MLP
Je constate que tu as du mal à comprendre un texte, mais bon, je n'ai pas trop d'illusion te concernant puisque tu te définis comme étant "une pointure".
Je te rappelle ce texte parmi tant d'autres, mais au final je m'adresse à nos lecteurs.
Jacques :
Mais chacun est éprouvé en se laissant entraîner et séduire par son propre désir. Puis le désir, quand il a été fécondé, donne naissance au péché ; et le péché, quand il a été commis, enfante la mort.
Approfondissons ce texte au maximum.
Déjà, le mot "
chacun" indique que Jacques ne se place pas ici sur la question d'un péché collectif hérité d'un ancêtre commun.
C'est donc de nos péchés individuels, quotidiens, ordinaires dont va parler Jacques.
Et la suite nous confirme cette analyse : Jacques nous parle de
nos désirs et donc de
nos sentiments, de
nos fantasmes, de
nos faiblesses personnelles et certainement pas du péché hérité d'Adam.
Puis Jacques identifie un processus, une chaîne de réaction qui commence par le désir,
notre désir. A force de penser à ce désir "interdit" Jacques nous indique qu'il finit par être fécondé et donc à donner naissance à l'élaboration ou l'imagination du péché qui n'a plus qu'à être commis pour porter ce nom.
Et la fin de l'explication de Jacques achève ma démonstration:
le péché commis enfante la mort.
Ici le doute n'est pas permis : ce n'est pas le péché d'Adam qui enfante la mort dans ce texte, c'est le notre, celui que nous avons élaboré suite à un désir malsain et que nous avons pratiqué.
le péché d'Adam a sa place dans ce processus mais avant son commencement : Là où nous sommes imparfaits depuis Adam, c'est dans la capacité de rejeter le désir à sa naissance.
Jésus nous a donné un exemple parfait du processus que connait un homme parfait: quand Pierre lui a suggéré qu'il ne mourrait pas, Jésus a réagi vivement pour chasser immédiatement cette mauvaise pensée qui aurait pu altérer sa détermination. C'est le fameux texte du vade retro Satanas...
Un peu avant, Satan avait essayé d'introduire 3 fois le processus défini par Jacques dans l'esprit de Jésus. Les 3 tentations avaient pour but de susciter en lui des désirs que Satan espérait suffisamment forts pour amener Jésus à y penser sérieusement et à les féconder.
Jésus a réagi comme un homme parfait et n'a donc pas succombé à ces désirs.
Paul lui, de son côté, nous donne l'exemple de ce qui se passe chez un homme imparfait, même s'il est attaché à Dieu.
- Car nous savons que la Loi est spirituelle, mais moi je suis un homme de chair, vendu au péché. 15 Car je ne comprends pas ce que je fais. En effet, je ne pratique pas ce que je veux ; au contraire, je fais ce que je déteste. 16 Cependant, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais que la Loi est excellente. 17 Mais maintenant ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. 18 Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire dans ma chair, il n’habite rien de bon. En effet, je désire faire ce qui est excellent, mais je suis incapable de l’accomplir. 19 Car je ne fais pas le bien que je veux, mais c’est le mal que je ne veux pas que je pratique. 20 Si donc je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi
Paul ici, loin de se dire sauvé ou incorruptible au péché, nous explique qu'au contraire, il lui est encore soumis bien des fois.
Quand il dit,
Si donc je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi, Paul ne se dit pas du tout, mais alors pas du tout, libéré du péché même en étant chrétien choisi directement par Jésus pour une mission apostolique.
Paul reconnaît son impuissance à se dominer suffisamment pour ne pas pécher contre sa propre volonté.
Ce qui manque donc à Paul, c'est ce que Jésus, homme parfait, avait . La capacité de maîtriser ses désirs.
Notez que Paul ne se fait pas d'illusion ici, son texte ne dit pas qu'il y arrivera un jour dans cette vie. Il fait simplement le constat que les humains imparfaits ne peuvent pas ne jamais pécher. Il dit qu'il en est
incapable...
Par contre, la différence entre Paul et un injuste, c'est que Paul peut affirmer sincèrement que les péchés qu'il commet ne sont pas le fruit de ce qu'il veut au fond de lui-même. Il dit ainsi :
je fais ce que je ne veux pas
Quand Dieu juge un humain, c'est cette volonté là qu'il va examiner.
Et on comprend que pour qu'un homme soit jugé équitablement, Dieu a besoin de lui faire connaître ses normes pour examiner ensuite si celles-ci modifient son rapport au péché, si cet homme peut changer.
