Gnosis,
Je constate que vous ne me répondez pas quand je mets en évidence votre METHODE d'argumentation.
Notre débat porte sur le fait de savoir si oui/non, les auteurs du NT, ont utilisaient le tétragramme pour désigner Dieu dans la rédaction du NT. La question n'est pas de savoir ce qu'auraient eventuellement lu ou prononçaient ces auteur smais ce qu'ils ont écrit.
Que doit faire une équipe de traduction du NT qui se lance dans la traduction du NT ?
Les documents que ces traducteurs vont traduire ne sont autres que les manuscrits du NT et RIEN, d'autres, les manuscrits sont les documents de bases et incontournables quand on veut traduire le NT
Or, AUCUN manuscrit du NT ne contient le Tétragramme. On ne trouve l’emploi du Nom divin nulle part dans le texte du NT, tel qu’il nous est parvenu.
Gnosis, que faites-vous face à ce fait précis ?
Vous choisissez d’ignorer volontairement ce qui est écrit dans ce texte qui nous est parvenu, au profit de manuscrits d’un autre texte, non pas ceux du NT, mais ceux de l’AT en grec.
Selon vous,ces témoins textuels de l’AT grec nous renseigne mieux sur le NT que les manuscrits du NT.
On glisse donc une première fois d’une question relativement simple (“ce qui est écrit dans le texte du NT en grec”) à une question beaucoup plus floue (“ce qu’auraient été les sources textuelles des rédacteurs du NT lorsqu’ils citaient l’AT”).
Gnosis, arrivez-vous à discerner la faille de votre méthode ?
Gnosis,
Revenons à Origène et Jérôme qui connaissaient des versions de la LXX qui contiennent le tétragramme.
Ça n'ajoute strictement rien à ce qui a été discuté précédemment dans ce fil: Origène et Jérôme sont simplement des témoins (indirects par définition et) plus
tardifs d'un fait dont on a maintenant la preuve matérielle et directe, à savoir que certains manuscrits de différentes "recensions juives" (ou révisions) de la Septante, ont d'autres équivalents graphiques du "nom divin" que kurios: tétragramme en hébreu "carré" ou en paléo-hébreu, assimilation aux lettres grecques ressemblantes qui aboutit malencontreusement à la prononciation PIPI, abréviations diverses, une fois vraie transcription en IAÔ.
On ne parle toujours que de l'écriture des textes grecs de l'ANCIEN TESTAMENT. Pour passer de là au NOUVEAU TESTAMENT qui est une toute
autre collection de tout
autres textes, produite (la collection) et produits (les textes) par un tout
autre "milieu", il faut sauter dans le vide.
Gnosis,
Concernant le talmud et son interdit concernant les juifs d'effacer le Nom de Dieu.
Votre information est parcellaire et tendancieuse.
En effet il y a débat (non tranché, ou tranché dans les deux sens possibles) dans le Talmud pour savoir s'il faut ou non détruire des textes des "hérétiques" (minim; autrement dit des textes ni "bibliques" ni "pharisiens", ça ne veut pas forcément dire "chrétiens" et encore moins "du Nouveau Testament" !) qui contiennent le Tétragramme. (C'est un exemple typique de casuistique rabbinique fondée sur le conflit de deux "principes": oui parce qu'ils sont "hérétiques", non parce qu'on n'efface pas le Nom.)
C'est un "principe" en effet, mais qui peut entrer en conflit avec d'autres principes (y compris dans la Torah, cf. l'ordalie de Nombres 5 où une malédiction contenant
le Nom est effacée, d'où un débat rabbinique qui a inspiré Emmanuel Levinas: la règle est transgressée,
le Nom même de Dieu s'efface pour faire la paix)... On peut en tirer beaucoup de "conclusions" intéressantes, mais en rapport avec le présent sujet, je ne vois pas trop !
(Enfin, cette pratique de ne pas hésiter à effacer le nom de Dieu dans l’eau pour rasséréner un mari ( !) a servi de prétexte à au moins l’un des rabbins du Talmud pour approuver que l’on brûlât des livres censés être hérétiques : Talmud Traité Chabbath 116a : « Rabbi Ichmael dit
qu’il est permis de brûler et de détruire les mentions du Nom. Cette autorisation se déduit logiquement par un raisonnement a fortiori : si déjà, pour rétablir la paix entre un homme et sa femme,
la Torah dit que mon Nom écrit dans la sainteté soit effacé dans l’eau, à plus forte raison pourra-t-on effacer les noms de ces livres qui provoquent la haine, la dissension et l’inimitié entre les enfants d’Israël et leur Père dans les cieux. »
http://coirault-neuburger.blog.lemonde. ... de-lamour/)