(à ton service, Mil !)
agecanonix a écrit :Ton exemple est en fait une confirmation de ce que je disais car cela indique que le développement d'un caractère particulier impose un isolement géographique.
La suite des mutations indispensables à une quelconque évolution est très importante. Des milliers de mutations étaient nécessaires pour produire des espèces différentes. Tu imagines le nombre de niches géographiques pour y parvenir ??
La Terre est vaste, mon ami.
Bien entendu, qu'une espèce ne peut pas se scinder d'elle même en deux autres sans qu'il n'y a une séparation (géographique, notamment) de la population !
Il y a constamment des individus d'une population qui se retrouve isolé du reste du groupe. Mais ce n'est pas tout : en plus de cela, les conditions climatiques évoluent irrégulièrement à la surface de la Terre, et les espèces bougent constamment. Cumulent ses trois facteurs, et tu obtiendras que chaque espèce, au cours du temps, se voit toujours entouré d'un nouvel environnement (environnement dont font partie les autres espèces... dont peut-être certaines nés d'une souche commune avec notre espèce X, et qui revienne -à cause de condition climatique, peut-être- après avoir été isolé). Ce qui fait que le jeu de la sélection et de l'évolution est en perpétuelle mouvement, et que la vie ne cesse pas de se diversifier et de se complexifier...
agecanonix a écrit :L'homme a une capacité d'adaptation à son milieu.
Comme toutes les espèces vivantes. (La différence est que l'homme est aussi capable d'adapter son milieu à lui radicalement).
La mutation est l'apparition d'un nouveau caractère inexistant et encore, avec beaucoup de temps !!
Encore plus que tu ne l'imagines ! D'après les experts (anthropologiste, généticiens, préhistoriens, biologistes et autres) la ligné humaine n'aurait pas eu le temps d'autant se diversifier depuis le déluge, si les dates indiqué par la bible sont bonne (quelques millénaires tout au plus, c'est bien ça ?). Et encore plus si on compte les hommes de Neandertal, les homo ergaster, les homo erectus, les homo habilis, etc.
Tu prends des hommes blancs, tu les mélanges un peu, tu les envoies en Afrique et tu sais que leur peau s’assombrira. pas besoin de mutation, mais la mise en effet d'une option présente chez tous les humains.
Je crois qu'on commence à mettre le doigt sur ce que tu as du mal à comprendre... non, ça ne marche pas comme ça. Ils choperont quelques coup de soleil si on ne leur envoie pas de crème, et leur peaux finira par s'assombrir légèrement à cause d'une légèrement plus forte production mélanine. En langue hautement technique, on appelle ça "bronzer". Mais comme tu le sais, le bronzage à une certaine limite... Personne n'est devenu noir à force de bronzer. Et comme tu le sais aussi, le bronzage n'est pas héréditaire... Pour que ça le soit, il faudrait que les gonades (i.e., les "couilles", ou encore plus difficile, les ovaires) soit affectées, hors, ce n'est pas le cas.
Les mutations qui affectent l'évolution sont celle qui ont lieu lors de la naissances des gamètes (spermatozoïdes et ovules).
Si une telle évolution s'accomplie (ce qui n'a pas été le cas, puisque ce sont "les blancs" qui descendent "des noirs" et non l'inverse), ce serait parce que certaines personnes naissent avec plus de prédispositions que d'autres à bronzer... Et que ceux-ci (si on a pas envoyer de crème solaire à nos amis, et qu'ils sont forcé de survivre dans des conditions "sauvages" difficiles) aient ainsi plus répandu leurs caractères héréditaires que les autres (parce qu'ils auront eu plus de facilité à survivre).
Tu fais la même erreur que tous les anti-évolutionnistes : tu vois la mutation comme moteur unique de l'évolution. Un individu ne mute pas pour devenir plus noir lorsqu'il y a plus d'UV... La mutation est aveugle. A l'échelle d'une population entière, la mutation va dans toutes les directions à la fois. Et les directions où ça marche mieux... marche mieux.
Ca fait partie de notre catalogue d'options. On ne réinvente pas à chaque fois..
Et bien... en quelque sorte, oui. Le "catalogue d'option" s'appelle le génome. Nous en avons tous un différent. Une division cellulaire implique une reproduction de ce génome, reproduction qui implique parfois quelques erreurs. Lorsque la division cellulaire en question concerne les gamètes, elle est suivit par une "mitose", qui divise la cellule en deux, chacune ayant une moitié du génome/catalogue d'option (en lequel s'est infiltré des erreurs).
Lors de la fécondation, ce qui se produit est que deux moitiés de "catalogues" différents, chacun porteurs de multiples erreurs, s'assemble (processus à la suite duquel de nouvelles erreurs peuvent encore se produire). Bref, oui, d'une certaine manière, on réinvente à chaque fois... même si c'est en grande partie à partir de ce qui existe déjà.
Tu sembles croire qu'une mutation, pour s'imposer, doit d'abord passer par une longue progression dans le "neutre" ou la sélection ne fait pas encore effet.
Si c'était vrai, comme je l'ai déjà dit, la "micro-évolution" ne serait pas non plus possible, hors vous la faites avoir dix fois plus vite que les évolutionnistes. Pourquoi est-ce faux ? Mes connaissances ne dépassent pas mon niveau de bachelier scientifique, je ne suis donc pas le plus qualifié pour te répondre. Seulement, je peux te dire ça : certaines personnes naissent avec plus de prédispositions que d'autres pour courir vite (et échapper aux éventuels prédateurs), et transmettront leurs prédispositions à leur descendance. Si la population dont font parti ces individus est confronté à des prédateurs face auxquels il faut courir vite... et bien nos coureurs auront un avantage sélectif, et c'est déjà un début d'évolution.
Le gène "courir vite" n'a pas eu besoin d'attendre vingt générations pour rendre son formulaire d'autorisation à la mutation, en trois exemplaires signés !
Maintenant, j'aimerais que l'on revienne un peu sur ma conclusion précédente, et plus encore, sur mes questions finales, qu'il serait regrettable d'oublier.
Le problème avec les explications contre la "macro-évolution", c'est qu'elles marchent aussi contre la "micro-évolution", qui est elle indéniable (ou plutôt qu'elles marcheraient aussi, si elles étaient correctes).
Ne me dites pas que la "micro-évolution" fonctionne puisqu'elle est à plus petite échelle : en respectant la chronologie biblique de ce qui suit le déluge, vous la faite se dérouler dix fois plus vites que ne l'estiment les scientifiques sérieux ! Vous admettez donc, pour la "micro-évolution", que l'évolution puisse être encore plus rapide et efficace que tout ce qu'osent imaginer les évolutionnistes... Et lorsqu'un évolutionniste admet le dixième de ce que vous supposez, mais sur une plus longue période, vous hurlez à l'impossibilité ! (comble du paradoxe : parfois sous prétexte que l'évolution n'aurait pas eu le temps de se faire...)
J'ai une question pour les anti-évolutionnistes : comment fonctionne la micro-évolution ? Et étant donné qu'un chat et un lynx ne peuvent pas se reproduire entre eux mais qu'ils ont, d'après la WT, un ancêtre commun, où est précisément la limite entre macro et micro évolutions ?