La prophétie qui a initié ma foi.
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Les Témoins de Jéhovah utilisent généralement les instruments juridiques mis à la disposition des associations religieuses pour organiser leurs activités cultuelles. La société watchtower est une association à but non lucratif qui publie une grande partie des ouvrages diffusés par les Témoins de Jéhovah, notamment leurs magazines La Tour de garde et Réveillez-vous !. Elle sert également de représentante légale des Témoins de Jéhovah.
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 02 mai22, 02:17Pourtant, le Monsieur est oint, il ne peut pas faire d'erreurs.
1 Jean 2:27
Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés.
1 Jean 2:27
Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés.
- Gérard C. Endrifel
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 02 mai22, 08:34Bonjour, bonsoir,
J'ai pris l'initiative de mettre un terme à cet assommant hors-sujet initié et alimenté par RT2. J'en profite pour indiquer que le premier qui souffle à nouveau sur les braises ou reposte ne serait-ce qu'un seul des messages que j'ai supprimé sera blacklisté sans préavis ni indication de durée.
Bien cordialement,
Gérard C. Endrifel
Modérateur
J'ai pris l'initiative de mettre un terme à cet assommant hors-sujet initié et alimenté par RT2. J'en profite pour indiquer que le premier qui souffle à nouveau sur les braises ou reposte ne serait-ce qu'un seul des messages que j'ai supprimé sera blacklisté sans préavis ni indication de durée.
Bien cordialement,
Gérard C. Endrifel
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La première chose que fera un esclave après avoir quitté son maître, c'est s'en trouver un autre encore pire que le précédent. Et il n'y a pas pire maître que soi-même. - "Principe d’élévation - Réalité ou Illusionnisme pervers ?" G. C. Endrifel
Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 02 mai22, 08:48J'ai juste une question, parce que je voulais régler cela en MP avec VENT. Pourquoi dit-il qu'il n'a pas pu me répondre en MP ? C'est ma principale interrogation, aussi j'ai dû me résoudre à passer directement par le fil.
Y a-t-il encore un problème avec le MP sur le forum ?
Ajouté 2 minutes 41 secondes après :
As-tu une explication sur ce problème ? Sans parler d'un autre point.
Y a-t-il encore un problème avec le MP sur le forum ?
Ajouté 2 minutes 41 secondes après :
Si je dis faux , de toute façon tu n'es pas impartial dans cette histoire. Mais répond à ma question sur le MP, je l'ai envoyé et donné comme reçu par VENT, aussi je ne m'explique pas qu'il n'a pas été en mesure de me répondre en MP puisque il a dit l'avoir reçu mais ne pas être en mesure de me répondre.Gérard C. Endrifel a écrit : ↑02 mai22, 08:34 Bonjour, bonsoir,
J'ai pris l'initiative de mettre un terme à cet assommant hors-sujet initié et alimenté par RT2.
As-tu une explication sur ce problème ? Sans parler d'un autre point.
- Gérard C. Endrifel
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 02 mai22, 09:01Pour tout vous dire j'en sais rien. Etant donné que je pardonne, je n'ai jamais de compte à régler et je n'utilise jamais la messagerie privée non plus. Je vous suggère de vous rapprocher de l'administrateur et du sous-forum " Administration ".
La première chose que fera un esclave après avoir quitté son maître, c'est s'en trouver un autre encore pire que le précédent. Et il n'y a pas pire maître que soi-même. - "Principe d’élévation - Réalité ou Illusionnisme pervers ?" G. C. Endrifel
- agecanonix
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 02 mai22, 09:06Au lecteur:
La bible est un livre de prophéties. Jésus, par exemple, sera annoncé depuis Abraham jusqu'au dernier petit prophète dans des dizaines de prophéties qui iront du détail (village de sa naissance, circonstances de sa mort) jusqu'à l'essentiel (le but de sa mission en 2 étapes ).
Mais beaucoup ne s'imaginent pas à quel point ces prophéties sont bluffantes. C'est l'une d'entre elle qui fait l'objet de ce dossier ci-dessous.
Nous parlons de la prophéties des 70 semaines d'années reprise en Daniel 9.
Vous trouvez l'ensemble des arguments déjà proposés dans le spoiler suivant:
Cliquez pour l'ouvrir sur le mot afficher ci-dessous.
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Pour des raisons de place, j'ai du ouvrir un autre spolier qui comprend les autres arguments.
Pour l'ouvrir, cliquez sur le bouton "afficher".
26ème argument: le témoignage de Flavius Josephe.
Flavius Josephe est un historien juif, pharisien, qui a vécu au premier siècle de notre ère et qui se pose comme un témoin sérieux et informé de l'histoire de son peuple.
Comme tous les historiens de son temps, il a commis des erreurs mais cela n'enlève en rien l'intérêt de ses observations, surtout en ce qui concerne son opinion de pharisien dont on peut tout dire, sauf qu'ils ne connaissaient pas très bien les opinions religieuses de leur époque.
Bref, bien plus qu'un historien grec ou romain qui écrirait sur l'histoire juive, Josephe est bien placé pour nous faire connaître non seulement l'histoire, mais surtout le ressenti des juifs religieux de son temps.
Dans son livre, Antiquités Judaïques, Josephe écrit ceci :
La 153ème olympiades correspond aux années 164/165 av JC et Josephe indique que Daniel a écrit son texte 408 années avant cette date, soit vers -572/-573 av JC.
Nous avons donc à la fois un historien, un juif et même un pharisien qui vient affirmer ici qu'il soutient que la rédaction du livre de Daniel s'est faite au VIème siècle av JC.
Cela élimine l'idée selon laquelle les juifs du premier siècle pensaient que Daniel avait écrit son livre au II siècle . Dans le même ordre d'idée, Josephe a également écrit sur Onias III mais sans jamais le relier au livre de Daniel alors qu'il en avait une magnifique occasion.
Ici, la question n'est pas de savoir si Josephe a raison ou tort, peu importe. Par contre, c'est ce qu'il croit qui nous intéresse, et ici nous lisons clairement que cet historien opte pour une rédaction du livre de Daniel au VIème siècle av JC.
Si l'ensemble des juifs, ou même une partie importante des juifs avait daté le livre de Daniel du IIème siècle, Flavius Josephe n'aurait pas pu l'ignorer, pas lui. Or, il y va franco, il date Daniel de -573 av JC pour la prophétie en question, et quand bien même il se tromperait de quelques années, il nous fait part ici du sentiment juif de son époque...
Si donc certains juifs ont pu penser que Daniel avait prophétisé sur Onias III, il apparaît qu'ils ne pensaient pas pour autant que Daniel avait écrit au II siècle av JC. Je n'ai trouvé absolument aucun texte, à ce jour, qui donnerait à penser que les juifs doutaient de la rédaction du livre de Daniel au VIème av JC.
Si quelqu'un dispose de ce renseignement, je suis preneur. Je parle bien de juifs contemporains de Onias III.
La bible est un livre de prophéties. Jésus, par exemple, sera annoncé depuis Abraham jusqu'au dernier petit prophète dans des dizaines de prophéties qui iront du détail (village de sa naissance, circonstances de sa mort) jusqu'à l'essentiel (le but de sa mission en 2 étapes ).
Mais beaucoup ne s'imaginent pas à quel point ces prophéties sont bluffantes. C'est l'une d'entre elle qui fait l'objet de ce dossier ci-dessous.
Nous parlons de la prophéties des 70 semaines d'années reprise en Daniel 9.
Vous trouvez l'ensemble des arguments déjà proposés dans le spoiler suivant:
Cliquez pour l'ouvrir sur le mot afficher ci-dessous.
Pour des raisons de place, j'ai du ouvrir un autre spolier qui comprend les autres arguments.
Pour l'ouvrir, cliquez sur le bouton "afficher".
Flavius Josephe est un historien juif, pharisien, qui a vécu au premier siècle de notre ère et qui se pose comme un témoin sérieux et informé de l'histoire de son peuple.
Comme tous les historiens de son temps, il a commis des erreurs mais cela n'enlève en rien l'intérêt de ses observations, surtout en ce qui concerne son opinion de pharisien dont on peut tout dire, sauf qu'ils ne connaissaient pas très bien les opinions religieuses de leur époque.
Bref, bien plus qu'un historien grec ou romain qui écrirait sur l'histoire juive, Josephe est bien placé pour nous faire connaître non seulement l'histoire, mais surtout le ressenti des juifs religieux de son temps.
Dans son livre, Antiquités Judaïques, Josephe écrit ceci :
- le Temple, dévasté par Antiochus, était en effet resté trois ans[124] dans cet abandon : car ces événements s'étaient passés la cent quarante-cinquième année, le vingt-cinquième jour du mois Apellaios, en la cent cinquante-troisième olympiade, et le Temple fut remis en état le même vingt-cinquième jour du mois Apellaios, la cent quarante-huitième année, en la cent cinquante-quatrième olympiade[125]. Le Temple avait été dévasté suivant la prophétie faite par Daniel quatre cent huit ans auparavant : il avait, en effet, prédit que les Macédoniens le détruiraient
La 153ème olympiades correspond aux années 164/165 av JC et Josephe indique que Daniel a écrit son texte 408 années avant cette date, soit vers -572/-573 av JC.
Nous avons donc à la fois un historien, un juif et même un pharisien qui vient affirmer ici qu'il soutient que la rédaction du livre de Daniel s'est faite au VIème siècle av JC.
Cela élimine l'idée selon laquelle les juifs du premier siècle pensaient que Daniel avait écrit son livre au II siècle . Dans le même ordre d'idée, Josephe a également écrit sur Onias III mais sans jamais le relier au livre de Daniel alors qu'il en avait une magnifique occasion.
Ici, la question n'est pas de savoir si Josephe a raison ou tort, peu importe. Par contre, c'est ce qu'il croit qui nous intéresse, et ici nous lisons clairement que cet historien opte pour une rédaction du livre de Daniel au VIème siècle av JC.
Si l'ensemble des juifs, ou même une partie importante des juifs avait daté le livre de Daniel du IIème siècle, Flavius Josephe n'aurait pas pu l'ignorer, pas lui. Or, il y va franco, il date Daniel de -573 av JC pour la prophétie en question, et quand bien même il se tromperait de quelques années, il nous fait part ici du sentiment juif de son époque...
Si donc certains juifs ont pu penser que Daniel avait prophétisé sur Onias III, il apparaît qu'ils ne pensaient pas pour autant que Daniel avait écrit au II siècle av JC. Je n'ai trouvé absolument aucun texte, à ce jour, qui donnerait à penser que les juifs doutaient de la rédaction du livre de Daniel au VIème av JC.
Si quelqu'un dispose de ce renseignement, je suis preneur. Je parle bien de juifs contemporains de Onias III.
Modifié en dernier par agecanonix le 02 mai22, 09:20, modifié 2 fois.
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 02 mai22, 13:45J'ai enfin trouvé l'explication exacte de la prophétie évoquée en Daniel 9:24-27.
En fait ce n'est pas très compliqué à comprendre, ça demande un peu de temps à lire et vérifier les versets bibliques mais une fois qu'on l'a étudié du début à la fin c'est tout à fait clair sans avoir besoin d'aller chercher si l'histoire profane aurait pu laisser penser que Daniel aurait pu prophétisé sur Onias III ? ou si les juifs doutaient de la rédaction du livre de Daniel au VIème av JC, si tant est qu'il aient eu connaissance de la prophétie de Daniel ? parce que je n'ai pas lu que sa prophétie ait été prêché au peuple Juif ?
