Quels naïfs, ces athées !

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 23 sept.14, 07:56

Message par ChristianK »

Oups je me suis trompé ci haut: je voulais dire il n'y a pas d'image du moi transcendental (il y a image du moi empirique bien sur)


J'ai l'impresssion que le bouddhisme est une pratique plus qu'une théorie. Peut-être doit-il être interprété d'une facon plus pragmatique que théorique. Les mystiques religieux disent que l'essentiel est au dela de tout langage. Mais alors on est hors du discours, donc de la science, de la philo, et même d'une bonne partie de la religion et théologie.
《10,000 difficultés ne font pas un seul doute》(Newman)
《J’ai toujours regardé l’athéisme comme le plus grand égarement de la raison》 (Voltaire , 1766)

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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 23 sept.14, 08:01

Message par vic »

ChristianK a écrit :Oups je me suis trompé ci haut: je voulais dire il n'y a pas d'image du moi transcendental (il y a image du moi empirique bien sur)
Il n'y a pas de support non plus à ce moi pour un bouddha .

"Alors, donc, Subhuti, l'être de Bodhi, le grand être, après s'être débarrassé de toute perception, doit élever ses pensées vers l'éveil le plus grand, juste et parfait. Il doit produire une pensée qui n'est pas supportée par des formes, des sons, des odeurs, des goûts, des tangibles ou des objets de l'esprit, qui n'est pas supportée par un dharma, qui n'est pas supportée par un non-dharma, qui n'est pas supportée par quoi que ce soit. Et pourquoi ? Tous les supports n'ont en réalité pas de support. C'est pour cette raison que le Tathagata enseigne ceci : un don doit être donné par un Bodhisattva non supporté, et non par quelqu'un qui est supporté par des formes, des sons, des odeurs, des goûts, des tangibles ou des objets de l'esprit".

Le Bouddha extrait du Soutra du Diamant
Modifié en dernier par vic le 23 sept.14, 08:08, modifié 1 fois.
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .

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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 23 sept.14, 08:06

Message par ChristianK »

je suis vraiment pas sur que le sens de ce texte s'applique à Kant. Kant parle des hommes. POur Dieu, par exemple, les théologiens diraient que c'est radicalement différent.
《10,000 difficultés ne font pas un seul doute》(Newman)
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 23 sept.14, 08:10

Message par vic »

ChristianK a écrit :je suis vraiment pas sur que le sens de ce texte s'applique à Kant. Kant parle des hommes. POur Dieu, par exemple, les théologiens diraient que c'est radicalement différent.
Bouddha était un homme , rien qu'un homme , ça n'était pas un Dieu, il ne s'est jamais posé en dieu .C'est un homme ayant réalisé l'éveil , l'illumination suprême .
Il parlait de son expérience de l'éveil en tant qu'homme .

Je te mets le lien si tu veux lire la totalité du sutra :

http://www.forum-religion.org/bouddhism ... 31103.html
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 23 sept.14, 09:10

Message par Inti »

ChristianK a écrit :
Depuis Marx et à cause de lui, il faut être prudent avec ces termes très imprécis.
Matérialisme est un concept ontologique (métaphysique): tout ce qui existe est matériel.
Idéalisme est épistémologique d'abord (ontologique parfois) : tout ce qu'on connait=idées.

Le contraire du matérialisme est le spiritualisme: il existe des choses ou propriétés spirituelles ou non matérielles.
Le contraire de l'idéalisme est le réalisme: on connait des choses, pas d'abord des idées.
Que de fragmentations inutiles qui ne sert qu'à garder la réflexion sur le monde structuré au sein du paradigme surnaturaliste qui sépare l'esprit de la matière. L'exégèse philosophique n'est pas très différente du théologique dans la forme. Seuls les textes de références diffèrent. Tout concept est anthropique. Alors cette distinction que vous faites entre matérialisme-métaphysique et idéalisme épistémologique est arbitraire et superflue.

