Bible et Coran : comparons leurs compilations
Posté : 08 juin06, 22:50
LA BIBLE
La bible est un recueil de textes disparates où s’enchevêtrent parole divine, récits légendaires, œuvres littéraires, chansons, poésie, proverbes si bien qu’il est inexact de parler d’un livre révélé.
On ne possède pas les originaux des livres de la Bible. Nous n’avons que des copies manuscrites. Ces livres qui ont subi les vicissitudes d’une histoire mouvementée n’ont pu parvenir jusqu’à nous que grâce à la mémoire tantôt de théologiens zélés, tantôt d’historiens peu soucieux de la valeur théologique des faits qu’ils rapportent.
On commença à composer très tardivement les Livres de la Bible. Les originaux de ces livres ont été perdus et chaque fois, il fallait faire appel au concours des érudits pour les reconstituer.
Nabuchodonosor envahit deux fois la Judée, détruisit Jérusalem et brûla le temple. Pendant la seconde invasion, la Torah fut détruite ainsi que tous les autres livres du Vieux Testament qui avaient été composés avant cette époque.
Lorsque Esdras recopia le Livre de la Torah, Antiochus les fit brûler lors de la conquête de Jérusalem. Ceux qui en possédaient des copies furent tous condamnés à mort. Une inspection était faite à cette fin chaque mois et ce, pendant plusieurs années, on détruisait les copies et on tuait tous ceux qui en possédaient.
John Milner, historien catholique, dit : « Après la restitution du texte par Esdras, les copies en furent de nouveau perdues au temps d’Antiochus...Rien ne prouverait donc l’authenticité de ces livres si nous n’avions le témoignage de Jésus et des Apôtres. »
Les livres d’Esdras et plusieurs autres copies disparurent lors des invasions de la Judée dont celle de Titus en 70 de notre ère. L’historien Josèphe Flavius raconte ces événements en détail.
Les Chrétiens, quant à eux, ont connu des persécutions terribles pendant les trois premiers siècles. Les empereurs romains de Néron jusqu’à Dioclétien en passant par Trajan, Adrien, Antonin, Maximien (Hercule), Decius, Valérien, tous ont massacré les Chrétiens et détruit leurs églises et leurs livres.
A cette époque, de nombreux livres furent perdus et il était quasiment impossible de les reproduire de manière exactement conforme à l’original, ce qui explique le nombre considérable de fautes, d’omissions et de contradictions qui caractérisent ces livres.
En effet, il n’est pas aisé de forger pareilles œuvres à partir de la seule mémoire sans verser dans l’improvisation et les invraisemblances. D’ailleurs l’apparition tardive des Evangiles - au lieu d’un seul - et des autres livres du Nouveau Testament est la conséquence directe de ces péripéties.
On fait remonter à 165 la rédaction de l’Evangile de Matthieu parce que St Justin, avance-t-on entre autres raisons, écrit sa ‘‘ Vie du Christ’’ en 160 et il n’a jamais entendu parler des quatre Evangiles dont la rédaction n’était pas encore achevée. D’autres situent le premier Evangile aux années 40-50, d’autres encore aux années 80-90. En tous cas, personne ne connaît une date exacte sur la composition des Evangiles.
On attribue tantôt à Marc, tantôt à Matthieu le premier Evangile. Pour les uns, Matthieu a écrit son Evangile en Araméen, pour d’autres en hébreux avant qu’il soit traduit en grec par Matthieu lui-même. Aucun des quatre Evangélistes n’était un disciple de Jésus. Certains Evangiles composés par des disciples de Jésus, par exemple l’Evangile de Pierre, l’Evangile de Jacques, l’Evangile de Philippe, l’Evangile des douze, L’Evangile de Barthélémy, étaient rejetés, alors que des Evangiles écrits dans des circonstances obscures par des inconnus, non-disciples de Jésus étaient acceptés comme canoniques.
Si les trois Evangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) se ressemblent, l’Evangile de Jean se distingue par une originalité tout à fait particulière. Ce qui a fait dire à l’Encyclopédie américaine : « les désaccords entre les synoptiques et celui selon Jean sont trop grands de sorte que si les synoptiques sont acceptés comme canoniques, donc l’Evangile selon Jean doit être considéré comme non authentique. »
Signalons au passage que les documents de Qumran contiennent des vérités qui contredisent les doctrines chrétiennes, d’où l’embargo décrété contre la publication de certains manuscrits. Le Vatican s’ingénie, semble-t-il, à dissimuler une grande quantité de textes de nature à mettre en cause les fondements du Christianisme.
