Posté : 22 déc.07, 02:53
par ceci est la verite
Dans le Nouveau Testament on y trouve des prophéties concernant le royaume de Dieu, la nation qui l’instaurera et le prophète qui en sera à la fois précurseur et fondateur.
I. – Le Royaume de Dieu ou des cieux
« En ce temps-là parut Jean-Baptiste, il prêchait dans le désert de Judée. Il disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » (Matthieu, 3 : 1-2).
« Dès lors Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche. » (Id. 4 : 17, voir 4 : 23 et Marc, 1 : 15).
Jésus a ordonné aux douze Apôtres ceci : « N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. En chemin, prêchez que le royaume des cieux est proche. » (Matthieu, 10 : 6-7, et voir Luc, 9 : 1-2).
« Après cela, le Seigneur en désigna encore 70 autres et les envoya devant lui, deux à deux, dans toute ville et tout endroit où lui-même devait aller. Il leur disait… Dans quelque ville que vous entriez, et où l’on vous recevra, mangez ce qu’on vous présentera, guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : le royaume de Dieu s’est approché de vous. » (Luc, 10 : 1, 8-9).
Jésus par plusieurs paraboles illustra à ses disciples et aux gens qui écoutaient son enseignement, la grandeur, la gloire et les fruits que produira ce royaume.
Les théologiens chrétiens sont d’accord sur le fait que le royaume de Dieu prêché tour à tour par Jean-Baptiste, Jésus et ses disciples, est celui évoqué dans la vision des chapitres 2 et 7 du livre de Daniel.
Nous avons vu que ce royaume devait apparaître après la division du quatrième empire en deux : empire d’Occident, qui était fragile, et d’Orient qui était solide. Et à l’apparition de ce royaume, se produirait la destruction du quatrième empire ainsi que celle des autres.
Ce royaume de Dieu commença petit puis il s’étendit sur toute la terre.
Par diverses paraboles, Jésus a donc confirmé les visions du livre de Daniel. (voir Matthieu, 13 : 24-41 ; 22 : 2-14 ; 25 : 1-30 ; Marc, 4 : 26-32 ; Luc, 13 : 18-21).
II. – La transmission du Message divin à une Nation fidèle
Parabole de la Pierre
Dans Matthieu, 21 : 33-44, Jésus a dit :
« Ecoutez une autre parabole. Il y avait un maître de maison qui planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, y creusa un pressoir et y bâtit une tour, puis il la loua à des vignerons et partit en voyage.
A l’approche des vendanges il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour recevoir les fruits de la vigne. Les vignerons prirent ses serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre et lapidèrent le troisième. Il envoya encore d’autres serviteurs en plus grands nombre que les premiers ; et les vignerons les traitèrent de la même manière. Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant : ils respecteront mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils se dirent entre eux : c’est lui l’héritier, venez, tuons-le, et nous aurons son héritage. Ils le prirent, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? ils lui répondirent : il fera périr misérablement ces misérables et il louera la vigne à d’autres vignerons qui lui donneront les fruits en leur saison. Jésus leur dit : N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : « La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale, celle de l’angle ; c’est du Seigneur que cela est venu, et c’est une merveille à nos yeux. » (Psaume, 118 : 22).
C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits. Quiconque tombera sur cette pierre s’y brisera, et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. »
(Et voir Marc, 12 : 1-12 ; Luc, 20 : 9-18).
Dans cette parabole Jésus a montré l’incrédulité des Juifs envers les prophètes et a annoncé que le message divin serait transmis à une autre nation, tout en appuyant sa parabole par des versets de l’Ancien Testament.
Dans cette parabole, le maître de la maison c’est Dieu. La maison c’est le monde. Les vignerons sont ceux qui avaient reçu de Dieu une loi et une Ecriture ; c’est une allusion aux Juifs.
Les serviteurs sont les prophètes de Dieu auprès des Juifs.
Le dernier que Dieu a envoyé aux Israélites est Jésus, désigné dans la parabole par « le fils ». Ce terme peut être appliqué à Jésus, vu qu’il est le dernier prophète aux Juifs et, un de leurs grands prophètes. Cependant, ce terme a pu être mis dans la bouche de Jésus pour dire qu’il est le fils de Dieu. C'est-à-dire que la communauté chrétienne l’a employé pour désigner Jésus, en le croyant ainsi.
Après la rébellion des Juifs et leurs crimes envers sa révélation et ses serviteurs Dieu donne le royaume à une autre nation.
La pierre citée dans le texte peut être rapprochée de celle de la vision de Daniel, qui est devenue une grande montagne. Jésus, dans une autre parabole, a employé le grain de moutarde, qui croît et devient un grand arbre, pour illustrer l’expansion du royaume de Dieu.
Le texte souligne que la « vigne » c'est-à-dire la parole de Dieu ou sa loi seront données à une autre nation.
Jésus a donné des caractéristiques à la « pierre » qui symbolise la nation :
1. Elle a été rejetée auparavant.
2. Elle deviendra la principale, celle de l’angle.
3. L’élection de cette pierre provient de Dieu.
4. Cette élection est une merveille aux yeux des Israélites.
5. Quiconque attaquera cette pierre s’y brisera et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera.
6. Elle produira les fruits du royaume de Dieu.
Celui qui médite sur ces versets constatera que le « fils » cité dans le texte n’est pas « la pierre ». Car après avoir tué le fils[1] comme dit le texte, « la vigne » sera donnée à une autre nation qui est symbolisée par la pierre.
