@ Maz,
Etrangement, je n'ai rien eu à redire des citations de l'indien, mais beaucoup à redire de celles de l'américaine..
Exemple :
Cette perspective peut susciter plusieurs critiques. Tout d'abord, l'idée que les pensées sur soi sont étrangères à notre véritable nature peut sembler déconnectée de la réalité quotidienne où nos pensées et notre identité sont étroitement liées. En pratique, les pensées jouent un rôle crucial dans la formation de notre identité, de notre personnalité et de notre interaction avec le monde. Dire qu'elles sont complètement étrangères à notre essence peut minimiser leur importance dans notre développement personnel et psychologique.gzabirji a écrit : ↑18 mai24, 23:28 "Chacune de vos pensées à votre propos, qu’elle soit positive ou négative, est étrangère à vous-même. Il s’agit simplement d’une pensée. Qui vous êtes vraiment ne peut être saisi par la pensée, car c’est l’origine de toutes les pensées. Cette vérité ne peut être nommée ou définie. Lumière, âme, Dieu, vérité, soi, conscience, intelligence universelle ou divinité sont des mots totalement inadéquats pour décrire l’immensité de qui vous êtes en vérité."
Gangaji.
L'affirmation de Gangaji selon laquelle notre véritable nature ne peut être saisie par la pensée soulève une question fondamentale sur la communication et la compréhension. Si notre essence est réellement indescriptible et échappe à la pensée, cela crée une difficulté majeure : comment pouvons-nous en parler ou même en avoir une compréhension partagée ?
Si l'essence de ce que nous sommes échappe à la pensée, alors elle échappe aussi au langage, qui est intrinsèquement lié à la pensée. Dans ce contexte, les mots deviennent insuffisants pour capturer et transmettre cette essence. Par conséquent, essayer de communiquer cette expérience ineffable à quelqu'un d'autre peut sembler impossible ou, à tout le moins, extrêmement limité, voire complètement insensé.
Cela pose un problème de compréhension partagée. Si notre véritable nature ne peut être exprimée par des mots, comment peut-on s'assurer que deux personnes parlent de la même chose lorsqu'elles évoquent cette essence ? Chaque individu pourrait avoir une interprétation différente de ce qui est indescriptible, rendant le consensus ou la compréhension commune difficile à atteindre. Cela peut mener à une fragmentation des expériences spirituelles, où chacun reste isolé dans sa propre perception, incapable de la partager pleinement avec les autres.
De plus, dans un cadre de transmission de la connaissance, comme l'enseignement spirituel, l'idée d'une essence indescriptible complique les choses. Les enseignants spirituels utilisent des métaphores, des analogies et des récits pour transmettre des vérités profondes. Si ces vérités sont au-delà de toute pensée et de tout langage, alors ces outils pédagogiques perdent de leur efficacité. Les élèves peuvent être laissés dans un état de perplexité, incapables de saisir ce qui est enseigné parce que le langage utilisé ne peut jamais vraiment capturer l'expérience en question.
Cela soulève aussi la question de l'accès à cette compréhension. Si l'essence véritable de l'être ne peut être saisie par la pensée ou exprimée par des mots, l'approche de Gangaji pourrait être considérée comme élitiste ou exclusive, accessible uniquement à ceux qui suivent un chemin spirituel particulier. Cela pourrait aliéner ceux qui trouvent du sens et de la plénitude dans des approches plus tangibles de la croissance personnelle et spirituelle.
De plus, la culture humaine a toujours cherché à nommer et à définir pour comprendre et maîtriser. Rejeter totalement cette attitude/aptitude ce serait peut-être comme rejeter n'importe qu'elle autre, ce serait un non-sens. Imaginez qu'on vous dise de rejeter la vue de façon à de mieux appréhender la Conscience. Ce serait pour le moins excessif.
Enfin, l'idée que notre véritable nature est l'origine de toutes les pensées peut être critiquée pour son abstraction. Cette conception pourrait être perçue comme éloignée des préoccupations et des défis concrets de la vie quotidienne. Pour beaucoup, l'accent sur une essence indescriptible et transcendante peut sembler évasif, voire inutile, face aux problèmes réels et pratiques qui nécessitent des solutions concrètes et réfléchies.
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