Non, les 7 cieux dépassent le plan physique, ça ne fait pas référence aux 7 planètes physiques (il suffit de lire toute l'exégèse spirituelle, du VIIe au XXIe siècle, des traités métaphysiques et cosmologiques ont été écrits en ce sens). René Guénon l'avait d'ailleurs bien montré dans "Formes traditionnelles et cycles cosmiques".
Tu as la référence pour At-Tabari (qui reste un homme) ? Ses "chroniques" contenaient des récits divers (musulmans, juifs et chrétiens) et lui-même précisait qu'il ne les avait pas tous authentifiés...
En tout cas spin, le verset est clair : il s'agit d'un homme qui relate ce qu'il observe immédiatement (sans aucune prétention scientifique), d'ailleurs, dans le langage courant de tous les jours, on utilise des expressions qui ne s'attardent pas sur des explications scientifiques.
De plus, en dehors de la jurisprudence, les nombres dans les traditions spirituelles ont des valeurs symboliques (7, 36, 72, 1000, 10000, 100000, etc.).
Dans le Coran, la relativité de notre perception du temps est également soulignée par le fait qu'Allah emploi le terme "1000 ans", dont 1000 est un symbole désignant un nombre indéfini, une période qu'il est difficile de mesurer à notre échelle, car le temps étant crée et donc relatif, la perception qu'en ont les différentes créatures aux différentes époques et aux différents endroits de l'univers, varie également. Ainsi, le mot "jours" est aussi synonyme de ce point de vue là de périodes, d'étapes, de phases, de niveau.
Par exemple 100 000 est un nombre symbolique qui signifie un nombre indéterminé. Mais on peut remarquer aussi que ce nombre est égal à 100 x 1000. Mille et ses multiples sont des nombres cycliques (un peu comme 40) que l’on retrouve dans le Coran et les hadiths (cycle de Noé, la Nuit du Destin, nombre de prophètes) et 100 = 10² = 2X50 représente le monde subtil (deux nûns). L’aspect cyclique de 1000 peut être vu aussi dans la valeur numérique de la dernière lettre de l’alphabet arabe classé selon l’abjad ésotérique : ghayn= 1000 (les 28 lettres de l’alphabet arabe correspondant à cycle lunaire complet : 28 mansions). Mais pour bien les comprendre, il faut se référer aux savants ésotériques en la matière (René Guénon, ibn Arabi, Qashani, l'émir abdel Kader, etc. ainsi que certains orientalistes qui apportent quelques informations intéressantes, comme Pierre Lory malgré certaines déformations des doctrines spirituelles).
Quelques liens :
Note sur l’angélologie et l’alphabet arabe dans lequel René Guénon conclut que « ces quelques indications suffiront pour qu’on puisse tout au moins avoir un aperçu de certains des procédés de la science des lettres et des nombres dans la tradition islamique. »
http://esprit-universel.over-blog.com/a ... 77962.html
La chirologie dans l’ésotérisme islamique dans lequel R.G. note que : « Nous avons eu souvent l’occasion de faire remarquer combien la conception des « sciences traditionnelles » est, dans les temps modernes, devenue étrangère aux Occidentaux, et combien il leur est difficile d’en comprendre la véritable nature. Récemment encore, nous avions un exemple de cette incompréhension dans une étude consacrée à Mohyiddin ibn Arabi, et dont l’auteur s’étonnait de trouver chez celui-ci, à côté de la doctrine purement spirituelle, de nombreuses considérations sur l’astrologie, sur la science des lettres et des nombres, sur la géométrie symbolique, et sur beaucoup d’autres choses du même ordre, qu’il semblait regarder comme n’ayant aucun lien avec cette doctrine. Il y avait d’ailleurs là une double méprise, car la partie proprement spirituelle de l’enseignement de Mohyiddin était elle-même présentée comme « mystique », alors qu’elle est essentiellement métaphysique et initiatique ; et, s’il s’agissait de « mystique », cela ne pourrait effectivement avoir aucun rapport avec des sciences quelles qu’elles soient. Au contraire, des lors qu’il s’agit de doctrine métaphysique, ces sciences traditionnelles, dont le même auteur méconnaissait d’ailleurs totalement la valeur, suivant l’ordinaire préjugé moderne, en découlent normalement en tant qu’applications, comme les conséquences découlent du principe, et, à ce titre, bien loin de représenter des éléments en quelque sorte adventices et hétérogènes, elles font partie intégrante d’et-taçawwuf, c’est-à-dire de l’ensemble des connaissances initiatiques. De ces sciences traditionnelles, la plupart sont aujourd’hui complètement perdues pour les Occidentaux, et ils ne connaissent des autres que des débris plus ou moins informes, souvent dégénérés au point d’avoir pris le caractère de recettes empiriques ou de simples « arts divinatoires », évidemment dépourvus de toute valeur doctrinale. Pour faire comprendre par un exemple combien une telle façon de les envisager est loin de la réalité, nous donnerons ici quelques indications sur ce qu’est, dans l’ésotérisme islamique,… »
http://esprit-universel.over-blog.com/a ... 41285.html
La science des Lettres, article dans lequel R.G. affirme : « Ainsi, pour comprendre effectivement toute la portée du symbolisme des lettres et des nombres, il faut le vivre, en quelque sorte, dans son application jusqu’aux circonstances mêmes de la vie courante, ainsi que cela est possible dans certains pays orientaux ; mais il serait absolument chimérique de prétendre introduire des considérations et des applications de ce genre dans les langues européennes, pour lesquelles elles ne sont point faites, et où la valeur numérique des lettres, notamment, est une chose inexistante. Les essais que certains ont voulu tenter dans cet ordre d’idées, en dehors de toute donnée traditionnelle, sont donc erronés dès leur point de départ ; et, si on a parfois obtenu cependant quelques résultats justes, par exemple au point de vue « onomantique », ceci ne prouve pas la valeur et la légitimité des procédés, mais seulement l’existence d’une sorte de faculté « intuitive » (qui, bien entendu, n’a rien de commun avec la véritable intuition intellectuelle) chez ceux qui les ont mis en œuvre, ainsi qu’il arrive d’ailleurs fréquemment dans les « arts divinatoires ».»