Un homme qui n'aurait eu aucun accès à la connaissance de la volonté de Dieu ne peut pas être jugé équitablement sur la façon qu'il a géré ses désirs car il ne disposait pas de la connaissance de la norme divine.
Le repentir est donc, dans ce cas, la réaction espérée par Dieu d'un injuste qui apprend qu'il s'est mal conduit sur la base d'une connaissance insuffisante qui ne permettait pas à sa conscience, notamment, de l'alerter sur le fait que ces actions étaient hors normes.
Ainsi, tous les textes qui nous explique que les chrétiens ont été achetés et que les péchés ne les touchent plus sont à comprendre à la lumière de ce que Paul a expliqué ici.
Oui un chrétien, tant que le péché domine sur ses actes, et non pas sur sa volonté, n'est pas soumis au péché.
Mais cela n'annule pas ce constat opéré par Paul :
Si donc je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais c’est le péché qui habite en moi
Mais cela a une limite exprimée par Paul en hébreux 10.
- Car si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus pour les péchés aucun sacrifice, 27 mais il y a une certaine attente terrible du jugement et une indignation ardente qui va consumer les adversaires de Dieu
Vous remarquez la nette différence entre les péchés que Paul reconnait commettre et celui dont il dit qu'il est impardonnable.
Je vous mets deux extraits pour comprendre.
Si donc je fais ce que je ne veux pas pour les péchés commis par Paul.
si nous pratiquons le péché volontairement pour les péchés impardonnables.
Vous avez trouvé la différence ? Les premiers péchés sont subis, Paul ne les veut pas, les péchés impardonnables sont né de la volonté du pécheur..
Tout est là.
Comme vous le voyez la notion du péché est autrement plus subtile et compliquée que l'explication sommaire que j'ai pu lire de la part de notre "pointure".
Vous savez maintenant où se trouve l'incidence du péché d'Adam dans le processus de nos péchés individuels.
Le péché adamique a entamé notre capacité à résister aux désirs mauvais. Dès lors, nous les fécondons et pratiquons le péché, lequel enfante la mort.
Que va donc chercher Dieu chez un ressuscité qui aurait commis beaucoup de péchés ou des péchés graves..
Ce qu'il recherchait chez Paul qui avait commis pas mal de péché aussi : sa volonté à obéir à Dieu . Paul voulait il commettre ces péchés ou le péché a t'il pris l'ascendant sur lui ?
Seulement chez Paul c'est facile de juger, l'apôtre avait le logiciel de la volonté de Dieu en main et donc sa volonté la plus profonde avait de quoi se construire.
Mais un ressuscité qui n'a jamais entendu parler des normes de Dieu, comment juger sa volonté à obéir à ces normes si ce n'est en lui donnant le temps de se repentir.
Et dans ce cas là, le repentir est la preuve que cet homme a modifié ses propres normes pour se rendre compte qu'elles le poussaient à pécher contre Dieu. La volonté la plus profonde de cet homme a changé et le pousse à regretter sincèrement ses erreurs passées.
Ce serait dommage de faire disparaître un tel homme sur un malentendu.. ou plutôt un mal informé, non ?
Raisonnons sur l'exemple de Saul de Tarse alias Paul.
Jésus le cueille alors qu'il est en mission de persécution des chrétiens.
Il le choisit immédiatement pour une mission.
Mais au compteur de Paul, combien de péchés ? Au moins une complicité de meurtre et pas mal de mises en prison.
Qu'elle est la seule chose qui plaide pour Paul ? Il croyait sincèrement bien faire et appliquer la Loi de Moise.
Ainsi, il avait une volonté de bien faire pour Dieu.
Pour quelle raison Jésus lui pardonne t'il ? Paul prend immédiatement conscience qu'il a mal agi..
la volonté de Paul change donc immédiatement, il accepte la mission.
Si Paul n'avait pas croisé Jésus et s'il était mort comme il était, ennemi des chrétiens, comment aurait il été jugé à sa résurrection ?
Si on en croit MLP, sur ses actes passés.
Si on en croit Jésus, sur sa réaction en apprenant que Jésus est le fils du Dieu que Paul adorait sincèrement.
Seulement, cette réaction, Paul, dans ce cas de figure, n'aurait pu l'avoir qu'à sa résurrection..
Vous comprenez la justice qu'il y a à ne pas juger les morts à leur résurrection sur leurs conduites passées, sachant que les véritables méchants, les irréformables ne ressusciteront pas.
