Bonjour,
Il est en effet possible que le ministre Azouz Begag ait nommé ou coopté, mais cela ne change rien à la valeur symbolique de sanomination à une fonction de pouvoir.
En Belgique nous avons aussi nos ministres d'origine étrangère.
Dans le payage politique, ces ministres représentent la possibilité pour tout un chacun d'y parvenir. Ils ont une valeur exemplaire que la base populaire peut suivre car elle peut s'y référer.
Depuis quelques années, les hommes et les femmes politiques nous ont habitué à ce concept un peu nouveau de "discrimination positive". Sans doute faut-il y voir une volonté d'essayer de changer les mentalités en forçant les choses.
Les listes électorales proposent de plus en plus d'hommes ET LES FEMMES. Va falloir aussi s'y mettre en dosant les nationaux et les "nouveaux-nationaux", puis les Blancs et les hommes/femmes de Couleur. On pense déjà à représenter les Jeunes.
Comme disait Jean Bernard à l'"émission de Ruquier (France 2), hier ou avant-hier, le "talent" , ça ne se décrète pas ! Le peuple peut choisir et parfois mal choisir (élire), cela netouche qu'aux compétences des candidats et à leur propension à capter les électeurs. L'Homo Politicus est, sous nos cieux cléments, un séducteur qui doit malheureusement se vendre. Ce n'est donc pas le meilleur qui gagne nécessairement.
A force de tout doser, on en fait trop et on va étouffer tout le monde.
Je suis dans un parti qui a tellement de scrupule (fautdire qu'il revoient de loin), qu'aujourd'hui être un homme est une tare tant on fait de place aux femmes ! Juste retour des choses ? Ce n'est guère une solution dans une république démocratique.
Un des problèms qui vous agacent tous et qu'on entend de manière récurrente aussi,c'est le problème de la morale ! "C'est pas moi, c'est l'autre". Dans l'intégration, je transpose: je ne suis pas intégré car vous ne m'acceptez pas". La donne est réciproque en réalité: s'en prendre aux autres ne sert à rien car il faut se demander ce qu'on a fait soi-même pour s'adapter aux circonstances. Le fatalisme social, je n'y crois pas. Certes, la reproduction de la misère sociale est une réalité,mais dansles conditions actuelles,sousnos climats démocratiques, il est possible de s'ensortir, difficilement ? Je vous l'accorde. Mais possible.
Les politiques sociales ont été trop souvent des 'aides'. On a vu naitre un esprit d'assistanat social. out le monde veut être aidé caril y a droit. La question des devoirs nese posant même pas à ses yeux.
Au seinde mon parti qui est pouvoir, nous voyons quedeplus en plus dejeunes arrivant à l'âge de 18 ans s'émancipent, quittent le nid familial pour s'installer aux fraix de la Commune, de l'Aide Spociale (les CPAS) ou de l'Etat via les revenus du chômage. Tout cela a un coût sur la collectivité, mais rien n'y fait: ils y ont droit DONC ils veulent en profiter. Je le vois également entant qu'enseignant,deplus en plus de jeunes ayant atteint l'âge adulte, veulent vivre leur vie, avec leur indépendance financiaire, leur logement d'étudiant. Alors ils s'adressent au CPAS (Centre Public d'Aide Sociale) car là, on leur dira à quoi ils ont droit.
J'ai ainsi plusieurs élèves qui vivent en couple sur le dos de la société. Belle mentalité , n'est-ce pas? Il ne s'agit pas de belges d'origine étangère, mais de Belges depuis pas mal de temps, peutêtre quelques descendants des Celtes de la Gaule belgique ?
Le problème, c'est bien les valeurs !
Qu'est-ce qui a du sens aujourd'hui pour ces jeunes adultes et que leur transmet-on à l'école ?
Je vous signale que lesjeunes passent six mois par an dans des classes où lesgénérations ne sont pas mélangées (ou si peu). Leur réalité,c'est l'école de 5 ans à 18 ans (obligation scolaire en Belgique),voire plus s'ils font des études supérieures (minimum trois ans àl'heure actuelle, grâce àla réforme de Bologne). Donc, 16 ans sur des bancs, assis, passifs pour 99 % des du temps. Spectateurs et non acteurs de leur destinée.
On pense pour eux! Ils sont assis et subissent. Dans une bulle. Hyperprotégés! Et du jour au ledemain, on voudrait qu'ils soient "acteurs de leur vie et participants de la vie démocratique" alors qu'on ne leur en a jamais donné le temps, l'occasion ni les moyens. car l'école esttout ce qu'on veut sauf le lieu de la démocratie et du pouvoir contesté !
ILs ont certes des excuses!
Mais qu'on ne se trompe pas.
L'école, c'est 184 jours par an ... Eh puis! Pas plus.
Cela signifie qu'il faut ausi s'interroger sur l'autre moitié de l'année: il y a bien 181 jours de congé où ils échappent au "contrôle des institutions scoalires". Que font-ils ? Où sont-ils ?
Généralement sous le contrôle familial!
A moins qu'ils ne soient plus sous aucun contrôle ?
Chaque fois que les vacances commencent, des maires se plaignent de faits de violence, de jeunes désoeuvrés (j'aime le mot!). ILs s'ennuient!Ils "glandent" ! Ils végètent. Ils "paressent", disait-on dans ma jeunesse. Et c'estbien le mot qu'on n'aime pas: la paresse ! Lesjeunes,disait-on autrefois, sont paresseux par nature, il faut donc les occuper. Aujourd'hui, au nm de je ne sais quelle conception de la liberté individuelle, "on" les laisse tout faire. Ils n'ont rien à faire ! Aucun but. Certains "dorment jusqu'à 15h puis se lèvent et trainent dans les rues jusqu'à potron-minet, puis se couchent et se lèvent encore plus tard." Etc.
Pas tous, évidemment! Car j'en vois qui font du sport, qui font de la musique, lisent, travaillent etc. Comment les stimuler? Comment lesmotiver ? Dans une de mes classes de dernière année, sur 27 élèves de 18 à 20 ans, 5 travaillent et semblent intéressés . Les autres ? devinez.
Six mois de travail scolaire qui les ennuuie. Six autres mois vides et creux, libres !
Mais ces six autres mois existent bel et bien et personne ne s'en préoccupe beacuoup.
A aucun moment, dans leur cursus scoalire, on ne leur apprend les valeurs morales de la société sous prétexte que c'est aux familles de le faire.
En réalité,les familles ne s'improvisent pas "enseignant des valeurs morales", sauf quelques-unes. Cela dépend dun iveau culturel et éducatif de la famille.
Ici, pas de mystère: la reproduction sociale est nette.
S'en sortir est donc "très difficile" et ilfaut une volonté bien trempée pour le vouloir.
Comme me disait il y a quelquesjours un jeune collègue qui vient d'être papa, personne ne lui a appris à être 'parent' et ça l'angoissait et le perturbait. Ca ne s'apprend pasà l'école en tout cas !
Salut