Cela dit voilà les réponses exacte de la prophétie de Daniel 9:24-27 :
Bonne lecture à tous :
https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1200003915
SOIXANTE-DIX SEMAINES
Période prophétique évoquée en Daniel 9:24-27 durant laquelle Jérusalem serait rebâtie, le Messie apparaîtrait, puis serait retranché ; à la suite de cette période, la ville ainsi que le lieu saint seraient mis en désolation.
Dans la première année de Darius “ le fils d’Assuérus de la semence des Mèdes ”, le prophète Daniel discerna grâce à la prophétie de Jérémie que le temps où les Juifs devaient être libérés de Babylone et retourner à Jérusalem était proche. Il chercha alors Jéhovah ardemment dans la prière, en harmonie avec ces paroles de Jérémie : “ ‘ Vous me chercherez vraiment et vous me trouverez, car vous me rechercherez de tout votre cœur. Oui, je me laisserai trouver par vous ’, c’est là ce que déclare Jéhovah. [...] ‘ Oui, je vous ramènerai dans le lieu d’où je vous ai fait partir en exil. ’ ” — Jr 29:10-14 ; Dn 9:1-4.
Tandis que Daniel priait, Jéhovah envoya son ange Gabriel, porteur d’une prophétie que presque tous les commentateurs de la Bible tiennent pour messianique, même si leurs interprétations varient considérablement. Gabriel déclara :
“ Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta ville sainte, afin de mettre un terme à la transgression, et de supprimer le péché, et de faire propitiation pour la faute, et d’amener la justice pour des temps indéfinis, et d’apposer un sceau sur vision et prophète, et d’oindre le Saint des Saints. Il faut que tu saches et que tu sois perspicace : depuis la sortie de la parole pour rétablir et pour rebâtir Jérusalem jusqu’à Messie le Guide, il y aura sept semaines, également soixante-deux semaines. Elle reviendra et sera bel et bien rebâtie, avec place publique et fossé, mais dans la détresse des temps. Et après les soixante-deux semaines, Messie sera retranché, avec rien pour lui-même. Et la ville et le lieu saint, le peuple d’un guide qui vient les ravagera. Et la fin de cela sera par l’inondation. Et jusqu’à la fin il y aura guerre ; ce qui est décidé, ce sont des désolations. Et il devra garder l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine il fera cesser sacrifice et offrande. Et sur l’aile des choses immondes il y aura celui qui cause la désolation ; et jusqu’à une extermination, la chose décidée se déversera aussi sur celui qui est en désolation. ” — Dn 9:24-27.
Une prophétie messianique. De toute évidence, cette prophétie fournit des indices précieux pour identifier le Messie. Il est d’une importance essentielle de déterminer l’époque où commencent les 70 semaines, ainsi que leur durée. S’il s’agissait de semaines littérales de sept jours chacune, soit la prophétie ne se réalisa pas, ce qui est impossible (Is 55:10, 11 ; Hé 6:18), soit le Messie vint il y a plus de 24 siècles, au temps de l’Empire perse, et ne fut pas identifié. Dans cette dernière hypothèse, de multiples autres conditions que la Bible rattache spécifiquement au Messie ne furent pas satisfaites ou accomplies. Il ressort que les 70 semaines étaient le symbole d’une période beaucoup plus longue. Assurément, de par leur nature, les événements décrits dans la prophétie n’auraient pas pu se produire en 70 semaines au sens littéral, soit un peu plus d’un an et quatre mois. La majorité des biblistes s’accordent à dire que les “ semaines ” de cette prophétie sont des semaines d’années. On trouve la traduction “ soixante-dix semaines d’années ” (PB) ; et un certain nombre de versions confirment cette leçon dans une note sur Dn 9:24. — Jé ; MN ; Pl ; Sg ; ZK.
Quand les “ soixante-dix semaines ” prophétiques ont-elles réellement débuté ?
Pour ce qui est du début des 70 semaines, dans la 20e année de son règne, au mois de Nisan, le roi de Perse Artaxerxès donna à Nehémia l’autorisation de rebâtir la muraille et la ville de Jérusalem (Ne 2:1, 5, 7, 8). Dans ses calculs concernant le règne d’Artaxerxès, Nehémia eut apparemment recours à une année qui commençait par le mois de Tishri (septembre-octobre), comme le fait l’actuel calendrier civil des Juifs, et qui avait pour dernier mois, le 12e, celui d’Éloul (août-septembre). On ne sait pas s’il s’agissait d’une manière de calculer toute personnelle ou si elle avait cours à certaines fins en Perse.
Certains contestent les explications qui précèdent et prennent pour argument Nehémia 7:73, où Nehémia parle des Israélites rassemblés dans leurs villes au septième mois, la position des mois étant dans ce texte calculée selon une année courant de Nisan à Nisan. Mais Nehémia copiait ici un extrait du “ livre de l’enregistrement généalogique de ceux qui étaient montés au commencement ” avec Zorobabel, en 537 av. n. è. (Ne 7:5.) Par ailleurs, Nehémia décrit la célébration de la fête des Huttes à son époque et la situe au septième mois (Ne 8:9, 13-18). Cela s’explique parfaitement, car le récit dit qu’ils trouvèrent ce que Jéhovah ordonnait “ écrit dans la loi ” ; or, dans cette loi, en Lévitique 23:39-43, il est dit que la fête des Huttes devait avoir lieu le “ septième mois ” (c’est-à-dire celui du calendrier religieux, courant de Nisan à Nisan).
Cependant, en comparant Nehémia 1:1-3 avec 2:1-8, on tient une raison de penser qu’à propos de certains événements Nehémia se servit d’une année allant d’automne à automne. Dans le premier passage, il raconte avoir reçu les mauvaises nouvelles concernant la situation de Jérusalem en Kislev (troisième mois du calendrier civil et neuvième du calendrier religieux) dans la 20e année d’Artaxerxès. Dans le second passage, il demande au roi l’autorisation d’aller rebâtir Jérusalem, autorisation qui lui est accordée au mois de Nisan (septième mois du calendrier civil et premier du calendrier religieux), mais toujours dans la 20e année d’Artaxerxès. Ainsi donc, Nehémia ne comptait manifestement pas les années du règne d’Artaxerxès de Nisan à Nisan.
Pour situer la 20e année d’Artaxerxès, nous remontons à la fin du règne de son père et prédécesseur Xerxès, qui mourut dans la dernière partie de 475 av. n. è. L’année de l’accession au trône pour Artaxerxès commença donc en 475 av. n. è., et sa première année de règne fut probablement comptée à partir de 474 av. n. è., comme l’indiquent d’autres témoignages historiques. La 20e année du règne d’Artaxerxès fut sans doute, par conséquent, 455 av. n. è. — Voir PERSE, PERSES (Les règnes de Xerxès et d’Artaxerxès).
“ La sortie de la parole. ” La prophétie dit qu’il y aurait 69 semaines d’années “ depuis la sortie de la parole pour rétablir et pour rebâtir Jérusalem jusqu’à Messie le Guide ”. (Dn 9:25.) Selon les témoignages de l’histoire profane ainsi que de la Bible, Jésus vint vers Jean et fut baptisé, devenant ainsi l’Oint, Messie le Guide, au début de l’automne de l’an 29 de n. è. (Voir JÉSUS CHRIST [Époque de sa naissance, durée de son ministère].) En remontant le temps à partir de ce point clé de l’histoire, on peut situer le début des 69 semaines d’années en 455 av. n. è. Cette année-là eut lieu l’importante “ sortie de la parole pour rétablir et pour rebâtir Jérusalem ”.
Au mois de Nisan (mars-avril) de la 20e année du règne d’Artaxerxès (455 av. n. è.), Nehémia demanda au roi : “ Si ton serviteur paraît bon devant toi, je demande que tu m’envoies vers Juda, vers la ville des tombes de mes ancêtres, pour que je la rebâtisse. ” (Ne 2:1, 5). Le roi donna l’autorisation, et Nehémia fit le long voyage de Suse à Jérusalem. Aux environs du quatrième jour d’Ab (juillet-août), après avoir inspecté de nuit les murailles, Nehémia donna ordre aux Juifs : “ Venez et rebâtissons la muraille de Jérusalem, pour que nous ne soyons plus un opprobre. ” (Ne 2:11-18). C’est donc à Jérusalem, la même année, que Nehémia rendit effective “ la sortie de la parole ” pour rebâtir Jérusalem avec l’autorisation d’Artaxerxès. Cela fixe donc clairement 455 av. n. è. comme l’année à partir de laquelle commencèrent à compter les 70 semaines.
Les travaux de réparation des murailles furent terminés le 25e jour d’Éloul (août-septembre), en 52 jours seulement (Ne 6:15). Après la reconstruction des murailles, la réparation du reste de Jérusalem se poursuivit. Pour ce qui est des sept premières “ semaines ” (49 ans), Nehémia, avec l’aide d’Ezra et, ensuite, d’autres qui leur succédèrent probablement, travailla “ dans la détresse des temps ”, rencontrant des difficultés internes, parmi les Juifs eux-mêmes, et externes, venant des Samaritains et d’autres (Dn 9:25). Le livre de Malaki, écrit après 443 av. n. è., déplore l’état lamentable dans lequel était alors tombée la prêtrise juive. On pense que le retour de Nehémia à Jérusalem après une visite à Artaxerxès (voir Ne 5:14 ; 13:6, 7) eut lieu après cela. La Bible ne révèle pas pendant combien de temps après 455 av. n. è. Nehémia poursuivit en personne ses efforts pour bâtir Jérusalem. Toutefois, le travail fut sans doute terminé dans une mesure suffisante en l’espace de 49 ans (sept semaines d’années), et ensuite Jérusalem et son temple subsistèrent pour la venue du Messie. — Voir MALAKI (LIVRE DE) (Date de rédaction).
Messie arrive après ‘ soixante-neuf semaines ’. Pour ce qui est des “ soixante-deux semaines ” qui suivirent (Dn 9:25), celles-ci, faisant partie des 70 et étant mentionnées en second, se déroulèrent à partir de l’achèvement des “ sept semaines ”. C’est pourquoi la période “ depuis la sortie de la parole ” pour rebâtir Jérusalem jusqu’à “ Messie le Guide ” dura sans doute 7 plus 62 “ semaines ”, soit 69 “ semaines ” (483 ans), de l’an 455 av. n. è. à l’an 29 de n. è. Comme cela est mentionné précédemment, à l’automne de cette année-là, 29 de n. è., Jésus fut baptisé dans l’eau, oint avec de l’esprit saint, et il commença son ministère en qualité de “ Messie le Guide ”. — Lc 3:1, 2, 21, 22.
Ainsi, des siècles à l’avance, la prophétie de Daniel désigna avec précision l’année exacte de l’arrivée du Messie. Rien n’indique que les Juifs du Ier siècle de n. è. se soient servis de cette prophétie pour calculer le moment de l’apparition du Messie. La Bible rapporte néanmoins : “ Or, comme le peuple était dans l’attente et que tous raisonnaient dans leurs cœurs à propos de Jean : ‘ Ne serait-il pas peut-être le Christ ? ’ ” (Lc 3:15). Bien qu’attendant le Messie, ils ne purent sans doute pas déterminer le mois, la semaine ou le jour exacts de son arrivée. C’est pourquoi ils se demandèrent si Jean était le Christ, alors que Jean commença vraisemblablement son ministère au printemps 29 de n. è., environ six mois avant que Jésus ne se présente pour être baptisé.
