Stop ! a écrit : ↑02 sept.24, 00:55
C'est tout à fait compréhensible malgré ce qu'en dit Gzabirji :
Un autre exemple : si on essaie de se mettre dans la peau d'un animal pour éprouver ce qu'il ressent et comment il comprend les choses,
en admettant qu'on y parvienne, on ne pourrait pas l'analyser en même temps avec notre cerveau, sinon l'expérience ne serait pas intègre.
On ne peut pas non plus l'analyser en dehors de notre cerveau .
Donc il y aura toujours la vision de l'animal interprétée par notre cerveau .
ON ne voit jamais vraiment le choses telles qu'elles sont parfaitement , mais telles qu'on les interprète également , c'est inévitable .
a écrit :Gzabirdji a dit : Pour le formuler d'une autre manière : l'être humain est bien réel, tout comme le chat, le chien et la fourmi. Mais au lieu de se reconnaître tel qu'il est, l'être humain se prend pour "quelqu'un", une "personne", un "personnage".
Ainsi, l'être humain est bien réel, mais c'est ce "quelqu'un / personne / personnage" qui est une illusion.
Tout le monde comprend que le soi est un truc fugitif , d'où cette question perpétuelle " qui suis je " .
Mais de là à en déduire que je ne suis personne .....
C'est tomber dans une autre vision radicale , excessive .
Moi je ne me prends ni pour quelqu'un ni pour personne .
Le "soi" dépasse simplement ce que je peux en saisir, raison pour laquelle je ne peux rien en dire .
"
Quand quelqu'un dit " je suis moi même " cela signifie qu'il vie dans la dualité et l'illusion de la perception . Dans l'être , on ne peut se reconnaitre , l'entité susceptible de se reconnaitre étant disparue ( Dhiravamsa )" .
Commentaire :
Dans cette citation , Dhravamsa ne dit pas que nous sommes personne , mais souligne le caractère insaisissable et fugitif du soi qui disparait lorsqu'on l'observe .Quand une chose disparait lorsqu'on l'observe , ça ne signifie pas nécessairement qu'elle n'existe pas , mais simplement qu'elle échappe à notre perception .Donc ne pas confondre , " ce qui échappe à notre perception " avec " preuve que cette chose n'existe pas " .
Pour moi , l'éveil du bouddhisme , c'est simplement prendre conscience du caractère insaisissable du soi et en comprendre les raisons , rien de plus .
A la question " qui suis je" , je reste sans appui .
Ensuite , on se pose des questions comme " qui souffre ? " .
Le fait qu'on en puisse pas saisir le "soi" , fait qu'on ne peut pas saisir celui qui souffre, la réponse à cette question devient insondable .
En réalité , étant happé par la souffrance , nous pensons que cette souffrance nous atteint .
Mais elle atteint qui ?
Puis je saisir celui qui est atteint , ce "je" ?
Sinon , comment puis je savoir si je suis atteint ?
Nous sommes tellement persuadé que la souffrance nous atteint , ou le contraire , que nous oublions de vérifier ce supposé " je" qui serait supposément atteint .
Hors là surprise , on ne peut pas être certain qu'un "je" sois atteint ou non, on ne peut rien vérifier de tel .