[Protestant] L'Apocalypse de Jean (Adventistes)

Le point commun des diverses Églises adventistes ; la doctrine prémillénariste du second retour du Christ, visible et universelle.
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Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 060

Ecrit le 15 avr.04, 21:22

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 060

Dans Esaïe, ce sont des séraphins avec six ailes qui adorent Dieu.

Esaïe 6:1-3 "Je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé...Des séraphins se tenaient au-dessus de lui; ils avaient chacun six ailes...Ils criaient l'un à l'autre, et disaient: Saint, saint, saint est l'Éternel des armées!...

Chacun des 4 êtres vivants ressemble à un animal différent: lion, veau, face d'un homme, aigle qui vole (v-7)

Pour cela, certains ont pensé que ces 4 animaux pourraient représenter l'ensemble de la création de Dieu.
- l'aigle, c'est l'animal le plus puissant parmi les oiseaux;
- le boeuf, c'est l'animal le plus puissant parmi les bêtes domestiques;
- le lion, c'est l'animal le plus puissant parmi les bêtes sauvages;
- l'homme, c'est le plus puissant parmi tous les animaux.

D'après cette hypothèse, les quatre animaux représentent la création dans son ensemble, comme les 24 vieillards représentent plus spécifiquement le genre humain. Cette hypothèse est difficile à soutenir bibliquement, car nous avons vu que ces mêmes animaux symbolisent des êtres célestes dans Ezéchiel 1 et 10, et d'autre part, il manque dans cette liste les animaux aquatiques.

Les 4 êtres vivants, pourraient représenter l'action de Dieu sur la terre, qui voit et sait tout, et qui agit partout.
- le lion, c'est le Dieu Créateur, qui agit sur la terre en tant que roi: Ap 5:5 ; 19:16.
- le veau, c'est le sacrifice de Christ, en tant que Sauveur: Lévit 1:5 ; 9:2-3 ; Ap 1:5-6.
- la face d'un homme, c'est Dieu qui s'identifie à l'homme en Christ: Ap 1:13; 14:14.
- l'aigle, c'est le Dieu comme juge suprême, qui voit tout, à qui rien n'échappe: Ap 22:12.

Les quatre êtres vivants ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu...(v-8)

Nous sommes tentés parfois de nous taire parce que nous n'avons rien de nouveau à dire à propos de Dieu. Les anges, pour leur part, ne sont pas fatigués de répéter toujours la même chose. Ils s'émerveillent sans cesse à découvrir le contenu de leur hymne : la sainteté de Dieu, qu'ils déploient en termes de rédemption (5:8-10), d'actions de grâces (7:11,12), et de louange (19:4).

Les quatre êtres chantent pour exalter Dieu: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, qui était, qui est, et qui vient! Le parallélisme suggère que la sainteté de Dieu se manifeste dans les trois temps de l'histoire et de l'existence: le passé, le présent, et l'avenir. Le prophète Esaïe avait reçu la même vision (Esaïe 6:1-3). Là aussi, la sainteté de Dieu est répétée trois fois et se répercute ici-bas: «Saint, saint, saint est l'Eternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire !» La sainteté de Dieu n'est pas à comprendre comme si Dieu se met à l'écart de toute contamination. La sainteté de Dieu s'exprime dans l'alliance qu'il fait avec son peuple pour se donner à lui (Noé, Abraham). Etre saint, c'est être consacré à quelque chose ou à quelqu'un qu'on chérit.


AP 4:9-11
9 Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles,
10 les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant:
11 Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées.


Les 4 êtres vivants, les 24 vieillards et les anges s'associent pour adorer le Père et le Fils.

Ap 4:8-11 Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône...les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône, en disant: Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées.
Ap 5:8-10 Quand (l'agneau) pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau...en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu...tu as fait d'eux un royaume...
Ap 5:11-14 Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse...Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire...Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent.
Ap 7:11-12 Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu, disant: Amen!...


Les chapitres 4 et 5 se focalisent sur la louange adressée au Dieu créateur et non sur un acte juridique.

Nous sommes en présence d'un hymne d'adoration adressé au Créateur. Les êtres célestes et terrestres sont associés dans un culte de louange et d'adoration à Dieu. Des créatures célestes remercient Dieu alors que les 24 vieillards se prosternent devant leur Créateur. Ceci est une grande leçon de reconnaissance et d'adoration pour nous humains. Alors que les anciens paraissent représenter les rachetés auprès de Dieu, les êtres vivants semblent représenter Dieu auprès des hommes: ils sont les exécuteurs des décrets divins (Ap 6:1,3,5, 7 ; 15:7).

Ils jettent leurs couronnes devant le trône...(v-10)

Les vingt-quatre anciens jettent leurs couronnes devant le trône en signe de soumission. Ce geste montre que le culte est aussi un acte d'obéissance. Une foi qui s'élèverait en paroles sans être accompagnée d'actes d'obéissance n'est qu'un effet de forme, une adoration creuse.

Dans le ciel règne une atmosphère de louange. Même si la tribulation ne leur est pas épargnée (Ap 7:14), les croyants peuvent s'associer dès à présent aux chants du ciel car le Créateur, leur Dieu, occupe le trône de l'univers. Les conclusions que l'on peut tirer de la partie descriptive doivent s'harmoniser avec le contenu de la partie active. Or la partie active est une louange au créateur et non au juge. Une des grandes questions posées par l'Apocalypse est celle du pouvoir. Qui est digne de régner et de recevoir l'adoration? et la réponse est que seul le Créateur avec l'Agneau sont dignes d'adoration.

Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance: car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées (v-11)

Le terme "Kurios" traduit par Seigneur, est l'équivalent grec de "Yahvé", utilisé en hébreu pour Dieu.

La structure du v11:
--Tu es digne, de recevoir: la gloire - l'honneur - la puissance:
--Tu as créé toutes choses - elles existent - et ont été créées.

Le spectacle d'adoration remplit l'espace et le temps. Ce qui rend Dieu digne d'être adoré comme juge et roi, c'est qu'il est le créateur de l'univers, et notre créateur. Dieu qui a eu l'initiative de l'apparition de l'univers est aussi celui qui le renouvellera (Ap 21:1,5). La fin n'est pas une oeuvre humaine, elle est un acte de Dieu, au même titre que la création. Si celui qu'on adore n'est pas le Créateur, l'adoration perd son sens et devient idolâtre. Car ou bien on adore le Créateur, ou bien on idolâtre la créature.

La fin du verset (11) affirme encore que Dieu est un Dieu d'amour, qui a créé par amour. Tout ce que possèdent les anges ou les hommes, quand bien même ils sont élus, vient de Dieu. Notre Créateur est la source absolue et unique de toutes nos acquisitions, et de toutes nos possessions. Le plan de Dieu ne peut être parfaitement réalisé que dans la mesure où, il peut partager avec sa créature. Lorsque Dieu vit que tout ce qu'il avait fait était bon, (Genèse 1:31), il fut satisfait, non pour lui-même, mais surtout parce qu'il savait que c'était bon pour ses créatures.


«Dieu seul est digne»

Il est important de remarquer, que Jean écrit ces choses vers la fin du 1er siècle, alors que la plupart des disciples de Christ étaient déjà morts, ainsi que Marie la mère de Jésus. Jean voit dans le ciel, par la porte ouverte, le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Nous remarquons qu'il n'est pas fait allusion à Marie, en dépit du dogme de l'Assomption. Le chapitre 4 a présenté le Père, le Fils et le Saint-Esprit dans leur ministère de création et de rédemption, et il n'est jamais fait allusion à Marie comme faisant partie des résidants célestes, ni de sa médiation.

Jean affirme que, seul Dieu et Christ, sont dignes de notre adoration, et ce sont les seuls qui reçoivent les hommages et l'adoration des êtres célestes et de l'univers entier. Cette affirmation, qui conclut le chapitre quatre en disant (4:11) "que Dieu seul est digne d'adoration", se retrouve au chapitre suivant (5:2), en écho: «Qui est digne d'ouvrir le livre, et d'en rompre les sceaux?»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 061

Ecrit le 15 avr.04, 21:25

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 061,

UN LIVRE SCELLE: Apocalypse 5: 1 à 13

Introduction au chapitre 5 d'Apocalypse.

Ap 4 et 5 est une unité qui décrit la même scène du trône de Dieu: (Ap 4:2 ; 5:1)
Ap 4 et 5 décrit une scène du trône dans le sanctuaire céleste: (Ap 4:3 ; 8:3)
L'accent de la scène du trône est mis sur l'oeuvre et la mort réconciliatrice du Christ: (Ap 5:6,9,12)


Les grandes différences entre Ap 4-5 et Dan 7 sont faciles à repérer.

Dans Daniel, des trônes sont placés (Dn 7:9); dans l'Apocalypse, les trônes sont déjà là (Ap 4:2-4). Dans Daniel, plusieurs livres sont ouverts (Dn 7:10); dans l'Apocalypse, un livre est scellé (Ap 5:1). Dans Daniel, la figure centrale est «le fils de l'homme» (Dn 7:13); dans l'Apocalypse, c'est l'agneau (Ap 5:6). Jean utilise l'imagerie de la salle du trône de Dan 7 et d'Ez 1 et 10, mais il évite leurs aspects judiciaires. Le vocabulaire du jugement est totalement absent de la scène d'Ap 4 et 5 jusqu'au 5e sceau (Ap 6:10), où il est clair que le jugement n'a pas encore commencé.

Le chapitre 5 va détourner notre attention de Dieu, pour l'orienter vers Jésus, l'Agneau de Dieu. Ce chapitre permet de découvrir une présentation de l'histoire de la rédemption de l'homme. Le personnage recherché pour ouvrir les sceaux du livre est celui qui a tous les attributs de la rédemption. Or, seul le Christ est dans cette situation, car il est le seul et l'unique à posséder les qualités requises.


PLAN DU CHAPITRE 5:

A Section descriptive
1- Le livre dans la main droite de celui qui était assis sur le trône (v1)

B Section active
1- La question de l'ange: Qui est digne d'ouvrir le livre: (v2)
2- La réponse à la question
a Négative: personne dans le ciel, ni sur la terre ne le peut (v3,4)
b Positive: le lion a vaincu pour ouvrir le livre (v5)

C Section descriptive
1- au milieu du trône, un agneau qui était là comme immolé (v6)

D Section active
1- L'agneau prit le livre de la main droite (v7)
2- La louange:
a Des vivants et des anciens (v8-10)
b Des anges (v11,12)
c De toutes les créatures (v13)
3- L'adoration (v14)


AP 5:1
"Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux."

«Et je vis dans la droite de celui qui était assis sur le trône, un livre, écrit au dedans et sur le revers...» (Darby)


Etre à la droite du trône, c'est être dans l'intimité du roi, partager son pouvoir.


1Rois 2:19 «Le roi se leva pour aller à sa rencontre, il se prosterna devant elle, et il s'assit sur son trône. On plaça un siège pour la mère du roi, et elle s'assit à sa droite.»
Psaumes 45:10 «Des filles de rois sont parmi tes bien-aimées; La reine est à ta droite, parée d'or d'Ophir.»
Hébr 1:13 «Et auquel des anges a-t-il jamais dit: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ?»


L'Apocalypse mentionne cinq livres différents, mais aucun ne semble correspondre à celui-ci.
1- Le livre de l'Apocalypse lui-même qui ne doit pas être scellé (1:11: 22:7,9,18,19)
2- Le petit livre tenu par l'ange du chapitre 10 et que Jean doit manger.
3- Le livre de vie de l'agneau (13:8 ; 17:8 ; 20:12 ; 21:27)
4- Les livres du jugement (20:12)
5- Le livre scellé de 7 sceaux.


Un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux.

L'Ancien Testament mentionne deux documents de ce type. Il est difficile d'identifier le rouleau d'Ap 5 à ces documents, car ils ne sont pas scellés, et le contenu est révélé.

Exode 32:5 «Moïse retourna et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main; les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de l'un et de l'autre côté.
Ezéchiel 2:9-10 «Je regardai, et voici, une main était étendue vers moi, et elle tenait un livre en rouleau. Il le déploya devant moi, et il était écrit en dedans et en dehors; des lamentations, des plaintes...


Lors de l'intronisation, les rois d'Israël recevaient un rouleau contenant les clauses de l'alliance.

Deut 17:18-20 «Quand il s'assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu'il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites. Il devra l'avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin qu'il apprenne à craindre l'Éternel, son Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles...»
2Rois 11:12 «Le sacrificateur fit avancer le fils du roi, et il mit sur lui le diadème et le témoignage. Ils l'établirent roi et l'oignirent, et frappant des mains, ils dirent: Vive le roi!


Un rouleau écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux (v1)

Souvent le rouleau était entouré d'un ruban ou d'une cordelette sur lequel le sceau était appliqué. D'où la question du verset 2, qu'on peut lire: «qui est digne de délier les sceaux ?» Le rouleau était fait de telle façon que son contenu ne pouvait être connu avant de rompre le septième sceau. La rupture des sceaux constitue une marche en avant, qui n'aboutit qu'à la rupture du septième sceau.

Scellé de sept sceaux (v1)

La rupture des sceaux ne conduit pas à une nouvelle révélation mais à des événements sur la terre. La question ne porte pas sur le contenu du livre, mais de savoir qui peut prendre le livre et en briser les sceaux.

Un sceau servait pour diverses raisons:
Pour marquer la propriété d'une chose ou d'une personne: «Les élus portent le sceau de Dieu» (Ap 7:3-8). Pour valider l'authenticité d'un document: «une lettre scellée...ne peut être révoquée» (Esther 8:8). Pour garantir l'authenticité, en cas de contestation juridique (Esther 8:8). Pour que cela soit inaccessible, à moins d'en rompre les sceaux (Ap 10:4 ; 22:10).

Toutes ces raisons prouvent que le livre en question est un document officiel, et qui ne peut être décacheté que par une autorité au moins égale à celle de Dieu qui l'a scellé.


AP 5:2,3
2 Et je vis un ange puissant, qui criait d'une voix forte: Qui est digne d'ouvrir le livre, et d'en rompre les sceaux?
3 Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder.


Et le vis un ange puissant qui criait d'une voix forte (v2)

Deux autres passages mentionnent encore un ange puissant et il s'agit d'un moment décisif. Dans les deux cas il s'agit de décider du sort de quelqu'un: de l'humanité ou de Babylone.


Ap 10:1,6-7,11 «Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel...son visage était comme le soleil...et il jura par celui qui vit aux siècles des siècles...qu'il n'y aurait plus de temps, mais qu'aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s'accomplirait...»
Ap 18:1-4, 21 «Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité: et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria d'une voix forte, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande!...Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant: Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée.»


La qualité requise pour ouvrir ce livre n'est pas d'être le plus gradé, le plus élevé, le plus digne ou le plus fort. Mais pour pouvoir ouvrir le document considéré, il faut être vainqueur.
Ap 5:5 «voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux»

Un ange puissant, qui criait, ou proclamait (en grec)...(v2)

Le verbe kêrussô (proclamer) est employé dans le NT pour parler de l'annonce de l'Évangile.

Mat 24:14 «Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée (kêrussô) dans le monde entier...»
Marc 1:14 «Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant (kêrussô) l'Évangile de Dieu.»


Le chant des 4 vivants et des 24 anciens est en relation avec l'Évangile lui-même.
Ap 5:9-10 «Tu es digne de prendre le livre...car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu...tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu...»