Je répète, la métaphysique est un entendement sur la réalité qui dichotomise la matière en deux sphères. Une physique et une idéaliste. Le concept séparé de la sphère naturelle. La métaphysique est un matérialisme dualiste qui conditionne toute notre approche de la réalité. Un prisme philosophique. La réalité est-elle matérielle ou idéelle? Pourquoi une telle opposition? Pourquoi une double sphère qui serait naturelle pour le matériel et surnaturelle pour l'idéel? Voilà pourquoi je parle d'une réconciliation entre le matérialisme et l'idéalisme au sein d'un même et seule sphère naturelle. La métaphysique n'est ni le dessus ou dessous de l'univers: Ce sont nos sens et notre intelligence qui nous mettent en rapport avec l'existant, l'univers ambiant. La métaphysique est d'essence psychophysiologique, biologique et ontologique. Le théologique est une affaire de logique culturelle. Une conscience collective. Comprenez l'enjeu.

Connaitre la pensée des philosophes passés est un héritage culturel. Mais adopter une attitude foncièrement religieuse à leur égard revient à faire de leurs écrits des dogmes fixes et immuables. Votre échange sur Kant ressemble à un épisode de science-fiction sur "l'au-delà du réel". Kant s'est interrogé sur le sens de la réalité. Rien ne nous dit qu'il ne s'est pas perdu en chemin et que vous en suivez les traces. Comme Berkeley avec son "esse est percipi aut percipere". Maintenant si vous tenez à cette double sphère, un monde des idées étranger au monde physique, voire hétérogène, tous les philosophes du paradigme métaphysique seront tous pour vous d'une grande inspiration..
Modifié en dernier par Inti le 23 sept.14, 09:56, modifié 1 fois.
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 23 sept.14, 09:16

Message par Inti »

Daniel170 a écrit :Si l'on considère la Foi comme le fait de croire sans voir alors Croyants et Athées sont sur la même longueur d'onde.
L’athéisme peut être un produit du déséquilibre nerveux autant que le mysticisme.” (Graham Greene) :D
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 23 sept.14, 23:15

Message par J'm'interroge »

ChristianK a écrit :La métaphysique de Bernard D’Espagnat :


http://philpapers.org/rec/BARLMD

http://journaldesgrandesecoles.com/bern ... aphysique/


Un texte ou on le voit quasi kantien avec choses en soi (ou réalité en soi)


http://www.asmp.fr/fiches_academiciens/ ... nardin.pdf.


« Oui certes. Vous avez sans doute constaté que jusqu'ici le raisonnement a été conduit à
partir exclusivement de la physique. Mais de celle-ci nous avons tiré tout ce qu'elle pouvait nous
donner. Or oui, personnellement je juge que ce n'est pas un aboutissement. Contrairement aux
idéalistes je considère qu'il est incohérent de prétendre écarter radicalement la notion d'être. Mais
mes raisons de penser cela ne doivent rien à la physique. Elles sont philosophiques et
essentiellement au nombre de deux.
- La première, qui sera, je pense, jugée bonne par la plupart des scientifiques, est qu'il y a
manifestement quelque chose qui nous résiste. Il arrive - trop souvent hélas ! - que le théoricien
construise une théorie parfaitement logique, simple, mathématiquement élégante, dont les
conséquences sont soumises à des test expérimentaux, et que le résultat soit négatif. Il est
constaté que les faits observés sont incompatibles avec les prévisions de la théorie. Dans ce cas,
naturellement, la théorie est rejetée. Ainsi, il y a quelque chose qui a dit NON. Et il faudrait
développer une grande acrobatie intellectuelle pour se convaincre que ce quelque chose est
encore "nous". En harmonie, je crois, avec la quasi totalité des scientifiques je juge qu'on ne peut
raisonnablement le concevoir que comme pleinement extérieur à nous.
- Et ma seconde raison, qui en appellera moins aux scientifiques mais plus peut-être aux
philosophes, est celle-ci. Selon les idéalistes la pensée est première par rapport à tout puisque les
choses ne sont que des apparences pour la pensée. Or je considère que cette conception n'est pas
logiquement défendable, tout simplement parce que pour pouvoir penser il faut être. Je juge donc
que c'est la notion d'être qui est première, par rapport à celle de pensée.
Donc, dis-je, il faut conserver la notion d'être, mais en prenant soin de ne pas la revêtir de
toutes ces notions - spatialité, localité, temporalité etc. - dont la physique actuelle nous révèle
qu'elles sont relatives à nous… et que, implicitement, postulent ceux qui proclament que "l'être,
c'est la matière". Cet être, ce Réel ultime, est, dirai-je, fondamentalement inatteignable par les
méthodes expérimentalo-déductives de la science, lesquelles ne donnent accès qu'à la réalité
empirique, en d'autres termes aux phénomènes c'est à dire aux apparences valables pour tous. Je
n'exclus cependant pas que certains traits de la physique - les constantes fondamentales par
exemple - puissent correspondre à des attributs vrais de l'être. C'est pourquoi j'appelle celui-ci "le
http://www.asmp.fr - Académie des Sciences morales et politiques.
réel voilé". »

