seule remplit le cœur à la fois.
Quand on la perd, c’est la raison ou la déraison qui prend le pas sur le reste, car certains prennent la foi pour un marché : croire contre une promesse, une promesse de félicité éternelle, une promesse de sauver son âme ...
La raison.
Quelle valeur peut-on donner à une telle foi construite sur la vénalité ?
Quelle valeur…pour une foi construite sur la vénalité ? Aucune. La foi doit comme la confiance reposée sur des preuves. Sur un raisonnement. Ce n’est pas parce qu’un croyant remet en question sa foi, qu’il n’avait pas eu de raisonnement lorsqu’il a adhérer à des croyances, c’est juste que son regard à changer et son raisonnement par la même.
Merci Navam pour ce partage
Excellent
Paz