Qui est digne d'ouvrir le livre, et de rompre ou de délier les sceaux ? (5:2)

La dignité concerne la valeur morale et la victoire de quelqu'un sur le mal. La question n'est pas de savoir qui a envie, ou qui a la prétention, mais «qui est digne d'ouvrir le livre»

Ap 3:4 «Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements: ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes»
Ap 5:5,9-10 «le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses 7 sceaux...Tu es digne...car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes...»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 062

Ecrit le 15 avr.04, 21:27

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 062,

Délier (luô), s'emploie aussi pour la proclamation de la Bonne Nouvelle, délier du péché.


On peut se demander si l'acte de délier les sceaux, n'est pas en relation avec celui du salut de l'homme.
Ap 1:5 «et de la part de Jésus-Christ...A celui qui nous a délivrés (luô) de nos péchés par son sang»
Ap 5:9-10 «tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu...»


Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder (5:3)

Cette remarque souligne l'incapacité de l'humanité d'apporter une réponse à ses propres problèmes. Il lui faut un Sauveur, quelqu'un qui est digne, qui a vaincu le mal, pour le délier et le sauver. Cette affirmation écarte d'emblée tout intermédiaire, en dehors de Christ, qui puisse sauver l'humanité.


AP 5:4
"Et je pleurais beaucoup de ce que personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le livre ni de le regarder"


Personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le livre...(v4)

Aucun homme, aucune créature dans l'univers infini, n'est trouvé digne pour cette mission. Pas une seule créature humaine n'a la qualité de vainqueur, en dehors de Christ. Personne n'est en mesure de relever la tête en présence du roi et de s'approcher de lui. Ainsi, la question reste suspendue dans le vide, et seul le silence de l'univers répond à Jean. Jean en est terriblement affecté et le vieillard pleure à chaudes larmes. Le fait qu'il pleure, révèle combien il était important à ses yeux de trouver une solution à ce livre mystérieux. Pour le prophète, un monde sans avenir et sans espérance est voué à l'angoisse et au néant.

Que peut représenter le livre ou le document présenté par Dieu ?

1) l'Ancien Testament, qui ne peut être vraiment compris qu'à la lumière du Nouveau et de Jésus.
2Cor 3:15-16 «Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs: mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté.»

Il est important de comprendre que la lecture de l'A-T, sans l'éclairage du Nouveau, perd toute signification. Paradoxalement, l'A-T nous permet de bien saisir le N-T. L'un ne va pas sans l'autre. Cette interprétation n'est pas satisfaisante, car l'A-T était un livre ouvert depuis longtemps.

2) Le livre du destin de l'église, avec la visions des sceaux, qui est parallèle à celle des lettres aux 7 églises.

On se trouverait face à un livre qui parlerait encore une fois de l'histoire de l'Église depuis la 1ère venue de Jésus sur la terre, et jusqu'à son retour en gloire qui se situe encore dans le futur. Le fait d'être tenu dans la main droite de Dieu serait une manière symbolique de dire que c'est Dieu qui en fin de compte dirige et finalise l'histoire de ceux qui choisissent de lui appartenir. L'histoire de l'humanité est devenue l'histoire du salut, grâce à l'incarnation de Dieu en Jésus-Christ. La seule et unique véritable solution ne pourra venir que du Dieu du ciel, et non des hommes.


Jean 3:16 «Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle»

3) Le livre de l'alliance ou l'alliance scellée par l'infidélité du peuple de Dieu.

C'est comme si la rupture de l'alliance entre Dieu et son peuple, conduit à la perte de la couronne royale, et que cette infidélité conduit à sceller le témoignage, et l'Evangile avec ses promesses restent sans effet. Ainsi, l'ouverture des sceaux, est une nouvelle qui réjouit Jean et le ciel entier, car les promesses de Dieu vont pouvoir se réaliser en Christ, malgré les péchés des hommes. Grâce à l'intervention de l'agneau, un regard neuf peut être porté sur l'histoire passée, présente et à venir, et l'espérance peut encore être portée au monde, malgré les souffrances et la mort.


Ps 89:40 «Tu (Dieu) as dédaigné l'alliance avec ton serviteur; Tu as abattu, profané sa couronne»
Esaïe 8:16 «Enveloppe cet oracle, scelle cette révélation, parmi mes disciples»

Ap 5:8-10 «Quand il eut pris le livre, les 4 êtres vivants et les 24 vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes...tu as fait d'eux un royaume...»

AP 5:5
"Et l'un des vieillards me dit: Ne pleure point, voici le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux"


La description de Christ:

Ap 5:5 «voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux»
Ap 5:6 «Et je vis...un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux...»
Ap 5:12 «L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force...»
Ap 5:13 "A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force...»
Ap 6:17 «...et devant la colère de l'agneau: car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?»
Ap 7:10 (la grande foule) criaient: «Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l'agneau.»
Ap 7:17 «Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie.»
Ap 5:7 «II vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône"
Ap 5:8-10 "Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau...Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu..."
Ap 6:1 "quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait...Viens". Ap 6:3,5,7,9,12 ; 8:1 Quand il (l'agneau) ouvrit le 2-3-4-5-6-7- sceau...


Alors qu'il est désespéré, Jean entend un des vieillards dont on a parlé au chapitre précédent s'adresser à lui. Les paroles sont des mots de réconfort face au découragement qu'il éprouve. Il est invité à sécher ses larmes, car il y a "le lion de Juda", qui a vaincu et qui est digne d'ouvrir le rouleau.

voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David...(5)

2Samuel 7:15-17 «Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi»

Qui est le lion de la tribu de Juda ?

Dans Genèse 49:9-10, Jacob avant de mourir parle précisément de Juda comme d'un jeune lion. Dans ce même passage, il déclare que «le sceptre ne s'éloignera pas loin de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds», jusqu'à ce que vienne «le schilo ou le Pacifique», c'est à dire le Messie. Nous découvrons dans cette bénédiction prononcée par Jacob sur ses fils, que Juda est présenté comme étant celui qui donnera un jour naissance au Christ. (Matthieu 1:1-3).

Nous constatons aussi que cet animal représente la force, la puissance. C'est une belle image pour présenter le Christ victorieux de cette lutte acharnée entre le bien et le mal.
Ap 9:17 «Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions; et de leurs bouches il sortait du feu...»
Ap 10:3 «et il cria d'une voix forte, comme rugit un lion»


Qui est le rejeton de la maison de David.?

Il est clair, que Jésus cumule les attributs de Juda, à savoir ceux du lion, et de la descendance de David.
Jérémie 23:5 «Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je susciterai à David un germe (rejeton) juste: Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays"
Esaïe 11:1,10 «Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines» «En ce jour, le rejeton d'Isaï sera là comme une bannière pour les peuples; Les nations se tourneront vers lui»


Il a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.

Les raisons qui ont permis à l'agneau seul d'ouvrir les sceaux.
-Jésus est le seul à avoir triomphé et à avoir emporté la victoire sur le mal et la mort.
-Jésus est la seule personne qui puisse sauver, libérer, délivrer du mal et du péché.
-La victoire conquise, le Sauveur s'est acquis le droit de décacheter le livre scellé, et d'en révéler le contenu.


Rom 8:34 «Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!»
Mat 1:21-23 «et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés...et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous"

Ap 5:9-10 «Tu es digne...car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu...tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu.

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 063

Ecrit le 15 avr.04, 21:30

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 063

AP 5:6
Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.


Et je vis au milieu du trône...un agneau (ou petit agneau), qui était là comme immolé (5:6)

L'agneau est présenté à Jean au milieu du trône, ce qui indique qu'il a une place importante. Ce titre d'agneau revient 27 fois dans le livre de l'Apocalypse pour désigner Jésus. Dans ce chapitre 5, Jésus est à la fois présenté comme un lion et comme un petit agneau. Le lion est l'image de la souveraineté, de la puissance, de la force et du courage, alors que l'agneau représente la douceur, la délicatesse, la tendresse.


L'agneau dans l'Apocalypse:

-l'agneau est immolé: Ap 5:6,9,12 ; 13:8

LE SANG DE L'AGNEAU:
-délivre et lave les péchés: Ap 1:5 ; 7:14
-rachète pour Dieu: Ap 5:9
-nous donne la victoire: Ap 12:11

-l'agneau est le Sauveur d'un grand nombre: Ap 5:9-10 ; 7:9-13 ; 14:1-5

1) Jean présente Jésus comme l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Esaïe, dans son chapitre 53, présente Jésus comme l'agneau, le serviteur de Dieu qui va donner sa vie, qui va être mis à mort comme un agneau qui est conduit à l'abattoir.


Esaïe 53:4-7 «Il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités...Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous. Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent»
Jean 1:29 «il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.»
1Pierre 1:18-20 «vous avez été rachetés...par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut...»


2) Jean présente Jésus comme notre Pâque. Durant la célébration de la Pâque, les Hébreux devaient manger un agneau, appelé l'agneau pascal (Ex 12). Or Paul appelle Jésus "notre Pâque"
1Cor 5:7 "car Christ, notre Pâque a été immolé."

3) Jean présente Jésus comme le vainqueur du mal. Dans l'Apocalypse, l'agneau apparaît avec des fonctions guerrières. Ainsi, l'agneau devient celui qui fait la guerre au mal et qui remporte la victoire finale et définitive.

Ap 6:15-16 «Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, les esclaves...ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur te trône, et devant la colère de l'agneau...»
Ap 17:14 «Ils combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi.»
Ap 19:7-9 «Réjouissons-nous et soyons dans l'allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin...Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l'agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.»


Et je vis...un agneau qui était là comme immolé (5:6)

Comme immolé mais vainqueur de la croix et de la mort. Il est comme immolé, parce que dans la réalité, il ne l'est plus, puisqu'il a triomphé de la croix. L'agneau n'est plus sur la croix, c'est la preuve qu'il a triomphé et que tout pouvoir lui a été donné. Après sa résurrection, le Christ a retrouvé toute la gloire qu'il possédait auprès du Père avant son incarnation, c'est pour cela qu'il est digne de recevoir l'adoration de tous, aux côtés de son Père. Jésus est maintenant debout, vivant, ressuscité, oeuvrant dans le ciel comme le décrit Étienne dans Actes 7. Par contre, il porte les traces de sa crucifixion, et cela de manière définitive et éternelle.


Mat 28:18 «Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.»
Actes 7:55-61 «Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu..."
Jean 20:20,27 «Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté.»
Esaïe 49:16 «Voici, je t'ai gravée sur mes mains; Tes murs sont toujours devant mes yeux.»


Le ressuscité demeure avec les marques du crucifié.

Jean 20:20,27 «il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois.»

Ce thème, rappelle au croyant que le chemin de la victoire est celui de la croix.

Mat 16:24-25 «Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. »

Le thème de la souffrance se trouve au centre des chapitres -5-6-7.

-Jean pleure beaucoup; parce que «personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le livre ni de le regarder.» (5:4);
-la vision d'Ap 5, est celle de l'agneau immolé (5:6,9,12);
-le cantique des êtres célestes porte sur le rachat obtenu par le sang de l'agneau (5:9);
-les êtres célestes reconnaissent que l'agneau est digne de recevoir la gloire en raison de son sacrifice (5:12);
-le second sceau parle de massacres (6:4); le troisième de pénuries (6:6); le quatrième de mort, de maladie et de famine (6:8); le cinquième concerne les martyrs (6:9-11)
-et les 144 000 sont passés par la grande tribulation (7:14) et ont souffert des privations (7:16-17).

Le chapitre 4 parle du trône et du règne de Dieu. Les chapitres suivants posent la question de la souffrance. Comment Dieu peut-il permettre la souffrance alors qu'il est Amour et Tout-Puissant ? A ce paradoxe, Dieu répond par un autre: Dieu en Christ vainqueur, est passé lui-même par le sacrifice. C'est à la croix que le Christ a vaincu:


Col 2:15 «il a dépouillé les dominations et les autorités...en triomphant d'elles par la croix.»

Les rachetés qui auront suivi Christ dans la souffrance le suivront aussi dans son règne

Rom 8:7 «nous sommes héritiers de Dieu...si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.»
Ap 14:4 «ils suivent l'agneau partout où il va. Ils ont été rachetés...comme des prémices pour Dieu et l'agneau»

La souffrance fait partie du combat entre Christ et Satan, parce que le monde est aveuglé par les séductions du mal et parce qu'actuellement Dieu n'a pas d'autres ressources que sa grâce et son amour. A la fin de l'histoire, on verra la victoire de l'amour et la destruction du mal et des méchants.

L'agneau avait sept cornes et sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre (5:6)

Jean présente un agneau fort, victorieux, comme le suggère la présence des cornes, symboles de la force.


Zacharie 1:18-19 «Je levai les yeux et je regardai, et voici, il y avait quatre cornes. Je dis à l'ange qui parlait avec moi: Qu'est-ce que ces cornes? Et il me dit: Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem»
2Samuel 22:3 «Dieu est mon rocher, je me confierai en lui, mon bouclier et la corne de mon salut, ma haute retraite et mon refuge. Mon Sauveur, tu me sauveras de la violence!»(Darby)
Luc 1:69 «Dieu nous a suscité une corne de délivrance dans la maison de David son serviteur...»(Darby)


L'agneau est également muni de sept yeux, indice de l'abondance de l'Esprit. Paul applique le passage d'Esaïe 11:1-3 à Christ (Rom 15:8-12), même si l'on trouve 3x2 mentions de l'Esprit. Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte (= 6). Si l'on tient compte de l'introduction du verset 2 «L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui», (6+1) cela fait sept.

Jean 3:34 «celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l'Esprit avec mesure»

Cet agneau a aussi "7 yeux-esprits", symboles de l'intelligence, de clairvoyance totale.

2 Chroniques 16:9 «Car l'Éternel étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le coeur est tout entier à lui.»
Prov 15:3 «Les yeux de l'Éternel sont en tout lieu, Observant les méchants et les bons.»


AP 5:7
Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône.


L'Agneau est élevé ici, une fois de plus au-dessus de toute créature. Par le mouvement: il vint; Par la force: il prit; Par la puissance de Dieu: la droite; par le règne de Dieu: assis sur le trône. Si l'agneau est capable de faire ce que nul dans l'univers ne peut accomplir, c'est parce qu'il peut s'approcher de la droite de Dieu pour prendre le livre, en raison de son sacrifice et de son obéissance.

Jean 4:34 «Jésus dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre.»
Jean 6:38 «car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.»


Jean montre dans ce passage le Dieu du ciel qui offre le rouleau à Jésus. Jean voit l'agneau s'approcher du trône divin et s'emparer du fameux livre scellé. Jésus va l'ouvrir et faire ce qu'aucun autre dans l'univers n'a pu accomplir. Cet événement capital va commencer à faire retentir les louanges du choeur céleste.

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 064

Ecrit le 15 avr.04, 21:32

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 064,

AP 5:8-10
8 Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.
9 Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation;
10 tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.


...les 4 êtres vivants et les 24 vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints (v8)

Les saints sont représentés par les anciens qui portent des coupes d'or remplies de parfum. Les prières des rachetés sont précieuses aux yeux de Dieu, qui les place dans une coupe d'or et les assimile à un parfum d'odeur agréable. Le parfum dans la Bible est symbole de prière. Tout d'abord parce qu'il y a une bonne odeur, mais surtout parce que l'odeur du parfum s'élève.


