Re: le Satan, un rebelle infatigable et borné?!
Posté : 27 avr.10, 03:12
Mon Dieu quel raisonnement simplisteagecanonix a écrit :Waddle
Déjà tu reponds à la place de Ktogo. C'est pas bien du tout..
Alors donc si Dieu savait à l'avance ce qui allait se passer et qu'il a donc quelque part créé satan pour cela, alors va expliquer à la petite mémé qui vient de perdre son vieux mari, où à la maman à qui on vient d'arracher l'enfant bien-aime, ou à tous ceux qui ont perdu des êtres chers que c'est pas grave, puisque c'est Dieu qui l'a voulu. Et les camps de concentrations, les deux bombes atomiques, les morts du sida, c'est aussi la volonté de Dieu ?
Et bien moi, TON Dieu, suffisamment insensible pour avoir voulu, organisé ce monde horrible et qui en plus doit s'en délecter car il répond à sa volonté, ce Dieu là, ce faux dieu là, je te le laisse volontié.
Je préfère de loin, mon Dieu, jéhovah, qui a laissé le libre arbitre à ses créatures avec le risque qui va avec, celui qu'ils fassent le mauvais choix. Et qui en plus va rattraper les erreurs de ses créatures en envoyant mourir son fils à leur place.
Ce Dieu qui a la patience d'attendre que nous le reconnaissions, mais qui a aussi la justice pour fixer une limite à la souffrance de ses serviteurs.
Ce Dieu là, Jéhovah, je ne l'échangerai pas contre le tiens....
La bible est bien plus complexe que des reflexions superficielles du genre "je n'échangerai pas mon dieu contre le tiens"
Du satan au service de Yhwh à Satan contre Dieu
À partir du VIe siècle avant J.-C., sous l’influence du zoroastrisme perse, le dualisme opposant radicalement bien et mal, lumière et ténèbres, polarise irrésistiblement les idées. La symétrie, morale et métaphysique, est reine. C’est dans ce contexte que la monolâtrie judéenne, qui déjà avait identifié Yhwh au dieu suprême (El), va se muer en monothéisme ; d’abord, peut-être, comme une tentative de dépassement du dualisme, puisque Yhwh-Dieu réunit primitivement les deux pôles : “Je façonne la lumière et je crée les ténèbres, / je fais la paix et je crée le malheur ; / c’est moi, Yhwh, qui fais tout cela.” (Ésaïe 45,7).
Mais le “Dieu” nouveau-né ne se maintient pas longtemps à cette altitude qui lui permettrait de se tenir à égale distance de tout le réel, comme cause ultime, lointaine – et finalement inutile. Il est irrésistiblement attiré par le pôle du bien, de la lumière, et il lui faut repousser le mal, l’obscurité, le négatif (dans l’histoire du zoroastrisme aussi la divinité suprême, Ahura Mazda, hésite entre le bien et l’au-delà du bien et du mal).
C’est peut-être en 1 Chroniques 21 qu’apparaît la mutation déterminante. Ce récit est une réécriture de 2 Samuel 24, où Yhwh incitait David à transgresser un tabou (le recensement) pour pouvoir punir Israël. Dans les Chroniques, ce rôle de tentateur est attribué à satan (sans article). On pourrait à la rigueur traduire “un satan”, en imaginant un “mauvais conseiller” humain. Mais il s’agit plus probablement ici d’un nom propre, “Satan” désignant pour la toute première fois un personnage déterminé.
Ce qui a changé entre Samuel et les Chroniques mérite réflexion. L’ancienne conception de Yhwh (quand celui-ci n’était pas encore identifié au dieu suprême) admettait en lui ce que nous appellerions, avec déjà un peu d’anachronisme dualiste, une part d’ombre.
Justement parce qu’il était un dieu parmi d’autres, Yhwh défendait jalousement ses prérogatives sur le seul peuple qui était son “patrimoine”. Pour le châtier de ses infidélités, il lui fallait l’aval d’une instance supérieure, en l’occurrence l’assemblée plénière des dieux présidée par El : et pour l’obtenir il devait quelquefois ruser. C’est ainsi qu’il lui arrivait d’agir en “tentateur”, provoquant des actes susceptibles de déclencher, de façon quasi automatique, la colère des dieux. Dans le cas du recensement, Yhwh suscitait une atteinte orgueilleuse à la “connaissance”, qui était le domaine réservé des dieux (comme en Genèse 3). En grec on parlerait d’hybris, pour désigner ce dépassement insolent de la mesure humaine qui entraîne immanquablement la némèsis, le châtiment divin.
A lire absolument
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