“ Retranché ” à la moitié de la semaine. Gabriel avait encore dit à Daniel : “ Après les soixante-deux semaines, Messie sera retranché, avec rien pour lui-même. ” (Dn 9:26). C’est quelque temps après la fin des ‘ sept plus soixante-deux semaines ’, en fait environ trois ans et demi plus tard, que Christ fut retranché en mourant sur un poteau de supplice, renonçant à tout ce qu’il possédait, en rançon pour le genre humain (Is 53:8). Les faits indiquent que Jésus consacra la première moitié de la “ semaine ” au ministère. Un jour, probablement en automne 32 de n. è., il donna un exemple dans lequel, manifestement, il compara la nation juive à un figuier (voir Mt 17:15-20 ; 21:18, 19, 43) qui n’avait pas donné de fruit pendant “ trois ans ”. Le vigneron disait au propriétaire de la vigne : “ Maître, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que j’aie creusé tout autour et que j’aie mis du fumier ; et si à l’avenir il produit alors du fruit, à la bonne heure ; sinon, tu le couperas. ” (Lc 13:6-9). Peut-être était-ce là une allusion à la période de son ministère auprès de cette nation insensible, ministère qui à ce moment-là durait depuis environ trois ans et allait entrer dans sa quatrième année.
L’alliance en vigueur “ pendant une semaine ”. Daniel 9:27 dit : “ Et il devra garder l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine [ou : sept ans] ; et à la moitié de la semaine il fera cesser sacrifice et offrande. ” L’“ alliance ” en question n’était certainement pas l’alliance de la Loi, car en raison du sacrifice de Christ, trois ans et demi après le début de la 70e “ semaine ”, Dieu la supprima : “ Il l’a fait disparaître [la Loi] en [la] clouant au poteau de supplice. ” (Col 2:14). Qui plus est, “ Christ, par rachat, nous a libérés de la malédiction de la Loi [...]. C’était afin que, pour les nations, la bénédiction d’Abraham vienne par le moyen de Jésus Christ ”. (Ga 3:13, 14.) Par le moyen de Christ, Dieu proposa les bénédictions de l’alliance abrahamique aux descendants d’Abraham selon la chair, écartant les Gentils jusqu’à ce que l’Évangile leur soit annoncé lorsque Pierre prêcha à l’Italien Corneille (Ac 3:25, 26 ; 10:1-48). La conversion de Corneille et de sa maisonnée eut lieu après celle de Saul de Tarse, qu’on situe habituellement aux environs de l’an 34 de n. è. ; après cela, la congrégation connut une période de paix pendant laquelle elle se bâtit (Ac 9:1-16, 31). Il semble donc bien que Corneille fut admis dans la congrégation chrétienne vers l’automne 36 de n. è., ce qui correspond à la fin de la 70e “ semaine ”, 490 ans à compter de l’an 455 av. n. è.
Il ‘ fait cesser ’ sacrifices et offrandes. L’expression ‘ faire cesser ’ employée à propos du sacrifice et de l’offrande signifie littéralement “ amener ou mettre en sabbat (ou en repos), faire se reposer, faire arrêter de travailler ”. ‘ Le sacrifice et l’offrande ’ qu’on ‘ fait cesser ’, selon Daniel 9:27, ne pouvaient être le sacrifice rédempteur de Jésus ni, logiquement, quelque sacrifice spirituel de ses disciples. Ils doivent désigner les sacrifices et les offrandes que les Juifs présentaient au temple de Jérusalem conformément à la Loi de Moïse.
“ La moitié de la semaine ” se situa probablement au milieu de sept ans, autrement dit après trois ans et demi dans cette “ semaine ” d’années. La 70e “ semaine ” ayant débuté à peu près en automne 29 de n. è., avec le baptême de Jésus et son onction en tant que Christ, la moitié de cette semaine (trois ans et demi) dura jusqu’au printemps 33 de n. è., c’est-à-dire l’époque de la Pâque (14 Nisan) de cette année-là. Il semble que ce jour tomba le 1er avril 33 de n. è. selon le calendrier grégorien (voir REPAS DU SEIGNEUR [Le moment de son institution]). L’apôtre Paul explique que Jésus ‘ vint pour faire la volonté de Dieu ’, qui consistait à ‘ supprimer le premier [les sacrifices et les offrandes prescrits par la Loi] pour qu’il puisse établir le second ’. C’est ce qu’il fit en offrant son propre corps en sacrifice. — Hé 10:1-10.
Bien que les prêtres juifs aient continué à offrir des sacrifices au temple de Jérusalem jusqu’à sa destruction en 70 de n. è., Dieu ne considéra plus comme recevables et valides les sacrifices pour le péché. Juste avant sa mort, Jésus dit à l’adresse de Jérusalem : “ Votre maison vous est abandonnée. ” (Mt 23:38). Christ “ a offert un seul sacrifice pour les péchés à perpétuité [...]. Car c’est par une seule offrande sacrificielle qu’il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont en train d’être sanctifiés ”. “ Or, là où il y a pardon [des péchés et actions illégales], il n’y a plus d’offrande pour le péché. ” (Hé 10:12-14, 18). L’apôtre Paul rappelle que la prophétie de Jérémie parlait d’une alliance nouvelle, l’ancienne alliance (alliance de la Loi) devenant de ce fait périmée et vieillissante, “ près de disparaître ”. — Hé 8:7-13.
Un terme à la transgression et au péché. Le retranchement de Jésus, sa résurrection et sa parution dans le ciel eurent pour effet de “ mettre un terme à la transgression, et de supprimer le péché et de faire propitiation pour la faute ”. (Dn 9:24.) L’alliance de la Loi faisait apparaître que les Juifs étaient pécheurs, les condamnait pour ce motif et attirait sur eux la malédiction due aux transgresseurs de l’alliance. Cependant, là où le péché “ a abondé ”, car il était montré au grand jour ou rendu manifeste par la Loi mosaïque, la miséricorde et la faveur de Dieu ont abondé bien plus par le moyen de son Messie (Rm 5:20). Grâce au sacrifice du Messie, la transgression et le péché des pécheurs repentants peuvent être annulés et la peine levée.
Une justice éternelle est introduite. La valeur de la mort de Christ sur le poteau a fourni une réconciliation pour les croyants repentants. Leurs péchés ont été couverts par propitiation, et il était désormais possible que Dieu les ‘ déclare justes ’. Cette justice sera éternelle et elle procurera la vie éternelle à ceux qui sont déclarés justes. — Rm 3:21-25.
L’onction du Saint des Saints. Jésus fut oint avec de l’esprit saint au moment de son baptême, car l’esprit saint descendit sur lui représenté de façon visible sous la forme d’une colombe. Mais l’onction du “ Saint des Saints ” désigne plus que l’onction du Messie, car cette expression ne se rapporte pas à un individu. “ Le Saint des Saints ” ou “ le Très-Saint ” est l’expression employée pour désigner le vrai sanctuaire de Jéhovah Dieu (Dn 9:24 ; Ex 26:33, 34 ; 1R 6:16 ; 7:50). Par conséquent, l’onction du “ Saint des Saints ” dont il est question dans le livre de Daniel doit avoir trait à “ la tente plus grande et plus parfaite, non faite par des mains ”, celle où Jésus Christ, le Grand Prêtre souverain, entra “ avec son propre sang ”. (Hé 9:11, 12.) Quand Jésus présenta la valeur de son sacrifice humain à son Père, le ciel même avait l’aspect de la réalité spirituelle représentée par le Très-Saint du tabernacle et du temple qui vint ensuite. La demeure céleste de Dieu avait effectivement été ointe, ou mise à part, pour être “ le Saint des Saints ” dans les structures du grand temple spirituel qui vint à l’existence au moment où Jésus fut oint avec de l’esprit saint en 29 de n. è. — Mt 3:16 ; Lc 4:18-21 ; Ac 10:37, 38 ; Hé 9:24.
‘ Un sceau apposé sur vision et prophète. ’ L’ensemble de cette œuvre accomplie par le Messie — sa mort, sa résurrection, sa parution devant le Père céleste avec la valeur de son sacrifice, et les autres choses qui se produisent au cours de la 70e semaine — ‘ appose un sceau sur vision et prophète ’, montrant que vision et prophète sont authentiques et viennent de Dieu. Cette œuvre appose sur vision et prophète le sceau de la garantie divine, prouvant qu’ils ont une seule source divine et ne viennent pas de l’homme faillible. Elle scelle la vision et confirme qu’elle s’applique exclusivement au Messie parce qu’elle trouve sa réalisation en sa personne et dans l’œuvre que Dieu effectue par son moyen (Ré 19:10). Son interprétation réside en lui, et il est inutile d’en chercher la réalisation sur qui que ce soit d’autre. Rien d’autre ne viendra en desceller la signification. — Dn 9:24.
Des désolations pour la ville et le lieu saint. C’est après les 70 “ semaines ”, mais en conséquence directe du rejet de Christ par les Juifs durant la 70e “ semaine ”, que s’accomplirent les événements des parties finales de Daniel 9:26 et 27. L’Histoire retient que Titus, fils de l’empereur Vespasien de Rome, conduisit les armées romaines qui montèrent contre Jérusalem. Ces armées entrèrent effectivement dans Jérusalem et dans le temple même comme une inondation et désolèrent la ville et son temple. La présence d’armées païennes dans le lieu saint faisait d’elles une “ chose immonde ”. (Mt 24:15.) Toutes les tentatives d’apaisement entreprises avant la fin de Jérusalem échouèrent parce que Dieu avait décrété : “ Ce qui est décidé, ce sont des désolations ”, et “ jusqu’à une extermination, la chose décidée se déversera aussi sur celui qui est en désolation ”.
Une conception juive. Le texte massorétique, avec son système de points-voyelles, fut mis au point dans la dernière partie du Ier millénaire de n. è. Sans doute parce qu’ils rejetaient Jésus Christ en tant que Messie, en Daniel 9:25 les Massorètes accentuèrent le texte hébreu d’un ʼathnaḥ, ou “ interruption ”, après “ sept semaines ”, les séparant ainsi des “ soixante-deux semaines ” ; de cette façon, il semble que les 62 semaines de la prophétie, à savoir 434 ans, s’appliquent à la période de reconstruction de la Jérusalem antique. On lit dans la Bible de Maredsous : “ Sache donc, et comprends ceci : depuis qu’a été proféré l’oracle sur la restauration de Jérusalem jusqu’à un chef oint, il y aura sept semaines ; [l’interruption est ici représentée par le point-virgule] puis pendant soixante-deux semaines, elle sera rebâtie avec places et enceinte, dans la détresse des temps. ” La Bible du Rabbinat français fait un choix similaire : “ Il y a sept semaines ; et durant soixante-deux semaines Jérusalem sera de nouveau rebâtie. ” Dans ces deux versions, les mots “ pendant ” ou “ durant ” figurent dans le texte français pour satisfaire à l’interprétation retenue par les traducteurs.