Ps 141:2 «Que ma prière soit devant ta face comme l'encens...»
Luc 1:9-10 «Zacharie fut appelé...à entrer dans le temple du Seigneur pour offrir le parfum. Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure du parfum.»


...ils chantaient un cantique nouveau, connu déjà dans l'ancienne alliance (v9)

Dans Apoc 14:3, ce sont les 144.000 qui symbolisent les rachetés dans leur totalité, «ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre êtres vivants et les vieillards.» Ce chant est l'expression de leur expérience profonde et vécue avec Jésus et le Père céleste.


Psaume 96:1-3 «Chantez à l'Éternel un cantique nouveau!...Annoncez de jour en jour son salut!»
Psaume 98:1 «Chantez à l'Éternel un cantique nouveau! Car il a fait des prodiges.»
Psaume 149:1 «Chantez à l'Éternel un cantique nouveau! Chantez ses louanges dans l'assemblée des fidèles!»
Esaïe 42:10 «Chantez à l'Éternel un cantique nouveau, Chantez ses louanges aux extrémités de la terre...»


...Jésus est digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux, car: (v9,10)

-Il a été immolé; c'est le sacrifice suprême que Christ a accompli à Pâque .
-Il a racheté des hommes pour Dieu par son sang, ou sa vie.
-Il a fait d'eux un royaume, et des sacrificateurs pour notre Dieu; c'est le résultat du rachat.

En tant que sacrificateurs de Dieu, par Christ, nous pouvons nous approcher directement de Dieu. Le but du plan de la rédemption, c'est l'Eglise de Christ, la formation d'un corps dont le Christ est la tête.


Eph 5:25 «Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle...»
Eph 1:22-23 «et il l'a donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps...de celui qui remplit tout en tous.»


...tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu...(v9)

La description des rachetés:

Ap 5:9-10 «et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
Ap 6:9 «Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés...»
Ap 7:3 «des serviteurs de notre Dieu.»
Ap 7:9 "il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation...Ils se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains"
Ap 7:13-17 Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d'où sont-ils venus?...Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation: ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l'agneau. C'est pour cela qu'ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple. Ils n'auront plus faim. Ils n'auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.»


Jésus a racheté les hommes pour Dieu. Il ne les a pas racheté à Dieu.

Le terme racheté "Agorazô", fait allusion à l'affranchissement des esclaves sur le marché. Il y a dans le rachat, l'idée du proche parent chargé de racheter les membres de sa famille se trouvant dans une situation désespérée et livrés à l'esclavage. Lorsque le maître était payé pour la libération de l'esclave, il perdait tous ses droits sur l'esclave.

Si Jésus avait payé à Dieu la libération des hommes, Dieu n'aurait plus aucun droit sur eux. Le texte dit le contraire, c'est pour son Père que le Christ a libéré les pécheurs. Jésus a libéré le croyant du péché, pour qu'il puisse retourner à Dieu, et être relié, réconcilié avec lui. Christ a racheté l'humanité, Dieu a donné son Fils pour le monde, mais seuls les croyants profitent de ce fait.


De quoi Jésus a-t-il racheté l'homme perdu et pécheur ?

Esaïe 50:2 «Ma main est-elle trop courte pour racheter? N'ai-je pas assez de force pour délivrer?»
1Pierre 1:18 «vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères»
Hébreux 9:15 «afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises...»
Esaïe 43:1 «Ne crains rien, car je te rachète. Je t'appelle par ton nom: tu es à moi!»
Tite 2:14 «qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres.»


AP 5:11-14
11 Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
12 Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange.
13 Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles!
14 Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent.


...L'agneau est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, la louange. (v12)

Les anges célèbrent les 7 attributs de Jésus, pour montrer qu'en Christ réside toute la plénitude. On retrouve dans la bible les qualificatifs et les ingrédients de cette doxologie sur l'agneau, le Fils de Dieu:

-la puissance:
Mat 28:18 «Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.» Hébr 1:3 «et soutenant toutes choses par sa parole puissante...»

-la richesse: 2 Cor 8:9 «Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était»

-la sagesse: 1Cor 1:30 «Jésus-Christ, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification...»

-la force: Psaume 24:8 «Qui est ce roi de gloire? L'Eternel fort et puissant...dans les combats.»

-l'honneur: Rom 13:7 «Rendez...l'honneur à qui vous devez l'honneur.» Hébr 2:9 «Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort...»

-la gloire: Jean 1:14 «et nous avons contemplé...comme la gloire du Fils unique venu du Père.»

-la louange: Psaume 103:1-2 «Mon âme bénis l'Éternel. Et n'oublie aucun de ses bienfaits!»

Jean nous permet d'assister ici à un culte ou à une liturgie de culte céleste:

Dans la 1ère partie du culte, il y a les 4 êtres vivants, les chérubins, et les 24 vieillards qui se prosternent devant l'agneau, et qui lui disent qu'il est digne, (v 8-10). Dans la 2ème partie du culte, qui est décrite au (v 11-12), il y a le choeur angélique qui se met à chanter et à rendre gloire, louange et honneur à l'Agneau qui est digne.

Dans la 3ème partie du culte (v-13), il s'agit de toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve. Il s'agit là des quatre dimensions de l'espace créé par Dieu, qui forment un seul groupe pour l'adorer. Dans la 4ème partie du culte (v-14), enfin, les quatre êtres vivants concluent et appuient de leur adhésion par un seul mot qui dit oui à toute cette confession: «Amen !». La scène se termine sur les vieillards qui se prosternent et adorent. Le service finit sur un silence. Car, à ce stade, les mots ne peuvent plus rien dire. Seul le silence peut traduire l'inexprimable.

Ce concert aux dimensions cosmiques est centré sur l'agneau, et son œuvre en faveur des saints. Nous découvrons ainsi que la liturgie du culte commence avec les voix des chérubins et des 24 vieillards, puis ce choeur est amplifié par les voix de tous les anges, et enfin les êtres de toute la création se joignent au choeur déjà existant, pour célébrer la grandeur, la beauté, la puissance du Christ et sa victoire.

Dieu et l'agneau sont l'objet de la même louange, et de l'adoration de l'univers entier. "A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force...Une fausse théologie a voulu faire de Dieu l'expression de la Justice, et de Jésus-Christ l'expression de l'Amour. Or, Christ seul exprime parfaitement la volonté et les sentiments de celui dont l'amour est allé jusqu'à donner son Fils pour des pécheurs. C'est pour cela qu'il partage tous les privilèges de Dieu.

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 065

Ecrit le 15 avr.04, 21:34

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 065

Le contexte de l'intronisation du Christ.

Ce culte d'adoration et de louanges de l'univers entier, envers le Christ, ressemble à une intronisation.

Ap 4:11 «Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir (lambano) la gloire, l'honneur et la puissance"
Ap 5:9 «Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté...»|
Ap 5:12 «L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir (lambano) la puissance, la richesse...la gloire...»


Tout en établissant la divinité du Christ, la scène et le vocabulaire ne se justifient que dans le cadre d'une intronisation.

Phil 2:5-11 «Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes: et ayant paru comme un simple homme. Il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.

C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.


L'agneau porte tous les insignes du pouvoir:

-il a la force: le lion, les sept cornes (5:5,6);
-il a la royauté: le rejeton de David (5:5);
-il a (l'onction de) l'Esprit de Dieu (5:6);
-il reçoit la souveraineté sur le monde entier (5:12);
-il est victorieux (5:5);
-il prend le livre à la droite de Dieu (5:7);
-il est à la droite de Dieu, et toutes les créatures de l'univers entier l'adorent, lui seul avec Dieu. (5:13)

La mention du trône, du livre, des acclamations, l'élévation à la droite du trône, la louange universelle forme tous les ingrédients d'une accession au trône de gloire.


2Chron 23:11-13 «On fit avancer le fils du roi, on mit sur lui le diadème et le témoignage, et on l'établit roi. Et Jehojada et ses fils l'oignirent, et ils dirent: Vive le roi!...tout le peuple du pays était dans la joie. et l'on sonnait des trompettes, et les chantres avec les instruments de musique dirigeaient les chants de louanges...»

2Rois 11:12 «Le sacrificateur fit avancer le fils du roi, et il mit sur lui le diadème et le témoignage. Ils l'établirent roi et l'oignirent, et frappant des mains, ils dirent: Vive le roi!»

Deut 17:18-20 «Quand il s'assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu'il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites. Il devra l'avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin qu'il apprenne à craindre l'Éternel, son Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles...»


Pierre place cette scène d'intronisation de Jésus dans le contexte de la Pentecôte. L'intronisation de Jésus dans le ciel est associée à la Pentecôte chrétienne sur la terre. La Pentecôte chrétienne marque alors le début de la dispensation de l'Esprit dans toute sa plénitude, et nous trouvons cette allusion à travers la mention des «sept Esprits de Dieu et de l'agneau» (Apoc. 4.5; 5:6.)

Actes 2:32-33 «C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez»

Etienne, après la Pentecôte, précise qu'il voit Christ au ciel à la droite de Dieu.
Actes 7:55-56 «Mais Etienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu.»

Paul précise que Jésus après sa résurrection, est allé à la droite de Dieu.
Rom 8:34 «Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous!»

L'intronisation de Jésus est interprétée par Jean comme une sorte d'inauguration du sanctuaire (Rom 8:34).
Hébreux 8:1-2 «nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur."

Le contexte de la Pâque.

L'image de l'agneau immolé (Ap 5:6,12), le sang de l'agneau (Ap 5:9), le rachat (Ap5:6), sont empruntés à l'exode et à la libération d'Israël.

Exode 12:3 «on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison.»
v13 «Le sang vous servira de signe...je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous»
v21 «Allez prendre du bétail pour vos familles, et immolez la Pâque.»

Deut 7:8 «parce que l'Éternel vous aime...l'Éternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a délivrés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d'Egypte.»

1 Cor 5:7 «Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque a été immolé.


Le contexte du Sinaï, avec l'alliance,

-la remise d'un document écrit des deux côtés (Ex 32:15) (Ap 5:1)
-la mention du tonnerre, des éclairs et des sonneries de trompettes (Ex 19:16; 20:18) (Ap 4:5)
-l'invitation adressée au prophète à «monter» (Ex 19:24) (Ap 4:1)
-le peuple appelé à devenir un royaume sacerdotal (Ex 19:6) (Ap 5:10)
-et l'occasion de l'inauguration du sanctuaire (Ex 19 à 40) (Ap 4-5)


Quelques enseignements pratiques du message d'Apocalypse 4 et 5.

La porte entre le ciel et la terre a été ouverte par le Christ à la croix et elle continue de rester ouverte. Dieu qui a son trône au ciel est présent et vigilant à l'égard de tout ce qui se passe sur la terre. Les élus sont sur la terre, mais leur espérance, leur place, leur nom, sont déjà réservés dans le ciel.

Mat 18:20 «Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux.»Jean 17:15-18 «Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde....»

Dieu seul est digne de l'adoration de l'univers, car lui seul est le Créateur et le Sauveur de l'univers. Nous pouvons par la foi nous joindre dès maintenant, à ces êtres et anges célestes, qui sont autour du trône de Dieu, pour l'adorer et lui rendre un culte de louanges, pour ce qu'il a fait pour nous.

Ap 4:11 «Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l'honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c'est par ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées.»
Ap 5:9-10 «Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation; tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.»


Tout croyant est appelé à élever, par la foi, sa pensée vers le trône de Dieu et à dépasser les épreuves de la vie. Quel puissant encouragement pour le chrétien de savoir qu'il est déjà par la foi au ciel, alors qu'il marche sur la terre, et que son Père céleste se tient à ses côtés.

Hébreux 4:14-16 «Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons...Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins.»

Col 3:1-4 «Si donc vous êtes ressuscites avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.»


Avons-nous accepté le rachat de Christ et appartenons-nous à Dieu seul ?

Ap 5:9 «tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple...»
Esaïe 43:1 «Ne crains rien, car je te rachète. Je t'appelle par ton nom: tu es à moi!»
Jean 14:23 «Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 066

Ecrit le 15 avr.04, 21:37

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 066

LES 7 SCEAUX, Apocalypse 6:1-17

Introduction au chapitre 6 d'Apocalypse

Le passage final de la section précédente, est souvent la clé pour la section suivante. Ainsi, le meilleur point de départ pour l'étude des sceaux et de leur contexte est Ap 3:21.

«Celui qui vaincra - je le ferai asseoir avec moi sur mon trône.
Comme moi j'ai vaincu - et me suis assis avec mon Père sur son trône.»

Bien que le passage serve de sommet à toutes les promesses faites aux vainqueurs des 7 églises (Ap 2-3), son langage fournit un résumé d'ensemble du contenu des sept sceaux. Dans ce passage, le Christ promet de récompenser le vainqueur en lui faisant partager son trône. La victoire du Christ qui l'a conduit à partager le trône de son Père est une garantie de cette promesse pour nous.

La victoire des croyants est une expérience dans le présent, mais leur accession au trône du Christ est future. Les rachetés s'associent réellement à l'adoration de la cour céleste que dans Ap 7:9-12. En contraste, la victoire du Christ aussi bien que son accession au trône sont des événements du passé.

Ainsi, Ap 3:21 introduit déjà la suite: le trône du Père (4:2 sv.), la victoire du Christ (5:5), son accession au trône du Père (5:6 sv.) et ce qui constitue le thème central d'Ap 4-5. La scène d'introduction des sceaux (Ap 4-5) est comme un développement de la dernière partie d'Ap 3:21 (qui explique la victoire et l'intronisation du Christ). La scène de louange d'Ap 7:9-17 réalise la promesse du vainqueur qui s'assiéra avec le Christ sur son trône.

Entre les deux scènes du trône d'Ap 4-5 et 7, il y a les sceaux d'Ap 6 qui correspondent à l'introduction d'Ap 3:21 «à celui qui vaincra»; et qui concernent le temps entre la victoire de l'agneau et la récompense des scellés. Ainsi, les sceaux d'Ap 6 concernent la période où le peuple de Dieu marche vers la victoire qui a commencé à l'époque de Jean et qui continuera jusqu'à ce que tout le peuple de Dieu se soit joint à Jésus sur son trône.

Dans Ap 4, Jean a présenté une révélation concernant le trône de Dieu. Il a particulièrement insisté sur la souveraineté totale et absolue de Dieu sur l'histoire. La seule et unique solution au problème du mal qui ronge l'humanité se trouve en Dieu seul; Espérer voir la solution venir d'en bas, de la terre et des hommes, sans Dieu, c'est s'associer à ceux qui ont commencé à construire la tour de Babel après le déluge (Gen 11).

Dans Ap 5, Jean a vu Dieu tenant un livre scellé dans sa main droite. Jésus seul, par sa victoire, est digne de s'approcher du trône de Dieu pour ouvrir ce livre scellé. Il se pourrait que le livre scellé représente le destin et l'histoire de l'Église chrétienne à travers le temps avec l'aboutissement final qui est le retour en gloire de Christ et l'union éternelle avec l'Epoux.


Les grandes sections du chapitre 6 à 8:1, avec l'ouverture des sceaux.

