Sofian a écrit :Vous devriez relire ce que j'ai dis des deux binaires , le légitime et l'illégitime...
Il vous faut d'abord définir le binaire légitime et le binaire illégitime. En logique le binaire est le binaire, sans aucun qualificatif.
Sofian a écrit :Les Indo Européèns ont une vision cyclique de l'univers, comme Nietzsche, (Eternel retour) Les Judéo-chrétiens le perçoivent somme une spirale , à la fois ouverte et fermée, verticale et horizontale. Les Adeptes de l'unité ont la vue comme sens majeur, les judéo-chrétiens, l'ouie ("ecoute, Israël")
Jesus nous donne UN NOM , c'est à dire une identité. Il y a une incompatibilité absolue entre les tenants du primat de l'UN et les Judéo-chrétiens. Ce n'est pas que je ne connaisse pas ce dont vous parlez, c'est que je le rejette comme but.
J'avais bien compris votre point de vue, mais je suis obligé de vous faire connaître que vous n'êtes pas chrétien. Le christianisme a le même objectif que l'hindouisme, le bouddhisme, le taoïsme et l'Islam, à savoir la construction de l'enfant céleste. Cele ne peut se réaliser qu'après avoir atteint en conscience non seulement l'état UN, mais aussi l'état ZERO. C'est en effet cet état qui est la crucifixion. La vision cyclique que vous imputez au traditions orientales, est également partie prenante de la tradition judéo-chrétienne, et seuls, à ma connaissance, des mouvements occultes d'inspiration christologique ont pu dévier vers l'interprétation en spirale. Si cela était vrai, la conjonction de l'alpha et de l'omega serait une utopie. Malheureusement pour vous, cette conjonction est bien dans la tradition chrétienne. Rejeter le but de la spiritualité qui doit conduire à l'unité de l'être individuel, et par là même à celle de l'Etre universel est donc une incompréhension de l'ensemble de la Bible.
Par ailleurs, si les Chinois ont une tradition visuelle, les hindous ont une tradition auditive, le sanscrit étant très chantant, malgré le terme Véda, qui signifie "Ce qui est vu". Le judaïsme, du fait du caractère hiéroglyphique des lettres hébraïques, ajouté à la forte exigence de prononciation de son langage parlé (comme toutes les langues sémitiques) est une tradition participant à la fois de la vue et de l'audition. D'ailleurs cela se fait dans l'ordre, comme le stipule le début de la genèse : Elohim dit, suivi de Elohim voit. Ainsi, si le Christ annonce "Que celui qui a des oreilles entende", il est quand même venu guérir les aveugles.
Sofian a écrit :Mais comme vous êtes certain d'avoir raison, à quoi bon continuer à parler ?
Vous êtes sur un forum public, et tout échange a son intérêt. Si vous n'en êtes pas persuadé, pourquoi y rester ?
Sofian a écrit :Laissez donc parler le texte au lieu de vous précipiter pour l'interpreter. On a l'impression que vous voulez enseigner Dieu lui-même !
La particularité d'un texte, c'est qu'il est sans parole. Et lorsqu'on a affaire au texte hébreu, il n'est pas si évident que cela de l'entendre. Il s'agit d'abord de séparer les mots qui sont accolés entre eux, parfois montrant des racines isolées. Ensuite, les plus anciens manuscrits n'ont pas de ponctuation ou de signes diacritiques, ce qui rend encore plus délicat l'extraction du sens. Ensuite, le texte emploie des mots qui ont une telle quantité de sens, qu'il faut sélectionner ceux qui ont un intérêt dans le contexte. Et ensuite, comme le texte est voilé, il est nécessaire de l'interpréter afin de bâtir le schéma logique de sa matière.
Ainsi, la notion de Dieu, telle que vous l'évoquez n'est pas apparue en hébreu avant l'héllénisation, période où le grec Theos, lui-même issu du sanscrit Div, signifiant "brillant, lumineux" s'est imposé progressivement à la traduction de l'hébreu
El et de ses dérivés, Eloah, Elohim, Elohaï, Eloï, Elyôn, ..., car à l'origine, le mot
El signifie "cela", comme le sanscrit "Tad".
Comme El est le Cela Unique et Infini, qui est la Grande Cause de l'Existence, il était logique de lui reconnaître un aspect néant, puisque toutes les possibilités d'existence étant en lui dans un état potentiel, elles se neutralisent chacune avec sa contraire, de sorte que rien n'est manifeste dans El, ce qui le rend indistinct et invisible, silencieux et immuable, et ce "rien", qui est aussi Infini, n'est certainement pas lumineux ou non lumineux, puisqu'il mélange en lui ces deux notions dans un chaos illimité.
Je ne suis pas certain qu'en laissant parler le texte, vous aviez vu ou entendu tout
cela.