Dans une note sur un cours qu’il a donné à l’université d’Oxford, le professeur E. Pusey fait cette remarque à propos de l’accentuation massorétique : “ Les Juifs mettent l’interruption principale du verset 9:25 sous שִׁבְעָה [sept], censée séparer les deux nombres, 7 et 62. Ce fut manifestement une indélicatesse de leur part, למען המינים (comme dit Rachi [célèbre rabbin juif des XIe et XIIe siècles de n. è.] lorsqu’il rejette les interprétations littérales qui favorisaient les chrétiens) ‘ à cause des hérétiques ’, c.-à-d. des chrétiens. En effet, la dernière phrase, ainsi coupée, pouvait uniquement signifier ‘ et durant soixante-deux semaines rue et muraille seront rétablies et construites ’, c.-à-d. que Jérusalem serait en reconstruction durant 434 ans, ce qui n’avait aucun sens. ” — Daniel the Prophet, 1885, p. 190.
Concernant Daniel 9:26 (ZK) qui dit, en partie, “ et après ces soixante-deux semaines, un oint sera supprimé, sans avoir de successeur légitime ”, les commentateurs juifs appliquent les 62 semaines à une période aboutissant au temps des Maccabées, et le terme “ oint ” au roi Agrippa II, qui vécut à l’époque de la destruction de Jérusalem, celle de 70 de n. è. Ou encore, certains disent qu’il s’agissait d’un grand prêtre, Onias, qui fut déposé par Antiochus Épiphane en 175 av. n. è. Les applications qu’ils font de la prophétie à l’un ou à l’autre de ces hommes lui ôtent toute signification ou importance réelle, et les divergences de datation font perdre aux 62 semaines leur caractère de prophétie chronologique précise. — Voir Soncino Books of the Bible (commentaire sur Dn 9:25, 26), par A. Cohen, Londres, 1951.
Pour essayer de justifier leur conception, ces exégètes juifs disent que les “ sept semaines ” sont, non pas 7 fois 7, 49 années, mais 70 ans ; pourtant ils comptent les 62 semaines comme étant 7 fois 62 ans. D’après eux, il s’agissait de la période de l’Exil. Dans ce verset (Dn 9:25), ils identifient l’“ oint ” à Cyrus, ou à Zorobabel, ou au grand prêtre Yéshoua, et pensent que l’“ oint ” de Daniel 9:26 est un autre personnage.
Toutes les traductions françaises ne suivent pas ici la ponctuation massorétique. Certaines font suivre d’une virgule l’expression “ sept semaines ”, d’autres tournent la phrase de manière à indiquer que les 62 semaines suivent les 7 pour faire partie des 70, sans forcément laisser entendre que les 62 semaines s’appliquent à la période de reconstruction de Jérusalem (voir Dn 9:25 dans AC ; Ma). Dans Theologisch-homiletisches Bibelwerk, par J. P. Lange (Dn 9:25, note, p. 198), une note rédactionnelle de James Strong déclare : “ La seule justification de cette traduction, qui sépare les deux périodes de sept semaines et de soixante-deux semaines, donnant la première comme le terminus ad quem du Prince Oint et la deuxième comme la période de reconstruction, repose sur l’accentuation massorétique, qui place l’Athnac [interruption] entre les deux [...] et la traduction en question implique une construction scabreuse du second membre, qui soit sans préposition. Il est par conséquent préférable et plus simple de s’aligner sur la Version Autorisée qui suit toutes les traductions anciennes. ” — Par P. Schaff, 1976.
De nombreuses autres théories, certaines messianiques, d’autres non messianiques, ont été avancées quant à la signification de la prophétie. On notera à cet égard que le plus ancien texte disponible de la traduction de la Septante déforme gravement le texte hébreu. Comme l’explique le professeur Pusey, dans Daniel the Prophet (p. 328, 329), le traducteur a falsifié la période mentionnée, mais aussi ajouté, modifié et transposé des mots, afin de faire coïncider la prophétie avec la lutte des Maccabées. Cette traduction manifestement indélicate a été remplacée dans la plupart des éditions modernes de la Septante par une version de Théodotion, exégète juif du IIe siècle de n. è., conforme au texte hébreu.
Certains voudraient changer l’ordre des périodes de la prophétie, tandis que d’autres les font se chevaucher ou leur refusent toute valeur chronologique. Mais les partisans de ces théories s’embrouillent désespérément dans leurs explications et, à force de vouloir avancer des justifications, ils en viennent à des aberrations ou à la dénégation totale de l’inspiration et de la véracité de la prophétie. À propos de cette dernière attitude en particulier, qui soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout, E. Pusey, l’exégète précité, fait cette remarque : “ L’incrédulité se heurtait là à des problèmes insolubles ; elle allait chercher une réponse qui lui convienne personnellement, ce qui était à ce stade le plus facile ; car l’incrédulité est prête à croire n’importe quoi, à l’exception de ce que Dieu révèle. ” — P. 206.
En fait ce n'est pas très compliqué à comprendre, ça demande un peu de temps à lire et vérifier les versets bibliques mais une fois qu'on l'a étudié du début à la fin c'est tout à fait clair sans avoir besoin d'aller chercher si l'histoire profane aurait pu laisser penser que Daniel aurait pu prophétisé sur Onias III ? ou si les juifs doutaient de la rédaction du livre de Daniel au VIème av JC, si tant est qu'il aient eu connaissance de la prophétie de Daniel ? parce que je n'ai pas lu que sa prophétie ait été prêché au peuple Juif ?
Cela dit voilà les réponses exacte de la prophétie de Daniel 9:24-27 :
Bonne lecture à tous :
https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1200003915
SOIXANTE-DIX SEMAINES
Période prophétique évoquée en Daniel 9:24-27 durant laquelle Jérusalem serait rebâtie, le Messie apparaîtrait, puis serait retranché ; à la suite de cette période, la ville ainsi que le lieu saint seraient mis en désolation.
Dans la première année de Darius “ le fils d’Assuérus de la semence des Mèdes ”, le prophète Daniel discerna grâce à la prophétie de Jérémie que le temps où les Juifs devaient être libérés de Babylone et retourner à Jérusalem était proche. Il chercha alors Jéhovah ardemment dans la prière, en harmonie avec ces paroles de Jérémie : “ ‘ Vous me chercherez vraiment et vous me trouverez, car vous me rechercherez de tout votre cœur. Oui, je me laisserai trouver par vous ’, c’est là ce que déclare Jéhovah. [...] ‘ Oui, je vous ramènerai dans le lieu d’où je vous ai fait partir en exil. ’ ” — Jr 29:10-14 ; Dn 9:1-4.
Tandis que Daniel priait, Jéhovah envoya son ange Gabriel, porteur d’une prophétie que presque tous les commentateurs de la Bible tiennent pour messianique, même si leurs interprétations varient considérablement. Gabriel déclara :
“ Soixante-dix semaines ont été déterminées sur ton peuple et sur ta ville sainte, afin de mettre un terme à la transgression, et de supprimer le péché, et de faire propitiation pour la faute, et d’amener la justice pour des temps indéfinis, et d’apposer un sceau sur vision et prophète, et d’oindre le Saint des Saints. Il faut que tu saches et que tu sois perspicace : depuis la sortie de la parole pour rétablir et pour rebâtir Jérusalem jusqu’à Messie le Guide, il y aura sept semaines, également soixante-deux semaines. Elle reviendra et sera bel et bien rebâtie, avec place publique et fossé, mais dans la détresse des temps. Et après les soixante-deux semaines, Messie sera retranché, avec rien pour lui-même. Et la ville et le lieu saint, le peuple d’un guide qui vient les ravagera. Et la fin de cela sera par l’inondation. Et jusqu’à la fin il y aura guerre ; ce qui est décidé, ce sont des désolations. Et il devra garder l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine ; et à la moitié de la semaine il fera cesser sacrifice et offrande. Et sur l’aile des choses immondes il y aura celui qui cause la désolation ; et jusqu’à une extermination, la chose décidée se déversera aussi sur celui qui est en désolation. ” — Dn 9:24-27.
Une prophétie messianique. De toute évidence, cette prophétie fournit des indices précieux pour identifier le Messie. Il est d’une importance essentielle de déterminer l’époque où commencent les 70 semaines, ainsi que leur durée. S’il s’agissait de semaines littérales de sept jours chacune, soit la prophétie ne se réalisa pas, ce qui est impossible (Is 55:10, 11 ; Hé 6:18), soit le Messie vint il y a plus de 24 siècles, au temps de l’Empire perse, et ne fut pas identifié. Dans cette dernière hypothèse, de multiples autres conditions que la Bible rattache spécifiquement au Messie ne furent pas satisfaites ou accomplies. Il ressort que les 70 semaines étaient le symbole d’une période beaucoup plus longue. Assurément, de par leur nature, les événements décrits dans la prophétie n’auraient pas pu se produire en 70 semaines au sens littéral, soit un peu plus d’un an et quatre mois. La majorité des biblistes s’accordent à dire que les “ semaines ” de cette prophétie sont des semaines d’années. On trouve la traduction “ soixante-dix semaines d’années ” (PB) ; et un certain nombre de versions confirment cette leçon dans une note sur Dn 9:24. — Jé ; MN ; Pl ; Sg ; ZK.
Quand les “ soixante-dix semaines ” prophétiques ont-elles réellement débuté ?
Pour ce qui est du début des 70 semaines, dans la 20e année de son règne, au mois de Nisan, le roi de Perse Artaxerxès donna à Nehémia l’autorisation de rebâtir la muraille et la ville de Jérusalem (Ne 2:1, 5, 7, 8). Dans ses calculs concernant le règne d’Artaxerxès, Nehémia eut apparemment recours à une année qui commençait par le mois de Tishri (septembre-octobre), comme le fait l’actuel calendrier civil des Juifs, et qui avait pour dernier mois, le 12e, celui d’Éloul (août-septembre). On ne sait pas s’il s’agissait d’une manière de calculer toute personnelle ou si elle avait cours à certaines fins en Perse.
Certains contestent les explications qui précèdent et prennent pour argument Nehémia 7:73, où Nehémia parle des Israélites rassemblés dans leurs villes au septième mois, la position des mois étant dans ce texte calculée selon une année courant de Nisan à Nisan. Mais Nehémia copiait ici un extrait du “ livre de l’enregistrement généalogique de ceux qui étaient montés au commencement ” avec Zorobabel, en 537 av. n. è. (Ne 7:5.) Par ailleurs, Nehémia décrit la célébration de la fête des Huttes à son époque et la situe au septième mois (Ne 8:9, 13-18). Cela s’explique parfaitement, car le récit dit qu’ils trouvèrent ce que Jéhovah ordonnait “ écrit dans la loi ” ; or, dans cette loi, en Lévitique 23:39-43, il est dit que la fête des Huttes devait avoir lieu le “ septième mois ” (c’est-à-dire celui du calendrier religieux, courant de Nisan à Nisan).
Cependant, en comparant Nehémia 1:1-3 avec 2:1-8, on tient une raison de penser qu’à propos de certains événements Nehémia se servit d’une année allant d’automne à automne. Dans le premier passage, il raconte avoir reçu les mauvaises nouvelles concernant la situation de Jérusalem en Kislev (troisième mois du calendrier civil et neuvième du calendrier religieux) dans la 20e année d’Artaxerxès. Dans le second passage, il demande au roi l’autorisation d’aller rebâtir Jérusalem, autorisation qui lui est accordée au mois de Nisan (septième mois du calendrier civil et premier du calendrier religieux), mais toujours dans la 20e année d’Artaxerxès. Ainsi donc, Nehémia ne comptait manifestement pas les années du règne d’Artaxerxès de Nisan à Nisan.