-Les 4 cavaliers: Ap 6:1-8
-Les âmes sous l'autel: Ap 6:9-11
-Les signes de la dernière période de l'histoire du monde avant le retour de Christ: Ap 6:12-17
-Dans l'intervalle qui sépare le 6e du 7e sceau, Jean nous décrit les 144000 et la grande foule des rachetés: Ap 7
-Le 7e sceau, avec le silence d'une demi-heure: Ap 8:1


PLAN DU CHAPITRE 6:

A - Les quatre cavaliers:
1- Le vainqueur sur un cheval blanc. v1-2
2- Le guerrier sur un cheval roux. v3-4
3- Le marchand sur un cheval noir. v5-6
4- La mort sur un cheval blême. v7-8

B- Les martyrs:
1- Description des martyrs «les âmes sous l'autel» v9
2- Question des martyrs: «Jusques à quand» v10
3- Réponse aux interrogations: «se tenir en repos encore» v11

C- La colère de l'agneau:
1- Ebranlement des repères: terre, soleil, lune, étoiles, ciel...v12-14
2- Tremblement des incrédules. v15-17
a- Attitude de panique, devant la colère de l'agneau v15
b- Discours de panique, devant la colère de l'agneau v16
c- «Qui peut subsister devant la colère de l'agneau ?» v17

Bien qu'il n'y ait pas de précision, la vision des sceaux semble se situer dans le lieu saint. La vision des sceaux se situant entre la vision des Églises introduite par une référence au chandelier à sept branches (Ap 1:12), et à la vision des trompettes introduite par la vision de l'autel des parfums (Ap 8:3). Il est possible d'en déduire que la vision des sceaux se situe dans le lieu saint.


La vision d'introduction des sept églises et des sept sceaux, et leur correspondance.

Dans les lettres aux sept Eglises, le fils d'homme était debout au milieu de sept chandeliers. (Ap 1:1,12-13 ; 2:1). Dans les sept sceaux, l'agneau est debout à la droite du trône de Dieu (Ap 5:6-7).

Les 7 églises Ap 2 et 3: (Jésus se présente aux 7 églises de la même façon qu'il l'a fait dans l'introduction)

- Ephèse: Ap 2:1 = Ap 1:16,20 «sept étoiles dans sa main droite... sept chandeliers d'or»
- Smyrne: Ap 2:8 = Ap 1:17-18 «le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie»
- Pergame: Ap 2:12 = Ap 1:16 « celui qui a l'épée aiguë, à deux tranchants»
- Thyatire: Ap 2:18 = Ap 1:14-15 «les yeux comme une flamme de feu, et les pieds...de l'airain...»
- Sardes: Ap 3:1 = Ap 1:4,16 «celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles»
- Philadelphie: Ap 3:7 = pas de correspondance (1:18 ? - qui a la clef)
- Laodicée: Ap 3:14 = Ap 1:5 «Voici ce que dit...le témoin fidèle...»

Le chapitre 6 (les 7 sceaux) serait difficile à comprendre sans la vision d'introduction des chapitres 4 et 5. Les 4 êtres vivants (Ap 4:4-9) qui provoquent la venue des quatre premiers cavaliers (Ap 6:1-6). Les sceaux scellés sont mentionnés déjà dans (Ap 5:1-5) avant l'ouverture des sceaux (Ap 6). L'agneau est immolé (Ap 5:6) comme les âmes sous l'autel sont dites immolées (Ap 6:9). «Celui qui est assis sur le trône et l'agneau» (Ap 5:13) permet d'expliquer (Ap 6:16)


Le rapport des sept sceaux avec la vision des sept Eglises:

Les 7 sceaux sont-ils en parallèle ? une suite des sept Eglises ? ou dans la période de la 7ème église...? Pour certains, l'Apocalypse est une histoire continue, qui s'étend de la première à la seconde venue du Christ. Ainsi, il y a les 7 églises, qui sont suivies des 7 sceaux, et qui à leur tour sont suivis par les 7 trompettes. Cette approche nous semble difficile à retenir, car elle suppose plusieurs retours du Christ (invisible et visible)

Ap 6:12-17 Le 6ème sceau parle de la colère de l'agneau qui est venue...
Ap 7:14-17 L'agneau est avec les rachetés, «il les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie»
Ap 11:15-18 «A la 6ème trompette seulement, «Le royaume du monde est remis à Christ...»
Ap 14:14-20 «Après la 7ème trompette (11:15), il est question du retour de Christ et de la moisson.

Pour d'autres, les 7 sceaux sont à situer à la fin de l'histoire de la période laodicéenne de l'Eglise, et les sept trompettes à la fin et à l'intérieur du septième sceau. Ainsi, La vision des sceaux est descriptive d'événements se situant juste avant le retour du Christ. Cette approche est encore plus difficile à retenir, et incohérente avec l'ensemble des écrits apocalyptiques.

Pour nous, une lecture récapitulative et parallèle, nous semble plus juste, vu le contexte biblique. Ainsi, on peut voir dans les trois séries: celle des Eglises, des sceaux et des trompettes, la même période qui est reprise, et qui parle de l'histoire de l'Eglise du premier siècle et jusqu'à la fin. Mais alors que la vision des sept lettres dénonce les infidélités et les apostasies de l'Eglise, celle des sept sceaux dénonce plutôt ses oppressions, ses violences et ses persécutions.

La Bible étant son propre interprète, il nous faut chercher à comprendre la forme littéraire de l'Apocalypse dans le cadre et le milieu littéraire où elle est née, donc à partir de l'Ancien Testament. Choisir une structure d'interprétation qui ne trouve pas son appui dans l'A-Testament, c'est s'exposer à partir dans des directions qui n'ont aucune garantie d'authenticité. Nous croyons que la lecture des parallèles trouve un appui solide dans l'A-T, et dans le livre de Daniel qui est cité souvent dans l'Apocalypse, dans le discours eschatologique de Jésus, et dans la structure du livre lui-même.


Le modèle répétitif de Jean dans l'Apocalypse, est un modèle sémitique présent dans la bible en général.

Ainsi, les 7 sceaux et les 7 trompettes décrivent essentiellement la même période, avec des mots différents.

La répétition d'une même idée ou vision dans la bible.

- Les deux récits de la création de l'homme: (Gen 1:26-31 et 2)
- Les deux décalogues: (Exode 20:1-17 et Deut 5:1-22)
- Les deux songes de Joseph: l'un portant sur des gerbes, l'autre sur des astres (Gen 37:5-11)
- Les deux songes de Pharaon: sept vaches et sept épis (Gen 41:17-24)
- La vision des animaux impurs a été répétée trois fois à Pierre (Actes 10:9-16).
- Le phénomène est encore plus significatif dans le livre du prophète Daniel 2, 7, 8


La répétition d'un même mot.

- Jérémie 31:3 «Dieu nous aime d'amour»
- Jean 3:3 « En vérité, en vérité, (Amen, amen) je te le dis»
- Ap 14:6 «l'Évangile, pour (évangéliser) l'annoncer aux habitants de la terre»

Ces modèles littéraires montrent que la répétition est commune à la pensée hébraïque, et qu'elle est là pour renforcer le discours et assurer l'authenticité: (Gen 41:32)

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 067

Ecrit le 15 avr.04, 21:39

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 067

Quelques parallèle entre les sceaux et les prophéties apocalyptiques de Jésus.

guerres:
Marc 13:7 -guerres et de bruits de guerres
Ap 6:2 -il partit en vainqueur, pour vaincre

conflits:
Marc 13:8 -une nation s'élèvera contre une nation
Ap 6:4 -d'enlever la paix sur la terre

famines:
Marc 13:8 -Il y aura des famines
Ap 6:5,6 -une mesure de blé, un denier

persécution:
Marc 13:9,11 -on vous livrera aux tribunaux
Ap 6:9,10 -les âmes des immolés

évangile:
Marc 13:10,13 -la bonne nouvelle sera prêchée partout
Ap 6:11 -Une robe blanche leur fut donnée

soleil, étoiles
Marc 13:24,25 -le soleil s'obscurcira, les étoiles tomberont
Ap 6:17 -le soleil devint noir, les étoiles du ciel tombèrent

Venue de JC
Marc 13:26 -le fils venant sur les nuées avec puissance
Ap 6:17 -le jour de sa colère est venu

A deux reprises, Jésus part de la destruction de Jérusalem pour aboutir à son retour: Mat 24:2,15. Les signes que Jésus donne de sa venue ne concernent pas que les dernières heures de l'histoire du monde, mais ces signes s'étendent sur tous les siècles de l'ère chrétienne. Ainsi les sceaux recouvrent, comme les 7 églises, toute l'histoire de l'Eglise, de la 1ère à la 2ème venue de Christ.


LES QUATRE CAVALIERS: Ap 6:1-8

Le cheval:

Dans le langage apocalyptique, le cheval peut représenter et symboliser l'instrument de la conquête. Le cheval représenterait ainsi l'Église dans sa marche et sa prédication de ce que Dieu révèle dans sa Parole. Ce que le peuple juif n'a pas accompli, en négligeant de proclamer la lumière de Dieu au monde comme Dieu le lui avait demandé, le Seigneur compte le réaliser avec son Eglise annonçant l'Évangile éternel. (Mat 28:18-20)

Le cheval dans le langage prophétique symbolise la conquête.

Zach 1:8-10 «Je regardai pendant la nuit, et voici, un homme était monté sur un cheval roux...il y avait derrière lui des chevaux roux, fauves, et blancs. Je dis: Qui sont ces chevaux ? Et l'ange qui parlait avec moi me dit: Ce sont ceux que l'Éternel a envoyés pour parcourir la terre.»

Les chevaux sont envoyés par l'Éternel pour parcourir ou conquérir la terre. Le cheval est dans ce passage un instrument utilisé par la main de Dieu pour accomplir son projet, son oeuvre.

Joël 2:1-5 «Sonnez de la trompette en Sion! Que tous les habitants du pays tremblent! Car le jour de l'Éternel vient...Jour de ténèbres et d'obscurité, Jour de nuées et de brouillards...Voici un peuple nombreux et puissant...Devant lui est un feu dévorant, Et derrière lui une flamme brûlante...A les voir, on dirait des chevaux...»

Le prophète offre dans ces versets la clé d'interprétation permettant de déchiffrer ce que représente le cheval dans la prophétie. Dans le sens apocalyptique cet animal symbolise la conquête.

Hab 3:8-9 «Est-ce contre les fleuves que s'enflamme ta colère...Pour que tu sois monté sur tes chevaux, sur ton char de victoire? Ton arc est mis à nu; Les malédictions sont les traits de ta parole...»

Ici, le lecteur retrouve tous les symboles utilisés par Jean dans Ap 6. Il retrouve le cheval; l'arc; le char. Il est facile une fois de plus de constater que le contexte décrit un cadre de conquêtes.

La couleur des chevaux.

Du blanc, on passe au roux, puis au noir et enfin à la couleur de la mort, c'est à dire livide ou verdâtre...En contemplant cette déchéance, on ne doit pas perdre de vue le thème présenté dans ce chapitre 6, qui est la mission conquérante de l'Église, la conquête pacifique du monde par l'Evangile.

Ainsi, la prédication de l'Evangile (cheval blanc) ne débouche pas seulement sur des victoires pour le royaume, mais elle est suivie de persécutions, de divisions, de famine spirituelle et d'un déclin spirituel.

En étudiant l'histoire de l'Église, on peut constater qu'elle a débuté par la pureté du blanc, et qu'elle n'a pas continué sur cette lancée. Rapidement l'Église a dévié et son enseignement s'est mélangé au paganisme, (revoir les 7 églises d'Apoc.)

Les cavaliers ne se succèdent pas l'un à l'autre mais ils s'ajoutent l'un à l'autre. Chaque nouveau cavalier rejoint le précédent et ils poursuivent leur course ensemble jusqu'à la fin. Cela signifierait que l'action d'évangélisation du premier cavalier n'est pas achevée avant la fin des temps, et que l'esprit de persécution, d'intolérance et d'apostasie, des autres cavaliers, demeure aussi jusqu'à la fin.

Ainsi, les quatre cavaliers représentent une description générale de la diffusion de l'Evangile (cheval blanc), de la persécution et de la division qui en résultent (cheval roux) et des conséquences croissantes du rejet de cet Evangile (chevaux noir et pâle). Le thème central des sceaux précise que la prédication de l'Evangile et l'arrivée d'une ère nouvelle avec Christ n'arrêtent pas la diffusion du mal dans le monde mais exprime bien la tension entre les deux royaumes.

Cependant, la progression explicative des quatre cavaliers s'accorde bien avec l'histoire de l'ère chrétienne. Il y eut d'abord une expansion initiale et rapide de l'Eglise à travers presque tout le monde connu de l'époque. La période suivante vit naître des divisions et des compromis face à la persécution.

Puis, la perte d'une claire compréhension de l'Evangile conduisit l'Eglise à s'installer dans un royaume terrestre. Finalement, les ténèbres du Moyen Age, le déclin spirituel et la mort s'installèrent dans la chrétienté. Les quatre cavaliers présentent schématiquement, à la fois l'orientation de l'histoire au commencement de l'ère chrétienne, et les réalités générales de cette période.


les 4 êtres vivants qui président la scène.

C'est le lion, le 1er être vivant qui appelle le 1er cheval qui est blanc. C'est un signe de conquête, qui exige pouvoir et courage. Le 2ème être vivant, le boeuf ou le veau, appelle le 2ème cheval, celui qui est roux, avec son cavalier. Il représente l'abnégation, le boeuf étant l'animal du sacrifice.

Le 3ème être vivant, celui qui a une tête d'homme est celui qui appelle le cheval noir. Il symbolise l'image du discernement dont on aura grand besoin, au moment où l'Église au lieu d'être sur l'autel, montera sur le trône. Enfin l'aigle introduit le 4ème cheval. L'aigle est un animal au regard perçant, et il décrit la clairvoyance qui sera indispensable face à toute l'apostasie qui va sévir dans la période du 4ème cavalier.


La vision des sceaux, comme celle des églises, se projette dans l'avenir pour aboutir à la venue de Christ.

Dans les lettres aux sept Eglises, le prophète voyait: «les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles» (Apoc. 1:19). La vision des sceaux concerne l'avenir, après l'époque des premiers chrétiens contemporains à Jean: « Monte ici, et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite» (Apoc. 4:1). Ainsi, les sceaux s'étendent de la croix et de l'intronisation du Christ (Ap 4-5), à la fin du grand conflit entre le Christ et Satan, quand l'univers entier sera rempli d'une totale harmonie de louanges à Dieu (Ap 5:13 ; 7:9-17).

Cette venue de Christ se rapproche avec l'ouverture des sceaux, il y a une progression dans le temps. Dans les 4 premiers sceaux, on entend le mot «viens» qui se répète: Ap 6:2,3,5,7. Le 5ème sceau pose la question qui montre ce désir pressant «Jusques à quand...tardes-tu à juger» Ap 6:10. Avec le 6ème sceau, la venue est là: «il est venu» Ap 6:17. Le 7ème sceau enfin, ne parle plus de venir, c'est le silence, car nous y sommes arrivés. Ap 8:1.


La rupture de chaque sceau déclenche des événements sur la terre.

La rupture du cinquième et du sixième sceau met en évidence la souffrance des martyrs et les signes cosmiques qui conduisent à la fin (6:9-17). Le chapitre s'achève avec une question solennelle face au grand jour de la colère de Dieu et de l'agneau: "Qui pourra subsister?" (6.17). A cette question répond le chapitre 7.

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 068

Ecrit le 15 avr.04, 21:42

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 068

AP 6:1,2
"Je regardai, quand l'agneau ouvrit un des sept sceaux, et j'entendis l'un des quatre êtres vivants qui disait comme d'une voix de tonnerre: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre."


Le premier cavalier avec le cheval blanc.

