Moi je n'ai rien contre votre attachement à un principe divin. Je le comprend. Je réfute seulement votre prétendue démonstration logique et rationnelle comme réussie. Je dis seulement que cette "équation" s'inscrit dans une rhétorique qui nous dit que les lois " de la conscience ou de l'esprit" obéissent à des règles et lois bien supérieures au monde physique, au monde la matière. C'est le sens même de la déclaration métaphysique que de transporter et perpétuer cette dichotomie entre matière et esprit ...naturel et surnaturel.
Mais alors en quoi ma démonstration est-elle illogique ou irrationnelle ? Vous êtes intellectuellement malhonnête. Je vous donne des preuves, j'attend de vous une réfutation. Quelles lois " de la conscience ou de l'esprit" ?
Si vous acceptez l'existence de quoi que ce soit, sauf par la perception sensorielle directe d'une chose, et que vous rejetez toute idée, sauf si elle saisis sa réalité objective par un des sens, alors ce sera un coup dur pour l'ensemble de l'édifice scientifique et une falsification de toutes les grandes vérités qui sont démontrées par les expériences que vous glorifiez, Monsieur Inti.
Ce que vous n'arrivez pas a saisir, c'est qu'une manifestation d'une vérité scientifique par l'expérimentation ne signifie pas une observation directe de cette vérité dans le domaine scientifique.
Je vous ai donné l'exemple de la force gravitationnelle.
Lorsque Newton a mis en avant la loi de la gravité générale à la lumière de l'expérimentation, il n'a pas perçu cette force de gravité par l'un de ses cinq sens. Il a simplement découvert par le biais d'un autre phénomène perceptible( la chute de la pomme) pour lequel il n'a trouvé aucune explication, sauf en supposant la force de gravité.
Selon lui, ce phénomène pourrait ne pas se produire n'y avait pas eu une force de gravité. La raison en est que cette loi exige qu'un corps sois en mouvement dans une direction droite à moins qu'elle est imposée à partir d'une force extérieure. De cela, Newton a obtenu la loi de la gravité qui affirme que les planètes sont soumis à une force centrale, qui est la gravité.
Maintenant si les athées, et vous d'ailleurs, qui prônez et glorifiez l'expérimentation par la même méthode au moyen de laquelle les forces et les secrets de l'univers sont découverts scientifiquement - à savoir, l'étude d'un phénomène perceptible fixé par l'expérimentation et la
déduction rationnelle d'une autre chose de ce phénomène comme la seule explication de l'existence de ce phénomène, pourquoi alors vous acceptez la force gravitationnelle qui ne peut être perçu
directement par les sens, mais niez la force qui est à l'origine de l'univers ?
C'est vraiment de la mauvaise foi.
Vous voyez. Vous opposez matérialisme et métaphysique, l'objectif et le subjectif . Le matérialité dans son 'objectivité est un fait de nature. Alors que la métaphysique est un fait de culture, une représentation, une conception du monde de la matière. Suite...
La matérialité dans son "objectivité" est un fait de nature ? Mais quel connerie ! Ah! Parce que l’immatérialité de la force gravitationnelle est subjective, et donc n'est pas un fait de nature ? De même pour la loi de causalité aussi ? Alors la... Vous me décevez Inti.
La métaphysique de l’occurrence de la causalité est un fait de culture, une représentation, une conception ? La relation causale entre événements serait de nature culturelle ? Mais attendez, vous n’êtes pas sérieux j’espère ? Mais alors que dites vous de la métaphysique du principe d’équivalence, du principe d'incertitude de la mécanique quantique, des photons sans masse, la constante de Planck, le champ électromagnétique, les quarks qui sont tous des hypothèses métaphysiques contenues dans les structures du modèle standard théorique de la physique ?
La présence ou l'existence d'une chose ne dépend pas de notre perception. Les dinosaures ont été présents bien avant que nous prenions conscience de leur existence au travers les fossiles. Reprenons l'exemple ci-haut. L'univers, les planétes, les océans, les animaux et les humains sont des réalites objectives. Ils font tous partie de la matérialité du monde, du monde physique, du monde sensible, celui dont Platon se méfiait. Par contre notre lecture de cette réalité , dans son fond ( motivation) et sa forme( physique), dépend de notre perception sensorielle. Même Newton s'est appuyé sur sa perception sensorielle ( ses sens et son intelligence) pour décrypter la gravité.
