Paternité
Posté : 13 mai06, 08:37
Il est souvent admis que Dieu, représenté en barbe blanche sur son nuage, est l'archétype du pére. Dans cet ordre d'idée, Lucifer est quant à lui le symbole de l'adolescent. Et c'est donc tout naturellement que ce dernier se rebelle contre son créateur, ceci symbolisant le besoin de s'affranchir ressenti à l'adolescence. Dans cette même symbolique, tout bon croyant demeure "enfant" du Seigneur, ne cherchant pas à lacher la main divine.
C'est là une vision trés violente des relations pére-fils, datant d'une époque où un homme n'était vraiment adulte qu'une fois le vieux dix pieds sous terre. Plus grave encore est ce concept de Mal supréme qui en découle, et qui supporte l'essentiel de l'agression religieuse.
Selon une vision plus moderne, plus en accord avec nos sociétés, Dieu apparait de surcroit comme un mauvais pére. "Faire vivre/ Aider à vivre/ Laisser vivre" sont les trois étapes de la mission parentale, telle qu'on l'envisage actuellement.
Pourrait on imaginer (je dis bien "imaginer") une symbolique moins conflictuelle? Dieu créant les anges et les élevant dans sa lumière, jusqu'à ce que l'un d'entre eux, le plus mature de tous, se présente devant son créateur et demande une chance de trouver sa propre lumière. Dieu accepte, et Lucifer quitte le paradis. Bien sûr, il n'y a alors rien en dehors, aussi Dieu crée-t-il un nouvel univers pour son fils. Un univers de matiére, que Lucifer essaira de modeler à son image à travers le vivant. L'imperfection de nos existences s'expliquerait alors non par une volonté de nuire de la part du diable, mais par ses tatonnements en matiére de création.
Je me demande si une telle religion aurait un avenir. Peut être certains satanistes voient ils déja les choses comme cela, en fait. Reste à savoir ce qu'il serait fait de ce concept, et s'il ne déboucherait pas au final sur les mêmes excés dont sont coupables la plupart des religions.
Il demeure que pour l'aspect socioparental du probléme, ce serait déja plus sain.
C'est là une vision trés violente des relations pére-fils, datant d'une époque où un homme n'était vraiment adulte qu'une fois le vieux dix pieds sous terre. Plus grave encore est ce concept de Mal supréme qui en découle, et qui supporte l'essentiel de l'agression religieuse.
Selon une vision plus moderne, plus en accord avec nos sociétés, Dieu apparait de surcroit comme un mauvais pére. "Faire vivre/ Aider à vivre/ Laisser vivre" sont les trois étapes de la mission parentale, telle qu'on l'envisage actuellement.
Pourrait on imaginer (je dis bien "imaginer") une symbolique moins conflictuelle? Dieu créant les anges et les élevant dans sa lumière, jusqu'à ce que l'un d'entre eux, le plus mature de tous, se présente devant son créateur et demande une chance de trouver sa propre lumière. Dieu accepte, et Lucifer quitte le paradis. Bien sûr, il n'y a alors rien en dehors, aussi Dieu crée-t-il un nouvel univers pour son fils. Un univers de matiére, que Lucifer essaira de modeler à son image à travers le vivant. L'imperfection de nos existences s'expliquerait alors non par une volonté de nuire de la part du diable, mais par ses tatonnements en matiére de création.
Je me demande si une telle religion aurait un avenir. Peut être certains satanistes voient ils déja les choses comme cela, en fait. Reste à savoir ce qu'il serait fait de ce concept, et s'il ne déboucherait pas au final sur les mêmes excés dont sont coupables la plupart des religions.
Il demeure que pour l'aspect socioparental du probléme, ce serait déja plus sain.