Le premier vivant, celui qui ressemble à un lion, lance un appel d'une voix de tonnerre: Viens.

Le verbe «venir» dans l'Apocalypse, concerne dans la majorité des cas la venue de Christ ou de Dieu. Le «viens» ne concerne probablement pas Jean, ni le cheval, mais cela peut s'adresser à l'Agneau et peut concerner par conséquent la venue de Jésus-Christ, la parousie, qui est le désir ardent de tous. Le verbe grec (erchomai) utilisé ici est le même terme utilisé dans l'Apocalypse pour désigner la venue du Christ.

Le livre d'Apo s'achève sur une triple répétition de ce désir ardent de l'Eglise, concernant la venue de Christ:

Ap 22:17 «Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens (erchomai). Et que celui qui entend dise: Viens (erchomai).»
Ap. 22:20 «Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens (erchomai) bientôt. Amen! Viens (id) Seigneur Jésus!»


Le «viens» de l'être vivant est un impératif, et donc, le même désir que dans la prière de l'église à la fin du livre. On peut supposer qu'ici aussi, c'est à la venue du Seigneur que le vivant aspire, comme l'épouse d'ailleurs.

Certains commentateurs ont vu dans ce premier cavalier la personne de l'Antichrist: Ce cavalier imiterait Christ et il faudrait le voir faisant partie des 3 autres qui répandent la mort et la destruction. Cette interprétation nous semble difficile à retenir, car elle ne résiste pas à une analyse approfondie du texte. Dans Ap 6, l'activité des quatre cavaliers n'est pas autorisée, elle est «ordonnée». Dieu ordonnerait-il à l'antichrist d'agir de la façon dont il le fait contre le peuple de Dieu ?


Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc, une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre (6:2)

Plusieurs aspects et détails dans le contexte de l'Apocalypse prouvent qu'il s'agit de Jésus-Christ.

Le lion, dans le contexte des sceaux, concerne aussi bien le premier être vivant que le Messie. Il est significatif que la venue de ce cheval blanc soit annoncée par le premier être vivant à la face de lion. Or, cette image du lion vient d'être associée à la victoire de Christ qui lui permet justement d'ouvrir les sceaux. Cela semble confirmer, que le 1er cavalier c'est bien l'agneau victorieux, qui part une fois de plus pour vaincre.


Ap 4:7 «Le premier être vivant est semblable à un lion...»
Ap 5:5 «voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux»


Le cheval blanc dans l'Apocalypse est le symbole des conquêtes et des victoires de Christ et de son armée:

Ap 19:11,14 «Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice.» «Les armées...du ciel le suivaient sur des chevaux blancs...»

Le blanc est toujours associé dans l'Apocalypse au monde céleste, à la pureté ou à la victoire sur le mal.

-le Christ glorieux a des cheveux blancs: Ap 1:14
-les fidèles vainqueurs reçoivent un caillou blanc: Ap 2:17
-les fidèles portent un vêtement blanc: Ap 3:4,5,18
-les 24 anciens sont vêtus de blanc: Ap 4:4
-les martyrs reçoivent une robe blanche: Ap 6:11 ; 7:9,13,14
-le Fils de l'Homme vient sur un nuage blanc: Ap 14:14
-Jésus vient vêtu de blanc et ses armées aussi: Ap 19:11,14
-Dieu est assis sur un trône blanc: Ap 20:11

le cavalier partit en vainqueur et pour vaincre (6:2)

Le cavalier part en vainqueur, or la victoire concerne essentiellement Jésus et les élus.


Ap 5:5 ; 17:14 «le rejeton de David, a vaincu...et l'agneau les vaincra, parce qu'il est le Roi des rois»
Ap 2:7,11,17,26 ; 3:5,12,21...«A celui qui vaincra...suivi d'une promesse qui concerne l'éternité»
Ap 12:11 «Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage...»


Si le cavalier part pour vaincre, c'est qu'il a un ennemi à abattre. Ce titre d'ennemi convient mieux aux forces du mal combattues par Christ, qu'à l'Eglise (combattue par l'Antichrist). Sous la conduite de l'agneau, l'Eglise est partie en vainqueur et pour vaincre, jusqu'à la venue de Christ.

Actes 17:6 «Ces gens, qui ont bouleversé le monde, sont aussi venus ici...»
Eph 5:25-27 «Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.»


Christ part en vainqueur, alors qu'il a déjà vaincu:

Dans son contexte Ap 6:2 souligne la victoire de la croix et ses conséquences, alors qu'Ap 19:11-15 souligne la victoire finale sur le mal, au retour du Christ, quand Christ prendra littéralement possession de son royaume. Ce parallèle fait état d'un déplacement depuis l'établissement du droit accordé au Christ de régner dans les lieux célestes (Ap 4-5) jusqu'à la démonstration de son droit à régner sur la terre à son retour (Ap.19:11-15). Christ accompagne son Eglise, et part en vainqueur car il a déjà vaincu à la croix à Pâque, et pour vaincre car il reste à accomplir la victoire au travers de son église, contre les forces du mal.

Ap 3:21 «Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.»
Ap 19:12 «Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes (diadema)...»


Jésus-Christ est décrit ici comme victorieux, «il partit en vainqueur et pour vaincre», mais il n'est pas encore roi. Dans notre texte, le cavalier est décrit au départ et non à l'arrivée: «il partit». L'histoire du christianisme et sa conquête du monde démarrent tout juste et la guerre n'est pas finie. C'est le temps des premiers chrétiens et de l'Eglise apostolique (du 1er au 3e siècle environ).

le cavalier porte la couronne de la victoire (stephanos) identique à celle du Fils de l'homme:

Ap 14:14"Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme, ayant sur sa tête une couronne (stephanos) d'or, et dans sa main une faucille tranchante."

En Ap 6:2, le mot grec pour la «couronne» (stephanos) implique une récompense pour une victoire, alors que le mot grec en Ap 19:12 (diademata) indique une couronne royale donnant le droit de régner. Le cheval blanc d'Ap 6 symbolise la victoire de Christ qui étend son royaume par l'Eglise et sa conquête graduelle du monde par la prédication de l'Evangile.

Ce qui a été ratifié dans le ciel à l'intronisation de l'agneau (Ap 4-5), est maintenant actualisé par l'expérience de son peuple au cours de l'histoire de l'humanité. Le cheval blanc d'Ap 19 symbolise la victoire totale sur le mal par le Christ à son retour en gloire.


l'arc évoque dans la bible:

-la force: Genèse 49:24 «Mais son arc est demeuré ferme et ses mains ont été fortifiées...» Jérémie 49:35 «Voici, je vais briser l'arc d'Élam, Sa principale force.»

-le moyen de salut: Osée 1:7 «je ne les sauverai ni par l'arc, ni par l'épée, ni par les combats...»

-l'alliance: Genèse 9:13 «j'ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d'alliance entre moi et la terre.»


L'arc est cité dans les Ecritures comme un symbole des victoires divines:

zach 9: 13 «Car je bande Juda comme un arc, Je m'arme d'Éphraïm comme d'un arc...»
Hab 3:8-9 «L'Éternel est-il irrité contre les fleuves...Ton arc est mis à nu; Les malédictions sont les traits de ta parole...Tu fends la terre pour donner cours aux fleuves...»


Si le cavalier a un arc, il n'a pas de flèches, instruments habituels des jugements de Dieu. Christ n'a pas de flèches, car son objet n'est pas un jugement mais l'annonce de l'Évangile.

Ps 45:4-6 «Vaillant guerrier...Sois vainqueur, monte sur ton char, Défends la vérité, la douceur et la justice. Tes flèches sont aiguës, des peuples tomberont sous toi; Elles perceront le coeur des ennemis du roi. »
Ps 21:13-14 «Car tu leur feras tourner le dos, et avec ton arc tu tireras sur eux. Lève-toi, Éternel, avec ta force!»


Quelques parallèles entre les sceaux et Apoc. 19:

-le cheval blanc: Ap 6:2 = 19:1
-la présence des anciens et des vivants: Ap 4:4,6 ; 5:6 = 19:4;
-la louange: Ap 4:11,8-14 = 19:1-3,5-8; (le vocabulaire du jugement n'apparaît qu'au chapitre 19)
-la réponse apportée aux âmes sous l'autel: Ap 6:9-11 = 19:2 (id. jugement Ap 19 seul)

Le cheval blanc représente la première église des fidèles avec les apôtres, dirigée par Christ, comme cavalier. La victoire décrite ici n'est pas associée à des guerres ou à des massacres. Ce n'est pas une victoire acquise par des combats et des stratégies humaines. La couronne de victoire (stephanos) est «donnée» (Ap 6:2 une couronne lui fut donnée).

Cette victoire est une grâce qui vient d'en haut. Le cavalier a un arc mais aucune flèche n'est mentionnée. L'arc est vide et n'est pas utilisé. La conquête est sensée être conduite sans effusion de sang. C'est une conquête pacifique. Ce cavalier et son cheval sont véritablement le symbole du Christ qui part en vainqueur et pour vaincre. C'est l'église du 1er siècle qui va conquérir le monde Méditerranéen et créer beaucoup d'églises. C'est l'église des débuts, avec la marche triomphante de l'Evangile, et avec des milliers de conversions.


Actes 2:41 «en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes.»
Actes 2:47 «Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés»
Actes 4:4 «Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent...environ cinq mille.»
Actes 5:14 «Le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, s'augmentait de plus en plus»
Actes 6:7 «La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi.»
Actes 8:6 «Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe...»
Actes 11:21,24 «Barnabas était plein d'Esprit-Saint...Et une foule assez nombreuse se joignit au Seigneur»
Actes 13:48 «Les païens se réjouissaient...et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent.»


Etre chrétien, c'est demeurer en Christ, et c'est ce qui permet de partir en vainqueur et pour vaincre avec Christ.

Jean 15:4-5 «Demeurez en moi, et je demeurerai en vous...Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.»
Philippiens 4:13 «Je puis tout par celui qui me fortifie."

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 069

Ecrit le 15 avr.04, 21:46

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 069

AP 6:3,4
"Quand il ouvrit le second sceau, j'entendis le second être vivant qui disait: Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée."


Le cheval roux (rouge-feu T.O.B):

Bien que le vocabulaire de ce passage évoque un conflit militaire, la seule autre mention de «paix» dans l'Apocalypse est de nature spirituelle (Ap 1:4 «Jean aux sept Églises...que la grâce et la paix vous soient données). Le mot grec pour «tuer ou mettre à mort» est normalement employé pour la mort du Christ et de ses saints: (voir Ap 5:6,9,12 ; 13:8)

Donc, il est peu probable que le deuxième sceau décrive d'abord un conflit militaire. Il peut représenter plutôt la persécution, la perte de paix spirituelle et la division à propos de l'Evangile. Ce cheval est par ailleurs aux couleurs du dragon d'Ap 12:3 «c'était un grand dragon rouge-feu» (T.O.B).

A la rupture du second sceau, le vivant ressemblant à un veau dit «viens», et un cheval rouge apparaît. Le boeuf ou le veau, représentent l'abnégation et le sacrifice. Cela annonce une époque difficile pour le peuple de Dieu, époque de sacrifices, de massacres, de persécutions.


Luc 15:27 «Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras»

L'épée et la couleur du cheval sont annonciatrices de massacres et de combats sanglants.

Ezéch 21:14-16 «Ainsi parle l'Éternel: L'épée! l'épée! Elle est aiguisée, elle est polie. C'est pour massacrer qu'elle est aiguisée...Elle est aiguisée, l'épée, elle est polie. Pour armer la main de celui qui massacre. »
2Rois 3:22-23 «Ils se levèrent de bon matin, et quand le soleil brilla sur les eaux, les Moabites virent en face d'eux les eaux rouges comme du sang. Ils dirent: C'est du sang! les rois ont tiré l'épée entre eux...»


Ce cavalier annonce un conflit sur la terre et une guerre dans laquelle les hommes s'entretuent:

Il peut s'agir de guerres politiques ou sociologiques, mais cela peut concerner aussi des guerres religieuses. La Bible est avant tout une description et une analyse de l'histoire de l'Eglise. Ainsi, le cheval de feu peut désigner l'esprit d'opposition au cavalier blanc ou évangélique, ou la guerre contre le peuple de Dieu. Cela correspond bien à l'Eglise de Smyrne, Eglise souffrante et persécutée du 2ème et du 3ème siècles. (pour plus de détails, voir l'église de Smyrne de cette étude)

afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres (6:4)

Les uns les autres (allelon), évoque une lutte intestine, qui se passe au milieu d'une même communauté. La période de l'Eglise de Smyrne a été douloureuse en raison des nombreux martyrs qu'elle a connu, et aussi en raison des combats doctrinaux et théologiques qui étaient dévastateurs. La lettre à l'Eglise de Smyrne fait aussi mention des pseudo Juifs se voulant défenseurs de l'orthodoxie et se laissant manipuler par Satan (Ap 2:9 les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs...). Il y aura toute une théologie du salut par les oeuvres qui va commencer à se développer et qui va influencer tout le moyen âge et toute l'histoire du christianisme.

C'est aussi le temps des combats menés au sein de l'Eglise au nom de l'agneau immolé ! Dès le 2ème sceau, il y a comme une trahison envers l'agneau immolé et l'évangile de Christ. L'intolérance va s'installer peu à peu dans l'église et on va persécuter ceux qui pensent autrement. C'est le temps des guerres entre chrétiens ariens et catholiques, entre autre. L'Eglise se bat pour sa suprématie politique, c'est le temps aussi de l'Eglise impériale à partir du IVe siècle. Pour la première fois, les empereurs apportent le soutien de leur puissance politique et militaire à la conquête de l'Eglise. Avec Constantin (306-337), Clovis (481-511), Justinien (527-565)...qui se battent pour elle. C'est le temps, où l'Eglise chrétienne persécutée, s'éleva au rang d'Eglise victorieuse et bientôt officielle.


Face à l'épée destructrice du 2ème cavalier, Dieu nous propose l'épée de l'Esprit pour vaincre.

Eph 6:11-17 «Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable...prenez aussi l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu"

AP 6:5,6
"Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait: Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin."


Le 3ème être vivant, celui qui a une tête d'homme, appelle, et le cheval noir se présente.

A la rupture du troisième sceau apparaît un marchand qui est monté sur un cheval noir, la couleur qui est l'opposé de celle du cheval blanc, que monte le Christ. Une première chose que nous pouvons retenir de la vision, c'est que le temps n'améliore pas les choses. Du cheval blanc on est passé au cheval roux, puis noir avant de découvrir un cheval avec la couleur de la mort. Le noir semble ici indiquer une progression qui éloigne de plus en plus de la pureté originelle de la vérité. Si le cheval blanc représente l'Evangile, le cheval noir peut représenter le contraire, une doctrine erronée.

Celui qui le montait tenait une balance dans sa main: (6:5)

La balance est employée comme un symbole de jugement par Dieu de son peuple:

Job 31:6 «Que Dieu me pèse dans des balances justes, Et il reconnaîtra mon intégrité!»
Dan 5:27 «Pesé: Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger.»


Dans le contexte, la balance qui lui sert à mesurer les rations alimentaires représente la famine. Le cavalier tient dans sa main une balance, symbole généralement de la justice, et il a pour fonction de fixer le prix des produits de première nécessité.

Ezéchiel 4:16 «Fils de l'homme, je vais briser le bâton du pain à Jérusalem; ils mangeront du pain au poids et avec angoisse, et ils boiront de l'eau à la mesure et avec épouvante.»