http://esprit-universel.over-blog.com/a ... 76382.html
"quand cette action s’exerce seulement dans le monde sensible, ce n’est que le degré le plus inférieur, et c’est dans ce cas qu’on peut parler proprement de « magie » ; mais il est facile de concevoir qu’on a affaire à quelque chose d’un tout autre ordre quand il s’agit d’une action ayant une répercussion dans les mondes supérieurs. Dans ce dernier cas, on est évidemment dans l’ordre « initiatique » au sens le plus complet de ce mot ; et seul peut opérer activement dans tous les mondes celui qui est parvenu au degré du « soufre rouge » (el-Kebrîtul-aḥmar), désignation indiquant une assimilation, qui pourra paraître à certains quelque peu inattendue, de la « science des lettres » avec l’alchimie [Seyidi Mohyiddin est appelé
mar.]. En effet, ces deux sciences, entendues dans leur sens profond, n’en sont qu’une en réalité ; et ce qu’elles expriment l’une et l’autre, sous des apparences très différentes, n’est rien d’autre que le processus même de l’initiation, qui reproduit d’ailleurs rigoureusement le processus cosmogonique, la réalisation totale des possibilités d’un être s’effectuant nécessairement en passant par les mêmes phases que celle de l’Existence universelle.»
http://esprit-universel.over-blog.com/a ... 17320.html
Les mystères de la lettre Nûn : Cet article montre la puissance de : « À ces remarques déjà longues, nous n’ajouterons plus qu’un mot, pour en marquer le rapport avec une question à laquelle il a été fait allusion ici dernièrement : ce que nous venons de dire en dernier lieu permet d’entrevoir que l’accomplissement du cycle, tel que nous l’avons envisagé, doit avoir une certaine corrélation, dans l’ordre historique, avec la rencontre des deux formes traditionnelles qui correspondent à son commencement et à sa fin, et qui ont respectivement pour langues sacrées le sanscrit et l’arabe : la tradition hindoue, en tant qu’elle représente l’héritage le plus direct de la Tradition primordiale, et la tradition islamique, en tant que « sceau de la Prophétie » et, par conséquent, forme ultime de l’orthodoxie traditionnelle pour le cycle actuel. »
http://esprit-universel.over-blog.com/a ... 44257.html
Des livres et chapitres des Futûhât concernant la science des lettres chez Ibn ‘Arabî :
La science propre a Jésus (al-‘Ilm al-‘îsawî), (Futûhât, chap.20).
http://esprit-universel.over-blog.com/a ... 29734.html
Le livre du Mîm, du Wâw et du Nûn.
Clé spirituelle de l’Astrologie* musulmane d’après Mohyiddîn Ibn Arabi - T.Burckhardt
http://fr.scribd.com/doc/78108651/Titus ... fullscreen
Al-Qâshânî traduit et annoté par M. Vâlsan (Les lettres isolées du Coran).
Un symbole idéographique de l’Homme universel.
http://esprit-universel.over-blog.com/a ... 81025.html
Pour la logique, en tant qu'outil visant à établir la cohérence d'un système, l'islam l'ordonne (le respect et l'application de la logique) à ses adeptes, et surtout aux savants (notamment dans la jurisprudence, la théologie, etc.), ce n'est pas une fin ou un système en soi (la logique détachée d'un système ne permet pas d'aboutir à certaines vérités, qu'elles soient scientifiques, philosophiques, théologiques ou autres, mais elle est conditionnée justement par les différentes voies de connaissance).
* L'astrologie traditionnelle n'a rien à voir avec l'astrologie moderne. Ses principes et ses applications ne sont pas identiques, et de plus, auparavant, l'astronomie n'était pas dissociée de l'astrologie (qui consistait à étudier la science des astres sous tous ses aspects).