Re: Le personnage
Posté : 24 oct.24, 21:13
Oui, Gérard, j'en suis même certain.Gérard C. Endrifel a écrit : Vous aussi, vous généralisez. Tous les croyants ? Vous êtes sûr ?
La question n'est pas tant d'être d'accord ou non avec moi que de reconnaître les faits.Et si on est pas d'accord avec vous ça veut dire qu'on est dans le déni ?
L'être humain a peur de la mort, c'est un fait établi. Cette peur est simplement une expression de ce qu'on appelle l'instinct de survie.
Et tout ce qui peut nous rassurer est bon à prendre, y compris un livre tel que la Bible, avec toutes ses fables, ou le Coran pour les musulmans, c'est exactement la même mécanique mentale.
Pour le dire autrement, si tu n'avais pas peur de la mort, tu ne te serais jamais mis à croire qu'un serpent a parlé à une femme créée à partir de la côte d'un homme, pour lui faire manger le fruit d'un arbre magique, pour qu'enfin le sang d'un autre homme né d'une vierge puisse sauver l'humanité.
Tout cela te serait immédiatement apparu comme complètement ridicule.
Et moi je te dis que lorsqu'on n'a pas peur, alors on n'a pas non plus besoin d'avoir confiance.Vous vous rappelez de la dernière fois où vous avez eu foi ? La foi c'est la confiance. Quand vous avez confiance, vous n'avez pas peur.
Pour le dire de manière plus poétique, la confiance est une fleur qui pousse sur le terreau de la peur. Dès lors que la peur disparaît, alors la confiance n'a plus lieu d'être.
Sans doute qu'en lisant ces lignes tu es en train de chercher des contre-exemples dans ton esprit, et si tu en trouves, n'hésite pas à les proposer à l'examen.
Et donc, pour répondre à ta question, oui, bien-sûr que je me rappelle ces décennies de ma vie où j'avais la foi, et où je cultivais la confiance dans le Dieu de la Bible. Tout ce que je dis ici, c'est qu'il y avait une peur sous-jacente, notamment la peur de tout simplement disparaître, la peur de la mort.
Je n'en avais pas conscience, d'ailleurs, ou alors très peu. Ce n'est pas très agréable de devoir reconnaître que notre mode de vie tout entier est basé sur la peur, et notamment la peur de mourir. Ce n'est pas très "valorisant" et notre amour-propre en prend un sacré coup. D'où le déni...
Pour finir, les croyants religieux n'ont pas le monopole de la peur de mourir. C'est le lot de tous les humains. Même les athées sont perclus de croyances en tout genre.
Ainsi, ma généralisation était encore bien plus générale que tu ne l'imaginais car lorsque j'ai écrit "les croyants", je faisais en fait référence à tous les êtres humains, hormis les fameux "éveillés" qui s'affranchissent de toutes croyances, religieuses ou non.