LE CORAN
Par contre, la situation du Coran est totalement différente. Ce Livre a bénéficié d’une double conservation par écrit et de mémoire, ce qui a efficacement préservé son authenticité depuis sa révélation jusqu’à nos jours.
Le Coran est la Parole de Dieu révélé au prophète Muhammad pendant une période de 23 ans (de 609 à 632) de l’ère chrétienne. Dicté en langue arabe par l’Ange Gabriel sur l’ordre de Dieu, le Coran témoigne lui-même de son origine divine. Il suffit de connaître un tant soit peu la langue arabe pour constater la nette différence de style entre le Coran et le Hadith.
Au fur et à mesure de la révélation des versets du Coran, le prophète les apprenait par cœur et chargeait ses compagnons lettrés de les noter. On se servait de différents objets pour fixer par écrit les versets révélés : morceaux de parchemin et de cuir tanné, tablettes de bois, pierres polies, morceaux de poteries brisées, morceaux d’écorce de palmier, etc. Le prophète demandait également à ses nombreux compagnons de les apprendre par cœur afin de pouvoir les réciter pendant la prière. En outre, il récitait à chaque mise par écrit tout le texte en présence de ses compagnons pour s’assurer de son exactitude.
A sa mort, le Coran était parfaitement fixé par écrit dans plusieurs manuscrits et appris par cœur par plus d’un millier de Musulmans.
Le Calife Abû Bakr décida, sur le conseil d’Umar ibn al Khattab, de rassembler en un seul recueil les manuscrits du Coran afin de mieux assurer sa conservation. Cette mission d’assemblage du Coran fut confiée à Zayd ibn Thabit dont le choix s’expliquait par le fait qu’il était le compagnon et le scribe le plus assidu et le plus compétent en matière de connaissance et d’exégèse du Coran. Aidé par trois autres compagnons connaissant parfaitement le Coran, Zayd se mit à rassembler tous les supports contenant des versets du Saint Livre.
Il n’acceptait que ce qui avait été écrit de la vie du prophète et il exigeait que le texte soit mentionné de façon identique dans au moins deux feuillets divers, outre sa confrontation avec ce qui est déjà appris par cœur. Ce recueil fut conservé par le Calife Abû Bakr, puis par son successeur Umar qui le confia, à sa mort, à sa fille Hafsa.
Ensuite, lorsque des différences de lecture apparurent à l’occasion de l’extension du monde musulman au cours du Califat de Othmân, ce dernier demanda au même Zayd ibn Thabit d’écrire une deuxième fois le Coran en prenant en considération les différentes lectures. Avec l’accord du Calife, Zayd se fit assister de trois anciens compagnons, spécialistes du Coran et de la langue arabe : Abdullah ibn Azzoubeir, Sa’ïd ibn Al’-As et Abdurrahmâne ibn Al-Hartith ibn Hichâm .
Une fois le travail achevé, Othmân demanda à Hafsa de lui prêter le volume qui était déposé chez elle en jurant de le lui rendre ; alors elle le lui donna ; il le collationna avec le nouveau manuscrit, mais n’y trouva aucune différence. Il rendit donc le premier manuscrit à Hafsa, puis il ordonna de confectionner des copies pour les provinces et il en garda une chez lui dite ‘‘ Al Imam’’ ; cette dernière servira désormais d’archétype pour toute nouvelle édition du Coran. Certains de ces manuscrits existent jusqu’à nos jours au musée de Topkapi à Istambul (Turquie), et à Boukhara, au Turkestan.
Puis, le nombre de copies du Coran, ainsi que le nombre de ceux qui l’apprenaient par cœur augmentaient au fur et à mesure de l’extension de l’Islam ; ces deux procédés de conservation ont permis d’assurer et sa pérennité et sa protection contre les tentatives de corruption.
Le fait qu’il soit mémorisé par un nombre considérable de Musulmans, l’a mis à l’abri des erreurs volontaires et involontaires des copistes et plus tard de l’impression. Car n’importe quel Musulman, connaissant par cœur le Coran, pouvait se rendre compte de l’existence d’une erreur ou d’une omission dans le texte coranique ; une telle défaillance était sitôt signalée sitôt réparée. On ne doit pas s’étonner de cette étrange authenticité du Coran dès lors que Dieu a promis de le protéger : « C’est Nous qui avons fait descendre le Coran et c’est Nous qui en sommes gardiens. » s15, v9
« Le faux ne l’atteint d’aucune part, ni par-devant ni par derrière : c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange. » s41, v42
La bible est un recueil de textes disparates où s’enchevêtrent parole divine, récits légendaires, œuvres littéraires, chansons, poésie, proverbes si bien qu’il est inexact de parler d’un livre révélé.
