La laicité et la politique
Posté : 11 mars04, 10:59
Par Bernier.
Le mythe de l'objectivité de la politique
La laicité n'pure pas le pouvoir politique. Il n'est donc pas lui non plus infaillible.
Un récent reportage diffusé sur la chaîne d'information RDI, le faisait aussi ressortir que la polique n'est pas à l'abri des intérêts qui font perdre leur objectivité et leur conscience sociale (du moins en partie) à des personnes clés de la société occidentale (américaine). On établit des contrôles locaux ou des ententes entre parties volontaires pour traquer la corruption de fonctionnaires (incluant les politiciens), survit quand même.
Le journaliste Bertrand Hall de RDI soulignait: "Le problème c'est qu'on n'en est plus justement à la corruption locale" (Corruption en Europe, chaîne canadienne RDI, 4 juillet 2000). Jean-Pierre Thierry, un de ses interviewés, ancien juge d'instruction français donnait cet exemple éloquent: "Le dernier rapport de l'ONU estime (...) que tout le chiffre d'affaires du crime organisé, dont la corruption, c'est 1000 milliards de dollars par an" (Corruption en Europe, RDI, 4 juillet 2000).
Plus difficles à catégoriser, sont les activités de lobbying, jusqu'à quelle valeur un cadeau ou un avantage est-il de bon aloi et quand devient-il de la corruption? Pourquoi par exemple, les groupes les meixu organisés réussissent-ils à faire payer leurs médicament par l'État et des malades moins bien organisés, pas?
Voici un exemple plus subtil du filtre de la politique sur la structure sociale politique peut-être même manipulée par des conseillers peu transparents.
Place de la religion à l'école au Québec: fausse objectivité de la laicité.
autre exemple, la laicisation de nos écoles publiques au Québec, sous sa forme actuelle n'est pas l'objectivation de la société.
Son existence transparaissait par exemple dans la consultation sur la place de la religion à l'école au Québec tenue dans les années 1998-2000. Celle-là est une laicité militante qui se drape pourtant du manteau de la tolérance et de l'ouverture. On la voyait particulièrement dans les syndicats d'enseignants, dans les médias et dans la démarche étonnamment suggestive de la commission chargée de consulter la population. Normalement une commission produit un résultat tenant compte des audiences. Ici, le programme d'enseignement était prêt et décidé avant la tenue de la commission sur la Place de la religion à l'école, si bien qu'il ne s'agissait plus vraiment de recueillir des idées de travail. De plus, un des membres chargés par la Commission de trouver un programme de cours était en même temps co-auteur fut celui qui a été retenu.
Pour la laicité militante, il ne suffit pas de sortir le Christianisme ou tout enseignement religieux du curriculum des écoles publiques comme l'ont fait d'autres provinces canadiennes. Puisqu'une opinion populaire bien ancrée au Québec est l'effet que l'école ne doit pas s'adresser seulement à l'intellect, l'ultra-laicité saisi la balle au bond pour enseigner les fondements de l'anti-christianisme sous le couvert de l'expression "Culture des religions" comme cours obligatoire d'abord au dernier cycle du secondaire, puis progressivement vers le bas, avec une révision du programme prévue dan 5 ans de l'adoption de la nouvelle loi (en théorie de 2005).
Au lieu de n'enseigner aucune position religieuse, on a décidé au Québec d'enseigner que les religions bien implantées sont toutes à la fois bonnes et mauvaises.
L'emploi du terme "anti-christianisme" paraît évidemment exagéré. Pourtant, selon le rapport Proulx, défenseur du nouveau programme, on y enseignera que toutes religions établies depuis longtemps se valent. Réfléchissons y un peu. Il est logique de penser que pour réussir les cours un élève devra accpter tôt ou tard (au secondaire à défaut du primaire) que plusieurs religions bien implantées se valent. Pourtant, est-ce qu'un ministre souverainiste (option en faveur d'un québec souverain) accepterait de répondre à un examen d'évaluation éventuel donnant droit d'exercer sa fonction, que toutes les option politiques logiques et solidement établies se valent? Fédéralisme canadien actuel aussi valable que la position souveraine? Non. Il nuancerait que ce sont deux systèmes qui reposent chacun sur un nombre d'arguments logiques. Mais "le mien est meilleur!", s'empresserait-il d'ajouter. Pourquoi alors exiger une telle confession neutre et vide de sens dans le domaine de la foi-croyance? Pourquoi exigerait-on des jeunes croyants de dire: Ma foi n'est pas meilleure qu'une autre? C'est bien là qu'on est rendu.
Le rapport Proulx nous amène à déduire encore qu'on enseignera au secondaire, que la Bible n'est pas inspirée, que tel apôtre n'a pas écrit tel livre (c'est cela la critique libérale), et ainsi de suite en passant sous silence la réponse de personnes toute aussi instruites à ces affirmations. On y enseignera progressivement que l'on ne peut être sûr de rien quant à la source d'une expérience religieuse dans telle ou telle culture, que tout est une question de perception (c'est cela la phénoménologie appliquée à la religion).
