Inti a écrit :Le constat empirique est la carte pas le pays ni le fait. Un constat vérifié du phénomène naturel. Le constat (carte)devient pour vous le fondement objectif de la réalité. La sphère des idées, même scientifiques, n'est pas le fondement des structures existantes, sauf si on est créationniste-idéaliste.
Tu confonds constat et modèle scientifiques. Le constat est un élément du terrain, autrement dit de ce que j'appelle le champ empirico-expérimental et qui n'est pas extérieur au constats que nous en faisons. Le modèle quant à lui, c'est ce qui permet d'établir une carte. Retiens bien cette idée.
Il n'y a pas de distinction à faire entre le constat et ce qui est constaté, le constaté n'étant ni plus ni moi que le constat.
La "sphère des idées scientifiques" comme tu dis, autrement dit: ce que l'on formule et expose dans des articles publiés, ce sont des modèles, autrement dit: des représentations liées en un système cohérent dans lequel les faits constatés trouvent une cohérence qui se vérifie. Maintenant, un modèle scientifique qui se vérifierait également dans les fait, deviendrait par la même également un fait, soit dans ce cas une théorie vérifiée.
Un modèle en tant que tel n'est donc pas le fondement de structures existantes, mais une façon de nous les représenter, de la même manière qu'une carte peut représenter certains aspects du terrain par du marron pour ce qui est des reliefs dont l'altitude est supérieure à 2000 mètres par exemple, ou par des pointillés, pour ce qui est des frontières entre départements, etc...
Un constat c'est autre chose, un constat, une mesure, ce sont comme regarder un paysage concret.
Inti a écrit :La carte c'est nos théories, (connaissance et croyances)...
Non, la carte ce n'est pas nos théories, la carte c'est nos modèles, soit la part schématique et révisable de nos théories, qui elles sont vérifiées dans le cadre qu'elles se proposent.
Inti a écrit :Le pays c'est le matérialisme universel, le cosmos et ses structures et il est beaucoup plus vaste que votre petit champ d'expérience cérébrale.
Que de confusions dans ton esprit!!
Le matérialisme universel, ce n'est rien du tout, c'est un concept métaphysique dans ta petite tête*.
*note: à prendre au sens figuré.
Les structures connues et connaissables du cosmos constituent notre champ empirico-expérimental (le terrain) qui excède de toute part notre champ d'expérience individuel, lequel y est lui même structuré.
Inti a écrit :Le bleu sur la carte plus vrai que l'océan et ses petits poissons?
Absolument pas en effet, c'est aussi ce que l'on conclut de mes propos lorsqu'on les comprend bien.
Mais en passant, je ne résiste pas à te poser une petite question:
Le bleu de la carte que tu tiens dans tes mains tout en contemplant le bleu du ciel et celui de l'étendue marine, est-il pour autant plus illusoire, ou fait-il bien parti de la même réalité empirique que l'océans devant toi, peuplés de petits poissons?
Inti a écrit :Vous fantasmez sur le constat empirique pour discerner le réel de l'iréel, votre doute métaphysique.
Je n'ai aucun doute métaphysique, car je n'en entretiens aucune. Le constat c'est le constaté: il n'y a pas de fondement en dehors de lui, le réel tient tout entier dans la
cohérence de la perception.
C'est toi qui fantasme sur une 'substance matérielle' inconnaissable, métaphysique, qui transcenderait cette dernière.
Inti a écrit :Et c'est vous qui parlez "d'esprits enseignants" insaisissables?
Vous placez le constat au dessus de la réalité ( structures existantes) comme Platon avec sa sphère des idées. Platon a séparé la sphère des idées du monde naturel et vous en trainez le boulet métaphysique.
Tu es bien fort si tu peux parler de "structures existantes" (ce sont tes termes), qui seraient indépendantes de tout constat...
Ces structures dont tu parles ne sont que de pures inventions.
Cela me fait toutefois penser à la 'Monadologie' de Leibniz, œuvre métaphysique dans laquelle je trouve cependant des aspects conciliables avec la science et la pluralité des consciences (monades).
J'm'interroge a écrit :Le constat empirique n'est pas la carte, mais le pays dans le sens de terrain. La carte quant à elle, ce sont en réalité les modèles théoriques révisables.
Inti a écrit :Voyez l'absurdité de votre propos.
Commence plutôt toi à en voir la pertinence!
Inti a écrit :Vous réduisez le pays ( le cosmos ) à votre constat empirique (carte).
Le constat, n'est pas la carte. Mais un aspect objectif du "cosmos", le terrain.
Le cosmos comme tu l'imagines peut-être, pas le métaphysique mais celui que nous nous représentons presque tous, excédant notre perception individuelle, peut cependant aussi être vu comme une carte, c'est à dire une représentation constituée d'une multitude de petits bouts de constats accolés artificiellement. Un peu comme la représentation que l'on se construirait mentalement de la configuration d'une ville inconnue, à partir seulement des nombreux clichés qu'en aurait pris un ami parti en voyage. (Il en va d'ailleurs ainsi de notre propre maison ou appartement..)
Inti a écrit :C'est comme dire que l'Europe et l'Asie ( le constat empirique) était le bout du monde avant "la découverte des Amériques" par la "civilisation".
Ce n'est pas non plus faux de le dire! Avant la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, l'Europe, l'Afrique et l'Asie étaient bien le bout du monde
pour nous (la carte). Ce ne fût qu'une fois le nouveau continent découvert (ça date quand même) que
nous autres Européens fûmes en mesure de
savoir objectivement qu'il n'en était rien en réalité (le terrain), donc
après un constat cher ami.
C'est différent que d'affirmer comme tu le fais toi, qu'un inconnaissable doit être accepté comme fondement de toute connaissance.
C'est absurde.
Inti a écrit :Voyez combien votre position est absolue, géocentrique et anthropocentrique et non relativiste? Ma démonstration logique est faite et complétée.
Rien du tout!
En quoi ma position n'est-elle pas absolument relativiste?