Une mesure de blé et trois mesures d'orge pour un denier: mais ne fais point de mal à l'huile et au vin: (6:6)

Le cheval noir suit le cheval rouge comme la famine suit la guerre. La voix qui parle du milieu des quatre êtres vivants semble être celle de l'Agneau.


Ap 6:6 «Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait»

Le contexte dit que l'Agneau est «au milieu du trône et des quatre êtres vivants et des vieillards» (Ap 5:6). La parole de celui qui est assis sur le trône pour juger s'entend, s'exprime, comme celle de l'Agneau; La justice se tempère de miséricorde. La voix commande en effet de limiter le mal, et «de ne point faire de mal à l'huile et au vin» (Ap 6:6).

Il y a ici l'annonce d'une disette, avec une intention de la contrôler et une limite à ne pas dépasser. La voix qui limite la disette vient du trône de Dieu, car même dans le malheur, Dieu contrôle la situation, et il pose des limites à ne pas dépasser. Il y a ici encore de quoi se nourrir, même si c'est difficile. Une mesure correspond à 1 litre environ, et le denier est l'équivalent du salaire d'un jour (Mat 20:2).

Ordinairement, on pouvait acheter 10 à 12 mesures de blé pour le salaire d'une journée de travail. Quand Elisée annonce une mesure de blé ou d'orge pour un sicle, c'est pour annoncer la fin de la famine, car l'officier n'y croyait pas (2Rois 7:1-3). Pourquoi une différence entre les solides et les liquides ? Il est difficile de donner une réponse satisfaisante.


Blé, orge, huile et vin, ce sont les aliments de base de l'époque.

Deut 7:12-13 ; 11:14 «Si vous écoutez ces ordonnances...l'Éternel, ton Dieu, gardera envers toi l'alliance...il bénira le fruit de ton sol, ton blé, ton moût et ton huile...»
Joël 2:19 «L'Éternel répond...Voici, je vous enverrai du blé, du moût et de l'huile, et vous en serez rassasiés»


Une connotation cultuelle n'est pas à exclure dans la vision de Jean.

Dans le contexte de Joël, le blé, l'orge, l'huile et le vin ont un rapport avec les offrandes et les libations du culte.

Joël 1:9-10 «Offrandes et libations disparaissent de la maison de l'Éternel; Les sacrificateurs sont dans le deuil. La terre est attristée; Car les blés sont détruits, le moût est tari, l'huile est desséchée."

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 070

Ecrit le 19 avr.04, 21:36

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 070,

Dans le cavalier nous avons reconnu l'histoire de l'Eglise chrétienne.


Ce n'est plus le Christ qui monte le cheval mais ses représentants. Avec Pergame, à partir du IVème siècle, l'Eglise chrétienne devient une église d'Etat, avec un pouvoir judiciaire. Cette accession de l'Eglise au trône a fini par la compromettre avec le paganisme. L'humilité et la sainteté des premiers chrétiens furent remplacées par l'ambition, l'orgueil et l'intolérance.

Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, tome 13e, Librairie Letouzey et Ané - 1956 (Constantin).

Page-602-«D'autres lois ont conféré au clergé chrétien des avantages plus ou moins considérables. Dès (314), il obtient le droit de procéder à des affranchissements d'esclaves dans les églises...Une loi...précise que la compétence épiscopale s'étend à toute cause civile et qu'elle peut être imposée par un seul plaideur, que la sentence sera irrévocable et sans appel et exécutoire par les juges civils (1 mai 333).»

Page-603-«Les avantages et privilèges ainsi consentis aux Églises chrétiennes ne l'ont été qu'au clergé catholique: Les communautés hérétiques et schismatiques ont été systématiquement exclues...Constantin a passé une grande partie de son règne à s'occuper des schismes et des hérésies qui déchiraient alors l'Église.»

Page-606-607-«avec Constantin, l'Église cesse d'être persécutée et commence à bénéficier des faveurs de l'Etat;...c'est avec lui qu'a commencé l'intrusion de l'État dans les affaires intérieures de l'Église...césaropapisme. A-t-il eu la volonté consciente de dominer l'Église?...En tout cas, l'autonomie de l'église est sacrifiée...»
Une disette de la Parole de Dieu commence dès 313 avec Constantin:

L'apparition du troisième être vivant au visage humain (Ap 4:6) nous oriente vers une disette spirituelle. L'humain représente la dimension spirituelle par opposition à l'animal qui représente l'état naturel et non religieux. Nous trouvons une allusion claire (de l'humain en relation avec le spirituel) dans le livre du prophète Daniel:

Daniel 4:16,34 «Son coeur d'homme lui sera ôté, et un coeur de bête lui sera donné...» «je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J'ai béni le Très-Haut, j'ai loué et glorifié celui qui vit éternellement...»
Daniel 7:8 «Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles...elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance.»


Pour le prophète Amos, la famine évoque la rareté de la Parole de Dieu.

Amos 8:11 « Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l'Eternel, Où j'enverrai la famine dans le pays, non pas la disette du pain et la soif de l'eau, mais la faim et la soif d'entendre les paroles de l'Éternel.»

Dès le 4ème siècle, la véritable nourriture spirituelle va devenir rare, la Bible devenait inaccessible. Toutes sortes d'hérésies vont pénétrer dans l'église, avec l'arianisme, le nestorianisme, le paganisme...

Le grain, l'huile et le vin et leur application symbolique.

le grain dont on fait le pain symbolise la parole de Dieu:
Mat 4:4: Deut 8:3 «L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu»

L'huile dans la bible symbolise le Saint-Esprit: (voir aussi Zacharie 4:1-6; PS 45:8)
Luc 4:18 «L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres».

Le vin symbolise le sang, ou la vie de Christ et l'alliance de vie avec le Seigneur.
Luc 22:20 «Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.»

L'huile et le vin ne sont pas rationnés.

L'oracle du troisième sceau signifie que la famine et la sécheresse d'ordre spirituel n'affectent que la parole de Dieu, mais elle épargne l'Esprit de Dieu et le sang de l'alliance de Jésus-Christ. On peut jeter les croyants en prison, les enfermer..., mais même s'ils n'ont pas de bible, ils peuvent quand même méditer sur Dieu, sur son amour, sur son salut...et prier, et ainsi rester dans l'alliance de Dieu.

Du côté humain, l'Eglise a perdu le sens de sa vocation et elle ne subvient plus aux besoins spirituels des fidèles. Le peuple n'est pas nourri. L'étude de la parole de Dieu est négligée et l'Evangile a été obscurci. Du côté divin, grâce à l'influence de l'Esprit et au sacrifice de Jésus-Christ, Dieu continue à assurer le salut. Cette promesse du salut, au coeur même de la misère, est reçue comme un baume sur la plaie, car «le vin et l'huile» sont également associés dans les Ecritures comme moyen de guérison. (Luc 10:34)


C'est le temps où l'Eglise s'installe pour dominer et remplace la Parole de Dieu par la tradition.

Du cheval blanc, la pureté de la Parole de Dieu qui apporte la lumière au monde, on passe au cheval noir, symbole de ténèbres spirituelles (Jean 1:1-5 ; 3:19), car la Parole de Dieu est remplacée par des compromis avec le pouvoir politique et le paganisme qui vont influencer le Christianisme. L'Eglise est si préoccupée par sa réussite temporelle qu'elle en néglige de nourrir le peuple spirituellement. C'est le temps où l'Eglise s'affirme comme un pouvoir temporel avec un territoire bien défini, à Rome, où elle va s'installer et s'affirmer de plus en plus, et dominer tout au long du moyen âge.

Parallèlement à ce succès temporel et politique, l'Eglise abandonne l'étude de la Bible pour la tradition. Forte de tous les pouvoirs et assurée sur le plan politique, l'Eglise s'affirme d'autorité comme la seule vérité. Le dogme remplace la recherche dans la parole de Dieu et l'intolérance et l'oppression s'installent. L'institution et la tradition remplacent la référence à la parole inspirée de Dieu et la famine spirituelle s'installe.


AP 6:7,8
7 Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: Viens.
8 Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.


Le 4ème être vivant, celui qui est semblable à un aigle, appelle, et le cheval vert se présente.

Ce cheval est annoncé par le quatrième être vivant qui ressemble à un aigle, image de la menace de mort. On ne sait pas si le séjour des morts monte le même cheval, l'accompagne sur un autre cheval ou est à pieds. Avec l'ouverture du quatrième sceau, la couleur du cheval est comparable à celle d'un visage décomposé par la peur, par la terreur, par la mort qui l'accompagne et cela suggère la mort et la terreur..

Lam Jér 4:19 «Nos persécuteurs étaient plus légers que les aigles du ciel; Ils nous ont poursuivis...»
Habak 1:8 «Ses cavaliers arrivent de loin, ils volent comme l'aigle qui fond sur sa proie.»


Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné...(6:8)

De tous les cavaliers de l'Apocalypse, deux seuls sont nommés: celui du quatrième sceau (qui se nommait la mort), et celui qui vient du ciel, en Apocalypse 19:11, (qui s'appelle Fidèle et Véritable). Si le cavalier d'Ap 19 est le Christ, le quatrième cavalier a tous les traits et les caractéristiques de l'Antichrist.


Parallèles et différences entre le quatrième cavalier et le Christ:

L'antichrist: Ap 6:7-8.

-il porte un nom: la mort;
-il domine sur le quart de la terre;
-il monte un cheval couleur de mort;
-il est accompagné du séjour des morts;
-il a une épée à la main;
-il prétend exécuter des jugements;
-il provoque une disette pour les hommes.

le Christ: Ap 19:11-18.

-Il porte un nom: Fidèle et Véritable: (v11)
-Il domine sur toutes les nations:(v15-16)
-Il monte un cheval couleur blanc: (v11)
-Il est accompagné des armées du ciel: (v14)
-Il a une épée à sa bouche: (v15)
-Il représente le Dieu Tout-Puissant: (v15-16)
-Il provoque un repas pour les oiseaux du ciel: (v17-18)


Le quatrième cavalier prétend accomplir sur la terre les jugements de Dieu;

On se trouve devant une situation paradoxale d'un cavalier qui prétend exécuter les jugements de Dieu sur terre, alors qu'il est en opposition avec Christ, la parole de Dieu. L'épée et la famine sont généralement des menaces de Dieu pour ceux qui désobéissent à ses commandements. Ce sont des jugements correctifs ayant pour but de ramener le peuple à Dieu et non des jugements derniers.

Lévitique 26:25,26 «Je ferai venir contre vous l'épée qui vengera mon alliance...dix femmes cuiront votre pain dans un seul four et rapporteront votre pain au poids; vous mangerez, et vous ne serez point rassasiés.»

En termes spirituels, le 4è sceau décrit l'un des plus grand déclin spirituel de l'ère chrétienne. Le sommet de ce déclin spirituel se trouve en Ap 18:2-3, avec la chute de la Babylone spirituelle. Nous arrivons à une époque où le rejet de l'Evangile a endurci le coeur jusqu'à un point de quasi non-retour. La description du 4è sceau est une menace d'une exclusion permanente de la grâce de Dieu.

Les deux mots, «mort» et «séjour des morts», sont souvent associés dans l'Apocalypse. A présent, l'Eglise personnifie la mort à son plus haut degré. Non seulement le cavalier s'appelle «mort», mais il est accompagné pour la première fois par un second cavalier qui s'appelle le hadès (séjour des morts).


Ap 1:18 «Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.»
Ap 20:13-14 «Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu...»


Les «bêtes sauvages» ne font qu'accentuer l'intensité de cette référence à la mort.

Le monde marche vers la mort parce que l'Eglise, non seulement la prive de la Parole de Dieu, mais elle devient elle-même persécutrice pour ceux qui veulent être fidèle à la Parole. Son pouvoir est limité aux châtiments que rappellent: l'épée, la famine et les bêtes sauvages.

Ezéchiel 14:21-22 «ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Quoique j'envoie contre Jérusalem mes quatre châtiments terribles, l'épée, la famine, les bêtes féroces et la peste, pour en exterminer les hommes et les bêtes, il y aura néanmoins un reste qui échappera...»
Psaume 22:14-22 «Ils ouvrent contre moi leur gueule; Semblables au lion qui déchire et rugit....» «Car des chiens m'environnent...Ils ont percé mes mains et mes pieds» «Protège mon âme contre le glaive, ma vie contre le pouvoir des chiens!»

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 071

Ecrit le 19 avr.04, 21:39

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 071

Le 4ème cavalier en relation avec les 7 églises et l'époque de Thyatire: (voir l'étude sur Thyatire)


Le défaut de cette Eglise est de laisser Jézabel, symbole de l'opposition au vrai Dieu (1Rois 18:4) enseigner de fausses doctrines et séduire les disciples de Christ (Ap 2:20). Durant cette longue période, entre le VIème et le XVème siècle, il y en a qui sont restés fidèles à Dieu et «qui n'ont pas connu, ou reçu, les profondeurs de Satan» (Ap 2:24)

C'est l'époque où les déviations dogmatiques vont être imposées par des conciles et où la vérité disparaît de plus en plus, étouffée par le pouvoir ecclésiastique. Cette période est sur le plan de l'histoire des civilisations, une période d'obscurantisme spirituel, qui n'a fait que s'aggraver avec le temps.

C'est le temps où l'Eglise se révèle porteuse de mort et d'oppression: Elle persécute et poursuit tous ceux qui lui sont suspects, tous ceux qu'elle juge hérétiques ou infidèles. C'est le temps des croisades, des bûchers, de l'Inquisition, et enfin des guerres de religion. La famine et le vide spirituel qui se sont creusés durant des siècles, semblables à un tombeau, se devaient d'être comblés par une réforme qui va replacer le Christ au centre de la liturgie.

Dans ce chapitre 6, on peut s'étonner de ce que seuls les 4 cavaliers décrivent l'Église. Avec les visions des 5e et 6e sceaux nous passons à autre chose, comme si le texte voulait dire que ce qui a été défait, perdu, abandonné, depuis que le cheval est passé du blanc à la couleur de la mort, avec les erreurs qui se sont infiltrées dans l'Église, tout cela va continuer d'exister jusqu'au temps final.

La conquête du monde avait démarré pacifiquement avec Jésus, un cheval blanc, et un cavalier à l'arc Vide: Le cavalier du 1er cheval, symbole de l'Evangile, part comme un conquérant et Dieu ne lui impose aucune limite. Les trois autres cavaliers ont empêché l'Evangile de conquérir le monde, et Dieu va limiter leur pouvoir. A partir du deuxième cheval, c'est l'Eglise qui se bat pour le Christ, ce n'est plus le Christ qui se bat pour elle. Quelque chose a changé dans la mentalité chrétienne, et les guerres de religion en sont la preuve. Les oeuvres d'en bas, la tradition, la recherche du pouvoir, ont remplacé le salut qui procède d'en haut.

Quand l'homme remplace Dieu, il faut s'attendre à tous les abus. Quand l'humain s'est hissé au niveau de Dieu pour se battre au nom de la croix ou de Dieu, cela a toujours produit l'intolérance, la violence, l'oppression, des croisades et des camps de concentration, et cela s'est soldé par des milliers de victimes innocentes qui crient justice: «Jusques à quand...tardes-tu à juger...» Ap 6:10


AP 6:9
Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu.


Je vis sous l'autel...(6:9)

Dans le cinquième sceau, nous voyons les résultats de la persécution décrite dans les scènes des cavaliers.