Son premier argument sur les choses en soi correspond à celui de la passivité de la sensibilité : quelque chose vient du dehors.
Son second argument est unpeu rapide car pour un idéaliste absolu les choses ne sont pas des apparences pcq il y a identité entre choses et apparences ( ou idées).
Mais il fait appel à quelque chose qui ressemble beaucoup au moi transcendental (de Kant ou Husserl, avec Descartes dans le fond). Pour qu’une pensée avec ses contenus phénoménaux existe il faut un agent qui pense en deca de cette pensée et des contenus apparus. Evidemment ca va contre le phénoménisme de Hume qui ne voit qu’un flux de pensée. Il ne donne pas ses raisons ici, peut-être pense-t-il que c’est évident, une pensée ne pouvant être qu’un acte, et comme l’acte apparait et disparait il faut un substrat pour faire le lien, autrement l’être sortirait du néant; il le dit pas.
Ce qui m’intrigue : voit-il une séparation totalement étanche entre sa physique, sa philo de la physique et sa métaphysique (ontologie)?
Oui Bernard d'Espagnat a une métaphysique très proche de celle de Kant. Plus simple, mais pas plus simpliste, loin de là. Mais ce n'est pas la métaphysique qui nous apporte quelque vérité que ce soit, lui-même le revendique. Le point de vue de cet homme de science est intéressant car ce sont les faits de sciences eux-mêmes qui l'amènent à penser ainsi. Il distingue de plus très clairement ce qui ressort des faits et qui va dans le sens de ce que je dis, de ce que cela peut nous inviter à penser sur le plan métaphysique. Ainsi je partage à 100% son analyse scientifique (épistémologique) mais ne le suis pas entièrement dans ses conclusions métaphysiques, de même que je ne suis pas entièrement Kant dans les siennes. L'on en reparlera certainement.

Reprenons un interview (ton deuxième lien):

Ainsi, si toutes ces avancées ont levé une partie du voile, elles ont, semble-t-il, surtout révélé l’immensité de la partie qui nous reste cachée. Le réel est-il connaissable, même seulement conceptualisable? Si le tableau fidèle de ce qui existe n’est imaginable que sous forme d’équations mathématiques, la vérité restera-t-elle donc inaccessible au commun, aux non-scientifiques ?

