apprenti a dit :
Le seul maître dans le bouddhisme c'est soi-même.
Même pas puisque le bouddhisme ne reconnait pas l'idée du "soi" et donc ne reconnait pas l'idée que puisse exister un " soi même" qui puisse être son propre maitre ou un "soi même" qui ne soit pas son propre maitre .(principe de l'anatman)
Pour moi la solution se trouve dans la citation de Lin Tsi :
Le vrai Bouddha est sans figure, la vraie Loi est sans marques... quant au véritable apprenti du Chemin, il ne s'attache pas au Bouddha, ni aux bodhisattva, ni aux arhat... Loin de tout, seul, dégagé, il n'est pas gêné par les choses. Ce sont là fantasmes de rêve, fleurs dans l'air : pourquoi se fatiguer à vouloir les saisir ? LinTsi
Maintenant les techniques ou les croyances sont des moyens habiles , elles ne définissent pas l'essence du bouddhisme qui est sans origine, il faut vivre la vie , même si elle ressemble à un fantasme , si notre fantasme c'est de croire que le bouddhisme c'est une fleur pourquoi pas si on ne confond pas ce fantasme avec la réalité .
Les techniques utilisées dans le bouddhisme sont des sortes de fantasme que l'on choisit de vivre , pas besoin de fuir ce fantasme , simplement le reconnaitre suffit .
Fuir nos fantasmes ne servirait à rien de toutes façon puisque cela produirait d'autres fantasmes , comme le fantasme de vouloir un monde sans fantasme .
On ne fuit pas l'illusion, on la reconnait .
Là où on reconnait un bouddhiste imposteur c'est quand il s'identifie à ses fantasmes et les prend comme vrais à 100%.
Disons qu'un vrai bouddhistes ne prendra pas parti à 100% pour le fait que sa voie soit la meilleure ou la bonne , puisqu'il n'identifiera pas le chemin qu'il empreinte totalement avec l'éveil .
Le bouddhisme ne se trouve pas dans le choses mais dans la relation qu'on entretient avec elles , donc peut importe la pratique choisie , seul importe la relation karmique qu'on entretient avec elle .C'est lorsqu'on entretient une relation excessive que le problème se pose , si on vie cette pratique dans la voie médiane sans trop se fixer sur elle et sans trop en faire tout un plat , elle peut nous être un tremplin vers l'éveil , pourquoi pas .
Il est probables que certains chrétiens modérés qui ne sont pas pétris de certitudes sur la vérité de leur religion et qui admettent un doute suffisant soient très proche d'un bouddhiste dans son approche sans le savoir, parce qu'ils ont un détachement suffisant , même si ça doit être plutôt rare .
Donc le bouddhisme ne se trouve pas dans vos croyance mais dans la relation que vous entretenez avec elles .
Si vous avez un attachement modéré à vos croyances vous être proche du bouddhisme, mais être ou devenir bouddhiste ça n'existe pas vraiment , le bouddhisme c'est plutôt une intention qu'une chose qu'on puisse tenir dans ses mains de façon purement objective .
Les gens naturellement modérés ça existe aussi , tout le monde n'a pas besoin de pratique formelle pour vivre l'éveil, la méditation sans support ça existe aussi .
Pour conclure sur le titre du sujet , je trouve qu'il est fort embarrassant de réduire le bouddhisme à quelque chose de purement formel, donc ça glisse entre les doigts dès qu'on essait de se dire , "c'est une religion" , ou "ça n'est pas une religion" . Ca n'est pas parce que certaines pratiques de certains courants bouddhistes s'apparentent à celles des religions que le bouddhisme est une religion au sens strico senso .
Je comprends l'embarras des pays pour reconnaitre le statut de religion au bouddhisme parce que moi même je n'arrive pas à classer le bouddhisme dans un statut totalement prédéfini .Le bouddhisme n'est pas non plus vraiment une philosophie ou une absence de philosophie ou même une pratique ou une absence de pratique .