Des étudiantes contestent en justice l'interdiction du voile à la Haute Ecole de la Province de Liège
Le tribunal des référés de Liège a examiné lundi l’action introduite par 16 étudiantes de la Haute Ecole de la Province de Liège (HEPL) qui contestent la décision du conseil pédagogique de cette école d’interdire le port du voile, de signes ostentatoires ou de signes de conviction. Une décision judiciaire est attendue en début de semaine prochaine.
Seize étudiantes liégeoises ont introduit une action en référé et réclament que le nouveau règlement de la Haute Ecole de la Province de Liège ne puisse pas leur être imposé.
Seize étudiantes liégeoises ont introduit une action en référé et réclament que le nouveau règlement de la Haute Ecole de la Province de Liège ne puisse pas leur être imposé.
Par l’application d’une modification récente de son règlement adoptée et publiée en juin 2016, le Conseil pédagogique de la Haute Ecole Province de Liège souhaite interdire «le port d’insignes, de bijoux ou de vêtements qui expriment une appartenance philosophique, religieuse et/ou politique» à l’intérieur de son établissement.
Seize étudiantes ont introduit une action en référé et réclament que ce nouveau règlement ne puisse leur être imposé. Par la voix de leurs conseils, Me Misson, Me Kettels et Me Dujardin, elles affirment que le règlement général des études de la HEPL porte atteinte à leur droits fondamentaux et que ce règlement est discriminatoire.
Un concept de neutralité envers tous les étudiants
La HEPL et la Province de Liège, représentées par Me Lemmens, contestent le caractère discriminatoire de ce règlement (qui interdit toute forme de couvre-chef, de signes ostentatoires et de signes de convictions) et affirment au contraire qu’il est imposé dans un concept de neutralité envers tous les étudiants.
L’avocat a par ailleurs fait part de certaines dérives existant au sein de l’école et de pressions sociales de plus en plus fortes de certaines filles voilées et de garçons musulmans envers les filles non voilées. «L’école refuse qu’une religion impose ses valeurs et ses principes aux autres», a-t-il souligné.
L’ordonnance est attendue en début de semaine prochaine.