Juste une réserve concernant les mots « qui nous reste », qui suggèrent, à tort selon moi, que connaître le réel en soi ne serait qu’une question de temps. À mon sens, la physique actuelle soulève la question radicale que vous avez posée : « le réel est-il connaissable ? ».
Car plus j’ai étudié la physique quantique plus je me suis aperçu que des difficultés du type de celle que nous évoquions y surgissent à chaque étape. Un exemple (et non des moindres). Lorsque je travaillais au CERN, dans les années soixante, j’avais parmi mes collègues un très sympathique physicien irlandais nommé John Bell intéressé comme moi par les problèmes fondamentaux et qui, à sa propre surprise, démontra :- d’une part que, sous l’hypothèse que la théorie einsteinienne de la relativité décrit, correctement, des événements qui sont réels les résultats de certaines expériences de corrélation à distance satisfont nécessairement à certaines inégalités ; – et d’autre part que, sous l’hypothèse que la physique quantique fournit toujours des prédictions correctes ces mêmes inégalités doivent être violées ! L’une au moins de ces deux hypothèses était donc nécessairement erronée. Des expériences – délicates – furent donc entreprises de par le monde pour savoir si les inégalités en question étaient ou non violées ; avec le résultat qu’elles le sont (obtenu pour la première fois sous une forme incontestable à l’Institut d’Optique d’Orsay par l’équipe d’Alain Aspect). Résultat qui, on le voit, indépendamment cette fois de la physique quantique, suggère très fortement qu’il est faux de considérer la théorie de la relativité comme décrivant correctement des événements qui sont réels, c’est à dire qui se produisent tels que nous les voyons mais indépendamment de la connaissance que nous en prenons.
Faut-il en conclure que cette théorie doit être abandonnée ? La question est aujourd’hui prise au sérieux. Il se peut, après tout, que la relativité ne soit pas « le mot de la fin ». Mais elle est à ce point utile pour expliquer tantde phénomènes différents qu’on ne voit pas comment on pourrait s’en passer. Heureusement, il existe une « porte de sortie ». En fin de compte, en effet, ce qu’il y a de sûr concernant ces phénomènes là – comme tous les phénomènes en général – ce n’est pas qu’ils existent « en soi », c’est qu’ils sont perçus par nous tous. Or il a été démontré que, nonobstant la violation dont il s’agit, le formalisme quantique ne permet pas de transmettre plus vite que la lumière des informations – par exemple sur ce qu’on perçoit- ce qui, après tout, est l’idée centrale de la relativité. Il semble donc qu’une manière de « sauver » l’essentiel de celle-ci [la relativité], soit, simplement, de la centrer sur cette notion d’information, autrement dit d’abandonner le réalisme. De considérer, dans le sillage de penseurs tels que Kant ou Henri Poincaré, que les phénomènes ne sont que des représentations – intersubjectives certes, c’est à dire les mêmes pour nous tous, mais infidèles au point de ne pas permettre une remontée à l’original – d’une réalité ultime qui ne nous est pas accessible. Qui, peut-être, comme vous le dites, n’est même pas conceptualisable. Personnellement, c’est dans cette direction que, sur le plan philosophique, ma réflexion s’est, depuis longtemps, engagée. Et rassurez-vous : cette conception ne suppose aucunement quelque supériorité, par rapport au vulgum pecus, d’une caste de physiciens théoriciens qui jouiraient seuls de la connaissance du réel ultime. Car dans la conception en question les équations ne donnent accès qu’aux phénomènes. Elles permettent de prévoir ce qui sera perçu par nous, elles ne décrivent pas la réalité ultime sous-jacente, qui, à nous tous, reste cachée ou, tout au moins, extrêmement voilée.


La physique quantique semble par là emmener le débat sur le terrain métaphysique. Bat-elle en brèche le matérialisme? Les travaux de Pauli ont ainsi été rapprochés de la spiritualité orientale, ce qu’on l’a pu résumer par l’expression de « Tao de la physique »…