Le sanctuaire connaissait 2 autels: l'autel des sacrifices dans le parvis, et l'autel des parfums dans le lieu saint. Dans Ap 8:3, il est question de «l'autel d'or qui est devant le trône». Mais la place des «âmes sous l'autel» fait penser à Lévitique 4:7 qui précise que «Le sacrificateur mettra du sang sur les cornes de l'autel des parfums odoriférants, qui est devant l'Éternel dans la tente d'assignation; et il répandra tout le sang du taureau au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente d'assignation»

Jean a probablement voulu associer les deux services, celui des sacrifices et celui de l'offrande des parfums, vu la valeur que le ciel attribue à la prière des martyrs: elle s'élève vers Dieu comme un parfum (Ap 8:3-4).


Paul considérait que son sang pouvait être versé en libation pour le sacrifice;

Philip 2:17 «Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi, je m'en réjouis»
2Tim 4:6 «Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche.»


Paul utilise le langage cultuel pour élever le don de soi comme une offrande à Dieu. Mais répandre le sang d'un enfant de Dieu, c'est s'exposer à boire la coupe de la colère divine. Ce même langage sacrificiel «répandre du sang», est employé dans (Ap 16:6, et en Lév 4:7)

Ap 16:6 «Car ils ont versé (ekcheo - répandre) le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire: ils en sont dignes.»

Leur mort est assimilée à celle des animaux qu'on égorge au pied de l'autel (Lévitique 4:7). Leur âme crie vengeance jusqu'à Dieu, comme autrefois le sang d'Abel (Genèse 4:10). Le langage ici utilisé est emprunté au Lévitique, qui identifie l'âme au sang (Lévitique 17:11), pour encore mieux exprimer le caractère sacrificiel de cette épreuve. Leur sang est versé sur l'autel de Dieu, et ainsi leur mort revêt un caractère religieux qui en appelle à Dieu.

les âmes...(6:9)

En hébreux, l'âme désigne la personne toute entière. Dans la Bible, l'âme et le corps ne sont pas opposés l'un à l'autre, mais ils sont un.

Gen 2:7 «Et l'Éternel Dieu forma l'homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l'homme devint une âme vivante.»
Psaume 103:1 «Mon âme bénis l'Éternel! Que tout ce qui est en moi (au dedans de moi - Darby) bénisse...»


L'âme désigne une personne.

Actes 2:41 «ils furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s'augmenta d'environ trois mille âmes.»
Actes 7:14 «Puis Joseph envoya chercher son père Jacob, et toute sa famille, composée de soixante-quinze personnes (psuche = âmes) - (âmes - Darby)


Le sang étant le véhicule de la vie, il est l'expression de la personne et ne peut être consommé.

Lév 17:11-12 «Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel, afin qu'il servît d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait l'expiation. C'est pourquoi...Personne ne mangera du sang»
Lév 17:14 (âme, «nephesh» = âme, souffle, un être, une personne, la vie...)
«car l'âme de toute chair, c'est son sang, qui est en elle.»
«car, quant à la vie de toute chair, son sang est sa vie en elle» (Darby)
«car la vie de toute créature, c'est son sang, tant qu'elle est en vie» (TOB)


ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu...(6:9)

Les martyrs qui partagent le même destin que celui du Christ, seront aussi associés à son règne. Les âmes immolées, représentent des vies retranchées. Ces martyrs sont associés à l'agneau immolé lui aussi pour son témoignage rendu (Ap5:9). Jean est exilé à Patmos «à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus» (Ap 1:9). Le dragon fait la guerre aux saints qui ont le témoignage de Jésus (Ap 12:17). «Les âmes de ceux qui ont été décapités à cause du témoignage de Jésus» règnent avec le Christ (Ap 20:4).

Notons au passage que le texte ne glorifie pas ces martyrs, et nul cantique n'est chanté en leur honneur. Quand tout l'univers chante qu'à l'agneau immolé revient «puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange» (Ap 5:12), Jean précise que ce n'est pas à l'Eglise ou à ses représentants que cet honneur est dû.


Jésus a promis d'être avec nous, et de nous soutenir dans les souffrances, non de nous les éviter toutes.

Mat 24:9 «Alors on vous livrera aux tourments, et l'on vous fera mourir...à cause de mon nom.»
Mat 28:20 «Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.»
Jean 14:23 «Si quelqu'un m'aime il gardera ma parole...nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure...»


AP 6:10
Ils crièrent d'une voix forte, en disant: Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre?


je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés, ils crièrent d'une voix forte, en disant...(6:9,10)

La bible affirme que les morts dorment et se reposent dans une inconscience totale, en attendant la résurrection.


Eccl 9:5-6, 10 «Les vivants savent qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien...leur mémoire est oubliée et leur amour, et leur haine, et leur envie, ont déjà péri. Et ils n'auront plus jamais aucune part à tout ce qui se fait sous le soleil...il n'y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas.»
Jean 11:11-13 «il leur dit: Lazare, notre ami, dort. Mais je vais le réveiller...Jésus avait parlé de sa mort...»
Hébreux 11:39-40 «Tous ceux-là, (sauvés de l'A-T), n'ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection.»
1Thess 4:13-18 «Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment...nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts...Car le Seigneur lui-même...descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs. Et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.»


En Ap 6, nous sommes en présence d'une littérature qui consiste à faire parler des objets inanimés.

Il s'agit de faire parler des objets inanimés, pour rendre plus vivant le discours que l'auteur tient à exprimer. Ainsi, on peut voir que la terre crie, que le sang crie, que le bois crie. Il peut s'agir du sang qui parle, crie: «La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi.» (Gen 4:10). Il peut s'agir de la terre: «Si ma terre crie contre moi, et que ses sillons versent des larmes...» (Job 31:38-39). Il peut s'agir de «la pierre crie du milieu de la muraille, et le bois qui lie la charpente lui répond.» (Habak 2:11)

Philippe Septième

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L'apocalypse de Jean, suite 072

Ecrit le 19 avr.04, 21:42

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 072,

La mention des âmes sous l'autel rappelle le sang d'Abel qui crie vers Dieu


Gen 4:10 «La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi.»
Hébreux 11:4 «C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes, et c'est par elle qu'il parle encore, quoique mort.»
Hébreux 12:24 «Jésus qui est le médiateur...et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel.»
Psaume 9:13 «Car il venge le sang et se souvient des malheureux. Il n'oublie pas leurs cris.»

Ap 20:4 «Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu...Ils revinrent à la vie et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans.»

Pour Dieu, les morts restent vivants dans sa mémoire, ainsi que ce qu'ils ont fait dans leur vie.

Luc 20:37-38 «Que les morts ressuscitent, c'est ce que Moïse a fait connaître quand, à propos du buisson, il appelle le Seigneur le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob. Or, Dieu n'est pas Dieu des morts, mais des vivants; car pour lui tous sont vivants.»
2Cor 5:10 «Car il nous faudra tous comparaître à découvert devant le tribunal du Christ afin que chacun recueille le prix de ce qu'il aura fait durant sa vie corporelle, soit en bien, soit en mal» (TOB)

Ap 22:12 «je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre a chacun selon ce qu'est son oeuvre»

La voix du sang innocent continue à crier vers le ciel.

Trop souvent ce sang a été répandu en oubliant qu'il s'agissait de celui de son frère. Au nom de Christ innocent, on a crucifié, massacré, lynché d'autres innocents: musulmans, juifs, huguenots, vaudois, et décrété coupables parce qu'ils étaient différents. Il suffit d'écouter le journal quotidien pour voir que la triste série n'est pas terminée, et les croyants demandent aussi, avec ce désir que Dieu mette fin à ce mal qui nous ronge: «Jusques à quand Seigneur ?»

Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger?...(6:10)

Au cinquième sceau, on entend le cri des victimes qui ont souffert pour le Christ. L'histoire n'est plus racontée à partir du pouvoir oppresseur, avec les chevaux. Le prophète voit à présent des hommes et des femmes qui soupirent après le jugement de Dieu. Les victimes qui souffrent posent deux questions importantes: pourquoi la souffrance ? et jusqu'à quand ? La question, c'est l'éternelle question de la souffrance du juste. Mais ici la souffrance est encore plus injuste car c'est la souffrance de celui qui périt «à cause de la parole de Dieu» (Apocalypse 6:9).

Ce cri retentit à travers les siècles. C'est le cri des Hébreux à Babylone jetés dans la fournaise pour avoir refusé de se prosterner devant l'idole. C'est le cri des premiers chrétiens jetés dans les stades à cause de leur foi dans le Dieu d'amour. C'est le cri des chrétiens marginaux jetés en prison et au feu pour avoir simplement ouvert la Bible. C'est aussi le cri des victimes de l'intolérance religieuse, ils meurent comme des martyrs de Dieu. Crucifiés à cause de Dieu, ils sont morts pour Dieu, et l'Apocalypse décrit leur épreuve comme un holocauste.

Le cri des élus appelle au jugement et concerne avant tout l'honneur de Dieu qui les fait souffrir. Les élus ont été «immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu» (Ap. 6:9). Or, quand un enfant de Dieu souffre en raison de sa fidélité c'est Dieu qui est atteint, «toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous les avez faites.» (Mat 25:40). Jésus s'identifie à ses enfants persécutés: «Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?» (Actes 9:4). Quel grand encouragement de savoir que Dieu s'identifie à ses enfants et participe à leur souffrance.


Psaume 79:10 «Pourquoi les nations diraient-elles: Où est leur Dieu? Qu'on sache, en notre présence, parmi les nations, que tu venges le sang de tes serviteurs, le sang répandu!»

Ce que les âmes sous l'autel revendiquent, c'est que leur confiance en Dieu sort justifiée aux yeux de tous. Le témoignage qu'ils ont rendu à Dieu peut paraître insensé et inutile tant que Dieu n'intervient pas. Il en va aussi bien de la crédibilité de Dieu que de leur témoignage.

Jusques à quand...tardes-tu à juger ? (6:10)

C'est dire que le jugement n'a pas encore eu lieu et qu'il est attendu comme un événement précis dans le temps. On entend ce même cri résonner à travers les Psaumes...


Ps 94:1-3 «Lève-toi, juge de la terre! Rends aux superbes selon leurs oeuvres! Jusques à quand les méchants, ô Éternel! Jusques à quand les méchants triompheront-ils?»

Pour sauver la victime, Dieu doit juger l'oppresseur: voir l'exode et la sortie d'Egypte; les captifs et Babylone...Dans le christianisme on se plaît à souligner l'importance de la croix, de la grâce et de l'amour de Dieu. La religion se réduit à une émotion ou à une vérité d'ordre intellectuel, et on oublie la réalité historique du salut. Pour la victime écrasée, les mots doux, les belles idées, les tendres sourires ne lui suffisent pas. Seul un salut qui l'arrache réellement à sa souffrance répond à son attente. La victime soupire après l'événement de sa délivrance, d'où son cri: «Jusques à quand ?»

Dans Daniel 8:13-14 on trouve un cri semblable et proche de notre texte. Cette question ou requête nous la trouvons dans Daniel, à propos de la vision des 2300 soirs et matins. Là aussi, il est question de l'honneur de Dieu, de l'arrogance et du blasphème contre Dieu, et de la fin. Là aussi, le cri concerne la souffrance des saints persécutés par l'Eglise. Là aussi, il débouche directement sur l'événement du jugement de Dieu.


Daniel 8:12-14 «...à cause du péché, la corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses entreprises...Pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur ? Jusques à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils foulés? Et il me dit: Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié.»

A la question «Jusques à quand ?» l'ange répond en situant le jugement dans le temps:

«Jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins, puis le sanctuaire sera purifié». La purification du sanctuaire signifie, dans le langage du Lévitique, la fête des expiations, ou Kippour, c'est-à-dire le jugement cosmique de Dieu. C'est le moment où, d'après Daniel 7:9,10, le texte parallèle, «les juges s'assirent, et les livres furent ouverts». Le cinquième sceau nous transporte donc jusqu'au temps où le jugement commence dans le ciel. D'après cette vision, ce n'est pourtant pas encore la fin de la souffrance. (voir l'étude détaillée sur Daniel)

Maître saint et véritable (6:10) (ce terme peut concerner aussi bien Dieu que Jésus) (de despotes: Maître absolu).

Ap 3:7 «Écris à l'ange de l'Église de Philadelphie: Voici ce que dit le Saint, le Véritable...»
Ap 19:1-2 «Alléluia! Le salut, la gloire, et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes: car il a jugé la grande prostituée...et il a vengé le sang de ses serviteurs...»


tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre? (6:10)

Juger de «krino»: séparer, trier puis juger; cela concerne généralement Dieu et Christ: Ap 11:18 ; 18:8,20 ; 19:11...La vengeance biblique doit être assimilée à la notion de justice de Dieu qui triomphera. Tuer les témoins de Christ revint à nier Dieu comme le Maître du monde et cela est un crime grave devant Dieu. Pour comprendre cette requête, qui semble peu chrétienne, il faut la rattacher à son exaucement en Ap 19:2. Dans les habitants de la terre, il faut voir surtout ceux qui ont participés à la mort des martyrs.


Ap 17:6 Jean voit une «femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus.»
Ap 19:2 Ici on loue Dieu, «parce que ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs».


Venger signifie faire droit: (ekdikeo)

Luc 18:3 «Fais-moi justice (ekdikeo) de ma partie adverse.»; (Darby) «Venge-moi de mon adversaire.»

Le 5ème sceau en relation avec le jugement - La relation entre Ap 6 et 19:

Ap 6:10 «Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger et à tirer vengeance de notre sang.»
Ap 19:2 «car il a jugé la grande prostituée...et il a vengé le sang de ses serviteurs...»


Cela semble indiquer qu'Ap 6:11 fait allusion au commencement de l'instruction du jugement: «Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux», cela concerne le jugement des sauvés. Alors qu'Ap 18-19, décrit la conclusion du jugement, «Dieu a jugé - les fléaux», juste avant le retour de Christ.

Ainsi, le cinquième sceau est divisé en deux parties chronologiques:

Le cri des martyrs qui vient avant le début du jugement (Ap 6:10); Le don de robes blanches, qui marque le début de cette instruction de jugement (Ap 6:11). Le 5è sceau se situe entre la grande persécution du Moyen Age et la conclusion de l'instruction du jugement. La fin a été retardée. La tâche de l'Evangile n'est pas encore achevée quand ce sceau arrive à sa fin.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 073

Ecrit le 11 juin04, 07:01

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 073,

AP 6:11
Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux.


Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux...(6:11)

Jean promet le salut pour chacune de ces victimes: «Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux». Le port de vêtements blancs caractérise, dans l'Apocalypse, les vainqueurs.


Ap 3:5 «Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n'effacerai point son nom du livre de vie»
Ap 7:9 «une grande foule...se tenaient devant le trône et devant l'agneau, revêtus de robes blanches»
Ap 7:14 «Ils viennent de la grande tribulation, ils ont lavé leurs robes, et les ont blanchies dans le sang de l'agneau»


il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore...(6:11)

Les martyrs sont appelés à se reposer dans la joie de leur salut en Christ, en attendant la solution de Dieu.

Ap 14:13 «Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent.»

jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service...(6:11)

Il ne s'agit pas ici d'une recherche de la persécution et du martyr, comme si c'était le moyen de faire venir la fin, et de croire que plus le nombre des martyrs sera grand, plus la fin sera proche. Jésus nous invite au contraire, «Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre» (Mat 10:23). Cela pourrait signifier au contraire, que la souffrance a des limites, et que Dieu a établi d'avance un nombre des victimes qui ne sera pas dépassé.