Donc les caractéristiques da la pierre se rapportent à la nation et non au fils. Il est dit, en effet, dans le texte que le royaume sera donné à une autre nation. Puis le texte souligne que « celui qui tombera sur cette pierre s’y brisera… » ; ce qui confirme que la pierre est le symbole de la nation précitée.
Vérifions maintenant les caractéristiques de cette « pierre » c'est-à-dire de cette nation :
1. Elle a été rejetée auparavant.
Cette nation a été rejetée et méprisée par les Juifs. En effet, la nation méprisée par les Juifs est celle des Ismaélites (c'est-à-dire les Arabes). Cette attitude des Juifs a été héritée, probablement, de Sara qui avait méprisé sa servante Agar et son fils Ismaël et avait demandé à Abraham de les chasser (voir la Genèse, 21 : 8-13).
Dieu, pour provoquer la jalousie des Juifs qui ont transgressé ses commandements et sa loi, suscita cette nation méprisée pour produire les fruits du royaume (Dans le Deutéronome, 32 : 21, Dieu promet de provoquer la jalousie des Juifs par une nation insensée, comme nous l’avons vu).
2. Elle deviendra la principale, celle de l’angle.
C'est-à-dire après que cette nation ait été méprisée et rejetée, elle deviendra la nation la plus importante.
3. L’élection de cette nation provient de Dieu.
La révélation donnée à cette nation, le prophète qui lui a été envoyé sont des grâces de Dieu envers elle. Le Coran souligne ces grâces et cette élection dans ces versets : « Dieu a accordé une grâce aux croyants lorsqu’il leur a envoyé un prophète pris parmi eux qui leur récite ses versets ; qui les purifie, qui leur enseigne le livre et la sagesse, alors qu’ils avaient été auparavant dans une erreur manifeste. » (3 : 164), « Vous formez la meilleure communauté suscitée pour les hommes : vous ordonnez ce qui est convenable, vous interdisez ce qui est blâmable, vous croyez en Dieu. » (3 : 110).
4. Cette élection est une merveille aux yeux des Israélites.
Il ne serait pas raisonnable de dire que cette prophétie s’applique à Jésus, tout simplement parce qu’il est Juif ; par conséquent lui-même s’émerveillera de ce qui arrivera.
En effet, l’élection de cette nation est une merveille ou un prodige aux yeux des Juifs, surtout pour leurs prophètes. Ceci pour deux raisons, la première consiste dans le fait d’élire une nation méprisée des Juifs ( à l’exception des justes), la seconde réside dans les fruits que produira cette nation bien qu’elle soit insensée, ignorante et aveugle comme la qualifie la prophétie du Deutéronome déjà vue.
5. Quiconque attaquera cette nation s’y brisera et celui sur qui elle tombera sera écrasé.
Cette nation triomphera de ses ennemis. Par contre les ennemis qui voudraient l’attaquer s’y briseront.
6. Elle produira les fruits du royaume de Dieu.
Toutes ces caractéristiques s’appliquent parfaitement à la nation arabe. Elle a été méprisée et rejetée par les Juifs, ensuite elle est devenue une importante nation grâce à la révélation coranique communiquée au Prophète Mohammad. Cette nation à laquelle a été donné le royaume de Dieu, en a produit les fruits ; le témoignage de l’histoire est suffisant, et tout le monde apprécie les fruits de la civilisation islamique dans tous les domaines de la vie. Les nations et les peuples qui ont attaqué les musulmans depuis 14 siècles furent vaincus (les Croisés, les Mongols, les Tartares et les Européens). Alors que les musulmans se sont fondus sur les divers empires et les ont battus (Romains, Perse, Wisigoth, etc.).
III. Parabole des ouvriers et de la vigne :
Les derniers seront les premiers
Dans une autre parabole Jésus a dit (Matthieu, 20 : 1-16) :
« Car le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec les ouvriers pour un denier par jour et les envoya dans sa vigne. Il sortit vers la troisième heure, en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire et leur dit : Allez, vous aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera juste. Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième, puis vers la neuvième heure, et il fit de même. Vers la onzième heure il sortit encore, en trouva d’autres qui se tenaient encore là et leur dit : Pourquoi vous tenez-vous ici toute la journée sans rien faire ? Ils lui répondirent : c’est que personne ne nous a embauchés. Allez, vous aussi, dans la vigne, leur dit-il. Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers et paie-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage ; mais ils reçurent aussi chacun un denier. En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison, et dirent : ces derniers venus n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté le poids du jour et la chaleur. Il répondit à l’un d’eux : Mon ami ! Je ne te fais pas tort, n’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui est à toi et va-t-en. Je veux donner à celui qui est le dernier autant qu’à toi. Ne m’est-il pas permis de faire de mes biens ce que je veux ? Ou vois-tu de mauvais œil que je sois bon ? Ainsi les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. »
Il est à noter que ce passage parle de trois groupes, vu leur attitude et le comportement du maître à leur égard. Le premier groupe est désigné dans le texte par « les premiers », le troisième est désigné par « les derniers » et le deuxième, est celui qui forme le bloc de tous les ouvriers qui sont entre les premiers et les derniers ; nous avons mis tous ces ouvriers dans un même groupe parce qu’ils avaient la même attitude qui était la soumission au maître, sans avoir objecté ou revendiqué.
