Seleucide a écrit :
Oui, je connais la rhétorique islamique.
J'ai rapporté des exégèses chrétiennes sur la nécessité de la guerre juste et conceptuelle non accidentelle, je vous y renvoies, elles disent en substance la même chose que ce savant musulman contemporain :
le djihâd offensif est entériné par les textes (Coran, sunna), le consensus des musulmans, et l’usage du Messager (r) et de ses Compagnons. Dans la pratique, il est certes soumis à une certaine conjoncture et à des conditions notoires que recensent les ouvrages de fiqh, de hadîth, et d’exégèse. Voici une liste des principales conditions réclamées que nos programmes scolaires reprennent une par une :
Les musulmans doivent avoir la force suffisante pour le mettre en pratique, sinon il devient interdit, car ils risquent ainsi de se faire exterminer. Dans les périodes de faiblesses, ils suivent les directives de l’époque mecquoise. Avant l’émigration à Médine, les adeptes de la religion naissante étaient enjoints de s’armer de patience, et de renoncer aux armes. Si l’idée les aurait pris de se défendre, ils se seraient exposés au péril.
Il ne doit y avoir aucun accord entre eux et nous, sinon, il devient interdit. Nous devons respecter nos traités qui rendent sacrés leur sang et leurs biens. Malheureusement, ce point pose problème à certains auteurs aujourd’hui. Ils mettent en avant que la notion de djihâd est en totale contradiction avec les traités internationaux qui nouent les États entre eux sous l’égide des Nations Unies. Ils ne font pas la distinction entre l’étude d’une question d’un point de vue théorique, et sa mise en application sur le terrain. C’est ce qui les pousse à stigmatiser notre enseignement, alors qu’il est clair que ce sont deux choses différentes. Par ailleurs, en vulgarisant ces notions, il ne portera plus à confusion dans l’esprit de certains, surtout du côté des ignorants, qui, au nom du djihâd, s’en prennent impunément à des innocents à qui nous avons garanti la sécurité en les laissant entrer dans notre pays. Pire, ils font la propagande de ce genre de crimes. Ces derniers n’ont pas conscience qu’ils ne sont pas en état de force, comme ils n’ont pas conscience des répercussions qu’ils font endurer à leurs concitoyens. Ils n’ont pas étudié les lois du djihâd ni les critères et les conditions à respecter en vue de le légitimer. Ils ne savent même pas quand est-ce qu’il relève de l’obligation individuelle (fardh ‘aïn), et quand est-ce qu’il relève de l’obligation collective (fardh kifâya). Ils ne seraient pas capables de distinguer entre les différentes catégories ennemies ; il y a certains mécréants avec qui, en effet, nous ne sommes pas en guerre. Sans compter qu’ils n’ont aucune connaissance sur les aptitudes requises afin d’entrer dans l’armée, ni des modalités de la guerre sur le terrain.
L’autorisation du djihâd est entre les mains du responsable de l’autorité en place, et sa mise en œuvre relève de ses compétences exclusives. Il est le chef des armées, et il désigne ses représentants à qui on doit obéissance, conformément à la tradition prophétique. Le but, c’est que les rênes de la guerre soit sous une bannière musulmane, et unique de surcroit. Il ne s’agit pas d’ouvrir la porte à l’anarchie et à une variété d’étendards aux intérêts opposés, créant ainsi une division qui porte les germes de la défaite et met à mal le moral des troupes : [Et ne vous livrez pas à des querelles qui entameraient votre morale et votre ardeur ; patientez, car Allah est avec les patients].
Le djihâd était déjà instauré dans les législations prophétiques précédentes, et n’est donc pas propre à celle de Mohammed (r). Mûsâ, au terme de l’exode, prit l’initiative, à la tête d’une armée israélite, de débarrasser la terre sainte des tyrans amorites. Puis : (N’as-tu pas vu les notables parmi les enfants d’Israël qui vinrent après Moussa, lorsqu’ils dirent à l’un de leurs prophètes : « Envoies-nous un roi afin que nous combattions sur le sentier d’Allah. »]
: après maints périples, ils gagnèrent la guerre : (« Ils les vainquirent alors par la Volonté d’Allah et Dâwûd tua Jâlût. »).