Le mythe de l'objectivité de la politique
La laicité n'pure pas le pouvoir politique. Il n'est donc pas lui non plus infaillible.
Un récent reportage diffusé sur la chaîne d'information RDI, le faisait aussi ressortir que la polique n'est pas à l'abri des intérêts qui font perdre leur objectivité et leur conscience sociale (du moins en partie) à des personnes clés de la société occidentale (américaine). On établit des contrôles locaux ou des ententes entre parties volontaires pour traquer la corruption de fonctionnaires (incluant les politiciens), survit quand même.
Le journaliste Bertrand Hall de RDI soulignait: "Le problème c'est qu'on n'en est plus justement à la corruption locale" (Corruption en Europe, chaîne canadienne RDI, 4 juillet 2000). Jean-Pierre Thierry, un de ses interviewés, ancien juge d'instruction français donnait cet exemple éloquent: "Le dernier rapport de l'ONU estime (...) que tout le chiffre d'affaires du crime organisé, dont la corruption, c'est 1000 milliards de dollars par an" (Corruption en Europe, RDI, 4 juillet 2000).
Plus difficles à catégoriser, sont les activités de lobbying, jusqu'à quelle valeur un cadeau ou un avantage est-il de bon aloi et quand devient-il de la corruption? Pourquoi par exemple, les groupes les meixu organisés réussissent-ils à faire payer leurs médicament par l'État et des malades moins bien organisés, pas?
Voici un exemple plus subtil du filtre de la politique sur la structure sociale politique peut-être même manipulée par des conseillers peu transparents.
Place de la religion à l'école au Québec: fausse objectivité de la laicité.
autre exemple, la laicisation de nos écoles publiques au Québec, sous sa forme actuelle n'est pas l'objectivation de la société.
Son existence transparaissait par exemple dans la consultation sur la place de la religion à l'école au Québec tenue dans les années 1998-2000. Celle-là est une laicité militante qui se drape pourtant du manteau de la tolérance et de l'ouverture. On la voyait particulièrement dans les syndicats d'enseignants, dans les médias et dans la démarche étonnamment suggestive de la commission chargée de consulter la population. Normalement une commission produit un résultat tenant compte des audiences. Ici, le programme d'enseignement était prêt et décidé avant la tenue de la commission sur la Place de la religion à l'école, si bien qu'il ne s'agissait plus vraiment de recueillir des idées de travail. De plus, un des membres chargés par la Commission de trouver un programme de cours était en même temps co-auteur fut celui qui a été retenu.
Pour la laicité militante, il ne suffit pas de sortir le Christianisme ou tout enseignement religieux du curriculum des écoles publiques comme l'ont fait d'autres provinces canadiennes. Puisqu'une opinion populaire bien ancrée au Québec est l'effet que l'école ne doit pas s'adresser seulement à l'intellect, l'ultra-laicité saisi la balle au bond pour enseigner les fondements de l'anti-christianisme sous le couvert de l'expression "Culture des religions" comme cours obligatoire d'abord au dernier cycle du secondaire, puis progressivement vers le bas, avec une révision du programme prévue dan 5 ans de l'adoption de la nouvelle loi (en théorie de 2005).
Au lieu de n'enseigner aucune position religieuse, on a décidé au Québec d'enseigner que les religions bien implantées sont toutes à la fois bonnes et mauvaises.
L'emploi du terme "anti-christianisme" paraît évidemment exagéré. Pourtant, selon le rapport Proulx, défenseur du nouveau programme, on y enseignera que toutes religions établies depuis longtemps se valent. Réfléchissons y un peu. Il est logique de penser que pour réussir les cours un élève devra accpter tôt ou tard (au secondaire à défaut du primaire) que plusieurs religions bien implantées se valent. Pourtant, est-ce qu'un ministre souverainiste (option en faveur d'un québec souverain) accepterait de répondre à un examen d'évaluation éventuel donnant droit d'exercer sa fonction, que toutes les option politiques logiques et solidement établies se valent? Fédéralisme canadien actuel aussi valable que la position souveraine? Non. Il nuancerait que ce sont deux systèmes qui reposent chacun sur un nombre d'arguments logiques. Mais "le mien est meilleur!", s'empresserait-il d'ajouter. Pourquoi alors exiger une telle confession neutre et vide de sens dans le domaine de la foi-croyance? Pourquoi exigerait-on des jeunes croyants de dire: Ma foi n'est pas meilleure qu'une autre? C'est bien là qu'on est rendu.
Le rapport Proulx nous amène à déduire encore qu'on enseignera au secondaire, que la Bible n'est pas inspirée, que tel apôtre n'a pas écrit tel livre (c'est cela la critique libérale), et ainsi de suite en passant sous silence la réponse de personnes toute aussi instruites à ces affirmations. On y enseignera progressivement que l'on ne peut être sûr de rien quant à la source d'une expérience religieuse dans telle ou telle culture, que tout est une question de perception (c'est cela la phénoménologie appliquée à la religion).