Il est clair que le Maître de la maison est Dieu, la vigne est la loi reçue ou le monde où on pratique les ordres de Dieu. Les divers ouvriers sont les divers peuples et nations qui ont reçu une révélation
Les premiers ouvriers sont les Juifs parce qu’ils furent le premier peuple à recevoir une loi divine.
Le deuxième groupe d’ouvriers qui n’a pas manifesté d’objections rassemble les divers peuples qui ont reçu une révélation divine. On peut insérer les Chrétiens dans le premier groupe parce que les premiers Chrétiens étaient des Juifs, mais on peut aussi les insérer parmi le deuxième groupe parce qu’il y avait parmi eux des non-Juifs[2]. Les derniers qui ont reçu une révélation divine sont les Musulmans. L’objection des Juifs à leur égard est tout à fait confirmée par les autres textes que nous avons vus comme celui du Deutéronome (32 : 21), et Matthieu (21 : 33-44 ; la pierre, la nation).
IV. Le fils de l’Homme
Dans Matthieu, 24 : 30-35, Jésus a dit :
«Immédiatement après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune perdra sa clarté, les étoiles tomberont du ciel, les puissances célestes seront ébranlées. C'est alors que le signe du Fils de l'homme apparaîtra dans le ciel. Alors tous les peuples de la terre se lamenteront, et ils verront le Fils de l'homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire. Il enverra ses anges rassembler, au son des trompettes éclatantes, ses élus des quatre coins du monde, d'un bout à l'autre de l'univers. Que l'exemple du figuier vous serve d'enseignement : quand ses rameaux deviennent tendres et que ses feuilles poussent, vous savez que l'été est proche. De même, quand vous verrez tous ces événements, sachez que le Fils de l'homme est proche, comme aux portes de la ville. Vraiment, je vous assure que cette génération-ci ne passera pas avant que tout cela ne se réalise. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront jamais. »
« Il leur dit encore : en vérité, je vous le dis, quelques-uns de ceux qui se tiennent ici ne goûteront point la mort avant d’avoir vu le royaume de Dieu venir avec puissance. » (Marc, 9 : 1).
Nous avons démontré dans l’interprétation de la vision de Daniel que le terme « Fils de l’Homme » ne se rapporte pas à Jésus et nous avons appuyé notre interprétation par le verset de Marc (8 : 38) : « En effet quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’Homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son père avec les saints anges » ; de même nous l’avons appuyée par le témoignage des théologiens : O. Cullmann et Mathias Delcor.
Nous avons aussi démontré, suivant l’interprétation de M. Delcor, que l’expression « sur les nuées » a été traduite aussi par « avec les nuées », (comme dans Marc, 14 : 62 et Apocalypse, 1 : 7).
D’autre part, les changements que subirait des éléments de la nature (soleil, lune, étoile) ne sont que des images poétiques, commodes à l’imagination des sémitiques en général, et des Juifs en particulier. Il se peut que ces images aient été mises dans la bouche de Jésus par la communauté primitive des Chrétiens. Ce qui confirme cette explication c’est que, bien que ces choses se soient produites les habitants de la terre sont encore vivants. Donc l’emploi de ces images souligne simplement la grandeur et la gloire du Fils de l’Homme.
Le Fils de l’Homme est le fondateur du royaume de Dieu, comme il apparaît de ce texte. D’ailleurs nous avons vu que le royaume de Dieu, instauré par ce personnage, détruit le 4e empire. Et Jésus dans ce passage-là souligne que le Fils apparaîtra bientôt, même avant la fin de la génération existante à son époque. Ce qui signifie que cette personne qui instaurera le royaume de Dieu apparaîtra à l’époque du quatrième empire. Et c’était pour cela que les Chrétiens de cette génération croyaient que le royaume viendrait vers la fin du premier siècle. Oscar Cullmann le souligne dans son livre, le Nouveau Testament, p. 124 : « il est vrai qu’au début du Christianisme, cette fin a été attendue pour un avenir très proche » « Les premiers Chrétiens, en effet, et Paul lui-même… attendaient le retour du Christ pour leur génération. » p. 52 ( voir aussi, Will Durant, Histoire de la civilisation, IX, p. 253).
Donc nous sommes face à deux hypothèses : ou bien ce texte est faussement attribué à Jésus. Ou bien, tout simplement, le texte veut affirmer que le temps de l’instauration du royaume de Dieu et l’avènement du Fils de l’Homme sont très proches parce qu’ils se produiront à l’époque même du quatrième empire qui existait déjà.
La dernière hypothèse est inéluctable même pour les Chrétiens bien qu’ils aient essayé de l’interpréter autrement.
Le texte, en effet, affirme que cet avènement est très proche, en donnant des exemples pour l’expliquer. D’ailleurs les autres textes que nous avons vus parlent de l’avènement du royaume de Dieu et montrent qu’il est très proche[3].
En conclusion, nous nous posons la question : si les visions de Daniel montrent que le royaume de Dieu détruira le 4e empire, et si les récits du Nouveau Testament affirment que le royaume de Dieu est proche, ces textes ne visent-ils donc pas le royaume instauré par le Prophète Mohammad ?
V. Le grand Messie n’est pas un fils de David
Dans Matthieu, 22 : 41-44, il est dit :
« Comme les Pharisiens étaient assemblés, Jésus leur posa cette question : Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? ils lui répondirent : de David. Et Jésus leur dit : comment donc David, animé par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds » ? (Psaume 110 : 1). Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? Nul ne put lui répondre un mot. » (voir aussi : Marc, 12 : 35-37 ; Luc, 20 : 41-44).
