Pour nos lecteurs..
Personne ici ne nie que Dieu va juger les morts sur leurs actions. Notre discussion (MLP et moi) cherche à déterminer si le jugement a lieu au moment de la résurrection ou plus tard, laissant au ressuscité du temps pour se repentir.
MLP, qui est athée, considère que le Dieu de la bible est méchant. Il a donc une vision "expéditive" de Dieu qui condamnerait immédiatement et sans laisser aucune chance, une majorité d'humains qui ne lui auraient pas obéi alors même qu'ils ne le connaissaient pas.
La vision des témoins de Jéhovah est celle d'un Dieu d'amour qui ne punit que lorsqu'il a d'abord tout tenté pour amener tous les humains à la repentance.
Jéhovah a expliqué un jour le fond de sa pensée la plus profonde. Ezéchiel..
- « “De plus, si quelqu’un de méchant se détourne de tous les péchés qu’il commet, s’il respecte tous mes décrets et fait ce qui est droit et juste, vraiment il restera en vie. Il ne mourra pas. On ne retiendra contre lui aucune des transgressions qu’il a commises. Il restera en vie pour avoir fait ce qui est juste.”
« “Est-ce que la mort d’une personne méchante me fait plaisir ?, déclare le Souverain Seigneur Jéhovah. Est-ce que je ne préfère pas qu’elle change de conduite et qu’elle reste en vie ?”
Tout est dans cette confidence de Dieu? C'est pour cette raison qu'il a fait écrire :
- Si je dis à quelqu’un de méchant : “Tu vas mourir”, mais que tu ne l’avertisses pas et que tu ne parles pas pour avertir le méchant d’abandonner sa mauvaise conduite afin qu’il reste en vie, il mourra, lui, pour sa faute parce qu’il est méchant, mais toi, je te tiendrai pour responsable de sa mort. 19 Mais si tu avertis le méchant et qu’il ne renonce pas à sa méchanceté et à sa mauvaise conduite, il mourra, lui, pour sa faute, mais toi, tu sauveras ta vie
Nous avons ici un principe fondamental concernant Dieu.
Aucun méchant ne sera puni avant d'avoir eu l'occasion d'être averti d'une façon ou d'une autre, et l'une de ces façons concerne les justes qui ont la responsabilité, sur leur vie même, d'aider le méchant à changer sa conduite.
C'est pour cette raison que Dieu ne peut pas juger les ressuscités sur la base de leurs péchés passés, car d'une part ils ont déjà été punis pour ces péchés en mourant, et d'autre part, Dieu a pour principe de vouloir le repentir des méchants et, dans ce cas,
de ne pas retenir contre eux aucune des transgressions qu’ils ont commises. comme il l'a expliqué à Ezéchiel.
Or, pour respecter ce principe, Dieu se doit de laisser aux ressuscités méchants ou non, du temps pour se repentir en espérant qu'ils le feront.
J'ai dit que les péchés passés étaient effacés par la mort d'un individu. Ce principe est assez élémentaire et se retrouve dans tous les codes pénaux du monde entier.
On ne punit pas deux fois un individu pour la même faute. c'est assez élémentaire comme règle.
Paul a expliqué longuement que le péché était un héritage de notre premier ancêtre, Adam, et de sa femme, et qu'à cause de lui une punition s'était abattue sur tous les humains pécheurs: la mort.. Paul a justement expliqué que tous les humains étaient concernés et que la mort était, à cause du péché, le lot de tout le monde.
Pour résumer nous dirons comme Paul que nous mourons parce que nous péchons.
- C’est ainsi que par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et la mort s’est donc étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché
Nous en déduisons logiquement que la mort est la sanction, la peine, la punition, la conséquence du péché. Paul utilisera un autre mot :
Car le salaire payé par le péché, c’est la mort
Donc, depuis toujours, les hommes meurent parce qu'ils pèchent. Comme toute sanction légalement établie, lorsque vous l'avez subie, vous êtes quitte.
Si vous grillez un feu rouge, vous êtes sanctionné par une amande et quelques points en moins sur votre permis. Mais personne ne comprendrait que quelques jours plus tard on vous sanctionne une seconde fois, de la même façon, pour la même faute. Attention, pas une faute similaire, une faute qui lui ressemble et que vous auriez commise à un autre moment, non, la même faute.
Ainsi, si Jésus n'était pas venu, quel aurait été le sort des humains. La mort, et la mort seulement. Tous sont pécheurs et tous meurent. Donc les méchants comme les justes, pécheurs eux aussi, seraient morts, point final.
Ca, c'était la normalité avant Jésus et la résurrection n'était absolument pas prévue puisque Dieu n'aurait pu donner la vie éternelle à personne puisque aucune rançon n'était payée et personne ne pouvait s'abstenir de pécher et donc de mériter la mort.
