non... on perçoit que 20% de l'univers seulement par exemple
Ce qu'on ne voit pas, on peut aussi le déduire ou le calculer.
Un célèbre exemple inspirée de la logique hindouiste dit ceci "Si je vois de la fumée s'élever de derrière une colline, je peux en déduire qu'il y a un feu allumé, et pourtant je ne vois pas le feu".
Ca dépend de ta définition de "réel". En principe, le réel s'oppose à l'imaginaire. Donc, ce que l'on perçoit avec nos sens est réel. Mais on peut aussi avoir l'impression que ce que l'on imagine est réel, dans les cas de maladie mentale ou de prise de substances hallucinogènes.
Si j'imagine plein de choses fantastiques dans mon imagination, puis-je dire que ces choses ont une certaine réalité ?
Le concept de "réel" ne s'applique-t-il qu'à ce qui est matériel ?
Non, parce que d'aventure nous ignorons certains préceptes, entre autres, celui de l'infini
Je n'ai pas bien compris où tu veut en venir.
En règle générale, ce que l'on peut percevoir dépend de la taille des objets. Nos perceptions ne s'étendent pas à l'infini mais à une distance dont la résolution est limité à environ 20 mètres (distance maximale que l’œil à de pouvoir distinguer deux objets). Mais un œil humain en bon état est capable de voir la galaxie d'Andromède qui se trouve à un milliard de milliards de kilomètres.
Que dire des membres fantômes ? Réel, pas réel ?
On a suffisamment de preuves aujourd'hui que l'interface-interaction cerveau-mental se situe au niveau des zones corticalisées du cerveau et on a d'innombrables indications pointant vers le fait qu'on peut établir des corrélations entre certaines facultés mentales et certains circuits cérébraux.
Par exemple, si on détruit des faisceaux de nerfs dans ta main ou ta cuisse, ça n'altérera pas tes capacités cognitives conscientes mais, si on détruit ou neutralise une partie de la masse spongieuse et vascularisée, de ce viscère qu'on appelle "cerveau", dans ta boîte crânienne, là tes capacités cognitives conscientes subiront des changements.
Or que ce soit par les expériences de Libet sur l'antédatage perceptif ou les expériences sur les membres fantômes de Ramachandran, on peut montrer que bien que ce que tu penses être localisé "dans" une partie de ton corps (doigt, main, bras etc.) est en fait un événement mental, sans extension, dans l'espace physiologique et déclenché en aval au niveau cérébral.
Quand tu as mal à ton doigt, en réalité tu as mal à la représentation et à la projection de "l'espace doigt" dans ton "schéma mental corporel", et c'est ton esprit qui "projette" et attribue/assigne à une partie de ton corps physiologique l'origine topologique de la survenue effective de la sensation, mais ce n'est qu'une "ruse" cognitive visant l'auto-préservation.
En réalité, tu peux obtenir la même sensation au même endroit sans jamais stimuler ton doigt : si on fait une mesure de l'activité des nerfs dans ton doigt, on ne notera rien de remarquable, et tu pourras même ressentir ton doigt en l'absence de cette partie de ton corps.
Donc ce ne sont pas les cellules (nerveuses ou non) du "lieu" apparent de la sensation (le doigt en l'occurrence) qui "ressentent" la sensation.
Ce qui est en jeu c'est plutôt le terminal neuronal dans le cerveau au niveau de l'aire somato-sensorielle et plus précisément de l'homoncule fonctionnel de Penfield dans cette zone du cortex pariétal. Tu peux couper les faisceaux nerveux en amont, du moment qu'il reste le terminal (qui peut être aussi une zone "initiale" dans le cas moteur) au niveau cortical intra-cérébral tu auras encore un doigt.
C'est bien le cerveau qui fait que certains croient expérimenter des OBE (Out of Body Expérimet) ou Projection du Corps Astral.0
Les scientiques quant à eux parlent de Paralysie du Sommeil.
Quand une personne rêve, afin d'éviter le somnambulisme, notre organisme est paralysé. Seuls les organes vitaux restent actifs.
Pour faire simple, c'est comme si un interrupteur servait à désactiver l'hémisphère logique et activait l'hémisphère onirique.
Certaines fois, la personne endormie se réveille alors que l'hémisphère onirique est toujours actif.
Résultat, la personne rêve tout en étant éveillée.
Les études scientifiques n'ont pas tranché, il y a en gros deux manières d'aborder le problème.
De plus, l'hypothèse de la paralysie du sommeil lève plus de lièvres qu'elle n'en résout.
Nous pouvons en discuter dans un sujet approprié, si cela te dis.
Du peu que je sais du bouddhisme, je peux dire qu'il n'est pas basé sur une métaphysique mais serait plutôt une réponse salutaire aux métaphysiques nihilistes, ontologistes, substancialistes, déistes, monistes, dualistes, matérialistes, spiritualistes, réalistes, idéalistes (dans le sens philosophique), etc. Il propose une logique consistante, détermine des questions sans réponse. Il pose comme moi une réalité absolue causale ou 'champ des possibles', aucun d'eux n'ayant de réalité propre. Il les décrit comme interdépendants, mutuellement conditionnés.
Et il évite de subordonner la pratique spirituelle à la croyance a priori, et ce même si l'élément de la foi est moteur chez le débutant, il doit être vérifié dans l'expérience de la pratique.
Et si l'on admet une démarche philosophique dans le bouddhisme, celle-ci n'est jamais séparée d'une préoccupation sotériologique, à savoir la libération de la souffrance. Le Bouddha se voulait pragmatique et non spéculatif dans son enseignement.
Cordialement,
Ase