Page 7 sur 17

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 09:29
par tguiot
Alisdair a écrit :Je trouve intellectuellement dérangeant que l'on oppose systématiquement deux extrêmes. La sexualité banalisée voire sans sentiments (hormis le désir) et la chasteté jusqu'au mariage. Combien de personnes ne sont pas concernées par ses attitudes ? Si la fornication est la sexualité sans conscience de l'autre, en prenant l'autre que pour un simple objet de plaisir assouvi, pourquoi mettre dans le même panier des relations dans le cadre d'un amour fidèle mais pas encore marié ?
Et ça c'est quand même une majorité assez claire de personnes.
Personnellement, je trouve que c'est une imposture de déclarer que le mariage autorise seul la sexualité. La sexualité apparaît à l'aube de la vie, et devrait être tue jusqu'à l'âge de raison et seulement avec un contrat à la clé ?
Voilà un discours auquel je souscris.

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 09:44
par Coeur de Loi
La chasteté jusqu'au mariage n'est un extrême que durant les temps de la fin où le peché est la norme.

Sinon c'était une banalité avant.

C'était une évidence...

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 09:50
par Roque
Vous êtes faits pour vous entendre :)

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 10:48
par OMNISCIENTservant
Coeur de Loi a écrit :La chasteté jusqu'au mariage n'est un extrême que durant les temps de la fin où le peché est la norme.

Sinon c'était une banalité avant.

C'était une évidence...
(y)
les temps ont vite changé,
à l'époque de nos grands parents, nous ne serions probablement pas pointés du doigt.
Aujourd'hui être "déviant" c'est être chaste ... :lol:

C'est pour ça que je considère cette position comme anachronique, ce qui n'est pas péjoratif en soi.

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 12:17
par chretien59
je n ai rien contre les gens chastes et les filles qui restent vierges jusqu au mariage , c est vous qui avez un probleme avec celles qui n ont pas fait ce choix , n inversez pas les roles . et si chacun se meler un peu de son ..... , qu en dites vous? on est dans un pays libre et personne n a a juger la sexualite d une autre personne

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 16:27
par Pion
OMNISCIENTservant a écrit :Pion,
je pense que tu n'as pas compris ......... je suis un être normalement constitué.
Tiens en voila un qui est un etre, normal qu'il soit asexué, ce n'est pas un homme, ni une femme c'est un etre. :shock:
Coeur de Loi a écrit :La chasteté jusqu'au mariage n'est un extrême que durant les temps de la fin où le peché est la norme.Sinon c'était une banalité avant.C'était une évidence...
Tu as finalement trouvé une machine a voyager dans le temps, bravo!

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 18:32
par simplequidam
chrétien 59 a écrit :
je n ai rien contre les gens chastes et les filles qui restent vierges jusqu au mariage , c est vous qui avez un probleme avec celles qui n ont pas fait ce choix , n inversez pas les roles . et si chacun se meler un peu de son ..... , qu en dites vous? on est dans un pays libre et personne n a a juger la sexualite d une autre personn
certes,
la vie en couple c'est d'abord s'entendre ,et c'est naturel, sexuellement,
les ménages ne tiennent pas si pas d'entente sauf si la femme en ce cas est soumise !

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 21:47
par medico
De nos jours, les aventures sexuelles prémaritales multiples sont courantes, tout comme le concubinage. On peut citer aussi certaines pratiques sexuelles, encore marginales, comme l'échangisme, la sexualité de groupe, le voyeurisme ou l'exhibitionnisme, parfois sanctionnées par la loi quand elles s'exposent au public.

Bien que l'évolution des mœurs tende à banaliser certaines pratiques sexuelles et à taxer parfois ceux que cela choque de fermeture d'esprit, le sexe suscite de nombreuses problématiques qui ne peuvent pas être traitées avec autant de légèreté que les libertins le voudraient, notamment sur les questions du consentement et des conséquences psychologiques et affectives des actes.

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 22:52
par Léonard
simplequidam a écrit :chrétien 59 a écrit : certes,
la vie en couple c'est d'abord s'entendre ,et c'est naturel, sexuellement,
les ménages ne tiennent pas si pas d'entente sauf si la femme en ce cas est soumise !
La sexualité est l'une des facettes de l'amour dans un couple..
Je suis toujours attendri quand je rencontre un vieux couple de gens qui s'aiment... La tendresse, la vie partagée avec ses joies, ses peines, la solidarité..unissent deux personnes jusqu'à la mort.. Les souvenirs heureux et malheureux soudent définitivement deux êtres qui ont un jour choisi de vivre ensemble..
La sexualité forcée dans le cas d'un mariage imposé à la femme et parfois même à l'homme, n'a que peu de chance d'être équilibrée... et d'aboutir à la tendresse, au vrai amour..