J'ai bien compris ce que vous dites. Mais le fait d'attribuer l'objectivité aux choses sensibles , et la subjectivité aux choses non-sensibles, est un raisonnement totalement erronée. C'est bien ce que je disais, la perception sensorielle pour vous = la réalité objective. C'est archi-faux.
Tout d'abord, puisque la connaissance humaine dépend, selon le principe empirique, sur les sens, et puisque les sens ne traitent aucune autre chose appart les phénomènes de la nature, et ne pénètrent pas au cœur et à l'essence de celui-ci, la connaissance humaine, est donc, limitée à des phénomènes qui sont accessibles qu'à l'expérience sensible.
Or ce que tu ignore, c'est qu'il y'a un écart séparant un phénomène et son essence. Les phénomènes sont les choses apparaissant à nous, car ils sont l'aspect extérieur et connaissable de la nature. L'essence, d'autre part, est la chose en elle-même à laquelle la connaissance humaine ne pénètre pas. Justement l'essence d'un phénomène
est la réalité objective, et
NON l'aspect extérieure et connaissable de celui-ci par le biais de nos sens. Apprenez à faire la différence. Parce que la votre raisonnement ressemble vachement à l’idéalisme de Berkeley. Cet idéalisme qui ne distingue pas entre les qualités de la chose et la chose en soi. Mais au lieu de cela, considère la chose comme l'ensemble des qualités et le phénomène. C'est absurde...
Et vous savez quoi ? Le pire c'est que le principe empirique et la méthode scientifique se base sur cette absurdité. Pour la science, tant que les sens sont la base principale de la connaissance et ne saisissent aucune chose autre que les phénomènes, il est nécessaire d'abandonner l'essence hors de considération. Mais si l'essence est abandonné, il ne resterait rien sur la scène autre que les phénomènes et les qualités qui sont connaissables. Et ça c'est aussi un problème, parce que les phénomènes que l'on peut percevoir et savoir ne sont pas dans nos facultés cognitives comme ils le sont dans leur réalité objective. N'es ce pas Inti ?
Donc en prenant en considération ce que je viens de dire, je vous repose la même question:
notre lecture de cette réalité , dans son fond ( motivation) et sa forme( physique), qui dépend de notre
perception sensorielle, est elle une représentation de la réalité objective ?
J'ai bien peur que la réponse soit négative, malheureusement pour vous Inti.
Alors il aut placer la métaphysique, non pas dans le domaine du fait objectif, mais dans celui de la perception sensorielle et de l'abstraction humaine. La métaphysique n'est pas un fait objectif mais subjectif. La théorisation d'un fait de nature. Or toute théorie ou entendement est perfectible. La théorie de la relativité est une formulation humaine de ce que l'on croit être la réalité cosmique et son fonctionnement. Mais ici on distingue bien le matérialisme universel en tant fait objectif et la théorie de la relativité en tant que fait subjectif. Alors il faudrait aussi considérer la métaphysique non pas comme un fait objectif mais subjectif, une théorie de la connaissance. Sauf que cette théorie a pour postulat premier d'opposer les "lois de l'esprit" ou le spirituel au monde de la physique, la matière. Nous avons donc d'un côté une réalité objective et naturelle et de l'autre une théorie philosophique qui dissocie le spirituel ou le monde des idées de l'inanimé et l'animé. Une théorie en porte à faux avec son objet d'étude.
Bref en mot simple, théorie de la relativité ou métaphysique, l'un et l'autre proviennent de notre cérébralité ( perception sensorielle). L'un et l'autre ne sont qu'un regard humain sur un certain matérialisme universel incertain.
En voila un autre qui se contredit...
Alors d'une part, vous me dites que la lecture de cette réalité par le biais de la perception sensorielle = réalité objective, d'autre part on voit que, selon vous, la métaphysique, un fait "subjectif", provient de notre cérébralité ( perception sensorielle).
Alors de un, ce qui est du domaine métaphysique ne peut provenir de la perception sensorielle.
De deux, vous me dites que la perception sensorielle = réalité objective, pour après me dire qu'un fait "subjectif" provient du même critère ( perception sensorielle), qui, encore selon vous , est censé saisir la réalité objective. Vous vous emmêler les pinceaux...
Finalement votre "matérialisme universel en tant que fait objectif", c'est du grand n'importe quoi. Puisque que nous savons la matérialité d'une chose se conçoit à travers nos sens, et que plus haut j'ai démontré que la perception sensorielle ne pourrait jamais saisir la réalité objective. Alors il en va de soit, que la matérialité "universel" perçu par vos sens, n'est que subjective.