On ne possède pas les originaux des livres de la Bible. Nous n’avons que des copies manuscrites. Ces livres qui ont subi les vicissitudes d’une histoire mouvementée n’ont pu parvenir jusqu’à nous que grâce à la mémoire tantôt de théologiens zélés, tantôt d’historiens peu soucieux de la valeur théologique des faits qu’ils rapportent.
On commença à composer très tardivement les Livres de la Bible. Les originaux de ces livres ont été perdus et chaque fois, il fallait faire appel au concours des érudits pour les reconstituer.
Nabuchodonosor envahit deux fois la Judée, détruisit Jérusalem et brûla le temple. Pendant la seconde invasion, la Torah fut détruite ainsi que tous les autres livres du Vieux Testament qui avaient été composés avant cette époque.
Lorsque Esdras recopia le Livre de la Torah, Antiochus les fit brûler lors de la conquête de Jérusalem. Ceux qui en possédaient des copies furent tous condamnés à mort. Une inspection était faite à cette fin chaque mois et ce, pendant plusieurs années, on détruisait les copies et on tuait tous ceux qui en possédaient.
John Milner, historien catholique, dit : « Après la restitution du texte par Esdras, les copies en furent de nouveau perdues au temps d’Antiochus...Rien ne prouverait donc l’authenticité de ces livres si nous n’avions le témoignage de Jésus et des Apôtres. »
Les livres d’Esdras et plusieurs autres copies disparurent lors des invasions de la Judée dont celle de Titus en 70 de notre ère. L’historien Josèphe Flavius raconte ces événements en détail.
Les Chrétiens, quant à eux, ont connu des persécutions terribles pendant les trois premiers siècles. Les empereurs romains de Néron jusqu’à Dioclétien en passant par Trajan, Adrien, Antonin, Maximien (Hercule), Decius, Valérien, tous ont massacré les Chrétiens et détruit leurs églises et leurs livres.
A cette époque, de nombreux livres furent perdus et il était quasiment impossible de les reproduire de manière exactement conforme à l’original, ce qui explique le nombre considérable de fautes, d’omissions et de contradictions qui caractérisent ces livres.
En effet, il n’est pas aisé de forger pareilles œuvres à partir de la seule mémoire sans verser dans l’improvisation et les invraisemblances. D’ailleurs l’apparition tardive des Evangiles - au lieu d’un seul - et des autres livres du Nouveau Testament est la conséquence directe de ces péripéties.
On fait remonter à 165 la rédaction de l’Evangile de Matthieu parce que St Justin, avance-t-on entre autres raisons, écrit sa ‘‘ Vie du Christ’’ en 160 et il n’a jamais entendu parler des quatre Evangiles dont la rédaction n’était pas encore achevée. D’autres situent le premier Evangile aux années 40-50, d’autres encore aux années 80-90. En tous cas, personne ne connaît une date exacte sur la composition des Evangiles.
On attribue tantôt à Marc, tantôt à Matthieu le premier Evangile. Pour les uns, Matthieu a écrit son Evangile en Araméen, pour d’autres en hébreux avant qu’il soit traduit en grec par Matthieu lui-même. Aucun des quatre Evangélistes n’était un disciple de Jésus. Certains Evangiles composés par des disciples de Jésus, par exemple l’Evangile de Pierre, l’Evangile de Jacques, l’Evangile de Philippe, l’Evangile des douze, L’Evangile de Barthélémy, étaient rejetés, alors que des Evangiles écrits dans des circonstances obscures par des inconnus, non-disciples de Jésus étaient acceptés comme canoniques.
Si les trois Evangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) se ressemblent, l’Evangile de Jean se distingue par une originalité tout à fait particulière. Ce qui a fait dire à l’Encyclopédie américaine : « les désaccords entre les synoptiques et celui selon Jean sont trop grands de sorte que si les synoptiques sont acceptés comme canoniques, donc l’Evangile selon Jean doit être considéré comme non authentique. »
Signalons au passage que les documents de Qumran contiennent des vérités qui contredisent les doctrines chrétiennes, d’où l’embargo décrété contre la publication de certains manuscrits. Le Vatican s’ingénie, semble-t-il, à dissimuler une grande quantité de textes de nature à mettre en cause les fondements du Christianisme.
