Crovax a écrit :
A mes yeux, l'éspoir n'est jamais qu'une spéculation qui se nourrit de nos désirs et de nos frustrations, ...
Ceci me fait un peu bondir. Comment peut-on dire ça? sans se limiter au seul domaine religieux, il y a suffisamment de personnes
désespérées, justement, aujourd'hui comme hier, pour qu'il nous soit impossible d'en rester à un tel jugement.
L'espoir, quel qu'il soit, est une force, pour ne pas dire
la force qui fait vivre. C'est tout le contraire d'une simple spéculation. C'est l'énergie vitale, qui fait appeler à l'aide, ou embarquer pour un continent inconnu, et Dieu sait quoi encore.
gardant à l'ésprit que les idéaux que l'on peut se former, bien qu'ils prennent soin de se donner l'apparence la plus séduisante, ne sont que des tyrans cherchant à nous rendre esclave de leurs représentations.
Et pourquoi des
tyrans? Pourquoi vous aliéner de la sorte, en vous défiant les "idéaux"? Vous ne faites que vous en référer à un autre, celui d'une liberté sans cesse réaffirmée. Tout le monde a son idéal, sa conception de la société, du cosmos et de l'invisible.
Votre soif me met un peu mal à l'aise parce que j'ai l'impression que c'est une liberté malgré tout un peu renfermée sur elle-même, si j'ose dire, qui n'accepte aucun compromis, et qui finalement va toujours fuir...l'espoir, peut-être.
Mais je ne cherche pas à vous convaincre. Chacun sa quête, et la mienne vous met au moins aussi mal à l'aise.
Crovax a écrit :soucieux d'être en harmonie avec ce qui fait la réalité de ma vie, je tente au possible de jouir de la contemplation de ce qui fait mon présent, Décidément, mieux vaut une réalité décevante qu'une illusion prometteuse, sachant qu'aimer la vie n'est jamais qu'aimer la réalité présente.
Werdox a écrit :C'est bien beau le paradoxe de trouver dieu et d'avoir cela comme quete dans la vie, mais je n'irai pas non plus me berner les yeux avec des histoires farfelus ''plaisante et réconfortante'' juste pour satisfaire mon esprit parfois un peu tordu ..
Vous mettez, il me semble, très rapidement la foi sur le compte d'un refuge, d'un repli vis-à-vis du présent pour se voiler la face devant la "dure réalité.
Ce n'est pas cela.
Vous parlez d'aimer la vie et la réalité. Ne vous imaginez pas en cela être systématiquement différents du croyant. Le retrait du monde est un aspect indéniable de la vie spirituelle, c'est vrai. Mais ça ne fait pas du croyant un moine. Nombre de frustrés se noieront dans la religion comme d'autres plongeront dans le travail, le sexe, la lecture, le jardinage ou l'élevage de chiens.
J'aime la vie et la réalité d'ici-bas et l'espoir que je forme est qu'elles revêtent une dimension plus profonde et plus ample qui leur donne de demeurer lorsque l'existence n'a plus de sens. Pour s'attarder sur ce qui est caché, il faut se couper un peu du bruit du quotidien de temps en temps, c'est tout.