pauline.px a écrit :
On n'en sait rien.
Bien sûr que si. Enlève son cerveau à quelqu'un, il ne pense plus. Enlève-lui un bout de cerveau, et selon ce qu'on a enlevé sa pensée sera structurellement atteinte de manière de manière d'autant plus spécialisée que le morceau enlevé est petit.
pauline.px a écrit :Qu’est-ce que la pensée ? Tout dépend comment elle est définie.
Je serais curieux de connaître ta définition.
pauline.px a écrit :Nous avons des neurones qui produisent la pensée, cela nous permet de définir la pensée comme produit des neurones mais cela ne définit pas la pensée intrinsèquement.
Dès lors, le raisonnement est circulaire.
Je dirais plutôt que cette circularité-là n'en est pas une dès lors qu'il existe plusieurs sujets.
En outre, s'il y avait effectivement une aporie par circularité, cela invaliderait l'hypothèse de pensée indépendante de l'activité biologique par inopérabilité (paradoxe de la montre arrêtée).
pauline.px a écrit :On sait que des neurones sont associés à la pensée. Peut-être des microprocesseurs pourront penser. Les plantes pensent-elles ? on l’a prétendu. Bref ! La science se tait sur la pensée non neuronale.
Là, effectivement, je suis allé un peu vite, et pour tout dire tu rejoins ma conception des choses : on peut considérer comme pensée tout comportement d'un système interagissant de manière adaptative avec son milieu, dès lors qu'un sous-système est objectivable comme étant spécialisé dans l'élaboration de finalités destinées à cet effet, sous-système qui prendra alors le rôle de siège de cette forme de pensée.
Toutefois ne nous leurrons pas : il ne s'agit plus du tout de notre pensée de primate, structurée d'une certaine façon, et que l'on prête volontiers à l'agent surnaturel appelé "dieu". Je dirais même plus : quand on comprend ce qu'est réellement la pensée, l'idée d'un agent surnaturel tel que dieu commence à devenir de plus en plus naïve.
pauline.px a écrit :
Qui parle "d'avant" ? Le temps et l'espace apparaissent avec le Big Bang. Et ils ne sont que des concepts. Dieu n’est astreint ni au temps ni à l’espace, c’est une banalité puisque ce ne sont que des concepts humains.
Peux-tu définir une idée de "création" sans introduire celle d'antériorité ? Si oui, alors peut-être que dieu peut être créateur du temps (quoi que cela puisse vouloir dire). Mais permets-moi d'en douter. J'attends en tout cas ta démonstration avec impatience. (Donc pas seulement des affirmations, mais des examens logiques poussés.)
pauline.px a écrit :À l’interrogation « Comment surgissent le temps, le vide, l’espace, l’énergie et la matière ? » La science se tait sur cette violation conséquente du premier principe de la thermodynamique.
La science n'a surtout pas l'habitude de s'exprimer en introduisant des artéfacts épistémologiques, comme tu viens de le faire.
En outre, cette idée de contradiction avec la thermodynamique date un peu.
Enfin, tu restes toujours dans le même modèle, faux dans son principe :
1. La science peut se tromper ou ne pas tout connaître : et si dieu était justement dans ces endroits hors de portée de la science ?
2. Sauf que le problème, c'est que ces endroits sont nécessairement hors de portée de la conceptualisation abductive.
3. Autrement dit, toute hypothèse dieu définie dans ce champ est par avance invalide (toujours ce fameux paradoxe de la montre arrêtée).
pauline.px a écrit :
L’univers n’est-il pas une preuve ?
Une preuve est un élément vérifiable qui est logiquement compatible avec l'hypothèse défendue et incompatible avec l'ensemble des hypothèses concurrentes. En l'occurrence, l'univers n'a pas besoin pour exister d'un agent surnaturel doté de pensée sans neurone mais à structure primate qui aurait pris la décision de le créer. Donc il n'est pas une preuve.
pauline.px a écrit :Qu'est ce que la science propose pour expliquer le surgissement du temps, de l'espace, de la matière, du mouvement, de la vie, de la conscience, de la science...
Commence par définir "surgissement".
En l'occurrence, tu prends le problème à l'envers.
Pour parvenir à établir des certitudes, on infère à partir d'éléments vérifiables. Dès lors qu'on part d'un dogme et qu'on sélectionne les faits qui l'étayent et qu'on écarte ceux qui le contredisent, on n'est plus dans l'établissement de certitudes.
Or c'est ce que tu fais :
- Ton dogme : dieu existe (en plus cette hypothèse est construite sur une erreur logique qui est une inversion de rapport de causalité),
- Faits qui l'étayent : tout ce qui existe et que tu déclares arbitrairement comme "créations" de ce dieu (quoi de plus arbitraire en effet, pour ne prendre qu'un exemple, que de décréter une cause unique ?),
- Faits qui le contredisent : Pas d'avant le Big-Bang, nature de la causalité, impossibilité de penser sans support biologique, etc.
pauline.px a écrit :Si la science n'a rien à dire sur cet événement surnaturel, est-ce qu'il faut conclure qu'il n'a pas existé et qu'il n'est qu'une hypothèse explicative non contredite ?
La science a toujours écarté toute hypothèse surnaturelle (c'est-à-dire incompatible avec ce qui a déjà été prouvé) et grand bien lui en a pris. C'est ce qui lui a permis de faire tous les progrès qu'elle a fait. Et je ne vois pas au nom de quoi l'hypothèse dieu serait dispensée de ce principe.
Tu prendrais au sérieux, toi, un chirurgien qui avant de t'opérer partirait de l'hypothèse que des lutins sont cachés dans ton ventre ?
pauline.px a écrit :Et puis la science accumule les « jusqu’à preuve du contraire, non » qui sont finalement bousculés par la science.
Par exemple :
jusqu'à preuve du contraire la Terre n'est pas plate ?
pauline.px a écrit :À ta liste illimitée « les fées, le monstre du Loch Ness, la théière de Russel, les petits gris, les fantômes, le Croque-mitaine… » on peut ajouter « la terre tourne autour du soleil », « le réchauffement climatique », « une marche de plusieurs mètres sur des braises sans lésion »…
Sauf que ces assertions que tu as ajoutées sont compatibles avec les faits et ne sont pas surnaturelles.
pauline.px a écrit :C’est contradictoire de reconnaître le caractère réfutable du savoir scientifique et d’attacher une importance scientifique au « jusqu’à preuve du contraire, non »
Le « jusqu’à preuve du contraire, oui » n’épuise pas mieux le réel.
Je t'invite à relire ce que t'a écrit Wooden Ali à ce sujet. Je crois que tu n'as pas complètement saisi ce que signifie élaborer une certitude et ce à quoi renvoie le concept de réfutabilité.