Le Prophète Sulaïmân (u) proclama contre le peuple de la reine Balqîs alors adorateurs du soleil : [Nous viendrons à leur rencontre à la tête d’une armée contre laquelle ils ne pourront pas résister, et ils seront expulsés de leur terre avilis et humiliés].[4] Il ne faut pas oublier dans la longue histoire du djihâd les affrontements périodiques qui opposèrent les tribus d’Israël aux perses mazdéens.
Le djihâd n’a nullement pour ambition de verser impunément le sang ni de piller les richesses et d’envahir d’autres pays. Les dommages collatéraux sont plus, en effet, du côté des musulmans. un Verset y fait allusion : [Si vous souffrez, sachez qu’ils souffrent également sauf que vous, contrairement à eux, vous fondez vos espoirs en Dieu]. le seul but de la « guerre sainte », c’est d’élever la Parole d’Allah au dessus de tous, et de sortir les hommes des ténèbres à la lumière, de la soumission aux hommes à la soumission au Dieu des hommes, comme l’établit le passage : [Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent].[5] Le Messager d’Allah (r) affirme également : « J’ai reçu l’ordre de combattre [les hommes] jusqu’à ce qu’ils témoignent de – ou selon une version qu’ils disent – : lâ ilâh illâ. S’ils s’y soumettent, ils auront protégé contre moi leur sang et leurs biens, sauf ce que la Loi en réclame, et Allah est Celui qui les jugera. »[6] un autre hadîth nous apprend : « Allah s’étonne d’un groupe d’homme qui sont trainés au Paradis par des chaines. » Il fait allusion aux prisonniers de guerre qui suite à leur conversion, sont libérés. Ces derniers auront droit au Paradis, alors que, sans la guerre, ils allaient droit en Enfer.
Le djihâd fut légiféré en vue d’éradiquer la propagande de la mécréance : [ceux-là appellent à l’Enfer, tandis qu’Allah appelle au Paradis]. Il s’en prend à ceux qui attaquent les musulmans et qui font obstacle au sentier qui mène au Très-Haut. Ainsi, ceux qui ne prennent pas part au combat et qui ne font pas la propagande de la mécréance sont épargnés. les armées musulmanes ne visent pas femmes, enfants, vieillards, moines retirés dans leurs monastères, bien qu’ils aient fait un mauvais choix, car ils ne font du mal qu’à eux-mêmes, et ne représentent aucune menace.
Le djihâd n’a nullement pour vocation de forcer les gens à devenir musulmans, contrairement à certaines idées reçues. Allah (I) révèle : [Il n’y a nulle contrainte en religion][7] ; [Certes, tu ne guides pas qui tu veux sur le chemin droit, mais Allah guide qui Il veut, Lui qui connait mieux qui mérite cette faveur].[8] On adhère à l’Islam par choix et par conviction. En revanche, les fins du djihâd est de faire accéder la dernière religion révélées à toute l’Humanité sans qu’aucun obstacle ne s’interpose sur son chemin : [Combattez-les afin qu’il n’y ait pas de désordre sur terre, et que la religion tout entière soit à Allah].[9] En exégèse à ce Verset, l’Imam ibn Kathîr rapporte : « Ibn Ishâq à dit : on m’a rapporté selon e-Zuhrî, selon ‘Urwa ibn e-Zubaïr, et d’autres sommités parmi nos savants au sujet du passage : [qu’il n’y ait pas de désordre sur terre][10] (nous avons traduit fitna par désordre sur terre ndt.) : afin que le croyant ne soit pas éprouvé dans sa religion, en la quittant. » Fin de citation. Allah (I) révèle également : [Allah ne vous interdit pas, envers ceux qui ne vous ont pas combattu à cause de votre religion et qui ne vous ont pas sorti de vos maisons, d’être bon avec eux, et d’être justes envers eux ; certes, Allah aime les justes].[11]
