gzabirji a écrit : ↑16 juin24, 16:56
Je trouve assez amusant que tu emploies cette expression "trouble dissociatif" alors que c'est précisément l'inverse.
Non, c'est bien un trouble en ce sens que c'est une solution psychique inadaptée à une détresse psychologique.
gzabirji a écrit : ↑16 juin24, 16:56
Réaliser notre véritable nature, c'est justement cesser de se "dissocier", en l'occurrence cesser de
croire que nous sommes un individu séparé des autres et du monde. L'éveil spirituel, c'est la réalisation de l'Unité.
La phrase en question propose une vision de la réalisation spirituelle comme étant la reconnaissance de l'unité de tout ce qui existe, et l'abandon de l'illusion d'être un individu séparé. La critique de cette phrase peut être développée selon les axes mentionnés :
1. Réaliser ta véritable nature ce n'est pas ce que tu prétends :
- Dissociation de la détresse :
Cette critique soutient que la quête de la "véritable nature" pourrait être une façon d'éviter de confronter sa propre souffrance et détresse. En ce sens, cette quête pourrait être vue comme un mécanisme de défense, un clivage ou un déni de la réalité émotionnelle et psychologique de l'individu. Plutôt que de réellement résoudre les problèmes sous-jacents, elle pourrait offrir une échappatoire illusoire.
- Identification à des abstractions :
L'idée de s'identifier à un concept d'Unité ou à un espace de conscience phénoménale peut être critiquée comme étant une abstraction vide. Ces notions, sans ancrage dans une expérience tangible, pourraient être considérées comme des constructions intellectuelles qui n'ont pas de réalité en dehors des discours qui les portent. Cette perspective souligne le danger de se perdre dans des concepts qui ne mènent pas à une véritable transformation personnelle.
2. Une réalisation spirituelle ne se réduit pas à l'abandon d'une croyance :
La réalisation spirituelle est souvent un processus profond et complexe qui ne se limite pas simplement à abandonner une croyance spécifique. Elle implique généralement une transformation profonde de l'être, une intégration de nouvelles perspectives, et souvent des changements dans la manière de vivre et d'interagir avec le monde. Réduire la réalisation spirituelle à l'abandon de l'illusion d'être un individu séparé serait donc une simplification excessive.
3. L'absence de séparation est une inférence, non une réalisation :
La reconnaissance de l'interconnexion de tout ce qui existe peut être basée sur l'observation des faits et des réalités physiques et biologiques. Cette compréhension ne nécessite pas une "réalisation" spirituelle au sens mystique, mais peut être simplement une conclusion rationnelle tirée de l'observation des interrelations dans la nature et la société. Ainsi, l'absence de séparation est un fait observable plutôt qu'une expérience mystique, même si cette prise de conscience peut avoir des répercussions dans sa manière d'aborder la vie.
4. L'individualité n'implique pas la séparation d'avec les autres ou d'avec le monde :
Bien que nous soyons des individus, des esprits, des identités distinctes, cela ne signifie pas que nous soyons entièrement séparés les uns des autres ou du monde. Nos expériences, actions, et existences sont interconnectées de multiples façons. Reconnaître cette interconnexion ne nécessite pas de nier notre individualité, mais plutôt de comprendre que notre individualité existe au sein d'un réseau complexe de relations et d'influences mutuelles.
En conclusion, la critique met en évidence plusieurs aspects où la notion de réalisation spirituelle comme cessation de la croyance en la séparation peut être vue comme une simplification, une évasion des réalités personnelles, ou une abstraction sans fondement. Elle souligne aussi que l'interconnexion de tout ce qui existe peut être comprise sans recourir à des concepts mystiques ou spirituels.
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