Jésus a démontré aux Juifs que celui qu’on appelait « Christ » (c'est-à-dire Messie = Oint de Dieu) n’est pas un descendant de David comme ils le prétendaient. Et pour les convaincre il cite le verset 1 du Psaume 110 où David appelle « Le Christ », « mon Seigneur ». Or s’il était son fils il ne l’aurait pas appelé « mon Seigneur » ; car le père est plus grand que son fils.
Cette affirmation de Jésus nous suggère deux hypothèses :
1- La première hypothèse : si le « Christ » est Jésus, alors Jésus ne serait pas le fils de David, et les versets qui se trouvent soit dans l’Ancien Testament, soit dans le Nouveau, considérant le Christ comme descendant de David seront faux ( comme dans Matthieu, 1 : 6 ; 9 : 27 ; Luc, 1 : 31-32 ; 3 : 32 ; Jean, 7 : 42, etc.).
Il est à souligner que Jésus n’a jamais dit en parlant de David : « Mon père David » (ex : Marc, é : 25-26).
Si cette hypothèse se confirme, Jésus n’aurait pas le trône de David et ne serait pas le Grand Christ qu’on attendait.
En effet, cette déduction est confirmée par d’autres faits bibliques :
Nous savons bien que Zacharie, père de Jean-Baptiste, était le sacrificateur (voir Luc, 1 : 5) ce qui implique qu’il est de la descendance d’Aaron. Le verset de Luc rapporte qu’il est de la classe d’Abia (ou Abija). Abia, comme le montre le verset 10 du chapitre 24 du premier livre des Chroniques, est un descendant d’Aaron. En outre la femme de Zacharie est aussi de la descendance d’Aaron comme le rapporte le verset 5 du chapitre 1 de Luc. Et du verset 36 du même chapitre, nous apprenons que Marie, mère de Jésus, est parente d’Elisabeth, femme de Zacharie. Il est donc très probable que Marie, elle-même, fut une descendante d’Aaron, ce qui nous amène à conclure que Jésus qui n’a que la mère est un descendant d’Aaron et non de David.
2- La deuxième hypothèse : si Jésus est le fils de David comme le soulignent les évangélistes, le « Christ » dont il est question dans les versets précités (de Matthieu et du Psaume) ne serait pas Jésus mais un autre qui n’est pas descendant de David.
Dans ce cas le titre « Christ » ne désigne pas forcément Jésus mais peut être porté par n’importe quel autre prophète. Cependant, le « Christ » dont parlent ces versets ne peut être que le grand Messie[4].
Ce dernier ne serait pas un descendant de David[5].
VI. – Le Prophète attendu
Dans Jean, 1 : 19-25, il est dit :
« Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites pour lui demander : Toi, qui es-tu ? Il confessa sans le nier, il confessa : Moi, je ne suis pas le Christ. Et ils lui demandèrent : Quoi donc ? es-tu Elie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le Prophète ? et il répondit : Non. Ils l’interrogèrent et lui dirent : Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es pas le Christ, ni Elie, ni le Prophète ? ».
Et dans 7 : 40-41, il est écrit :
« Des gens de la foule, après avoir entendu ces paroles, disaient : celui-ci est vraiment le Prophète. D’autres disaient : celui-ci est le Christ. »
De ces deux textes nous constatons qu’il y a une distinction nette entre le Christ et le Prophète (dont parle la prédiction du Deutéronome, 18 : 15, déjà vue), et ce Prophète, jusqu’à l’époque de Jésus, n’était pas encore apparu. Qui est-il donc ? (voir la 1e prophétie de l’Ancien Testament).
VII.- Le Prophète est plus puissant que Jean-Baptiste
Dans Matthieu, 3 : 1, 7-12, il est dit :
« En ce temps-là, parut Jean-Baptiste. Il se mit à prêcher dans le désert de Judée. Il disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche…
Comme il voyait venir au baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit : Espèces de vipères ! Qui vous a enseigné à fuir la colère de Dieu qui va se manifester ? Montrez plutôt par vos actes que vous avez changé de vie. Ne vous imaginez pas qu'il vous suffit de répéter en vous-mêmes : « Nous sommes les descendants d'Abraham. » Car, regardez ces pierres : je vous déclare que Dieu peut en faire des enfants d'Abraham. Attention : la hache est déjà sur le point d'attaquer les arbres à la racine. Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit sera coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l'eau, en signe de votre changement de vie. Mais quelqu'un vient après moi : il est bien plus puissant que moi et je ne suis même pas digne de lui enlever les sandales. C'est lui qui vous baptisera d’Esprit Saint et de feu. Il tient en main sa pelle à vanner, il va nettoyer son aire de battage et amasser le blé dans son grenier. Quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteindra jamais. » (voir aussi, Luc, 3 : 7-9 et 15-17).
Jean-Baptiste dans ce texte a déclaré aux Pharisiens et aux Sadducéens qui prétendaient être de la descendance d’Abraham mais sans accomplir ses œuvres, que Dieu pourrait susciter, des pierres, des enfants à Abraham. Cela suggère que les autres fils d’Abraham, notamment les descendants d’Ismaël, pouvaient recevoir la lumière divine.