Dans ce domaine soyons prudents. Telle qu’elle se présente aujourd’hui il me paraît clair que la physique ne débouche de façon certaine sur aucune métaphysique particulière. Toutefois elle nous apprend quand même beaucoup, car si elle ne peut pas dire ce que le « fond des choses » vraiment est, en revanche elle n’est pas muette sur ce qu’il n’est pas. Et en particulier elle élimine un certain matérialisme scientifique que, du temps de la physique dite « classique » elle paraissait favoriser et qui reste encore très vivace. Malheureusement les philosophes qui jugent utile de prendre en considération l’évolution des idées en science ne sont pas chez nous très nombreux. C’est pourquoi, par exemple, tel ou tel d’entre eux (je ne le cite pas nommément car il s’exprime manifestement en toute bonne foi sur la base de ses connaissances) a-t-il pu suggérer que ce fond des choses (qu’il appelle « matière ») est de nature physique c’est à dire (selon lui) « comparable, mais bien sûr pas identique, à l’expérience que nous avons, au niveau macroscopique, des corps ou des forces que nous appelons matérielles ». Or s’il est une chose que la physique actuelle pense pouvoir affirmer avec assurance c’est bien, tout au contraire, que si ce fond des choses existe il n’est en rien comparable à notre expérience au niveau macroscopique ! De sorte qu’aux yeux des physiciens la notion même de matière est en train de devenir au moins aussi nébuleuse que ne l’est, à ceux de certains neurologues, celle d’esprit. Cela est important car aussi longtemps que le matérialisme a paru conciliable sans heurts avec l’expérience il était normal, pour un esprit rationnel, d’y voir une élucidation simple et crédible du fond des choses, reléguant dans la catégorie des tentatives dépassées les constructions fragiles des religions et des philosophies. Ce qui fait que sa chute rouvre la possibilité d’accorder du crédit à ces dernières. Mais attention ! J’estime qu’en la matière la science fournit quand même une sorte de démarcation (vague mais précieuse) entre ce qu’on peut croire (comme l’on croit à la parole d’un ami, c’est à dire par opposition à « savoir prouver ») et ce qu’on ne peut pas, sérieusement, croire (démarcation qui, au reste, est totalement différente de celle que le sens commun et la vie courante peuvent suggérer).
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.

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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 24 sept.14, 04:34

Message par Inti »

Inti a écrit : La métaphysique n'est ni le dessus ou dessous de l'univers: Ce sont nos sens et notre intelligence qui nous mettent en rapport avec l'existant, l'univers ambiant. La métaphysique est d'essence psychophysiologique, biologique et ontologique. Le théologique est une affaire de logique culturelle.
Les théoriciens quantiques s'appuieraient sur le prisme métaphysique pour battre en brèche le matérialisme en tant que pouvoir structurant pour en faire un affaire d'égo pensant (les représentations intersubjectives.) comme votre évèque de Berkeley.

On en revient à la sphère supérieure des idées de Platon qui serait le lieu de la "vraie réalité". En essayant de prouver qu'il n'y aucun phénomène inconnaissable, aucun principe métaphysique au sein du monde physique cette MQ accrédite a contrario le paradigme voulant que l'idéel (observateur)est le fondement de tout objectivité. La forme intelligible qui crée le fond. Un sorte de géocentrisme physique ou d' anthropocentrisme quantique...les phénomènes ne pouvant être indépendamment de leurs perceptions.??? La conscience serait phénomène supérieur à toute notion de matérialité? Le CONSTAT plus puissant que le pouvoir structurant de la nature?Un énoncé métaphysique qui vous influence.

La métaphysique est un facteur humain, une essence psycho(méta) physiologique (physique). Voyez le rapport. Un atome est astrophysique, pas métaphysique. La métaphysique est aussi une vieille conception du spatiotemporel.

Je repose ma question. La réalité est-elle matérielle ou idéelle? Pourquoi les opposer? Vos théoriciens, avec leurs perceptions représentations, privilégient l'angle idéaliste. Je pense que l'univers quant à lui ne souffre d'aucun schisme quantique et déterministe. Cette confusion matière/perception nous appartient. :) Il est fort possible que la MQ, une science, soit aussi devenue un instrument idéologique. Comme quoi que c'est la conscience qui pilote sa science. :wink:
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 24 sept.14, 07:59

Message par J'm'interroge »

