Gorgonzola a écrit : ↑21 juil.19, 00:10
C'est tout ce que vous trouvez à répondre sur les débuts l'islam ?
Toute l'écriture islamique a du faire face à ses cafouillages dès sa fondation.
Les débuts de l'islam après la mort de Mahomet sont simples : se regrouper et tenter tant bien que mal de faire coïncider et s'imbriquer toutes les pièces du puzzle pour qu'il tienne la route.
- Palimpsestes de Sanaa
- qibla changeante
- situation géographique incohérente
Et même dans votre dogme.. L'islam vient défaire ce que Dieu a achevé en accusant de falsification l'Ecriture qu'il viendrait remplacer ? C'est un peu grossier comme méthode.
L'islam n'est que la continuité du paganisme arabe du désert qui s'est servi de la bible pour lui donner un semblant de vie et une pérennité. L'islam reste l'adoration d'une pierre comme le faisait vos ancêtres. Avec une réécriture de l'Ecriture bien maladroite qui la falsifie.
Il n'y a pas de jalousie dans tout ça, juste une mise au point.
Michel Orcel.. tout ce qu'on peut dire sur cet homme c'est que c'est lui qui a besoin d'une psychanalyse..
La pauvre prend la défense de l'islam en jugeant des chercheurs, historiens, philologues de renommée internationale parce qu'ils se penchent sur la religion montée de bric et de broc.
Un besoin de reconnaissance Michel Orcel ?
Ok, alors, allons-y :
L’invention de l’Islam. Dans cet essai, Michel Orcel nous ramène aux sources de l’Islam afin de nous éclairer sur la naissance du dernier monothéisme : Dans quels contextes politique et religieux l’Islam est né ? Comment le Coran a-t-il été retranscrit après la mort du prophète Muḥammad en 632 ?
Autant de question clés pour la compréhension de l’Islam aujourd’hui. Le livre se présente sous la forme d’une enquête sur l’Islam ce qui lui confère un certain dynamisme. Le lecteur est rapidement captivé par l’intrigue. Il convient de préciser que contrairement à ce que pourrait laisser entendre le titre, ce livre « démonte » certaines thèses islamophobes. Il a s’agit de confronter sereinement avec la plus stricte neutralité le corpus islamique à la science laïque contemporaine. Pour se faire, comme tout chercheur, Michel Orcel est retourné aux sources. Cependant, prenant en compte que l’essentiel des sources musulmanes est constitué de sources orales et que celles-ci ont été compilées par écrit tardivement, deux ou trois siècles après le prophète de l’Islam, Michel Orcel est allé chercher d’autres éléments, des éléments « parallèles », exogènes. Il a ainsi utilisé des sources grecques, arméniennes, syriaques, non musulmanes, ou encore des sources musulmanes secondaires, qui ont été souvent écartées par la tradition.
Les énigmes du Coran
Cette partie de l'enquête vise à élucider la constitution du Coran en vulgate et à vérifier que sa composition correspond bien à la version qui fut révélée au Prophète. L'auteur commence par narrer les circonstances de la découverte des manuscrits de Sanaa (du nom de la ville du Yémen où ils furent découverts) et des premières études qui portèrent sur ces derniers (pp.41-47). Composés de palimpsestes,[1] il s’agit quasiment des plus anciennes versions de Coran disponibles. Dans un premier temps, il fut annoncé que ces manuscrits contenaient des variations par rapport à la vulgate. Cependant, les études menées montrèrent qu’il s’agissait de copies ayant servi à l’apprentissage, expliquant ainsi ces différentes variantes relevées entre les textes inférieurs et les textes supérieurs des feuillets (p.47). L’auteur nous explique ensuite la constitution de la vulgate selon la Tradition musulmane (pp.49-52) et passe en revue les interrogations s’y rattachant (pp.53-55). Une fois encore, afin de répondre à ces interrogations, l’auteur tente de faire appel aux sources externes, chrétiennes en l’occurrence (pp.55-62), mais aussi aux historiens hétérodoxes arabes du IX siècle. De tous ces témoignages nulle certitude ne se dégage sur la véracité de la version canonique de la constitution de la vulgate, mais dans le même temps rien ne vient formellement la contredire.
Quant au contenu proprement dit du Coran, nous sommes dans la même configuration. Comme l’indique la version « officielle », des variantes « non valides » du Coran ont pu cohabiter dans les premiers temps (comme le Codex d’Ibn Mas’ud) (p.65). Pour finir, la problématique des versets abrogés (Mansukh) et abrogeant (Nasikh) est abordée comme nouvelle pièce à conviction (p.67). L’auteur conclut : « On voit que même si le récit officiel de la fixation par écrit du Texte saint paraît aujourd’hui substantiellement fiable, les énigmes entourant la constitution du Coran ne sont pas peu nombreuses. » (p.68).
Pour plus d’informations sur les découvertes archéologiques récentes qui constituent de véritables pieds de nez à des chercheurs engagés comme Patricia Crone qui, devant l’évidence, a revu ses vues à la baisse avant de rendre l’âme, dont ses allégations sur le mythe de la Mecque,[3] voir :
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... ingham.php
http://www.canalacademie.com/ida10344-G ... udite.html
Un palimpseste est un manuscrit constitué d’un parchemin déjà utilisé, dont on a fait disparaître les inscriptions pour pouvoir y écrire de nouveau.
http://www.lescahiersdelislam.fr/Michel ... _a866.html
Patricia Crone est revenue en partie sur sa thèse notamment dans deux articles :
- Le premier article a été publié en 2007 « Qurays and the Roman army: Making sense of the Meccan leather trade» publié dans le Bulletin of the School of Oriental and African Studies 70, n°1, 2007, pp 63-88
- Le deuxième en 2008 : What do we actually know about Mohammed?
En plus il faut noter que même son maître John Wansbrough ne l'a pas suivi, pourtant chef de file de l'école de la critique radicale de l'Islam.
Depuis 2007, P.Crone admet l'existence d'un site préislamique, en effet, elle n’a plus vraiment le choix avec les découvertes archéologiques récentes, notamment les graffitis qui témoignant de l’existence des chemins de Pèlerinage à la Mecque.