D’autre part, Jean-Baptiste, a assimilé les Juifs qui ne pratiquaient pas les bonnes œuvres à un arbre qui ne produit pas de fruits. Cette expression ressemble à la parabole de Jésus où il dit que le royaume de Dieu sera donné à une autre nation qui en produira les fruits.
Ensuite, Jean-Baptiste évoque la personne qui doit venir après lui et qui sera le prince du royaume qui est proche. Cette personne est plus grande que Jean, et baptisera les Juifs de deux choses : par l’Esprit Saint et par le feu. C'est-à-dire qu’elle baptisera ceux des Juifs qui croiront en lui d’Esprit saint, et par le feu ceux qui ne croiront pas en lui.
Ces deux caractéristiques ne s’appliquent pas à Jésus, car selon les évangélistes, Jésus a été livré par les Juifs au gouverneur romain pour le crucifier. Il ne les avait donc pas baptisés par le feu.
Par contre le prophète Mohammad a baptisé ceux des Juifs qui ont cru en lui par l’Esprit Saint ; c'est-à-dire la révélation coranique. Et a baptisé ceux parmi eux qui n’ont pas cru en lui de feu ; c'est-à-dire il les a tués et par conséquent ils étaient entrés en Enfer. La parabole de Jean-Baptiste montre que l’arbre qui ne produit pas de fruit on le jette au feu ; ce qui est arrivé effectivement par le truchement du prophète Mohammad et non par Jésus.
VIII. – Le Vainqueur de l’Apocalypse
Dans l’Apocalypse, 2 : 26, Jésus a dit :
« Au vainqueur, à celui qui garde mes œuvres jusqu’à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Avec un sceptre de fer il les fera paître, comme on brise les vases d’argile, ainsi que j’en ai reçu moi-même le pouvoir de mon père. Et je lui donnerai l’étoile du matin.»
Qui est ce vainqueur qui aura autorité sur les nations après Jésus ? Et qui recevra l’étoile du matin ? (l’étoile du matin désigne très probablement la révélation).
Il n’existait personne d’autre qui ait été vainqueur de ses ennemis, qui ait eu l’autorité sur les nations et qui ait reçu une lumière divine (la révélation) que le prophète Mohammad.
Dans l’Apocalypse, 6 : 1-2, il est écrit :
« Je regardai, quand l’Agneau ouvrit un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre êtres vivants dire comme d’une voix de tonnerre : Viens. Je regardai, et voici un cheval blanc. Celui qui le montait tenait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. »
Selon les exégètes l’Agneau est Jésus, donc celui qui montait le cheval blanc ne serait pas lui, c’est la même personne vue plus haut, appelée vainqueur et qui aura une autorité sur les nations.
Voir aussi l’Apocalypse, 19 : 11-21 et 20 : 1-8 ; où on décrit une personne tout en lui donnant les surnoms : « Fidèle » et Véritable ».
Nous signalons que ces deux surnoms donnés à cette personne sont ceux du prophète Mohammad ; on les lui avait donnés par ses compatriotes mecquois, vu ses qualités vertueuses, avant même qu’il reçoive la révélation et la prophétie.
Quant au terme « Christ », cité dans ce texte, il ne s’agit pas forcément de Jésus, comme nous l’avons démontré auparavant.
Le terme « bête », quant à lui, désigne l’empire romain selon les exégètes chrétiens. Le texte souligne que le « Fidèle et Véritable » a vaincu la bête et l’a tuée. En effet l’empire romain fut détruit par les Musulmans.
Le règne de mille ans, est celui de la civilisation islamique du VIIe siècle au XVIIe siècle où les Européens ont commencé à étendre leur règne sur le monde. Le texte signale qu’après les mille ans, Satan sera relâché de sa prison ; ce qui s’applique avec l’hégémonie des Européens qui ont vulgarisé l’athéisme et l’incrédulité dans le monde soit par leurs philosophies, soit par leurs crimes, vis-à-vis des autres peuples. Mais ce règne ne durera pas comme le souligne le texte.
IX. Le Paraclet de l’Evangile de Jean[6]
Jean est le seul évangéliste à rapporter, à la fin du dernier repas de Jésus, l’épisode des ultimes entretiens avec les Apôtres, qui se termine par un très long discours : quatre chapitres de l’Evangile de Jean (14 à 17) sont consacrés à cette narration, dont on ne trouve aucune relation dans les autres évangiles. Et, pourtant, ces chapitres de Jean traitent des questions primordiales, de perspectives d’avenir d’une importance fondamentale, exposées avec toute la grandeur et la solennité qui caractérisent cette scène des adieux du Maître à ses disciples.
Comment peut-on expliquer que fasse entièrement défaut chez Matthieu, Marc et Luc le récit d’adieux si touchants qui contiennent le testament spirituel de Jésus ? On peut se poser la question suivante : le texte existait-il initialement chez les trois premiers évangélistes ? N’a-t-il pas été supprimé par la suite ? Et pourquoi ? Disons tout de suite qu’aucune réponse ne peut être apportée ; le mystère reste entier sur cette énorme lacune dans le récit des trois premiers évangélistes.
Ce qui domine le récit est la perspective de l’avenir des hommes évoquée par Jésus et le souci du Maître d’adresser à ses disciples et, par eux, à l’humanité entière, ses recommandations et ses commandements et de définir quel sera en définitive le guide que les hommes devront suivrent après sa disparition. Le texte de l’Evangile de Jean et lui seul désigne explicitement sous le nom grec de Parakletos, devenu Paraclet en français. En voici, selon la traduction œcuménique de la Bible, Nouveau Testament, les passages essentiels :
« Si vous m’aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements ; moi je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet.» (14 : 15-16).