Pour situer la 20e année d’Artaxerxès, nous remontons à la fin du règne de son père et prédécesseur Xerxès, qui mourut dans la dernière partie de 475 av. n. è. L’année de l’accession au trône pour Artaxerxès commença donc en 475 av. n. è., et sa première année de règne fut probablement comptée à partir de 474 av. n. è., comme l’indiquent d’autres témoignages historiques. La 20e année du règne d’Artaxerxès fut sans doute, par conséquent, 455 av. n. è. — Voir PERSE, PERSES (Les règnes de Xerxès et d’Artaxerxès).
“ La sortie de la parole. ” La prophétie dit qu’il y aurait 69 semaines d’années “ depuis la sortie de la parole pour rétablir et pour rebâtir Jérusalem jusqu’à Messie le Guide ”. (Dn 9:25.) Selon les témoignages de l’histoire profane ainsi que de la Bible, Jésus vint vers Jean et fut baptisé, devenant ainsi l’Oint, Messie le Guide, au début de l’automne de l’an 29 de n. è. (Voir JÉSUS CHRIST [Époque de sa naissance, durée de son ministère].) En remontant le temps à partir de ce point clé de l’histoire, on peut situer le début des 69 semaines d’années en 455 av. n. è. Cette année-là eut lieu l’importante “ sortie de la parole pour rétablir et pour rebâtir Jérusalem ”.
Au mois de Nisan (mars-avril) de la 20e année du règne d’Artaxerxès (455 av. n. è.), Nehémia demanda au roi : “ Si ton serviteur paraît bon devant toi, je demande que tu m’envoies vers Juda, vers la ville des tombes de mes ancêtres, pour que je la rebâtisse. ” (Ne 2:1, 5). Le roi donna l’autorisation, et Nehémia fit le long voyage de Suse à Jérusalem. Aux environs du quatrième jour d’Ab (juillet-août), après avoir inspecté de nuit les murailles, Nehémia donna ordre aux Juifs : “ Venez et rebâtissons la muraille de Jérusalem, pour que nous ne soyons plus un opprobre. ” (Ne 2:11-18). C’est donc à Jérusalem, la même année, que Nehémia rendit effective “ la sortie de la parole ” pour rebâtir Jérusalem avec l’autorisation d’Artaxerxès. Cela fixe donc clairement 455 av. n. è. comme l’année à partir de laquelle commencèrent à compter les 70 semaines.
Les travaux de réparation des murailles furent terminés le 25e jour d’Éloul (août-septembre), en 52 jours seulement (Ne 6:15). Après la reconstruction des murailles, la réparation du reste de Jérusalem se poursuivit. Pour ce qui est des sept premières “ semaines ” (49 ans), Nehémia, avec l’aide d’Ezra et, ensuite, d’autres qui leur succédèrent probablement, travailla “ dans la détresse des temps ”, rencontrant des difficultés internes, parmi les Juifs eux-mêmes, et externes, venant des Samaritains et d’autres (Dn 9:25). Le livre de Malaki, écrit après 443 av. n. è., déplore l’état lamentable dans lequel était alors tombée la prêtrise juive. On pense que le retour de Nehémia à Jérusalem après une visite à Artaxerxès (voir Ne 5:14 ; 13:6, 7) eut lieu après cela. La Bible ne révèle pas pendant combien de temps après 455 av. n. è. Nehémia poursuivit en personne ses efforts pour bâtir Jérusalem. Toutefois, le travail fut sans doute terminé dans une mesure suffisante en l’espace de 49 ans (sept semaines d’années), et ensuite Jérusalem et son temple subsistèrent pour la venue du Messie. — Voir MALAKI (LIVRE DE) (Date de rédaction).
Messie arrive après ‘ soixante-neuf semaines ’. Pour ce qui est des “ soixante-deux semaines ” qui suivirent (Dn 9:25), celles-ci, faisant partie des 70 et étant mentionnées en second, se déroulèrent à partir de l’achèvement des “ sept semaines ”. C’est pourquoi la période “ depuis la sortie de la parole ” pour rebâtir Jérusalem jusqu’à “ Messie le Guide ” dura sans doute 7 plus 62 “ semaines ”, soit 69 “ semaines ” (483 ans), de l’an 455 av. n. è. à l’an 29 de n. è. Comme cela est mentionné précédemment, à l’automne de cette année-là, 29 de n. è., Jésus fut baptisé dans l’eau, oint avec de l’esprit saint, et il commença son ministère en qualité de “ Messie le Guide ”. — Lc 3:1, 2, 21, 22.
Ainsi, des siècles à l’avance, la prophétie de Daniel désigna avec précision l’année exacte de l’arrivée du Messie. Rien n’indique que les Juifs du Ier siècle de n. è. se soient servis de cette prophétie pour calculer le moment de l’apparition du Messie. La Bible rapporte néanmoins : “ Or, comme le peuple était dans l’attente et que tous raisonnaient dans leurs cœurs à propos de Jean : ‘ Ne serait-il pas peut-être le Christ ? ’ ” (Lc 3:15). Bien qu’attendant le Messie, ils ne purent sans doute pas déterminer le mois, la semaine ou le jour exacts de son arrivée. C’est pourquoi ils se demandèrent si Jean était le Christ, alors que Jean commença vraisemblablement son ministère au printemps 29 de n. è., environ six mois avant que Jésus ne se présente pour être baptisé.
“ Retranché ” à la moitié de la semaine. Gabriel avait encore dit à Daniel : “ Après les soixante-deux semaines, Messie sera retranché, avec rien pour lui-même. ” (Dn 9:26). C’est quelque temps après la fin des ‘ sept plus soixante-deux semaines ’, en fait environ trois ans et demi plus tard, que Christ fut retranché en mourant sur un poteau de supplice, renonçant à tout ce qu’il possédait, en rançon pour le genre humain (Is 53:8). Les faits indiquent que Jésus consacra la première moitié de la “ semaine ” au ministère. Un jour, probablement en automne 32 de n. è., il donna un exemple dans lequel, manifestement, il compara la nation juive à un figuier (voir Mt 17:15-20 ; 21:18, 19, 43) qui n’avait pas donné de fruit pendant “ trois ans ”. Le vigneron disait au propriétaire de la vigne : “ Maître, laisse-le encore cette année, jusqu’à ce que j’aie creusé tout autour et que j’aie mis du fumier ; et si à l’avenir il produit alors du fruit, à la bonne heure ; sinon, tu le couperas. ” (Lc 13:6-9). Peut-être était-ce là une allusion à la période de son ministère auprès de cette nation insensible, ministère qui à ce moment-là durait depuis environ trois ans et allait entrer dans sa quatrième année.
L’alliance en vigueur “ pendant une semaine ”. Daniel 9:27 dit : “ Et il devra garder l’alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine [ou : sept ans] ; et à la moitié de la semaine il fera cesser sacrifice et offrande. ” L’“ alliance ” en question n’était certainement pas l’alliance de la Loi, car en raison du sacrifice de Christ, trois ans et demi après le début de la 70e “ semaine ”, Dieu la supprima : “ Il l’a fait disparaître [la Loi] en [la] clouant au poteau de supplice. ” (Col 2:14). Qui plus est, “ Christ, par rachat, nous a libérés de la malédiction de la Loi [...]. C’était afin que, pour les nations, la bénédiction d’Abraham vienne par le moyen de Jésus Christ ”. (Ga 3:13, 14.) Par le moyen de Christ, Dieu proposa les bénédictions de l’alliance abrahamique aux descendants d’Abraham selon la chair, écartant les Gentils jusqu’à ce que l’Évangile leur soit annoncé lorsque Pierre prêcha à l’Italien Corneille (Ac 3:25, 26 ; 10:1-48). La conversion de Corneille et de sa maisonnée eut lieu après celle de Saul de Tarse, qu’on situe habituellement aux environs de l’an 34 de n. è. ; après cela, la congrégation connut une période de paix pendant laquelle elle se bâtit (Ac 9:1-16, 31). Il semble donc bien que Corneille fut admis dans la congrégation chrétienne vers l’automne 36 de n. è., ce qui correspond à la fin de la 70e “ semaine ”, 490 ans à compter de l’an 455 av. n. è.
Il ‘ fait cesser ’ sacrifices et offrandes. L’expression ‘ faire cesser ’ employée à propos du sacrifice et de l’offrande signifie littéralement “ amener ou mettre en sabbat (ou en repos), faire se reposer, faire arrêter de travailler ”. ‘ Le sacrifice et l’offrande ’ qu’on ‘ fait cesser ’, selon Daniel 9:27, ne pouvaient être le sacrifice rédempteur de Jésus ni, logiquement, quelque sacrifice spirituel de ses disciples. Ils doivent désigner les sacrifices et les offrandes que les Juifs présentaient au temple de Jérusalem conformément à la Loi de Moïse.
“ La moitié de la semaine ” se situa probablement au milieu de sept ans, autrement dit après trois ans et demi dans cette “ semaine ” d’années. La 70e “ semaine ” ayant débuté à peu près en automne 29 de n. è., avec le baptême de Jésus et son onction en tant que Christ, la moitié de cette semaine (trois ans et demi) dura jusqu’au printemps 33 de n. è., c’est-à-dire l’époque de la Pâque (14 Nisan) de cette année-là. Il semble que ce jour tomba le 1er avril 33 de n. è. selon le calendrier grégorien (voir REPAS DU SEIGNEUR [Le moment de son institution]). L’apôtre Paul explique que Jésus ‘ vint pour faire la volonté de Dieu ’, qui consistait à ‘ supprimer le premier [les sacrifices et les offrandes prescrits par la Loi] pour qu’il puisse établir le second ’. C’est ce qu’il fit en offrant son propre corps en sacrifice. — Hé 10:1-10.
Bien que les prêtres juifs aient continué à offrir des sacrifices au temple de Jérusalem jusqu’à sa destruction en 70 de n. è., Dieu ne considéra plus comme recevables et valides les sacrifices pour le péché. Juste avant sa mort, Jésus dit à l’adresse de Jérusalem : “ Votre maison vous est abandonnée. ” (Mt 23:38). Christ “ a offert un seul sacrifice pour les péchés à perpétuité [...]. Car c’est par une seule offrande sacrificielle qu’il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont en train d’être sanctifiés ”. “ Or, là où il y a pardon [des péchés et actions illégales], il n’y a plus d’offrande pour le péché. ” (Hé 10:12-14, 18). L’apôtre Paul rappelle que la prophétie de Jérémie parlait d’une alliance nouvelle, l’ancienne alliance (alliance de la Loi) devenant de ce fait périmée et vieillissante, “ près de disparaître ”. — Hé 8:7-13.