Inti a écrit :Ce sont nos sens et notre intelligence qui nous mettent en rapport avec l'existant, l'univers ambiant.
Nos sens (???), si tu parles de nos organes des sens, nous mettent effectivement en rapport avec une partie de notre champ empirico-expérimental dont ils nous font apparemment connaître certaines régularités ou schèmes de régularités certes (c'est une façon quasiment vraie de le dire), mais il ne faut pas omettre non plus qu'ils en font également partie, n'est-ce pas... Si par contre tu parles de nos sens comme catégories de perceptions, alors là ils ne nous mette pas en relation avec un monde qui nous serait extérieur, certainement pas, car ils ne sont en fait que des collections de perceptions ou régularités d'un certain type: visuel pour les régularités visuelles, sonores pour les régularités sonores, olfactif pour les régularités olfactives, etc... Il faut donc être précis dans ce que l'on dit et faire particulièrement attention à notre manière de formuler les choses.
Inti a écrit :Les théoriciens quantiques s'appuieraient sur le prisme métaphysique pour battre en brèche le matérialisme en tant que pouvoir structurant pour en faire un affaire d'égo pensant (les représentations intersubjectives.) comme votre évèque de Berkeley.
C'est ton 'matérialisme' en tant que 'pouvoir structurant' qui est métaphysique. Il n'a rien dans l'expérience au sens large qui va dans le sens d'un tel pouvoir. Notre monde empirique (relatif à l'observation) n'a besoin que de cohérence pour tenir tout entier. Or, il faudrait que te en tienne compte maintenant: cette cohérence est non locale, c'est un fait scientifique incontournable qui n'a rien à voir avec un 'prisme métaphysique' mal intentionné, lequel en réalité est le tien.
Inti a écrit :On en revient à la sphère supérieure des idées de Platon qui serait le lieu de la "vraie réalité".
Explique moi dans un langage non fumeux quel est le rapport que tu vois avec le monde des idées de Platon.

Moi je ne vois aucun, il n'y a pour moi pas plus d' 'idée en soi' que de 'réalité matérielle en soi'.
Inti a écrit :En essayant de prouver qu'il n'y aucun phénomène inconnaissable, aucun principe métaphysique au sein du monde physique cette MQ accrédite a contrario le paradigme voulant que l'idéel (observateur)est le fondement de tout objectivité.
Phrase sans queue ni tête...

La MQ ne parle pas directement d'idéel, il est question dans son formalisme de régularités observées dans un cadre expérimental et de liens formels entre elles.

La MQ parle plus de cohérence que de décohérence. La décohérence intervient dès que l'on sort de son cadre, pour passer à celui plus restreint de la mécanique classique.
Inti a écrit :La forme intelligible qui crée le fond.
C'est-à-dire? Développe un peu STP....
Inti a écrit :Un sorte de géocentrisme physique..
En physique relativiste, le géocentrisme n'est ni moins vrai ni plus faux que l'héliocentrisme. Tout dépend du référentiel considéré, c'est un B A BA.
Inti a écrit :..ou d' anthropocentrisme quantique... les phénomènes ne pouvant être indépendamment de leurs perceptions.??? La conscience serait phénomène supérieur à toute notion de matérialité? Le CONSTAT plus puissant que le pouvoir structurant de la nature?Un énoncé métaphysique qui vous influence.
Avant de voir d'éventuelles influences métaphysiques chez les autres, observe déjà celles énormes qui t'aveuglent...