Que signifie Paraclet ? Le texte que nous possédons actuellement de l’évangile de Jean explique son sens en ces termes :
« Le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous communiquera toutes choses, et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit » (14 : 26).
« Il rendra lui-même témoignage de moi » (15 : 26). « C’est votre avantage que je m’en aille ; en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; si au contraire je pars, je vous l’enverrai. Et lui, par sa venue, il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement… » (16 : 7-8).
« Lorsque viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité toute entière, car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il me glorifiera… » (16 : 13-14).
( A noter que les passages non cités ici des chapitres 14 à 17 de l’Evangile de Jean ne modifient aucunement le sens général de ces citations).
Si l’on en fait une lecture rapide, le texte français qui établit l’identité du mot grec Paraclet avec l’Esprit Saint n’arrête pas le plus souvent l’attention. D’autant plus que les sous-titres du texte généralement employés dans les traductions et les termes des commentaires présentés dans les ouvrages de vulgarisation orientent le lecteur vers le sens que l’orthodoxie veut donner à ces passages.
Il semble curieux que l’on puisse attribuer à l’Esprit Saint le dernier paragraphe cité plus haut : « il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu’il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir ». Il parait inconcevable qu’on puisse prêter à l’Esprit Saint les pouvoirs de parler et de dire ce qu’il entend.
Pour avoir une idée exacte du problème, il est nécessaire de se reporter au texte grec de base, ce qui est d’autant plus important que l’on reconnaît à l’évangéliste Jean d’avoir écrit en grec et non en une autre langue. Ce texte grec consulté fut celui de Novum testamentum Greace (Nestlé et Aland, 1971).
Toute critique textuelle sérieuse commence par la recherche des variantes. Il apparaît ici que, dans l’ensemble des manuscrits connus de l’Evangile de Jean, il n’existe pas d’autre variante susceptible d’altérer le sens de la phrase que celle du passage 14 : 26 de la fameuse version en langue syriaque appelée Palimpseste (écrit au IVe ou Ve siècle et découvert au mont Sinaï, en 1812 par Agnès S. Lewis). Ici, on ne mentionne pas l’Esprit Saint, mais l’Esprit tout court. Le scribe a-t-il fait un simple oubli ? Ou bien placé en face d’un texte à recopier qui prétendait faire entendre et parler l’Esprit Saint, n’a-t-il pas osé écrire ce qui lui paraissait être une absurdité ?
L’essentiel est que ce qui est exposé ici sur la signification précise des verbes « entendre » et « parler » vaille pour tous les manuscrits de l’Evangile de Jean et c’est le cas.
Le verbe « entendre » de la traduction française est le verbe grec akouô, qui signifie percevoir des sons. Il a donné, par exemple, en français le mot acoustique, en anglais acoustics, qui est la science des sons.
Le verbe « parler » de la traduction française est le verbe grec laleô, qui a le sens général d’émettre des sons et le sens particulier de parler. Ce verbe revient très souvent dans le texte grec des Evangiles pour désigner une déclaration solennelle de Jésus au cours de sa prédication. Il apparaît donc que la communication aux hommes dont il est fait état ici ne consiste nullement en une inspiration qui serait à l’actif de l’Esprit Saint, mais elle a un caractère matériel évident en raison de la notion d’émission de son, attachée au mot grec qui la définit.
Les deux verbes grecs akouô et laleô définissent donc des actions concrètes qui ne peuvent concerner qu’un être doué d’un organe de l’audition et d’un organe de la parole. Les appliquer par conséquent à l’Esprit Saint n’est pas possible.
Ainsi, tel qu’il nous est livré par les manuscrits grecs, le texte de ce passage de l’Evangile de Jean est parfaitement incompréhensible si on l’accepte dans son intégrité avec les mots Esprit Saint de la phrase (14 : 26) : « le Paraclet, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom… », etc., seule phrase qui, dans l’Evangile de Jean, établit l’identité entre Paraclet et Esprit saint.
Mais si l’on supprime les mots Esprit Saint de cette phrase, tout le texte de Jean présente une signification extrêmement claire. Elle est d’ailleurs concrétisée par un autre texte de l’Evangéliste, celui de la première épître où Jean utilise le même mot pour désigner tout simplement Jésus en tant qu’intercesseur auprès de Dieu. Et quand Jésus dit, selon Jean (14 : 16) : « Je prierai le Père : il vous enverra un autre Paraclet », il veut bien dire qu’il sera envoyé aux hommes un « autre » intercesseur, comme il l’a été lui-même, auprès de Dieu en leur faveur lors de sa vie terrestre.
On est alors conduit en toute logique à voir dans le Paraclet de Jean un être humain comme Jésus, doué de faculté d’audition et de parole, facultés que le texte grec de Jean implique de façon formelle. Jésus annonce donc que Dieu enverra plus tard un être humain sur cette terre pour y avoir le rôle défini par Jean qui, soit dit en un mot, celui d’un prophète entendant la voix de Dieu et répétant aux hommes son message. Telle est l’interprétation logique du texte de Jean si l’on donne aux mots leur sens réel.