Le jugement de Babylone sera la réponse définitive à la question des martyrs: «Dieu a jugé» (Ap 19:2). La grâce offerte dans le présent, n'enlève pas la promesse d'une réalisation historique et future du salut. Le jugement n'a pas encore eu lieu, mais il est annoncé, programmé, fixé. Tout comme Dieu use de patience, les âmes sous l'autel sont invitées à patienter, en mettant leur confiance dans les promesses de Dieu.


Le 5ème sceau, correspond à la période de l'Eglise de Sardes: entre le 16ème et 19ème siècle.

Nous pouvons constater que la robe blanche est mentionnée deux fois dans la lettre de l'Eglise de Sardes, ce qui indique que le cinquième sceau est en rapport avec cette période prophétique (Ap 3:4-5). C'est l'époque où les croyants, pour garder leur foi étaient en fuite, ou ramaient sur les galères, ou ils étaient enfermés dans les cachots, ou à la tour de Constance, ou massacrés comme à la Saint Barthélemy, ou s'exilaient aux Amériques ou ailleurs pour rester en vie. Mais Dieu est en marche pour mettre fin aux épreuves, comme le montre le 6ème sceau. L'événement du salut définitif est repoussé jusqu'au moment où le nombre total des sauvés sera complet.

Pour que le salut soit effectif, il faut la présence de tous.

Le principe biblique de totalité est ici sous-jacent. Car Dieu ne sauve pas l'un sans l'autre. Le salut de l'individu implique aussi le salut de l'univers. Le salut est cosmique ou il n'est pas. On ne peut pas être sauvé dans les conditions actuelles, car le royaume de justice exige une purification, avec une recréation, un nouveau départ. C'est la leçon et la signification fondamentale du Kippour aussi.

Le Dieu de la grâce et de l'Amour, est aussi le Maître Saint et véritable qui manifestera sa Justice.

Dieu n'est pas seulement le Dieu de la croix et de la grâce, le Dieu de l'existence ou de l'expérience mystique. Dieu est aussi le Dieu de la justice et de la sainteté, le «Maître saint et véritable». Cette expression «Maître saint et véritable», nous la trouvons dans la lettre à Philadelphie.

Ap 3:7 «Écris à l'ange de l'Église de Philadelphie: Voici ce que dit le Saint, le Véritable...»
Ap 6:10 «Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger...»


Les deux visions se rejoignent aussi sur le même thème des frères:

Ap 3:7 «Écris à l'ange de l'Église de Philadelphie...» (Philadelphie = amour fraternel)
Ap 6:11 «jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères...»


Ce double écho (Maître Saint et véritable et frères), confirme au passage notre regard dans le temps. La prophétie porte sur le même moment de l'histoire. Nous sommes au XIXe siècle. Le Dieu qui se révèle ici est le seul qui réponde vraiment au cri de la victime. C'est le Dieu d'amour et de grâce, qui sauve, mais aussi le Dieu de justice qui agit dans le concret de l'histoire.

AP 6:12-14
12 Je regardai, quand il ouvrit le sixième sceau; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang,
13 et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu'un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes.
14 Le ciel se retira comme un livre qu'on roule; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places.


Le jour de la colère approche.

Jean voit se succéder l'ensemble des événements cosmiques touchant à la fin des temps. Ces événements portent sur sept éléments de l'univers des hommes: la terre tremble, le soleil s'éteint, la lune rougit, les étoiles tombent, le ciel se retire, les montagnes et les îles se déplacent». Tous les points de repère qui permettent aux humains d'ordonner leur espace et leur temps sont touchés.

La Vision semble décrire un ensemble d'événements qui annoncent la venue de Dieu.

Terre:-A1- II arriva un grand séisme, un grand tremblement de terre
Cieux:-B1- Le soleil, la lune et les étoiles dysfonctionnent
Cieux:-B2- Le ciel se retire comme un livre qu'on roule
Terre:-A2- Montagnes et îles sont déplacées


D'autres prophéties ont annoncé le jour de l'Eternel dans des termes semblables.

Joël 2:1. 10-11, 30-31 «Que tous les habitants du pays tremblent! Car le jour de l'Eternel vient, car il est proche...Devant eux la terre tremble, Les cieux sont ébranlés, Le soleil et la lune s'obscurcissent, et les étoiles retirent leur éclat. L'Eternel fait entendre sa voix devant son armée... Qui pourra le soutenir?...Je ferai paraître des prodiges dans les cieux et sur la terre...Le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l'arrivée du jour de l'Éternel, de ce jour grand et terrible»
Esaïe 13:9-13 «Voici, le jour de l'Éternel arrive. Jour cruel, jour de colère et d'ardente fureur, qui réduira la terre en solitude, et en exterminera les pécheurs. Car les étoiles des cieux et leurs astres ne feront plus briller leur lumière. Le soleil s'obscurcira dès son lever, et la lune ne fera plus luire sa clarté...»
Jér 4:23-27 «Je regarde la terre, et voici, elle est informe et vide; Les cieux et leur lumière a disparu. Je regarde les montagnes, et voici, elles sont ébranlées...devant l'Éternel, devant son ardente colère.»
Marc 13:24-26 «Mais dans ces jours, après cette détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées avec une grande puissance et avec gloire.


En annonçant l'angoisse des nations, Jésus prédit des événements semblables à ceux du sixième sceau.

Luc 21:25-28 «Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre: Car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, car votre délivrance approche.»

Si pour les fidèles c'est l'occasion de relever la tête parce que leur délivrance approche, ce n'est pas le cas pour tous les humains, pour ceux qui ont rejeté la grâce et le salut de Dieu.

AP 6:15-17
15 Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes.
16 Et ils disaient aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'agneau;
17 car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister?


Dans le déroulement de ce 6è sceau, il y a 7 phénomènes physiques et 7 catégories d'hommes:

Ap 6:12-14 -tremblement de terre -le soleil -la lune -les étoiles -le ciel -montagnes et -îles;
Ap 6:15-16 -les rois -les grands -les chefs militaires -les riches -les puissants -les esclaves et -les hommes libres.


Un grand fracas cosmique.

Au cri des victimes écrasées qui soupiraient après la délivrance de Dieu (au 5è sceau), répond (au 6è sceau) le cri de terreur des oppresseurs qui tremblent sous la colère de Dieu et de l'Agneau.

Philippe Septième

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L'Apocalypse de Jean, suite 074

Ecrit le 11 juin04, 07:03

Message par Philippe Septième »

Bonjour, je vous propose la suite 074,

L'ouverture du sixième sceau révèle l'autre côté de la justice de Dieu.

Au cinquième sceau, le jugement de Dieu concernait les victimes dont le sang versé criait «vengeance». Le jugement ne visait alors que leur salut et mettait en scène le Dieu de grâce qui donne «la robe blanche». Au sixième sceau, le jugement se porte sur l'oppresseur et met en scène le Dieu de justice avec sa colère.

Les deux faces de Dieu sont complémentaires et relèvent de la même nécessité de salut. Pour sauver réellement, Dieu doit passer par la recréation, avec tout ce que cela implique: le salut pour les uns mais aussi l'anéantissement de l'ancien ordre des choses.


L'homme et la nature sont créés dépendants l'un de l'autre.

- Tout crime moral ou religieux affecte l'environnement.
- La désobéissance d'Adam entraîne les épines et les ronces.
- L'iniquité des premiers hommes appelle le déluge sur la terre.
- La perversité des habitants de Sodome fait pleuvoir du soufre et du feu sur la ville.
- Tout crime contre un homme est un crime contre l'humanité tout entière et contre l'univers. C'est donc le ciel et la terre et tous les hommes qui font l'objet de la colère de Dieu.


Les temps de la fin sont décrits comme des bouleversements cosmiques en deux phases.

La première phase affecte la terre. Son effet est limité à l'espace humain. C'est encore le temps de l'histoire. «Il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur terre.» (Ap 6:12-13.)

Certains pensent reconnaître dans ce tableau les catastrophes entre la fin du XVIIIe siècle et le XIXe siècle. Le fait que chaque signe céleste soit suivi d'un «comme», qui dans cette construction introduit une comparaison figurative d'un événement réel, cela indique que ces signes célestes doivent être compris comme littéraux. Le sixième sceau donc, s'étend sur la période qui va du cri des martyrs jusqu'à la fin des temps.

Comme les signes célestes de 1780 et de 1833 ont eu un grand impact sur le développement de l'intérêt pour la prophétie, avec le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, on peut penser qu'il y a ici une relation directe. Il y a eu le tremblement de terre de Lisbonne (1er novembre 1755) qui a vu périr plus de 70 mille personnes. Il y a eu des ténèbres qui ont surpris les habitants d Amérique, du Canada, d'Europe, autour de 1780 et 1880. Il y a eu les pluies météoriques d'une intensité exceptionnelle entre les années 1800 et 1900.

Ces événements coïncident aussi avec la fin de l'oppression des 1260 jours/années, identifiée par Daniel 7:25. Cette période est marquée dans la prophétie par une accalmie pour les persécutés par le pouvoir ecclésiastique.


Dan 7:25 «...et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps.»

Nous nous trouvons au bout des «trois temps et demi» de persécution dont parle le prophète Daniel. La Révolution française renverse toutes les structures et l'Eglise persécutrice ne menace plus personne. De la phase du temps de la fin, on passe à la phase de la fin des temps.

Les 5è et 6è sceaux concernent les mêmes événements, mais à partir d'une perspective différente.

Dans le cinquième sceau, Jean décrit le peuple de Dieu, victime de l'oppression dont le cri «jusques à quand», associé à la prophétie de Daniel 8:12-14, nous avaient conduits au milieu du XIXe siècle (1844). Puis, la vision avait traversé le temps et nous avait transportés au-delà de l'histoire humaine, au moment où le cri des victimes est entendu et le jugement enfin conclu. Les saints reçoivent leurs robes blanches.

Dans la vision du sixième sceau, on passe du moment marqué par la fin de l'oppression entre le XVIIIe et le XIXe siècle, au moment de l'anéantissement final du mal et de l'oppresseur. Cette deuxième phase affecte cette fois-ci le ciel. «Le ciel se retira comme un livre qu'on roule» (Ap 6:14).


A présent, l'événement concerne toute la terre.

Le langage décrit traduit sa portée universelle, en associant les extrêmes pour exprimer la totalité: Ap 6:14-15: «les montagnes, les îles, les rois de la terre, les chefs militaires, tous les esclaves et les hommes libres». Ici, la colère de Dieu envahit tous les horizons et tout l'espace. C'est le moment où Dieu a le contrôle de tout. Désormais, personne ni rien ne lui échappe. Le sixième sceau s'achève sur la vision de Dieu qui règne «assis sur le trône» (Ap 6:16). D'où la question angoissée qui conclut cette vision du 6è sceau: «Qui peut subsister ?» (Ap. 6:17)

«Qui peut subsister ?» (Ap 6:17)

La question est empruntée aux prophètes Nahum et Malachie, où chaque fois elle aboutit à l'assurance des rescapés au coeur même de la détresse. Dans l'Apocalypse aussi, la question aboutit sur un interlude qui concerne le reste des rescapés.

Nahum 1:6-7 «Qui résistera devant sa fureur? Qui tiendra contre son ardente colère? Sa fureur se répand comme le feu, et les rochers se brisent devant lui. L'Eternel est bon. Il est un refuge au jour de la détresse: Il connaît ceux qui se confient en lui.»
Malachie 3:2-3 «Qui pourra soutenir le jour de sa venue? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur...Il s'assiéra, fondra et purifiera l'argent; Il purifiera les fils de Lévi. Il les épurera comme on épure l'or et l'argent, Et ils présenteront a l'Éternel des offrandes avec justice»


Dieu et l'agneau apparaissent unis dans une même colère.

Comme par un revirement de l'histoire, l'humanité entière se voit subir le sort qu'elle avait réservé aux croyants. Ce sont ceux qui voulaient faire fuir les enfants de Dieu, qui fuient pour se cacher devant la colère de Dieu. Ayons recours à la miséricorde et à la douceur de l'Agneau, avant qu'elles ne se changent en colère. C'est le sacrifice de Christ et sa croix qui sont notre asile, et non les rochers et les montagnes.

Joël 2:10-11 «...Car le jour de l'Éternel est grand, il est terrible: Qui pourra le soutenir?»

Ap 8:1 Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure.

Ce silence annonce que la patience de Dieu arrive à son terme et que sa justice va se manifester. C'est comme si Dieu refusait de garder le silence jusqu'à ce que sa justice se soit manifestée.

PS 50:3-6 «Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence: Devant lui est un feu dévorant, Autour de lui une violente tempête. Il crie vers les cieux en haut, et vers la terre, pour juger son peuple...»
Es 65:6-7 «Loin de me taire, je leur ferai porter la peine...de vos crimes, dit l'Éternel...»
Es 62:1-2 «Pour l'amour de Sion je ne me tairai point. Pour l'amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos, jusqu'à ce que son salut paraisse, comme l'aurore, et sa délivrance, comme un flambeau qui s'allume...»


Ce silence annonce aussi la venue de Dieu.

Hab 2:20 «L'Éternel est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui!»
Soph 1:7 «Silence devant le Seigneur, l'Eternel! Car le jour de l'Eternel est proche...»
Zach 2:13 «Que toute chair fasse silence devant l'Éternel! Car il s'est réveillé de sa demeure sainte»


Le silence du ciel.

C'est la seule fois où Jean n'est pas impliqué dans la vision. Les quatre premiers sceaux sont régulièrement introduits par «j'entendis» (Ap 6:1,3,5,7). Le cinquième et le sixième sceau par «je vis», ou «je regardai» (Ap 6:9,12). Mais le septième sceau tombe tout à coup sans qu'il puisse entendre ni voir. L'événement déclenché par l'ouverture du sceau se passe exclusivement dans le ciel et il est différent.

Le silence de la parousie:

Après tout le vacarme des bruits de guerre, des cris des bêtes sauvages, des sanglots des hommes...et tout le fracas des montagnes et des étoiles qui éclatent de tous côtés, soudain, c'est le silence total. Comme le 6è sceau décrit des événements qui entourent le retour de Christ, il est logique de déduire que le 7è sceau est en relation directe avec ce retour. Cet événement de la venue de Dieu, la parousie, est indescriptible, inexprimable, c'est pourquoi le silence seul peut exprimer ce que les mots, la musique, ou même la peinture ne peuvent plus rendre. Car seul le silence est adéquat pour exprimer l'inexprimable et la venue du Dieu infini dans sa gloire.

Ce silence dure environ une demi-heure.

Dans la langage prophétique qui donne un an pour un jour, cela revient à un temps d'une semaine: (une année prophétique = 360 jours; divisé par 24 heures (un jour), = 15 jours, et donc une demie heure = 7 jours). L'histoire humaine se termine comme elle avait commencé, au moment de la création: La semaine du silence de la fin, fait écho à la semaine du silence du début (Genèse 1).

Avec l'ouverture du septième sceau, on peut enfin déchiffrer le message du rouleau qui annonce la venue de Dieu pour chercher son peuple, avec la promesse d'une nouvelle création et d'un monde nouveau, qui est la seule réponse à toutes les questions et à toutes les nostalgies, la seule solution à toutes les souffrances.

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