Estra cité par MLP a écrit :Soyons logiques, puisque le mort est quitte de ses péchés selon les Témoins de Jéhovah alors cela veut dire que des ressuscités commettront des meurtres et autres ! Bienvenue au paradis.....
Je me suis étranglé de rire en lisant ce commentaire... Né de nouveau doit se retourner dans sa tombe..
Donc pour vous quelqu'un qui est quitte de ses péchés va forcément commettre des meurtres. Donc tous les chrétiens oints de tous les temps qui sont quittes de leurs péchés sont des assassins ..
De même, pour vous, il existe un lien direct entre voir ses péchés pardonnés et devenir un meurtrier.
Et pour vous il n'y a qu'une sorte de péché : le meurtre..
Je rappelle que celui qui décide de la résurrection d'un individu, c'est Dieu aidé de Jésus.
Je sais que vous ne croyez plus en Dieu, mais au moins, puisque vous faites semblant d'être croyants dans cette discussion, en vous indignant de mes explications, (il ne vous manque que des larmes et à déchirer vos vêtements quand il vous semble que je blasphème) , alors n'oubliez pas cette donnée capitale ..
Et donc si Dieu ne sait pas reconnaître un assassin dans l'âme au moment de la résurrection, ou même empêcher un crime dans le monde nouveau, alors ce n'est pas Dieu et ce n'est pas le monde nouveau..
Je réponds ici à une question posée par MLP dans le message suivant pour avoir une réponse globale.
Les nourrissons naissent ils imparfaits ?
Question : un nourrisson peut il être malade, handicapé à la naissance ou même mourir ?
Hélas oui. Or, un nourrisson parfait ne subirait pas cela comme dans la promesse d'Esaie 65.
- « Il n’y aura plus de nourrisson de cet endroit qui ne vive que quelques jours"
Ainsi, si les nourrissons dans le monde nouveau ne mourront plus, et si les nourrissons d'aujourd'hui peuvent mourir, c'est que les nourrissons du monde nouveau auront quelque chose que ceux de maintenant n'ont pas. La perfection physique.
Car il y a deux états dans l'imperfection:
- 1) l'état spirituel qui fait que nous laissons nos désirs nous dominer et qu'ainsi nous commettons des péchés parfois contre notre volonté. Une sorte d'incapacité à nous dominer toujours.
2) l'état physique qui fait que nous mourrons quoi qu'il arrive.
Un nourrisson d'aujourd'hui n'est rien d'autre qu'un adulte très jeune et il n'y a aucune raison que l'imperfection physique qui nous rend mortel ne concerne pas notre corps quand il est très jeune.
Un nourrisson imparfait physiquement est donc mortel sans même avoir péché dans sa vie.
Jusque maintenant je ne vous ai parlé que de l'imperfection morale et spirituelle. C'est cette imperfection qui nous fait commettre des péchés car elle nous rend incapables de maîtriser tous nos désirs.
Par contre, le péché d'Adam a provoqué une imperfection physique qui nous a rendus mortels, quoi qu'on fasse. C'est une conséquence qui n'a pas besoin d'être activée par nos propres péchés, elle est programmée à notre naissance puisque tous, nous sommes mortels puisque pécheur.
Il faut comprendre une nuance importante. Nous sommes pécheurs de naissance, c'est à dire que nous sommes sujets au péché dès le début de notre vie.
Ce n'est pas le premier péché que nous commettons qui fait de nous un pécheur. C'est notre nature.
Exemple: si vous prenez une voiture dépourvue de frein. Vous vous dites: cette voiture est dangereuse.
Pourtant vous pourriez rouler des milliers de kilomètres sans avoir d'accident.
Si vous la revendez, allez vous argumenter que cette voiture est hyper sécurisante parce que vous n'avez pas eu d'accident ?
Non, bien sûr. Vous savez qu'elle n'a pas de frein et qu'elle reste dangereuse.
L'imperfection c'est un peu comme ça. Nous sommes imparfaits et donc nous avons la faiblesse en nous qui nous fera pécher.
Et nous l'avons avant même de commettre notre premier péché.
Peut on dire que nous sommes parfaits tant que nous n'avons pas péché la première fois ? Non car nous avons le défaut en nous dès le début. Notre frein à résister aux mauvais désirs a le défaut dès notre enfance. Elle est là l'imperfection, dès le début de notre vie et nos péchés n'en sont que les signes visibles et les conséquences logiques.