La présence des mots Esprit Saint dans le texte que nous possédons aujourd’hui pourrait fort bien relever d’une addition ultérieure tout à fait volontaire, destinée à modifier le sens primitif d’un passage qui, en annonçant la venue d’un prophète après Jésus, était en contradiction avec l’enseignement des Eglises chrétiennes naissantes, voulant que Jésus fût le dernier des prophètes. (Fin de citation).
D’autre part, ce Paraclet rendra témoignage de Jésus, mais l’Esprit saint auquel on identifie le Paraclet n’avait témoigné pour personne. Les Apôtres n’avaient pas besoin de ce témoignage parce qu’ils croyaient en Jésus avant la venue de cet Esprit. D’ailleurs, les Apôtres rendront aussi témoignage de Jésus parce qu’ils étaient avec lui depuis le début de son ministère. Cette similitude entre ces deux témoignages confirme que ce Paraclet est un être humain comme les Apôtres. Eux ils étaient avec Jésus, lui il ne l’était pas, mais Dieu lui communiquera ce qu’il dira de Jésus. Or si le Paraclet est l’Esprit Saint il en résultera une contradiction car l’Esprit Saint est avec Jésus depuis qu’il est dans le sein de sa mère. Après son baptême, fut par Jean-Baptiste, l’Esprit a descendu sur lui comme une colombe. Nous citons quelques versets qui montrent ces faits : Luc, 1 : 35 : « Le Saint Esprit viendra sur toi (Marie), et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre… » Luc, 3 : 22 : « Et l’Esprit saint descendit sur lui… comme une colombe. » (voir aussi Luc, 4 : 1, 14, 18 ; Marc, 1 : 10-12 ; Matthieu, 1 : 18 ; 3 : 16 ; 4 : 1 ; et d’autres).
En outre le témoignage que rendra le Paraclet est indépendant de celui des Apôtres ; ce qui implique qu’il n’est pas l’Esprit Saint. Ce dernier n’avait pas de témoignage indépendant lorsqu’il a été descendu sur les Apôtres. C’étaient eux qui parlaient et non lui.
Par ailleurs, le départ de Jésus était une condition pour que le Paraclet vienne. Or comme nous l’avons vu l’Esprit Saint est toujours avec Jésus, le fortifiant, l’animant, et par lui il chasse les démons ( voir Matthieu, 12 : 22 ; Marc, 3 : 20-30 ; Luc, 10 : 21).
D’autre part, d’autres caractéristiques données au Paraclet ne peuvent être celles de l’Esprit Saint : « Et quand il sera venu, il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement. »(16 : 7-8).
L’Esprit Saint qui a été descendu sur les Apôtres ( Actes, 2 : 1-4) le jour de la Pentecôte, n’avait point reproché ou confondu quelqu’un, même par l’intermédiaire des Apôtres ; car leur rôle était d’annoncer la bonne nouvelle et non de juger ou de confondre.
« de péché parce qu’ils ne croient pas en moi » (16 :9).
Ceci implique que ce Paraclet sera vainqueur de ceux qui ne croyaient pas en Jésus et les confondra ( la majorité des Juifs ne croyaient pas en lui). Mais l’Esprit Saint n’était point vainqueur du monde et n’avait reproché à personne sa mécréance en Jésus.
En outre Jésus a dit aux Apôtres : « j’ai beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les comprendre maintenant. Quand il sera venu, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car ses paroles ne viendront pas de lui-même, mais il parlera de ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. » (16 : 12-13).
A la descente de l’Esprit Saint, les Apôtres n’avaient pas compris de nouvelles choses qu’ils ne pouvaient comprendre auparavant.
Par ailleurs, il est à noter que dans les premiers siècles du Christianisme plusieurs personnes ont prétendu être le Paraclet promis par Jésus : « Montan lui-même prophétisait avec une extase si éloquente que ses disciples phrygiens, cédant au même enthousiasme religieux qui avait autrefois engendré Dionysos saluèrent en lui le Paraclet promis par Jésus. »(Wille Durant, Histoire de la civilisation, IX ; 255).
Donc ce Paraclet est un être humain. Il entend la parole divine et la transmet aux hommes, il rend témoignage à propos de Jésus, comme les Apôtres. Il n’arrivera qu’après Jésus, et à sa venue il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement. Ce Paraclet ne peut-il pas être le Prophète Mohamad qui a rendu témoignage au sujet de Jésus et qui a confondu le monde ?
Conclusion
Toutes les prophéties que nous avons vu parlent d’un prophète comme Moïse, suscité d’entre les frères des Israélites. Il ne parle pas de son propre chef (Deutéronome,18 : 15-22).
Attendu par les juifs, et jusqu’à l’époque de Jésus il n’était pas encore apparu (Jean,1 : 19,25). Il n’est pas le fils de David (Matthieu, 22 : 41-44). Il rendra témoignage de Jésus, viendra après lui et confondra le monde en matière de péché, de Justice et de jugement (Jean, 15 : 26 ; 16 : 7-8). Attendu des Sectaires de Qumran avec deux messies, auquel le bâton de commandement et l’insigne du législateur seront donnés et par conséquent éloignés de Juda (Genèse, 49 : 10), c’est un vaillant guerrier, il combat pour la cause de la vérité et de la justice. Il est le plus beau des hommes. Il sera obéi par des peuples et il vaincra de nombreuses nations. Les filles de rois seront parmi ses favorites ( des épouses), les rois lui enverront des présents et des cadeaux, ses fils règneront après lui ( psaumes,45 : 2-18 ; 72 : 1-17 ; Esaie, 42 : 1-9).