LE CORAN
Par contre, la situation du Coran est totalement différente. Ce Livre a bénéficié d’une double conservation par écrit et de mémoire, ce qui a efficacement préservé son authenticité depuis sa révélation jusqu’à nos jours.
Le Coran est la Parole de Dieu révélé au prophète Muhammad pendant une période de 23 ans (de 609 à 632) de l’ère chrétienne. Dicté en langue arabe par l’Ange Gabriel sur l’ordre de Dieu, le Coran témoigne lui-même de son origine divine. Il suffit de connaître un tant soit peu la langue arabe pour constater la nette différence de style entre le Coran et le Hadith.
Au fur et à mesure de la révélation des versets du Coran, le prophète les apprenait par cœur et chargeait ses compagnons lettrés de les noter. On se servait de différents objets pour fixer par écrit les versets révélés : morceaux de parchemin et de cuir tanné, tablettes de bois, pierres polies, morceaux de poteries brisées, morceaux d’écorce de palmier, etc. Le prophète demandait également à ses nombreux compagnons de les apprendre par cœur afin de pouvoir les réciter pendant la prière. En outre, il récitait à chaque mise par écrit tout le texte en présence de ses compagnons pour s’assurer de son exactitude.
A sa mort, le Coran était parfaitement fixé par écrit dans plusieurs manuscrits et appris par cœur par plus d’un millier de Musulmans.
Le Calife Abû Bakr décida, sur le conseil d’Umar ibn al Khattab, de rassembler en un seul recueil les manuscrits du Coran afin de mieux assurer sa conservation. Cette mission d’assemblage du Coran fut confiée à Zayd ibn Thabit dont le choix s’expliquait par le fait qu’il était le compagnon et le scribe le plus assidu et le plus compétent en matière de connaissance et d’exégèse du Coran. Aidé par trois autres compagnons connaissant parfaitement le Coran, Zayd se mit à rassembler tous les supports contenant des versets du Saint Livre.
Il n’acceptait que ce qui avait été écrit de la vie du prophète et il exigeait que le texte soit mentionné de façon identique dans au moins deux feuillets divers, outre sa confrontation avec ce qui est déjà appris par cœur. Ce recueil fut conservé par le Calife Abû Bakr, puis par son successeur Umar qui le confia, à sa mort, à sa fille Hafsa.
Ensuite, lorsque des différences de lecture apparurent à l’occasion de l’extension du monde musulman au cours du Califat de Othmân, ce dernier demanda au même Zayd ibn Thabit d’écrire une deuxième fois le Coran en prenant en considération les différentes lectures. Avec l’accord du Calife, Zayd se fit assister de trois anciens compagnons, spécialistes du Coran et de la langue arabe : Abdullah ibn Azzoubeir, Sa’ïd ibn Al’-As et Abdurrahmâne ibn Al-Hartith ibn Hichâm .
Une fois le travail achevé, Othmân demanda à Hafsa de lui prêter le volume qui était déposé chez elle en jurant de le lui rendre ; alors elle le lui donna ; il le collationna avec le nouveau manuscrit, mais n’y trouva aucune différence. Il rendit donc le premier manuscrit à Hafsa, puis il ordonna de confectionner des copies pour les provinces et il en garda une chez lui dite ‘‘ Al Imam’’ ; cette dernière servira désormais d’archétype pour toute nouvelle édition du Coran. Certains de ces manuscrits existent jusqu’à nos jours au musée de Topkapi à Istambul (Turquie), et à Boukhara, au Turkestan.
Puis, le nombre de copies du Coran, ainsi que le nombre de ceux qui l’apprenaient par cœur augmentaient au fur et à mesure de l’extension de l’Islam ; ces deux procédés de conservation ont permis d’assurer et sa pérennité et sa protection contre les tentatives de corruption.
Le fait qu’il soit mémorisé par un nombre considérable de Musulmans, l’a mis à l’abri des erreurs volontaires et involontaires des copistes et plus tard de l’impression. Car n’importe quel Musulman, connaissant par cœur le Coran, pouvait se rendre compte de l’existence d’une erreur ou d’une omission dans le texte coranique ; une telle défaillance était sitôt signalée sitôt réparée. On ne doit pas s’étonner de cette étrange authenticité du Coran dès lors que Dieu a promis de le protéger : « C’est Nous qui avons fait descendre le Coran et c’est Nous qui en sommes gardiens. » s15, v9
« Le faux ne l’atteint d’aucune part, ni par-devant ni par derrière : c’est une révélation émanant d’un Sage, Digne de louange. » s41, v42