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 23:09
par geronimo van helsing
medico a écrit :De nos jours, les aventures sexuelles prémaritales multiples sont courantes, tout comme le concubinage. On peut citer aussi certaines pratiques sexuelles, encore marginales, comme l'échangisme, la sexualité de groupe, le voyeurisme ou l'exhibitionnisme, parfois sanctionnées par la loi quand elles s'exposent au public.

Bien que l'évolution des mœurs tende à banaliser certaines pratiques sexuelles et à taxer parfois ceux que cela choque de fermeture d'esprit, le sexe suscite de nombreuses problématiques qui ne peuvent pas être traitées avec autant de légèreté que les libertins le voudraient, notamment sur les questions du consentement et des conséquences psychologiques et affectives des actes.
c'est surtout quand il y a des enfants que des problèmes se posent. pour le reste, tant que cela se passe entre adultes libres et consentants et en-dehors de l'espace publique, je ne vois pas de quoi fouetter un chat.

Re: La fornication

Posté : 21 mai10, 23:50
par Roque
@ geronimo van helsing, je vois comme tu l'avais suggéré que tu as du plomb dans le cervelle. Le bon coté des choses est de dire que la sexualité (coeur et corps) est un droit et de bien se rendre compte qu'on ne peut exercer ce droit à n'importe quel prix. C'est la voie de la sagesse, évidente pour tous.

Mais il y a un extrême latent dans nos cerveaux, un extrême que je juge très négatif. En effet, la logique de la liberté sexuelle absolue est de faire la promotion du refus systématique d'engagement, de la "génitalité non fécondante" (masturbation, fellation, sodomie) et autres fantaisies, y compris les changement de sexe en attendant les changements de dimension (c'est plus jouissif dans la 7ème dimension !).

Il me semble qu'il y a une exposition au Musée des Arts Premiers d'un peuple très ancien qui s'appelle les "Moches" (je crois). Comme l'Homme n'a jamais été vraiment c.n (ce que les modernes ignorent parfois), ces "Moches" ont bien formalisé de sujet il y a plus de 4.000 ans - en assimilant systématiquement cette "génitalité non fécondante à la mort". Il ne figurent que ça d'ailleurs. On sodomise nécessairement un "mort" et vice de Versailles. Vive la mort ! :twisted:

Re: La fornication

Posté : 22 mai10, 01:04
par psycha
oui mais ça médico, on ne peut pas savoir si les comportements marginaux en matière de sexualité sont plus nombreux qu'autrefois. Je pense que non vu ce que j'ai lu.
Sinon je suis d'accord, effectivement, la sexualité avant le mariage c'est devenu la norme, et l'obligation du mariage, pour légitimer et légaliser la vie de couple n'est plus une nécessité.

Il y a plusieurs explications. Et moi je mets en parallèle l'histoire du mariage, et l'histoire de la condition de la gfemme. D'abord la possibilité du divorce, qui a été en défaveur pour la femme. L'émancipation de la femme, sur la question de la formation, du salaire, et la dispositions de ses propres biens.
Un autre point, ce sont aussi les questions économiques, les gens pouvant plus s'assumer seuls, par des progrès techniques, et par une augmentation de la richesse par personne.
Les figures féminines intelectuelles ont été de plus en plus nombreuses aussi dans l'avant et après guerre. Pensons à Colette, Simone de Beauvoir, Hannah Arendt, Lou Andreas... La femme pouvait être individu, pensant, choisissant sa sexualité tout en faisant figure d'autorité.
L'enseignement, où les femmes ont été de plus en plus nombreuses, on donné une classe de femmes instruites venant de tout milieu. On parle des hussards noirs de la République, on peut parler des nonnes de la République. Les premières à avoir été formé, la plupart restaient célibataire, et devaient avoir des moeurs irréprochables.
Pour toutes ces femmes là, le mariage n'était plus la voie du salut. Et le fait que le droit était en décalage, avec cette nouvelle conscience, d'apporter au foyer, d'apporter à la société, l'institution du mariage était finalement remis en cause, non pas par l'insitution en elle-même, mais le fait d'avoir enfermé la femme dans une minorité. Et ça a volé en éclat, avec 68.

