Bonjour Gérard.
Gérard C. Endrifel a écrit : ↑23 oct.24, 09:06
Par attente, vous voulez dire espoir ? Espérance ? L'espérance en la résurrection serait pour vous l'une des deux racines de la souffrance humaine par exemple ?
Oui, Gérard, tu as bien compris mes propos.
Je ne parle pas spécifiquement de l'espérance en la résurrection, mais ça en fait partie, effectivement.
Je comprends très bien que ça semble bizarre car dans les faits il paraît évident qu'une espérance telle que celle en la résurrection apparaît plutôt comme une précieuse consolation, et pourtant...
Si cette question t'intéresse, je peux t'en dire davantage de sorte que tu comprennes au moins la logique de ma déclaration, à défaut d'y adhérer.
C'est assez facile à expliquer, en fait, et donc totalement accessible au mental. Ça ne te posera aucun problème de compréhension intellectuelle.
A ce compte-là nous sommes tous éveillés
Mais oui, absolument, Gérard. Ce qu'on pourrait appeler un "non-éveillé", c'est simplement quelqu'un qui
croit ne pas être éveillé, c'est à dire
qui n'a pas conscience d'être éveillé.
C'est comme quelqu'un qui fait un rêve, pour ne pas dire un cauchemar, et qui n'a pas du tout conscience qu'en fait il est confortablement installé dans son lit, et en toute sécurité.
N'hésite pas à me dire si tu es intéressé par l'explication au sujet de l'attente / espérance (je ne te l'impose pas).
Ajouté 27 minutes 12 secondes après :
Gérard C. Endrifel a écrit : ↑23 oct.24, 11:01
Et parfois, le personnage qu'on se construit n'est pas réel, il n'est qu'une illusion.
Oh, tu peux sans problème ôter le "parfois".
Je note que tu utilises ici à bon escient l'adjectif "réel", ainsi que le terme "illusion".
Sur le chemin de l'éveil, on en arrive rapidement à prendre conscience que ce qui est "réel", c'est ce qui ne bouge jamais, ce qui est permanent, infiniment stable.
Pour reprendre une expression qui t'est familière, c'est ce en qui/quoi il n'y a pas même la variation de l'ombre.
Or, tu peux facilement observer que ta personne/personnage est sans cesse en train de changer, que ce soit au niveau du corps physique ou du mental. Un individu qualifié de "bipolaire" est extrêmement bien placé pour en avoir conscience, au point d'avoir la sensation de lutter contre des changements rapides et brutaux.
On touche d'ailleurs ici à la cause fondamentale de la souffrance humaine :
on s'identifie à une "personne" en constant changement, qui n'est donc pas "réelle", alors que Ce que Nous Sommes vraiment n'a jamais changé et ne changera jamais.
La bonne nouvelle ici, c'est que même si on continue inlassablement à se prendre pour cette espèce d'ectoplasme qu'on appelle "personne", ça ne change absolument rien à Ce que Nous Sommes réellement.
Pour le dire de façon plus poétique et boucler la boucle, même si on continue à rêver ou à faire un cauchemar quel qu'il soit, ça ne change absolument rien au fait qu'on soit confortablement installé dans notre lit, en toute sécurité.
Bien à toi.