Je me demande comment fait-on pour être aussi éloigné du sens d'un texte et pour inventer une sens qui n'existe pas dans l'évangile de Jean.agecanonix a écrit : ↑20 sept.24, 07:20 qu’ils apprennent à te connaître :
Ou « qu’ils continuent de te connaître ». Le verbe grec ginôskô signifie fondamentalement « connaître » ; ici, il est au présent et exprime donc une action continue. Il peut désigner le processus qui consiste à « apprendre à connaître quelqu’un », à « faire plus ample connaissance avec quelqu’un ». Il peut aussi emporter l’idée de faire un effort continu pour mieux connaître une personne que l’on connaît déjà. Dans ce contexte, il se rapporte au fait d’approfondir sa relation avec Dieu en augmentant toujours plus sa connaissance de Dieu et de Christ, et en leur faisant de plus en plus confiance.
Il est évident qu’entretenir une relation étroite avec Dieu implique plus que savoir qui il est ou quel est son nom. Il faut aussi savoir ce qu’il aime et ce qu’il déteste, et connaître ses valeurs et ses normes.
"Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu Fils unique, qui est dans le sein du Père, nous l’a dévoilé." (Jean 1,18).
Le "johannisme" en tout cas tient à l'"invisibilité générale" de (son) "Dieu", sauf pour le "Fils unique" (monogène) qui est, à la lettre, son seul vis-à-vis : on ne "voit" qu'en lui et par lui Dieu, cf. aussi 5,37; 6,46; 1 Jean 4,12,20.
Chez Jean, on ne peut pas "voir" (vraiment) le Fils sans "voir" aussi le Père, 1,14.34.39.50s; 6,36.40.46; 9,37; 12.21ss.45; 14,7ss.17ss; 16,16ss.
Jean 1,18 décrit surtout le (theos) monogenès comme unique voie ou canal de révélation; si on lit theos , sa "divinité" est expressément affirmée, mais sur un mode dérivé et fonctionnel: le "dieu monogène", en quelque sorte, assure le lien entre "Dieu en soi" (que personne n'a jamais vu) et les autres, ou plutôt entre l'"intérieur" et l'"extérieur" de la divinité (ce que dit très bien la formule "dans le sein de").
En conclusion connaitre Dieu, c'est connaitre sa divinité (pas ce qu'il aime ou déteste, ses valeurs et ses normes ...), voir le Fils, c’est rencontrer Dieu dans une expérience directe, être dans sa présence.
Nous pourrions dire que Fils, est sorti du "sein du Père" (de l'intériorité de la divinité) pour se projeter vers l'"extérieur" de la divinité afin de faire apparaitre la divinité du Père, le logos, tout en marquant une certaine extériorité de la "révélation", du dedans au dehors, reste tourné vers l'intérieur, ce que dit aussi bien le "pros ton theon" ("Face à") du v. 1 que le "eis ton kolpon" du v. 18, face au dieu, vers le sein du Père, qui suggère une intimité du face-à-face.