Aujourd'hui c'est assez vaporeux ce qui se passe autour de tout ça. Le mariage revient en force dans une image positive. Aujourd'hui il représente plutot dans la tete des gens, l'aboutissement, un nouveau pacte, issu d'un amour libre. Même si on gratte un peu, il est encore très lié à des aspects socio-économique, beaucoup plus que sexuel, étans donné que dorénavant, avoir une sexualité hors mariage n'est plus honteux. Il est aussi un couronnement d'une vie ensemble réussi.
Et ce n'est pas plus mal en un sens. Et surtout pour la femme en fait.
En revanche je suivrai quelqu'un, suite à cet éclatement du noyau familial, et la désintégration de la "famille élargie" (ainsi que les réseaux tout autour) les premiers à en patir sont les plus faibles. Notament les enfants. Mais pas que, les adultes sont aussi touchés. On demande à la personne de s'assumer seul aujourd'hui, y compris sexuellement. Où l'autre viendrait combler sa propre faille narcissique. C'est moi mon analyse. C'est pas tans les maux de la liberté sexuelle, mais ce que devient l'autre. C'est le manque de confrontation à l'autre qui créé des névroses, pas l'abstinence consentis. C'est faire croire qu'on choisit à la carte les personnes avec qui on veut vivre qui est un mensonge et perturbe les personnes selon moi.n ET de la liberté acquise on a aboutit à un totalitarisme. Pour carricaturer, ça serait l'image du porno, mais qu'on peut transposer autrement d'ailleurs.
Voilà la caractéristique de notre société, et non pas sa perversion. Parceque ça depuis que l'écriture existe, on trouve partout des gens pour se plaindre de la société perverti, y compris dans les moeurs. Je vous invite à lire sur ce propos Bernardin de Sienne...qui dépeint la jeunesse italienne comme une jeunesse de sodomite. Je ne parle meme pas d'une situation bien connu de la ville de Paris ou au XVII et XVIII e S on a jamais autant été débordé par les enfants trouvés. Ni des rapport de police relatant les affaires de moeurs dans les cours des miracles. Ou lisez tout simplement un plus proche de nous qui dépeint les vices de la société bourgeoise, Zola. Le role de la bonne, le role du jardinier... La société ne devient pas de pire en pire. Ce qui dérange les traditionalistes, c'est le manque de poids de l'institution de mariage. Et en ce cas là, qu'ils s'intéressent à son histoire, et y compris pour les catholique, les débats autour du sacrement du mariage, qles problématiques posées. Et puis réfléchir sur la concupiscence. Qui est un sujet oecuménique.

Re: La fornication

Posté : 22 mai10, 01:14
par psycha
Roque, la génialité non féconde existe. La sexualité n'a pas que pour fonction la procréation. D'autre part, il va falloir à un moment que l'Eglise réfléchisse sur d'autres angles de vu sur la question de la contraception. Et là dessus il y a une hypocrisie généralisée. Cela en devient délirant. Entre une théorie, et une application de la théorie sans pratique qui donne des conclusions franchement bizarre, où on demande au curé de paroisse de se débrouiller avec ses paroissiens. L'intervention de la pensée de l'Eglise en matière sexuelle va trop loin aussi.

Re: La fornication

Posté : 22 mai10, 01:26
par psycha
Cela dit, je fais une sorte d'édit sur mon précédent message, je suis totalement contre de séparer procréation et sexualité, et je trouve que cela est dommageable pour l'humain de la séparer. Et d'ailleurs j'ai travaillé sur ce sujet. Pour un sujet connexe. Où j'avais démontré, que la contraception, n'est pas du tout un barrage à cette séparation nette ; Qui selon moi pour une question éthique, ne peut pas être séparée. Avec tout de même une question, sur la question de la stérilité les techniques médicales pour la procréation. Où je me suis prononcé, mais difficilement et même douloureusement. Et j'en profite d'ailleurs sur le sujet... pour témoigner, du manque de présence féminine au sein de l'Eglise sur ces questions. Or la pensée de personnes, féminine, est extrement important. On en manque cruellement. Et pas qu'au sein de l'Eglise, mais dans le cercle scientifique. Les plus grands chercheurs sur la question sont des hommes. Or on sait que ces pratiques ce font sur le corps de la femme.

Re: La fornication

Posté : 22 mai10, 02:09
par Roque
Chère psycha, ton lapsus est intéressant : "la génialité non féconde existe". C'est génial effectivement ... mais je pensais au contraire qu'en général la "génialité est féconde".

Quand à tout faire converger sur la critique de l'Eglise c'est puéril (facile). Les hommes pensent depuis des millénaire, l'Egliose n'a que 2.000 ans. Tu ne sembles pas bien comprendre que ce lien entre la génitalité non féconde et la mort a été fait par ces hommes d'il y a 4.000 ans (je ne sais). Rien à voir avec l'Eglise, le christianisme ... La question est de savoir s'il y avait une once de bon sens chez ces hommes ... C'est oui ou non, comme tu sens. Moi cela m'était jamais venu à l'esprit, mais je pense que ce n'est pas dépourvu de signification.