Un terme à la transgression et au péché. Le retranchement de Jésus, sa résurrection et sa parution dans le ciel eurent pour effet de “ mettre un terme à la transgression, et de supprimer le péché et de faire propitiation pour la faute ”. (Dn 9:24.) L’alliance de la Loi faisait apparaître que les Juifs étaient pécheurs, les condamnait pour ce motif et attirait sur eux la malédiction due aux transgresseurs de l’alliance. Cependant, là où le péché “ a abondé ”, car il était montré au grand jour ou rendu manifeste par la Loi mosaïque, la miséricorde et la faveur de Dieu ont abondé bien plus par le moyen de son Messie (Rm 5:20). Grâce au sacrifice du Messie, la transgression et le péché des pécheurs repentants peuvent être annulés et la peine levée.
Une justice éternelle est introduite. La valeur de la mort de Christ sur le poteau a fourni une réconciliation pour les croyants repentants. Leurs péchés ont été couverts par propitiation, et il était désormais possible que Dieu les ‘ déclare justes ’. Cette justice sera éternelle et elle procurera la vie éternelle à ceux qui sont déclarés justes. — Rm 3:21-25.
L’onction du Saint des Saints. Jésus fut oint avec de l’esprit saint au moment de son baptême, car l’esprit saint descendit sur lui représenté de façon visible sous la forme d’une colombe. Mais l’onction du “ Saint des Saints ” désigne plus que l’onction du Messie, car cette expression ne se rapporte pas à un individu. “ Le Saint des Saints ” ou “ le Très-Saint ” est l’expression employée pour désigner le vrai sanctuaire de Jéhovah Dieu (Dn 9:24 ; Ex 26:33, 34 ; 1R 6:16 ; 7:50). Par conséquent, l’onction du “ Saint des Saints ” dont il est question dans le livre de Daniel doit avoir trait à “ la tente plus grande et plus parfaite, non faite par des mains ”, celle où Jésus Christ, le Grand Prêtre souverain, entra “ avec son propre sang ”. (Hé 9:11, 12.) Quand Jésus présenta la valeur de son sacrifice humain à son Père, le ciel même avait l’aspect de la réalité spirituelle représentée par le Très-Saint du tabernacle et du temple qui vint ensuite. La demeure céleste de Dieu avait effectivement été ointe, ou mise à part, pour être “ le Saint des Saints ” dans les structures du grand temple spirituel qui vint à l’existence au moment où Jésus fut oint avec de l’esprit saint en 29 de n. è. — Mt 3:16 ; Lc 4:18-21 ; Ac 10:37, 38 ; Hé 9:24.
‘ Un sceau apposé sur vision et prophète. ’ L’ensemble de cette œuvre accomplie par le Messie — sa mort, sa résurrection, sa parution devant le Père céleste avec la valeur de son sacrifice, et les autres choses qui se produisent au cours de la 70e semaine — ‘ appose un sceau sur vision et prophète ’, montrant que vision et prophète sont authentiques et viennent de Dieu. Cette œuvre appose sur vision et prophète le sceau de la garantie divine, prouvant qu’ils ont une seule source divine et ne viennent pas de l’homme faillible. Elle scelle la vision et confirme qu’elle s’applique exclusivement au Messie parce qu’elle trouve sa réalisation en sa personne et dans l’œuvre que Dieu effectue par son moyen (Ré 19:10). Son interprétation réside en lui, et il est inutile d’en chercher la réalisation sur qui que ce soit d’autre. Rien d’autre ne viendra en desceller la signification. — Dn 9:24.
Des désolations pour la ville et le lieu saint. C’est après les 70 “ semaines ”, mais en conséquence directe du rejet de Christ par les Juifs durant la 70e “ semaine ”, que s’accomplirent les événements des parties finales de Daniel 9:26 et 27. L’Histoire retient que Titus, fils de l’empereur Vespasien de Rome, conduisit les armées romaines qui montèrent contre Jérusalem. Ces armées entrèrent effectivement dans Jérusalem et dans le temple même comme une inondation et désolèrent la ville et son temple. La présence d’armées païennes dans le lieu saint faisait d’elles une “ chose immonde ”. (Mt 24:15.) Toutes les tentatives d’apaisement entreprises avant la fin de Jérusalem échouèrent parce que Dieu avait décrété : “ Ce qui est décidé, ce sont des désolations ”, et “ jusqu’à une extermination, la chose décidée se déversera aussi sur celui qui est en désolation ”.
Une conception juive. Le texte massorétique, avec son système de points-voyelles, fut mis au point dans la dernière partie du Ier millénaire de n. è. Sans doute parce qu’ils rejetaient Jésus Christ en tant que Messie, en Daniel 9:25 les Massorètes accentuèrent le texte hébreu d’un ʼathnaḥ, ou “ interruption ”, après “ sept semaines ”, les séparant ainsi des “ soixante-deux semaines ” ; de cette façon, il semble que les 62 semaines de la prophétie, à savoir 434 ans, s’appliquent à la période de reconstruction de la Jérusalem antique. On lit dans la Bible de Maredsous : “ Sache donc, et comprends ceci : depuis qu’a été proféré l’oracle sur la restauration de Jérusalem jusqu’à un chef oint, il y aura sept semaines ; [l’interruption est ici représentée par le point-virgule] puis pendant soixante-deux semaines, elle sera rebâtie avec places et enceinte, dans la détresse des temps. ” La Bible du Rabbinat français fait un choix similaire : “ Il y a sept semaines ; et durant soixante-deux semaines Jérusalem sera de nouveau rebâtie. ” Dans ces deux versions, les mots “ pendant ” ou “ durant ” figurent dans le texte français pour satisfaire à l’interprétation retenue par les traducteurs.
Dans une note sur un cours qu’il a donné à l’université d’Oxford, le professeur E. Pusey fait cette remarque à propos de l’accentuation massorétique : “ Les Juifs mettent l’interruption principale du verset 9:25 sous שִׁבְעָה [sept], censée séparer les deux nombres, 7 et 62. Ce fut manifestement une indélicatesse de leur part, למען המינים (comme dit Rachi [célèbre rabbin juif des XIe et XIIe siècles de n. è.] lorsqu’il rejette les interprétations littérales qui favorisaient les chrétiens) ‘ à cause des hérétiques ’, c.-à-d. des chrétiens. En effet, la dernière phrase, ainsi coupée, pouvait uniquement signifier ‘ et durant soixante-deux semaines rue et muraille seront rétablies et construites ’, c.-à-d. que Jérusalem serait en reconstruction durant 434 ans, ce qui n’avait aucun sens. ” — Daniel the Prophet, 1885, p. 190.
Concernant Daniel 9:26 (ZK) qui dit, en partie, “ et après ces soixante-deux semaines, un oint sera supprimé, sans avoir de successeur légitime ”, les commentateurs juifs appliquent les 62 semaines à une période aboutissant au temps des Maccabées, et le terme “ oint ” au roi Agrippa II, qui vécut à l’époque de la destruction de Jérusalem, celle de 70 de n. è. Ou encore, certains disent qu’il s’agissait d’un grand prêtre, Onias, qui fut déposé par Antiochus Épiphane en 175 av. n. è. Les applications qu’ils font de la prophétie à l’un ou à l’autre de ces hommes lui ôtent toute signification ou importance réelle, et les divergences de datation font perdre aux 62 semaines leur caractère de prophétie chronologique précise. — Voir Soncino Books of the Bible (commentaire sur Dn 9:25, 26), par A. Cohen, Londres, 1951.
Pour essayer de justifier leur conception, ces exégètes juifs disent que les “ sept semaines ” sont, non pas 7 fois 7, 49 années, mais 70 ans ; pourtant ils comptent les 62 semaines comme étant 7 fois 62 ans. D’après eux, il s’agissait de la période de l’Exil. Dans ce verset (Dn 9:25), ils identifient l’“ oint ” à Cyrus, ou à Zorobabel, ou au grand prêtre Yéshoua, et pensent que l’“ oint ” de Daniel 9:26 est un autre personnage.
Toutes les traductions françaises ne suivent pas ici la ponctuation massorétique. Certaines font suivre d’une virgule l’expression “ sept semaines ”, d’autres tournent la phrase de manière à indiquer que les 62 semaines suivent les 7 pour faire partie des 70, sans forcément laisser entendre que les 62 semaines s’appliquent à la période de reconstruction de Jérusalem (voir Dn 9:25 dans AC ; Ma). Dans Theologisch-homiletisches Bibelwerk, par J. P. Lange (Dn 9:25, note, p. 198), une note rédactionnelle de James Strong déclare : “ La seule justification de cette traduction, qui sépare les deux périodes de sept semaines et de soixante-deux semaines, donnant la première comme le terminus ad quem du Prince Oint et la deuxième comme la période de reconstruction, repose sur l’accentuation massorétique, qui place l’Athnac [interruption] entre les deux [...] et la traduction en question implique une construction scabreuse du second membre, qui soit sans préposition. Il est par conséquent préférable et plus simple de s’aligner sur la Version Autorisée qui suit toutes les traductions anciennes. ” — Par P. Schaff, 1976.
De nombreuses autres théories, certaines messianiques, d’autres non messianiques, ont été avancées quant à la signification de la prophétie. On notera à cet égard que le plus ancien texte disponible de la traduction de la Septante déforme gravement le texte hébreu. Comme l’explique le professeur Pusey, dans Daniel the Prophet (p. 328, 329), le traducteur a falsifié la période mentionnée, mais aussi ajouté, modifié et transposé des mots, afin de faire coïncider la prophétie avec la lutte des Maccabées. Cette traduction manifestement indélicate a été remplacée dans la plupart des éditions modernes de la Septante par une version de Théodotion, exégète juif du IIe siècle de n. è., conforme au texte hébreu.
Certains voudraient changer l’ordre des périodes de la prophétie, tandis que d’autres les font se chevaucher ou leur refusent toute valeur chronologique. Mais les partisans de ces théories s’embrouillent désespérément dans leurs explications et, à force de vouloir avancer des justifications, ils en viennent à des aberrations ou à la dénégation totale de l’inspiration et de la véracité de la prophétie. À propos de cette dernière attitude en particulier, qui soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout, E. Pusey, l’exégète précité, fait cette remarque : “ L’incrédulité se heurtait là à des problèmes insolubles ; elle allait chercher une réponse qui lui convienne personnellement, ce qui était à ce stade le plus facile ; car l’incrédulité est prête à croire n’importe quoi, à l’exception de ce que Dieu révèle. ” — P. 206.
Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi est tout homme qui est né de l’esprit. ” Jean 3:8
Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 02 mai22, 20:23a écrit : À propos de cette dernière attitude en particulier, qui soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout, E. Pusey, l’exégète précité, fait cette remarque : “ L’incrédulité se heurtait là à des problèmes insolubles ; elle allait chercher une réponse qui lui convienne personnellement, ce qui était à ce stade le plus facile ; car l’incrédulité est prête à croire n’importe quoi, à l’exception de ce que Dieu révèle. ” — P. 206.
Théologien anglican érudit, Pusey fut l'un des chefs du mouvement d'Oxford qui souhaitait un retour de l'Église d'Angleterre à ses idéaux du XVIIe siècle et affirmait fortement, par exemple, le principe de l'autorité apostolique. En 1823, Pusey fut élu au conseil d'Oriel College où il rencontra les ecclésiastiques John Kebble et John Henry Newman ; par la suite, ce dernier devint cardinal et Pusey devait partager avec lui la direction du mouvement d'Oxford. Après deux ans d'études de théologie et de langues orientales en Allemagne, Pusey fut nommé, par le duc de Wellington, regius professor d'hébreu à Oxford.
