marco ducercle a écrit :
Pas du tout. La tuerie de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray n'a fait qu'un mort. Ce qui tranche, c'est la mise en scène. Le côté pub. Faire parler de soit.
L'acte du Russe a été tout le contraire. A aucun moment, le pseudo terroriste ne s'est mis en avant. Et pour cause, son intention n'était pas de tuer et d'être tuer ensuite mais simplement de faire chuter les actions du borussia.
Pour ce qui est du reste, je suis assez d'accord avec toi pour penser que ces mecs avaient un problème psychiatrique. Pour autant, si il n'y avait pas un système légal fondé sur une croyance ayant pignon sur rue, qui prospère grâce au prosélytisme financé en pétrodollars et qui n'est dénoncé par personne( politiques) de peur de passer pour des islamophobes( racistes). Il est fort à parier que ces défaillants du bulbe ne serait jamais passé à l'acte.
Pour le reste, la théorie du complot, j'y crois pas trop. Voire pas du tout.
Je n'aime pas discuter sur des sujets aléatoires, et qui crée des amalgames,
Je ne défends pas le terrorisme, mais en même temps, je pointe le doigt sur les dangers des raccourcis binaires, non dans un but polémique, car justement aléatoire,
Quand on est dans une optique à charge, on ne s'encombre pas de détails...
Dans un autre contexte, nous aurions pu nous enrichir mutuellement, et aurions séparer le grain de l'ivraie dans le complotisme, et cerner ses limites :
Dans son livre L'Imaginaire du complot mondial (pp. 57-60), Pierre-André Taguieff identifie comme l’un des grands principes de base des croyances conspirationnistes que « rien n'arrive par accident ; tout ce qui arrive est le résultat d'intentions ou de volontés cachées ; rien n'est tel qu'il parait être ; tout est lié, mais de façon occulte. »
Les limites de la thèse complotiste
La critique principale à l’encontre du conspirationnisme se résume dans l’amalgame récurrent des causes et des effets : « [Une théorie du complot] peut se définir minimalement, explique Pierre-André Taguieff chercheur éminent au CNRS, comme un récit explicatif permettant à ceux qui y croient de donner un sens à tout ce qui arrive, en particulier à ce qui n'a été ni voulu ni prévu. »[1]
« Cette illusion rétrospective qui interprète ce qui a précédé en fonction de ce qui a suivi, est plus difficile à éviter qu’on ne croit. » (Georges Gusdorf, Les principes de la pensée au siècle des lumières, Paris, 1971, p.21.)[2]
Cela n’a pas empêché à Pierre André Taguieff de citer l'ouvrage banni par la censure de Soljénitsyne, d’écrire que Deux siècles ensemble était un monument d'érudition, et que Fayard avait eu grand mérite de le publier.
Les psychologues suisses Pascal Wagner-Egger et Adrian Bangerter ont mis en évidence « deux catégories partiellement différentes de théories du complot :
celles accusant les autorités, le pouvoir, les riches, les grandes multinationales, les États-Unis, Israël et les Juifs (théories du complot de type « Système ») ;
celles mettant en scène des minorités (théories du complot de type « Minorités », groupes défavorisés, accusés de profiter des systèmes sociaux, terroristes musulmans, Juifs) ».
Si les théories du complot du type « Système » sont motivées par une peur de ne jamais accéder au pouvoir ou à l'argent, celles du type « Minorités » sont motivées par la peur d'un chamboulement social, de perdre des acquis sociaux. Ces deux types de peurs ne dégénèrent pas toujours en croyances conspirationnistes, mais influencent néanmoins les choix politiques. Wagner-Egger et Bangerter concluent : « Nous avons pu montrer que la peur et la méfiance prédisent les deux types de théories du complot, tandis que l'irrationalité prédit spécifiquement les théories du complot de type « Système ». Le conservatisme politique prédit spécifiquement les théories du complot de type Minorités. »