:)
Inti a écrit :La métaphysique est un facteur humain, une essence psycho(méta) physiologique (physique). Voyez le rapport. Un atome est astrophysique, pas métaphysique. La métaphysique est aussi une vieille conception du spatiotemporel.
Les atomes sont des données empiriques objectives modélisées. L'atome n'est en rien astrophysique, l'atome appartient au domaine de la microphysique. La galaxie d'Andromède elle, est une donnée astrophysique...
Inti a écrit :Je repose ma question. La réalité est-elle matérielle ou idéelle? Pourquoi les opposer? Vos théoriciens, avec leurs perceptions représentations, privilégient l'angle idéaliste.
Absolument pas, mes théoriciens, avec leurs 'perceptions-représentations', ne privilégient ni l'angle matérialiste, ni l'angle idéaliste. Réalisme matérialiste et idéalisme sont des doctrines métaphysiques (en rien scientifiques). Mes théoriciens comme tu dis, privilégient tous l'angle du constat empirico-expérimental.
Inti a écrit :Vos théoriciens, avec leurs perceptions représentations, privilégient l'angle Je pense que l'univers quant à lui ne souffre d'aucun schisme quantique et déterministe. Cette confusion matière/perception nous appartient. :) Il est fort possible que la MQ, une science, soit aussi devenue un instrument idéologique. Comme quoi que c'est la conscience qui pilote sa science. :wink:
Je ne le pense pas.
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.

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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 24 sept.14, 09:55

Message par Inti »

"J'm'interroge de moins en moins", ce n'est pas parce que vous aimez décortiquer un texte point par point que vous faites preuve de rigueur scientifique. Une image de rationalisme peu convaincante.

Attardez-vous à l'idée qu'un atome même modélisé par le " cerveau humain"est malgré tout un fondement de la physique avec des mécanismes d'action et d'organisation qui nous échappent encore surtout au niveau "microphysique". Il y a la physique et ses lois d'organisation(comportements).

Dire que la "perception-représentation inter subjectives"(ouf!), bref la modélisation est le fondement objectif est une position idéaliste voire surréaliste. La forme intelligible plus vraie et supérieure au monde physique? J'en doute.
Mes théoriciens comme tu dis, privilégient tous l'angle du constat empirico-expérimental.
Et vous croyez qu'elle se dissocie de toute théorie de la connaissance parce que "neutre et empirique"? Croire que l'objectivité d'un phénomène est dépendant d'un constat humain, que "l'idéel défini le réel " tient plus de l'idéologie que de l'épistémologie.
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 24 sept.14, 11:58

Message par J'm'interroge »

C'est de plus en plus ridicule Inti...

Dois-je perpétuellement décortiquer et reprendre toutes tes erreurs de reformulations, simplifications imbéciles et autres confusions?
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.

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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 24 sept.14, 12:34

Message par Inti »

J'm'interroge a écrit :C'est de plus en plus ridicule Inti...
Je pense que je fais de plus en plus ressortir le ridicule de votre idéalisme voulant que la réalité ( fondement naturel) est une affaire de constat humain, de cérébralité.

C'est pourquoi vous n'avez jamais répondu à mon alternative:

Les lois physiques sont la cause de notre cérébralité? (Réalisme philosophique)
Ou
La cérébralité (le constat) est la cause des lois physiques? (Dessein intelligent)

On connait votre position. Le constat rend le fait objectif. :shock:

Non, le constat confirme le fondement naturel et les lois physiques du fait observé, déduit, ou calculé. (y)

Cette confusion matière/perception nous appartient. :) Raisonner est un processus physique...
.

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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 24 sept.14, 18:21

Message par J'm'interroge »

Inti,

Je ne relève pas...

Dois-je perpétuellement revenir sur ce que j'ai déjà expliqué, décortiquer et reprendre toutes tes erreurs de reformulations, simplifications imbéciles et autres confusions?

Relis l'interview citée plus haut, je l'ai travaillée pour toi, passages soulignés et mis en gros ou en couleurs..



Revenons à une question simple, celle que j'avais posée, à laquelle tu n'as toujours pas répondu:


Qu'est-ce que la réalité en dehors des perceptions(1) et des représentations(2) ? Décris la nous.

1) ..ces régularités qui s'enchaînent sans qu'il y ait le plus souvent un contrôle de notre part, ..
2) ..que nous nous en formons nous-mêmes ou héritons culturellement



Ce qu'il y a écrit dans ma signature s'adresse à toi.
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.

Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
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Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit sont lot d'expériences vécues.
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 24 sept.14, 18:43

Message par J'm'interroge »

Inti a écrit :C'est pourquoi vous n'avez jamais répondu à mon alternative:

Les lois physiques sont la cause de notre cérébralité? (Réalisme philosophique)
Ou
La cérébralité (le constat) est la cause des lois physiques? (Dessein intelligent)
Je t'ai déjà expliqué que notre cérébralité c'est une chose et que le constat qui en est fait en est une autre. Toi tu fais comme si l'une était l'autre, d'où ton sophisme ou erreur de jugement. Tes prémices sont biaisées.
Inti a écrit :On connait votre position. Le constat rend le fait objectif. :shock:
Non, encore une fois tu dis n'importe quoi, ce n'est absolument pas ce que je dis! Tu deviens fatigant...

Cite moi la phrase de moi où tu lis cela.

Le constat ne rend pas le fait objectif, car le fait n'est constitué que lorsqu'il y a eu constat, le fait n'existant pas en dehors DU FAIT qu'il soit constaté. Il n'y a pas de préexistence du fait. Un fait ne peut être qu'empirique et relatif. Il n'y a pas de 'fait absolu en soi'. Ceci est une certitude absolue.
Inti a écrit :Non, le constat confirme le fondement naturel et les lois physiques du fait observé, déduit, ou calculé.

Le fondement naturel? Absolument pas! Le constat ne confirme que la théorie qu'il vérifie ou plus souvent: la régularité observée.

Les lois physiques, oui.

Ton 'fondement naturel' est métaphysique et donc imaginaire....
Inti a écrit :Raisonner est un processus physique...
Oui je ne dis pas le contraire, mais nous n'arrivons pas du tout de la même manière à ce constat.

Je crois aussi que nous n'en avons pas la même compréhension.
La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.

Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
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Re: Quels naïfs, ces athées !

Ecrit le 25 sept.14, 01:29

Message par vic »

Inti a dit :Je pense que je fais de plus en plus ressortir le ridicule de votre idéalisme voulant que la réalité ( fondement naturel) est une affaire de constat humain, de cérébralité.

C'est pourquoi vous n'avez jamais répondu à mon alternative:

Les lois physiques sont la cause de notre cérébralité? (Réalisme philosophique)
Ou
La cérébralité (le constat) est la cause des lois physiques? (Dessein intelligent)

On connait votre position. Le constat rend le fait objectif. :shock:

Non, le constat confirme le fondement naturel et les lois physiques du fait observé, déduit, ou calculé.
Bien sûr que si J'minterroge vous a répondu mais vous ne lisez pas les posts de vos interlocuteurs .

Voilà ce qu'il a répondu à votre question , moi je lis et prend le temps de lire :

J'minterroge a dit :cette cohérence est non locale


Je le mets en plus gros parce que vous ne lisez pas .

Cette cohèrence est non locale

IL faut vous le dire Inti en quelle langue ?

Il n'y a pas de support non plus à ce moi pour un bouddha .

"Alors, donc, Subhuti, l'être de Bodhi, le grand être, après s'être débarrassé de toute perception, doit élever ses pensées vers l'éveil le plus grand, juste et parfait. Il doit produire une pensée qui n'est pas supportée par des formes, des sons, des odeurs, des goûts, des tangibles ou des objets de l'esprit, qui n'est pas supportée par un dharma, qui n'est pas supportée par un non-dharma, qui n'est pas supportée par quoi que ce soit. Et pourquoi ? Tous les supports n'ont en réalité pas de support. C'est pour cette raison que le Tathagata enseigne ceci : un don doit être donné par un Bodhisattva non supporté, et non par quelqu'un qui est supporté par des formes, des sons, des odeurs, des goûts, des tangibles ou des objets de l'esprit".

Le Bouddha extrait du Soutra du Diamant
Une religion qui serait une religion de vérité chercherait la vérité sur la vie en se plaçant directement au coeur de la vie , et ne chercherait pas à en fabriquer une par la foi artificiellement .

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