C'est en 1833 qu'il s'associa au mouvement d'Oxford. Il collabora à la collection des Tracts for the Times en 1834 avec une brochure sur le jeûne et, l'année suivante, avec un important opuscule sur le baptême. En 1843, un sermon dans lequel il affirmait la doctrine de la présence réelle dans l'eucharistie lui attira l'hostilité des autorités universitaires ; et, pendant deux ans, on lui interdit de prêcher à l'Université. La notoriété qu'il en retira contribua beaucoup à la vente des brochures du mouvement. Newman, qui les éditait, écrivit de lui : « D'un coup, il nous a donné une position et un nom. »
Sincère, humble et généreux, Pusey, en 1824-1825, construisit à ses propres frais l'église Saint-Saviour à Leeds, et il assista les malades pendant l'épidémie de choléra en 1866. En 1845, il avait contribué à la fondation à Londres de la première communauté de sœurs anglicanes, qui fit revivre la vie monastique dans l'Église d'Angleterre. Conservateur en matière d'exégèse biblique, il adhérait au principe de la révélation tel que l'interprétait l'autorité traditionnelle de l'Église et s'opposait à toute utilisation des systèmes philosophiques dans l'édification d'une théologie. Parmi ses nombreux écrits, on peut citer les ouvrages sur la présence réelle, The Doctrine of the Real Presence (1855) et The Real Presence of the Body and Blood of Our Lord Jesus Christ (1857), ainsi que des études d'érudition telles que The Minor Prophets, with a Commentary (1860) et Daniel the Prophet (1864).
https://www.universalis.fr/encyclopedie/edward-pusey/
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 03 mai22, 00:12Au lecteur:
La bible est un livre de prophéties. Jésus, par exemple, sera annoncé depuis Abraham jusqu'au dernier petit prophète dans des dizaines de prophéties qui iront du détail (village de sa naissance, circonstances de sa mort) jusqu'à l'essentiel (le but de sa mission en 2 étapes ).
Mais beaucoup ne s'imaginent pas à quel point ces prophéties sont bluffantes. C'est l'une d'entre elle qui fait l'objet de ce dossier ci-dessous.
Nous parlons de la prophéties des 70 semaines d'années reprise en Daniel 9.
Vous trouvez l'ensemble des arguments déjà proposés dans le spoiler suivant:
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Pour des raisons de place, j'ai du ouvrir un autre spolier qui comprend les autres arguments.
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27ème argument: témoignage du livre des Macchabées.
Voici un extrait de ce livre 1:
C’est un ouvrage d’inspiration nationaliste écrit par un juif anonyme fervent partisan de la dynastie hasmonéenne. Il se base sur des annales et cite des documents officiels. Le Livre a été composé aux alentours de 100 av. J.-C., après la mort de Simon mais avant l’intervention de Pompée à Jérusalem en 63 av. J.-C.
Nous apprenons donc qu'en 100 av JC, les juifs nationalistes citaient le livre de Daniel le plus normalement du monde en y recherchant, non pas un texte qui aurait un rapport même lointain avec Onias III ,mais comme une histoire qui mettait en valeur le courage de 3 hommes en plus de Daniel.
Et preuve que l'auteur des Macchabées faisait bien allusion au livre de Daniel, et pas seulement à l'homme Daniel, c'est que la citation ci-dessus faire référence à 2 événements qui ne sont relatés nulle part ailleurs que dans le livre de Daniel.
Or, nos opposants (de type Homère) arguent que le livre de Daniel aurait été écrit 64 années seulement avant le livre des Macchabées.
On peut raisonnablement en douter quand on mesure le degré de connaissance historique de l'auteur des Macchabées qui se serait fait avoir comme un débutant par un faux Daniel écrivant une fausse prophétie sur Onias III, personnage dont la biographie n'était en rien cachée à l'auteur des Macchabées qui ne fera par ailleurs aucune mention ou allusion à un rapport entre Daniel et Onias III dans son livre.
Si un jour des juifs ont cru qu'il y avait un lien entre Daniel et Onias III, ce n'était donc pas avant -100 av JC ni même après la première moitié du premier siècle si on en croit Flavius Josephe.
Je rajoute cette traduction du livre des Macchabées:
Vous aurez remarqué comme moi, que la totalité des personnages cités dans ce texte sont des hommes dont l'histoire est racontée par la bible.
Or, le livre des Macchabées, non seulement fait une référence au livre de Daniel, mais il en cite même 4 personnages qu'il met donc au même niveau que Abraham, Joseph, Josué, David ou Elie.
Personne n'imagine que si l'auteur du livre des Macchabées avait pensé une seule seconde que le livre de Daniel ne faisait pas partie du canon biblique de l'époque, il aurait osé établir un rapport d'égalité entre 4 faux personnages purement inventés, et Abraham, le père vénéré de la nation juive. Ceux qui le pensent ne connaissent visiblement pas l'âme juive.
La bible est un livre de prophéties. Jésus, par exemple, sera annoncé depuis Abraham jusqu'au dernier petit prophète dans des dizaines de prophéties qui iront du détail (village de sa naissance, circonstances de sa mort) jusqu'à l'essentiel (le but de sa mission en 2 étapes ).
Mais beaucoup ne s'imaginent pas à quel point ces prophéties sont bluffantes. C'est l'une d'entre elle qui fait l'objet de ce dossier ci-dessous.
Nous parlons de la prophéties des 70 semaines d'années reprise en Daniel 9.
Vous trouvez l'ensemble des arguments déjà proposés dans le spoiler suivant:
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Pour des raisons de place, j'ai du ouvrir un autre spolier qui comprend les autres arguments.
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Voici un extrait de ce livre 1:
- La fureur des lions auxquels on exposa Daniel, et l'ardeur de la fournaise où Misaël et ses compagnons furent jetés avaient-ils rien de plus terrible que le feu de l'amour qui dévorait les entrailles celte mère par la douleur de se voir arracher tous ses enfants par tant de divers supplices?
C’est un ouvrage d’inspiration nationaliste écrit par un juif anonyme fervent partisan de la dynastie hasmonéenne. Il se base sur des annales et cite des documents officiels. Le Livre a été composé aux alentours de 100 av. J.-C., après la mort de Simon mais avant l’intervention de Pompée à Jérusalem en 63 av. J.-C.
Nous apprenons donc qu'en 100 av JC, les juifs nationalistes citaient le livre de Daniel le plus normalement du monde en y recherchant, non pas un texte qui aurait un rapport même lointain avec Onias III ,mais comme une histoire qui mettait en valeur le courage de 3 hommes en plus de Daniel.
Et preuve que l'auteur des Macchabées faisait bien allusion au livre de Daniel, et pas seulement à l'homme Daniel, c'est que la citation ci-dessus faire référence à 2 événements qui ne sont relatés nulle part ailleurs que dans le livre de Daniel.
Or, nos opposants (de type Homère) arguent que le livre de Daniel aurait été écrit 64 années seulement avant le livre des Macchabées.
On peut raisonnablement en douter quand on mesure le degré de connaissance historique de l'auteur des Macchabées qui se serait fait avoir comme un débutant par un faux Daniel écrivant une fausse prophétie sur Onias III, personnage dont la biographie n'était en rien cachée à l'auteur des Macchabées qui ne fera par ailleurs aucune mention ou allusion à un rapport entre Daniel et Onias III dans son livre.
Si un jour des juifs ont cru qu'il y avait un lien entre Daniel et Onias III, ce n'était donc pas avant -100 av JC ni même après la première moitié du premier siècle si on en croit Flavius Josephe.
Je rajoute cette traduction du livre des Macchabées:
- I M 2,52. Abraham n'a-t-il pas été trouvé fidèle dans la tentation, et cela ne lui a-t-il pas été imputé à justice?
I M 2,53. Joseph, au temps de son angoisse, a gardé le commandement, et il est devenu le seigneur de l'Egypte.
I M 2,54. Phinées, notre père, et brûlant de zèle pour Dieu, a reçu l'alliance d'un sacerdoce éternel.
I M 2,55. Josué, en accomplissant la parole, est devenu chef en Israël.
I M 2,56. Caleb, en rendant témoignage dans l'assemblée, a reçu un héritage.
I M 2,57. David, par sa douceur, s'est acquis à jamais le trône royal.
I M 2,58. Elie, en brûlant de zèle pour la loi, a été enlevé dans le ciel.
I M 2,59. Ananias, Azarias et Misaël, par leur foi, ont été délivrés des flammes.
I M 2,60. Daniel, par sa simplicité, a été délivré de la gueule des lions.
I M 2,61. Considérez ainsi, de génération en génération, que tous ceux qui espèrent en Dieu ne s'affaiblissent pas.
Vous aurez remarqué comme moi, que la totalité des personnages cités dans ce texte sont des hommes dont l'histoire est racontée par la bible.
Or, le livre des Macchabées, non seulement fait une référence au livre de Daniel, mais il en cite même 4 personnages qu'il met donc au même niveau que Abraham, Joseph, Josué, David ou Elie.
Personne n'imagine que si l'auteur du livre des Macchabées avait pensé une seule seconde que le livre de Daniel ne faisait pas partie du canon biblique de l'époque, il aurait osé établir un rapport d'égalité entre 4 faux personnages purement inventés, et Abraham, le père vénéré de la nation juive. Ceux qui le pensent ne connaissent visiblement pas l'âme juive.
Modifié en dernier par agecanonix le 03 mai22, 00:38, modifié 2 fois.
Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 03 mai22, 00:35Vous êtes vraiment un ignorante de la théologie académique ... Non seulement les théologiens universitaires ne sont pas vos opposants (ils ne s'opposent pas à votre lecture de la Bible, ils analysent les faits et le texte) mais vous leur faites dire ce qu'ils ne disent pas, comme je l'ai maintes et maintes fois indiqué, les spécialistes du livre de Daniel situe la rédaction des derniers événements historiques auxquels font allusions les visions décrites aux chapitres 7-12 à l'époque d'Antiochus IV Epiphane 164 av notre ère, lorsque ce roi hellénistique dédia à Zeus le Temple de Jérusalem. Concernant le noyau des chapitres 1-6 remonte probablement à une période antérieure.a écrit :Or, nos opposants arguent que le livre de Daniel aurait été écrit 64 années seulement avant le livre des Macchabées.
Il y a au moins deux strates de rédaction ... Comprenez-vous ce fait
Les chrétiens du Nouveau Testament (qui cherchaient assidûment dans la Bible hébraïque toute allusion à des prédictions messianiques) ne citent jamais Daniel 9 :26 pour faire référence à la mort de Jésus.
En fait, nous possédons un candidat parfait pour cette figure ointe Onias III mentionnée en 9:26. En l'an 171 avant notre ère, un grand prêtre nommé Onias III a en fait été assassiné. Malheureusement pour lui, aucun des Juifs n'est venu l'aider ou venger sa mort. Au lieu de cela, son frère, le sympathisant hellénistique Jason, a pris le contrôle du temple. Les actions de Jason ont joué un rôle déterminant dans les événements qui ont conduit à la révolte des Maccabées.