Les « conquêtes » musulmanes ont offertes énormément d’avantages aux habitants de la terre. Elles les ont déjà débarrassés des tyrans qui persécutaient les faibles. Elles ont répandu la justice, le savoir, et ont dissipé l’ignorance et l’oppression. Elles furent le moteur de la vraie civilisation qu’elle diffusa en Orient et en Occident, grâce notamment au climat de paix qu’elles firent régner. Les grands centres scientifiques de l’Empire (Andalousie, Bagdad, l’ancienne Syrie, le Khurasân, et la Transoxiane) en sont le meilleur souvenir. Ils formèrent des générations de savants dont les traces sont encore présentes aujourd’hui, ce qui prouve que les fruits du djihâd furent plus que bénéfiques. Comme le dit le poète : La lumière jaillit des quartiers bas de la Mecque ••• Et illumina de ses rayons tout Yathrib ••• L’épée de la vérité arma nos héros ••• Et soumis les plus grands de la terre et les vils ••• Chaque pays dont nous foulâmes la grande esplanade ••• Se transforma en un grand jardin verdoyant ••• Nous sommes loin des invasions occidentales qui sèment une terreur impitoyable et l’opprobre partout où elles passent. L’actualité malheureuse des pays musulmans en est le meilleur témoin.
Sâlih el ‘Uraïnî est l’auteur des paroles : « Là où je rejoins notre Sheïkh, c’est sur la partie consacrée au djihâd défensif, qui incarne le sixième pilier de l’Islam. Je n’en dirais pas autant de sa position sur le djihâd offensif. C’est, en effet, avec un grand étonnement que je découvris le passage suivant : « Le djihâd offensif est certes obligatoire aujourd’hui, mais nous le reportons au jour où nous serons en position de force. » » Voici ma réponse : quel élément viendrait abroger le djihâd offensif, le sommet de l’Islam, en période de force ? Ensuite, il enchaine : « car, comme vous le savez, s’attaquer aux autres est devenu un crime aujourd’hui. » Ce à quoi je réponds : Seul Allah (I) est à même de délimiter ce qui est interdit ou non ! En outre, ces fameux traités internationaux ont-ils dissuadé les non-musulmans à coloniser nos terres et à piller nos richesses ? Que dire de la situation en Palestine, en Iraq, en Afghanistan, etc. Plus loin, il récidive en disant : « les constitutions et les codes civils furent légiférés en vue de maintenir la paix et de défendre l’opprimé. » Alors qu’elles défendent les Palestiniens contre les Juifs et les musulmans en détresse un peu partout dans le monde. Puis, il conclut : « Être dotée d’une force militaire ne justifie en rien de faire la guerre. Un tel raisonnement relève plus de la tyrannie qu’autre chose. » En réponse, nous disons oui, quand la guerre à pour ambition de s’emparer impunément des richesses des pays pauvres. Donc, ce discours s’adresse aux mécréants. Quant au djihâd, son ambition est noble, comme nous l’avons vu, elle est transcendantale (rendre la Paroles d’Allah la plus haute, et répandre la lumière du savoir). en cela, elle relève plus de la justice et à la charité qu’autre chose.
Le butin ; 46
La vache ; 246
La vache ; 251
Voir :
http://mizab.over-blog.com/article-l-hi ... 78359.html
[4] Les fourmis ; 37
[5] Les vents qui éparpillent ; 56
[6] Hadîth rapporté par Muslim (21).
[7] La vache ; 256
[8] Les récits ; 56
[9] La vache ; 193
[10] En d’autres termes, voici la preuve qu’il faut combattre les païens sans faire de distinction entre leurs différentes croyances. [Combattez-les] : englobe tous les païens sans exception. Puis, Allah dit : [afin qu’il n’y ait pas de désordre sur terre] ; le désordre (fitna), c’est le shirk ; c’est-à-dire : afin qu’il n’y ait pas de shirk. Il faut le prendre dans le sens général du terme. (S. Fawzân)
[11] La femme éprouvée ; 8