Somalie: appelle à la "guerre sainte" contre l'Eth
Posté : 21 juil.06, 10:56
Le chef des islamistes somaliens appelle à la "guerre sainte" contre l'Ethiopie
LEMONDE.FR | 21.07.06 | 19h43
Le chef des islamistes somaliens, Cheikh Hassan Dahir Aweys, a appelé, vendredi 21 juillet, les Somaliens à la "guerre sainte" contre l'Ethiopie voisine, qui soutient le gouvernement de transition. Il a accusé l'armée d'Addis-Abeba d'avoir "envahi" la Somalie.
Dans une allocution diffusée par la radio de Mogadiscio, Cheikh Aweys a affirmé que "le peuple somalien doit se battre contre l'Ethiopie". "Les Ethiopiens ont envahi notre pays, nous devons les forcer à le quitter, et cela sera une guerre sainte", a ajouté le chef du Conseil suprême des tribunaux islamiques de Somalie (SICS), organisation qualifiée de terroriste par les Etats-Unis.
Jeudi et vendredi, des habitants de Baïdoa, à 250 km au nord-ouest de Mogadiscio, ont fait état de l'arrivée de troupes éthiopiennes dans la ville. Baïdoa abrite le gouvernement de transition, soutenu par Addis-Abeba et impuissant à établir son autorité dans le pays depuis sa création en 2004.
Plus tôt vendredi, Cheikh Charif Cheikh Ahmed, président du conseil exécutif du SICS, organe rassemblant les dirigeants des tribunaux islamiques, avait demandé à l'Ethiopie de "retirer sans délai ses troupes" et d'"arrêter de s'ingérer dans les affaires somaliennes". "Nous demandons instamment à l'Ethiopie d'être juste un bon voisin", avait ajouté le dirigeant islamiste, affirmant que "le peuple somalien est prêt à se défendre contre les actes d'agression de l'Ethiopie".
Le gouvernement de transition avait accusé mercredi les islamistes de préparer une offensive contre Baïdoa, après une incursion de miliciens dans une localité située à une quarantaine de kilomètres de la ville.
CRAINTE DE VOIR LES ISLAMISTES S'IMPLANTER EN ÉTHIOPIE
Fidèle alliée du président somalien Abdullahi Youssouf Ahmed, l'Ethiopie a prévenu qu'elle soutiendrait militairement le gouvernement somalien en cas d'attaque contre Baïdoa. Le soutien d'Addis-Abeba au gouvernement de transition s'explique notamment par la crainte du régime éthiopien de voir les islamistes s'implanter en Ethiopie, pays à majorité chrétienne qui abrite une importante minorité somalienne musulmane. "Nous observons chaque mouvement des milices islamistes et nous sommes prêts à défendre notre indépendance s'ils essaient de franchir une ligne rouge qu'ils ne devraient pas" franchir, avait commenté jeudi, sous le couvert de l'anonymat, un haut responsable du ministère des affaires étrangères éthiopien.
Les dirigeants des tribunaux islamiques, qui veulent instaurer la charia en Somalie, et le gouvernement de transition ont signé le 22 juin à Khartoum un accord de cessation des hostilités et de reconnaissance mutuelle. Mais, depuis, les tensions restent vives entre les deux parties, et de nouveaux pourparlers, initialement prévus le 15 juillet, ont été reportés sine die.
LEMONDE.FR | 21.07.06 | 19h43
Le chef des islamistes somaliens, Cheikh Hassan Dahir Aweys, a appelé, vendredi 21 juillet, les Somaliens à la "guerre sainte" contre l'Ethiopie voisine, qui soutient le gouvernement de transition. Il a accusé l'armée d'Addis-Abeba d'avoir "envahi" la Somalie.
Dans une allocution diffusée par la radio de Mogadiscio, Cheikh Aweys a affirmé que "le peuple somalien doit se battre contre l'Ethiopie". "Les Ethiopiens ont envahi notre pays, nous devons les forcer à le quitter, et cela sera une guerre sainte", a ajouté le chef du Conseil suprême des tribunaux islamiques de Somalie (SICS), organisation qualifiée de terroriste par les Etats-Unis.
Jeudi et vendredi, des habitants de Baïdoa, à 250 km au nord-ouest de Mogadiscio, ont fait état de l'arrivée de troupes éthiopiennes dans la ville. Baïdoa abrite le gouvernement de transition, soutenu par Addis-Abeba et impuissant à établir son autorité dans le pays depuis sa création en 2004.
Plus tôt vendredi, Cheikh Charif Cheikh Ahmed, président du conseil exécutif du SICS, organe rassemblant les dirigeants des tribunaux islamiques, avait demandé à l'Ethiopie de "retirer sans délai ses troupes" et d'"arrêter de s'ingérer dans les affaires somaliennes". "Nous demandons instamment à l'Ethiopie d'être juste un bon voisin", avait ajouté le dirigeant islamiste, affirmant que "le peuple somalien est prêt à se défendre contre les actes d'agression de l'Ethiopie".
Le gouvernement de transition avait accusé mercredi les islamistes de préparer une offensive contre Baïdoa, après une incursion de miliciens dans une localité située à une quarantaine de kilomètres de la ville.
CRAINTE DE VOIR LES ISLAMISTES S'IMPLANTER EN ÉTHIOPIE
Fidèle alliée du président somalien Abdullahi Youssouf Ahmed, l'Ethiopie a prévenu qu'elle soutiendrait militairement le gouvernement somalien en cas d'attaque contre Baïdoa. Le soutien d'Addis-Abeba au gouvernement de transition s'explique notamment par la crainte du régime éthiopien de voir les islamistes s'implanter en Ethiopie, pays à majorité chrétienne qui abrite une importante minorité somalienne musulmane. "Nous observons chaque mouvement des milices islamistes et nous sommes prêts à défendre notre indépendance s'ils essaient de franchir une ligne rouge qu'ils ne devraient pas" franchir, avait commenté jeudi, sous le couvert de l'anonymat, un haut responsable du ministère des affaires étrangères éthiopien.
Les dirigeants des tribunaux islamiques, qui veulent instaurer la charia en Somalie, et le gouvernement de transition ont signé le 22 juin à Khartoum un accord de cessation des hostilités et de reconnaissance mutuelle. Mais, depuis, les tensions restent vives entre les deux parties, et de nouveaux pourparlers, initialement prévus le 15 juillet, ont été reportés sine die.