Avant Jésus, le constat était celui du Psaume 49:
- Entendez ceci, vous tous, peuples ! Prêtez attention, vous tous, habitants du monde (...) aucun d’eux ne peut jamais racheter un frère ni donner à Dieu une rançon pour lui afin qu’il vive pour toujours et ne voie pas la fosse. (le prix de rachat d’une vie humaine est si élevé qu’il sera toujours au-dessus de leurs moyens)
Vous lisez comme moi que la rançon préconisée avait pour but que le frère en question ne connaisse pas la fosse et donc qu'il vive éternellement là où il était né, c'est à dire sur terre.
Quand Jésus vient, le processus suivant apparaît. La mort de quelqu'un annule la sanction du péché des autres et donc annule la mort. Et comme depuis Jésus les hommes bon ou mauvais continuent à mourir, nous en déduisons facilement que pour que cette annulation de la mort se fasse, Dieu a choisi la résurrection.
La résurrection est donc la conséquence directe du rachat de nos péchés par Jésus qui est donc mort à notre place.
Il faut donc absolument que la résurrection soit pour tous les humains un élément positif qui change pour eux la donne du départ. Or si Dieu condamne à la même peine, sur les mêmes péchés, un humain mort pour ces mêmes fautes après l'avoir ressuscité, dites moi en quoi le sang de Jésus peut il sauver ici ?
Remarquez aussi ce parallèle. La mort de Jésus nous sauve de nos péchés et nous empêchera de mourir définitivement.
La mort de quelqu'un comme Jésus a donc pour effet d'annuler nos péchés .
Ainsi nous avons l'opération suivante. Nous avons péché, nous allons donc mourir, Jésus meurt pour nous, nous allons donc vivre si nous avons foi en lui. La mort de quelqu'un pour nous vaut donc acquittement de notre condamnation.
Ce qui établi le principe fondamental établi par Paul.
Celui qui est mort est acquitté de son péché, ce qui comporte exactement le même processus que de dire :
la mort pour nous d'un autre nous vaut acquittement..
Si donc nous nions que la mort rend nos péchés effacés, alors nous nions la rédemption opérée par Jésus car celle-ci s'établit sur
exactement le même principe: la mort de Jésus efface nos péchés. La mort a donc cette propriété.
Nous avons vu un élément déterminant en Rév 20 que je résume ici :
Tous les morts présents devant le tribunal de Dieu ne sont pas jugés sur la foi du livre de vie qui pourtant est extrêmement fiable puisque Dieu y a inscrit lui-même le nom de tous ceux qu'il veut sauver.
Or, en Rév 20 on se rend compte que la majorité des humains ne sont pas jugés à partir de ce livre de vie, mais en fonction d'autres rouleaux..
C'est l'examen de ces rouleaux qui fait que leur nom sera ou non inscrit dans ce livre de vie .
Cela démontre qu'à leur mort, beaucoup d'humains n'ont pas vu Dieu décider de ce qu'ils vont devenir à leur résurrection.
Seulement, ce n'est pas comme si Dieu en était incapable puisqu'il a inscrit dans ce livre plein d'autres noms.
Il existe donc, à la résurrection, une majorité d'humains dont on peut dire que Dieu ne sait pas encore s'il va les inscrire dans ce livre de vie. Sinon, ils y seraient et on n'aurait pas besoin d'un jugement à la fin des 1000 ans pour le savoir.
Autre raisonnement. Au début des 1000 ans a lieu une première résurrection, celle de chrétiens qui vont, avec Jésus, régner sur la terre pendant les 1000 ans.
Sur ces chrétiens, le texte apporte une information intéressante.
- Heureux et saints tous ceux qui ont part à la première résurrection ; sur eux, la deuxième mort n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les 1 000 ans.
Cela signifie que ces humains échappent au jugement de la fin des 1000 ans.
Alors que les morts jugés à la fin des 1000 ans risquent la deuxième mort après un jugement fait sur la base du livre de vie, les chrétiens ressuscités au début des 1000 ans ne risquent plus cette deuxième mort.
C'est donc que pour eux, sans aucune exception, Dieu a écrit leur nom sur le livre de vie.
Dieu, mais en doutions nous, est donc capable de savoir à la mort de chacun de ces chrétiens là, s'il peut écrire leurs noms dans le livre de vie..
Mais alors pourquoi l'ignore t'il pour les morts jugés 1000 ans plus tard puisqu'il a besoin de les juger sur la base de rouleaux inconnus pour décider ensuite de les inscrire dans le livre de vie ?
Dieu connaît parfaitement le parcours de tous les humains jugés à la fin des 1000 ans. Aucun secret ne l'est pour lui.
Et pourtant, il doit vérifier dans des rouleaux et juger ensuite alors que pour les chrétiens de la première résurrection il a déjà la réponse sur leur salut avant même de les ressusciter. Pour eux pas de tribunal après leur résurrection.
Une seule solution à cette énigme: ce qui sera jugé, ce n'est pas leur passé d'avant leur résurrection, mais leur présent au moment du jugement, (ou leur passé depuis leur résurrection ), et c'est ce présent seulement qui déterminera leur salut ou leur condamnation.
Cela explique que des noms soient inscrits à ce moment là seulement dans le livre de vie alors que l'autre hypothèse imposerait que les noms soient inscrits à la mort de ces individus, soit des siècles, voir des millénaires avant..
a suivre...