Il fait naître une nation d’une manière extraordinaire qui bouleversera le monde (Esaie, 66 : 7-9).
Cette nation est méprisée par les Juifs, elle est insensée( Deutéronome, 32 : 21). Le royaume lui sera transmis pour en produire les fruits( Matthieu, 21 : 33-44).
Une nouvelle religion ( le Cantique nouveau) s’établira parmi les fils de Qédar et de Nebayoth ( fils d’Ismaël) (Esaie,42 : 9-17 ; 60 : 15-16). Les fils d’Ismaël et tous les Arabes se rassembleront dans une ville sacrée pour offrir des holocaustes sur l’autel de Dieu et pour servir la maison de Dieu (Esaie,60 : 15-16). Cette maison sera servi par les rois. Les habitants de cette ville se répandront à droit (Est) et à gauche (Ouest), vaincront les nations et hériteront d’elles (Esaie, 54 : 9-17). Ils étaient auparavant dans les ténèbres et adoraient les idoles (Esaie,54 : 17). Ils seront plus nombreux que les Israélites (Esaie, 54 : 1).
La révélation divine apparaîtra à Témân et à la montagne de Pâran en Arabie (Deutéronome, 33 : 1-3, Esaie 35 ; Habaqup 3 : 1-3). La paix se rétablira en cet endroit (Esaie, 60).
Ce prophète mobilisera sa nation et instaurera le royaume de Dieu qui détruira le quatrième empire (Romain) ainsi que les autres (Daniel, 2 : 31-45 ; 7 : 1-28). A l’époque de Jésus l’avènement de ce royaume était proche (Matthieu, 3 :1-2 ; 4 : 17 ; Marc, 1 : 15 ; Luc, 9 : 1-2).
Toutes ces caractéristiques, ne sont-elles pas celles du Prophète Mohammad, de la nation arabe, de la Mecque, de l’Arabie et de la civilisation islamique ?
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Conclusion
L’esprit critique de beaucoup de théologiens et penseurs occidentaux, par lequel furent étudiés les textes bibliques, encourage beaucoup de gens à réviser, voire à repenser leurs convictions traditionnelles héritées de leur milieu social.
Cet esprit se fera sentir le plus, chez ceux à la fois dépourvus de préjugés et sincères dans la recherche ; quant à la mise en question des convictions établies et des conceptions enracinées.
L’ordre établi par exégètes et théologiens des siècles passés, concernant les interprétations des textes sacrés, fut ébranlé. Actuellement cette attitude embrasse un large public. Et c’est dans ce milieu, dénué d’idées préconçues, que se recrutent des penseurs ouverts au dialogue constructif et fructueux.
Après un long voyage à travers les textes sacrés des trois religions, nous souhaitons, dans cette conclusion, que les résultats de ce travail poussent à réfléchir, à lire les textes avec circonspection.
Toutefois, il n’est pas sans importance de souligner que, malgré ces remaniements, quelques détails subsistent dans ces mêmes textes bibliques. Ils décrivent le lieu géographique, la nation et les tribus au sein desquelles le dernier Prophète apparaîtra, l’époque de son apparition ainsi que les œuvres qu’il accomplira.
Par ailleurs, il nous faut signaler que les exégètes Chrétiens ont essayé d’interpréter ces textes d’une façon toute indiquée, en ne reconnaissant cet aspect messianique qu’au seul Jésus.
Or le texte de Jean (1 : 19, 25) insiste, d’une façon, on ne peut plus claire, que les Juifs attendaient trois personnages : Elie, le Messie et le Prophète. Le Prophète en question, est décrit à la fois dans le Deutéronome (18 : 15-22) et désigné par « le Paraclet » dans le discours de Jésus (Jean, 14 : 16).
D’autre part, des textes de l’Ancien et du Nouveau Testament sont formels quant au transfert de l’héritage religieux (de la Prophétie) à une autre nation. Dans d’autres textes on a été jusqu’à mentionner les noms des tribus, la ville et le sanctuaire où se passeront les rites du sacrifice.
En outre, on a signalé que la nation de ce Prophète dominera la terre, surtout de l’Est à l’Ouest (Esaie, 54 : 9-17).
Aussi est-il besoin de signaler que les textes de la grotte de Qumran, récemment découverts, confirment la thèse que nous avons avancé : Nous avons essayé de déchiffrer les lettres (I M N) auxquelles nous avons fourni une explication que nous croyons juste. Elle s’applique d’une part, aux habitudes des Juifs qui occultent certaines vérités, surtout celles concernant le dernier Prophète, par le truchement des lettres alphabétiques et leurs valeurs numériques. Et d’autre part, aux premiers lettres des noms et qualificatifs du Prophète. Il en va de même, d’autres interprétations, non cabalistiques, cette fois-ci, de ces lettres, fournies par les exégètes et les théologiens Chrétiens et Juifs.
En revanche, la religion authentique professée dans sa totalité par le Christ, a subi, au cours des temps, maintes métamorphoses, dues aux différents facteurs : (la culture hellénistique, les conciles et l’autorité politique) ; ce qui a faussé l’image du Christ.
Il résulte de ce parcours, en fin de compte, que Jésus préparait le peuple Juif à une prédication plus universelle et plus profonde ; celle du Prophète Mohammad dont la mission est de marier le temporel et le spirituel en une unité solide, monolithique qui exclut toute dissociation.