estra2 a écrit : ↑14 févr.22, 04:28
Bonjour RT2
Il faut aller jusqu'au bout de la logique, comme je l'ai dit plus haut, si on va jusqu'au bout du raisonnement, alors les brebis ne peuvent pas être des chrétiens puisque tous les chrétiens connaissent ce passage et donc seraient hypocrites en posant la question !
Il s'agit donc d'une parabole, d'une métaphore et pas de la description précise d'un évènement à venir.
Par cette parabole, Jésus montre l'importance de l'amour ce qui sera rappelé avec force par Paul et par Jean.
D'autre part, je me répète mais le texte est clair, il s'agit de recevoir le Royaume en partage donc il ne peut s'agir que des cohéritiers du Christ, ceux qui reçoivent le Royaume en héritage.
Donc, désolé de le dire comme ça mais, comme toujours, vous partez dans de grandes réflexions sur ce que peut vouloir dire ceci ou cela mais vous oubliez ce qui est écrit noir sur blanc...
Avant d'aller un peu rapidement vers une métaphore, ce qui semble une solution de facilité, restons un peu sur un sens plus direct.
Le texte nous donne un indice chronologique. Il s'agit du moment où Jésus arrive dans sa gloire, où il est roi, et où il rassemble toutes les nations devant lui.
Nous en déduisons qu'il s'agit des nations qui existeront au moment de ce jugement. Vous remarquerez qu'il n'est pas dit que nous avons des morts en face de Jésus, comme c'est le cas en Rév 20 où les gens sont immédiatement appelés "les morts".
Deux objections sont possibles pour MLP.
Si MLP nous dit qu'il s'agit du jugement des morts de Rév 20, alors il ne pourra pas s'agir des élus car ils sont déjà ressuscités comme saints quelques versets avant, juste avant les 1000 ans.
Si MLP nous dit que c'est un autre jugement et qu'il s'agit des morts, nous aurions deux jugements différents pour les mêmes morts, un en Mat 25 et un autre en Rév 20.
L'unique solution est que nous soyons, en Mat 25, en présence de nations, avec des habitants bien vivants, quand Jésus vient les juger.
C'est parfaitement dans l'esprit de Mat 24 et 25 qui sont des déclarations de Jésus produites dans le même discours en réponse à ce qui se passerait à la fin du monde.
Et nous arrivons à la spécificité de cet événement.
Il n'est pas commun car les humains se répartissent en deux catégories seulement : ceux qui sont morts avant l'intervention de Jésus au moment de sa gloire, et ceux qui vivront cet événement.
Or, le jugement sera différent que vous soyez dans une catégorie ou dans l'autre.
Si vous êtes morts, vous ressuscitez pendant les 1000 ans et vous êtes jugés sur vos actions commises après avoir connu la vérité sur Dieu.
Si vous êtes vivants au moment d'Armageddon, vous serez jugés sur vos actions commises en rapport avec les élus qui seront encore sur la terre juste avant cette guerre, puisque leur mission sera précisément de sauver, par leurs ministères, un maximum d'humains.
C'est donc l'attitude pour ou contre ces élus qui fera que vous serez brebis ou chèvre.
Cette façon de juger est spécifique à ce jugement là. C'est pour cette raison que Jésus appuie sur l'étonnement des brebis à être sauvées pour cela car ce n'est pas, naturellement, le premier motif de salut qui leur vient spontanément à l'esprit.
Et d'ailleurs, votre étonnement devant ce motif illustre bien le fait qu'il vous surprend aussi.
Jésus n'est pas ignorant du fait que ce texte serait archi connu au moment où cela arriverait. Il agit donc par une hyperbole qui accentue les traits pour en démontrer la spécificité en rapport avec ce seul événement.
C'est parce qu'il ne jugera plus sur ces critères, et qu'il ne l'aura jamais fait avant, que Jésus veut insister en instrumentalisant une certaine surprise de la part des brebis. Par contre, les chèvres, elles, pourront être surprises jusqu'à un certain degré.