Oui, donc ce n'est pas une forme de faiblesse: viser l'intérêt du plus grand nombre, et non pas seulement et uniquement le sien, ce n'est pas une forme de faiblesse.
Sauf que ceci n'est pas la définition de la morale. La morale est une convention sociale subjective ; relative à la culture. Pas une poursuite de l'intérêt du plus grand nombre.
Et on le voit bien lorsqu'on se penche sur les différences entre morales religieuses : l'euthanasie est-elle morale du point de vue des chrétiens ? Des musulmans ? Des juifs ? Des athées ?
Et maintenant, où est l'intérêt du plus grand nombre ? Est-il réellement dans le fait de conserver vivants des corps sans concience ?
Idem pour la contraception ; on commence à entrevoir et à ressentir les effets d'une croissance trop rapide de notre population. Pourquoi la morale d'un grand nombre de gens condamne la contraception ?
Etc...etc...
La morale n'a rien à voir avec le bien du plus grand nombre ; elle est une convention sociale, et il suffit d'y réfléchir un tantinet pour voir que Nietzsche marque indéniablement des points sur ce sujet.
A ce propos, une bonne partie de l'oeuvre de Nietzsche est disponible gratuitement en francais ici :
http://gallica2.bnf.fr/Search?idArk=&n= ... utSNE&tri=
Vous trouverez la généalogie de la morale ici :
http://gallica2.bnf.fr/VisuSNE?id=oai_n ... r=&lang=FR
- Si l'on considère les autres comme nos semblables, et non pas comme des boulets qu'il ne faudrait pas aider sous peine de voir fondre son capital, ou qui nous ferait perdre un peu de notre si précieuse vie, alors aider son prochain n'est pas un signe de faiblesse.
Ce n'est pas une question de "capital" ; il suffit de lire Ainsi parlait Zarathoustra pour le comprendre.
Nietzsche considère du premier au dernier mot l'intérêt de tous, et c'est dans cet intérêt de tous qu'il nous dit qu'il ne faut pas aider n'importe comment, et qu'il faut bien souvent ne pas aider au sens où on l'entend. Ce qu'il écrit, c'est en gros que conforter n'est pas aider.
Tu as foi dans la capacité qu'aurait l'individu de discerner de lui-même ce qu'est le "bénéfice personnel" ; mais cette foi ne vient pas que de toi-même, elle s'est nourrie de l'apport d'autres individus, qui t'ont permis de dépasser les limites de ta perception individuelle.
Mais elle doit rester l'exercice de l'individus et non de la communauté.
Ce n'est pas à un groupe de gens de nous dire ce qui est bon pour nous : c'est à chacun d'en juger en utilisant les données dont on peu disposer.
Et ce n'est pas aider que de proposer un système de valeurs etc... : c'est corrompre, et enfoncer les gens dans leur propre médiocrité.
Son raisonnement me gave, parce qu'il est lui-même prisonnier d'un système de "valeurs" qui refuse de se reconnaître comme tel. Je préfère parler d'amour et de mariage
Tu parles de choses que tu n'as pas comprises. Nietzsche essayerai (désespérément sans doute) de t'amener à te demander ce qu'il y a derrière ces mots, ce qu'ils signifient concrètement.
L'usage que tu fais de mots "poubelles" derrière lesquels personne ne sait bien ce qui se cache n'est qu'un moyen de cacher la faiblesse de ta réflexion.
Un raisonnement chez Nietzsche ? ça existe ? il se contente pas de balancer des aphorismes comme ça ? sans preuve ?
Oui, il y a un raisonnement chez Nietzsche, encore faut-il pour le voir ne pas faire une fixette sur son style provocateur.
le surhomme n'est qu'un réve , controler totalement ses pulsions est impossible.
Le surhomme n'est pas défini comme celui qui contrôle ses pulsions, je t'invite à relire Ainsi parait Zarathoustra.
Tu veux un exemple de "perception limitée" ? OK. Je suis prof : je consacre donc ma vie à m'occuper d'ados incapables de comprendre le "bénéfice personnel" qu'ils peuvent tirer de mon enseignement. Et pourtant, ce bénéfice existe, même s'il n'est pas perceptible à leur âge.
Il sera perceptible por un certain nombre d'élèves à un moment ou un autre. Et si ce n'était pas le cas, tu ne serais pas prof.
A mon sens, l'altruisme
ne doit pas exister, car quelqu'un qui serait altruiste tendrait à faire n'importe quoi.
Il n'est pas honteux de se demander à chaque action ce que cela apporte ; c'est la moindre des choses pour ne pas gâcher ses efforts.