Après le meurtre du grand prêtre oint Onias III, les armées séleucides, commandées par Antiochus Épiphane, entrèrent à Jérusalem. L'acte de circoncision était restreint et le sabbat était profané. Mais l'acte le plus détestable fut le placement d'une statue de Zeus sur l'autel sacrificiel du temple. Les Juifs ont été forcés d'offrir des sacrifices à cette image. Ces actes offensants sont ce que Dan 9:26 appelle « le pillage de la ville et du sanctuaire » et ce que 9:27 décrit comme les « abominations » au pluriel. Ces événements étaient trop pour les juifs conservateurs qui résistaient à l'hellénisation (provoquant ainsi la révolte des Maccabées).
À cette époque, l'empire séleucide dirigé par Antiochus IV a conclu un accord avec certains des principaux responsables de Jérusalem afin d'helléniser la ville et ses habitants. Cet accord est «l'alliance» mentionnée dans Dan 9:27. Ceci est enregistré en détail dans 1 Maccabées :
"En ces jours-là, certains renégats sortirent d'Israël et en égarèrent beaucoup en disant : « Allons faire alliance avec les Gentils qui nous entourent, car depuis que nous nous sommes séparés d'eux, de nombreux malheurs sont survenus sur nous. Cette proposition leur plut, et une partie du peuple se rendit avec empressement vers le roi, qui les autorisa à observer les ordonnances des Gentils. Ils construisirent donc un gymnase à Jérusalem, selon la coutume des Gentils, et ils ôtèrent les marques de la circoncision, et abandonnèrent la sainte alliance. Ils se sont joints aux Gentils et se sont vendus pour faire le mal". (1 Macc 1:11-15)
Les chrétiens du Nouveau Testament (qui cherchaient assidûment dans la Bible hébraïque toute allusion à des prédictions messianiques) ne citent jamais Daniel 9 :26 pour faire référence à la mort de Jésus.a écrit :Si un jour des juifs ont cru qu'il y avait un lien entre Daniel et Onias III, ce n'était donc pas avant -100 av JC ni même après la première moitié du premier siècle si on en croit Flavius Josephe.
RAPPEL :
Spéciale dédicace Agécanonix via un texte de Gérard GERTOUX (votre inspirateur)
La critique textuelle classique n’arrive pas à expliquer pourquoi la version grecque du livre de Daniel (LXX) est aussi différente de sa version hébraïque (TM). Comme ce texte annonce la venue du Messie (Dn 9:24-27) il a toujours été une source de polémiques entre juifs et chrétiens. Toutefois si on effectue une critique contextuelle on constate que ce livre était déjà une source de controverses lors de sa traduction en grec (c. -150) puisque les pharisiens de l’époque voyaient en Onias III le messie de Daniel. Une analyse contextuelle de ce texte controversé permet de trouver qui a “corrigé” l’original, quand et pourquoi.
https://areopage.net/PDF/Gertoux_BibleAlteree.pdf
Modifié en dernier par homere le 03 mai22, 00:48, modifié 1 fois.
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 03 mai22, 00:48Si vous aviez eu le courage de lire l'ensemble du dossier que je présente, vous sauriez que j'ai démontré par 4 ou 5 preuves irréfutables, que le nouveau testament a très clairement été inspiré par le livre de Daniel par :Homère a écrit :Les chrétiens du Nouveau Testament (qui cherchaient assidûment dans la Bible hébraïque toute allusion à des prédictions messianiques) ne citent jamais Daniel 9 :26 pour faire référence à la mort de Jésus.
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Une citation de Jésus lui-même de Daniel 9, qui validant la fin de la prophétie en valide aussi le commencement.
Une invitation de Matthieu à réfléchir au livre de Daniel.
L'emploi de mots spécifiques au livre de Daniel qui démontrent une référence chrétienne directe à ce livre.
L'emploi et la citation d'individus connus uniquement dans le livre de Daniel.
Prenez le temps de lire les 27 arguments (à ce jour) que j'ai proposés et ne soyez pas ridicule à affirmer que je n'ai rien produit..
Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 03 mai22, 00:51Je n'ai JAMAIS nié que le NT fasse référence au livre de Daniel, PAR CONTRE, les chrétiens du Nouveau Testament (qui cherchaient assidûment dans la Bible hébraïque toute allusion à des prédictions messianiques) ne citent jamais Daniel 9 :26 pour faire référence à la mort de Jésus, alors qu'ils ont cité Daniel 9 concernanta écrit :Si vous aviez eu le courage de lire l'ensemble du dossier que je présente, vous sauriez que j'ai démontré par 4 ou 5 preuves irréfutables, que le nouveau testament a très clairement été inspiré par le livre de Daniel par :
Une citation de Jésus lui-même de Daniel 9, qui validant la fin de la prophétie en valide aussi le commencement.
Une invitation de Matthieu à réfléchir au livre de Daniel.
L'emploi de mots spécifiques au livre de Daniel qui démontrent une référence chrétienne directe à ce livre.
L'emploi et la citation d'individus connus uniquement dans le livre de Daniel.
"l'abomination dévastatrice" , cela ne vous interpelle pas
Désolé, je préfère lire les historiens qui invalident votre date de 475 ET je n'ai pas envie d'avoir la nauséea écrit :Prenez le temps de lire les 27 arguments (à ce jour) que j'ai proposés et ne soyez pas ridicule à affirmer que je n'ai rien produit..
La quantité ne fait pas la qualité
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 03 mai22, 03:25Voilà qui est intéressant car le masque est en train de tomber.Homère a écrit :Désolé, je préfère lire les historiens qui invalident votre date de 475 ET je n'ai pas envie d'avoir la nausée
Vous dites préférer les historiens qui invalident ma date de 475. Ce n'est donc pas la vérité que vous recherchez, mais Votre vérité.
En effet, la vraie objectivité poussent au contraire à se mettre en danger, à lire ce que l'on ne défend pas pour justement rester honnête avec soi- même.
Je prends des risques en allant fouiller l'histoire car j'aurais bien pu y trouver les preuves que je me trompe. Mais de votre côté, votre attitude et la réponse que vous venez de donner indiquent que vous n'êtes pas motivé par la volonté de savoir, mais de vous opposer au témoin de Jéhovah que je suis.
Dire que ce que j'écris vous donne la nausée démontre que vous ne pouvez même pas supporter physiquement le simple fait qu'un simple TJ puisse vous contredire.
Pour ma part, vous lire ne me cause aucun malaise physique parce que j'ai tendance à respecter les gens, même s'ils développent des idées que je combats. Ce n'est pas votre cas car votre réponse est volontairement injuste et humiliante.
Je suis persuadé, non pas d'avoir convaincu tous nos lecteurs, mais au moins d'avoir démontré que la question de choisir -475 pouvait se poser historiquement sans obliger qui que ce soit à soigner ses nausées.
En disant que ce que j'écris vous fait vomir, c'est directement ma personne que vous attaquez. Sur ce point là, sans vous juger sur le reste de vos choix, vous n'êtes pas quelqu'un de bien.
C'est désolent de constater à quel point une forme de haine pour une communauté peut changer les gens et leur faire accepter des comportement qu'ils refuseraient s'ils n'étaient pas protégés par un pseudo.
Je pourrais vous dire que je ne vous réponds plus, mais non, votre attitude ne vaut même pas cette réaction.
J'invite donc nos lecteurs à lire ce qui vous rend malade.. il doit bien y avoir une raison à votre allergie au simple fait d'être contredit.
Il y a un principe dans la bible, je vous invite à le méditer : Prov 18:13
- Quand quelqu’un se prononce sur une affaire avant d’entendre les faits, c’est stupide et humiliant
Voilà une phrase assez révélatrice. Nous ne cherchons pas un candidat, quelqu'un qui pourrait correspondre au Messie annoncé par Daniel, nous recherchons une évidence. Nous avons l'impression qu'il s'est agi de rechercher, parmi des candidats, non pas celui qui correspondrait parfaitement à la description mais celui qui s'en rapprocherait le moins mal.Homère a écrit :En fait, nous possédons un candidat parfait pour cette figure ointe Onias III mentionnée en 9:26.
Si le livre de Daniel, dont tous les juifs reconnaissaient la rédaction au VIème siècle av JC , a expliqué la venue d'un Messie au bout de 483 années après un événement rendu volontairement repérable par le texte, il faut s'attendre à autre chose que la succession d'un Onias III à un Onias II, lui-même fils d'un Onias I.
Vous conviendrez que le Messie qui apparaît en l'an 29, 483 années après l'an -455, 20ème année plus que possible du roi Artaxerxés, a une autre capacité à nous transporter que cet Onias III que franchement, l'histoire a complètement oublié.
Avec Jésus, nous touchons au ciel, avec Onias III, nous nous disons; tout ça pour ça !!
Je vous fais part d'une constatation que j'ai faite à la lecture de tous les auteurs qui m'ont aidé jusqu'ici. Et ce texte ci ne me contredit pas.Homère a écrit :La critique textuelle classique n’arrive pas à expliquer pourquoi la version grecque du livre de Daniel (LXX) est aussi différente de sa version hébraïque (TM). Comme ce texte annonce la venue du Messie (Dn 9:24-27) il a toujours été une source de polémiques entre juifs et chrétiens. Toutefois si on effectue une critique contextuelle on constate que ce livre était déjà une source de controverses lors de sa traduction en grec (c. -150) puisque les pharisiens de l’époque voyaient en Onias III le messie de Daniel. Une analyse contextuelle de ce texte controversé permet de trouver qui a “corrigé” l’original, quand et pourquoi.
Jamais aucun auteur juif ou non, et même ceux qui pensaient que Onias III était le Messie, n'a émis à l'époque le moindre doute sur la date de rédaction du livre de Daniel. Curieux, non ?
Modifié en dernier par agecanonix le 03 mai22, 04:27, modifié 3 fois.
- philippe83
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 03 mai22, 03:54Sauf que homere en page 108 de son ouvrage Gertoux déclare que la prophétie de Daniel 9 s'applique sur Jésus!
Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 03 mai22, 05:42Gertoux a sans doute pris position sur cette question, mais cela n'en fait pas une vérité pour autant.philippe83 a écrit : ↑03 mai22, 03:54 Sauf que homere en page 108 de son ouvrage Gertoux déclare que la prophétie de Daniel 9 s'applique sur Jésus!
D'ailleurs, qu'on fasse une application de la prophétie de Daniel, soit sur Onias, soit sur Jésus, reste totalement arbitraire. C'est une affaire de volonté personnelle.
Mais évidemment, l'intérêt est quand-même de parvenir à la faire sur Jésus-Christ.
- MonstreLePuissant
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Re: La prophétie qui a initié ma foi.
Ecrit le 03 mai22, 07:10C'est sûr que les TJ eux, sont dans la vraie objectivité.Agecanonix a écrit :Vous dites préférer les historiens qui invalident ma date de 475. Ce n'est donc pas la vérité que vous recherchez, mais Votre vérité.
En effet, la vraie objectivité poussent au contraire à se mettre en danger, à lire ce que l'on ne défend pas pour justement rester honnête avec soi- même.
Comment Agecanonix peut-il être crédible ? A quel moment Agecanonix est-il objectif ? Il ne fait que suivre le CC quoi qu'il dise.
« La Bible se laisse pas faire, dès lors où vous introduisez un enseignement non conforme, la bible vous rattrape toujours quelque part. » - Agecanonix
Ainsi, recréer un corps de chair à la résurrection, ce n'est pas ressusciter le bon corps, c'est créer un clone. Ca ne sert à rien. - Agecanonix
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