Comment les islamistes recrutent en France

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OJD

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Comment les islamistes recrutent en France

Ecrit le 02 sept.06, 01:21

Message par OJD »

Les Renseignements généraux ont disséqué les méthodes d’enrôlement des mouvements musulmans radicaux en France.




COMMENT devient-on fou de Dieu dans la France de 2006 ? Une note récente des Renseignements généraux, que Le Figaro a pu consulter, livre, sous le titre « Le processus de radicalisation dans la mouvance islamiste », quelques éléments. Les RG évoquent à la fois les acteurs (cibles et recruteurs), les mouvements et les lieux de radicalisation. Concernant les acteurs, le rapport, pour éviter toute stigmatisation, souligne que la France compte environ cinq millions de personnes de religion musulmane. Sur cet ensemble, les radicaux viseraient tout particulièrement les jeunes pratiquants, estimés à un peu plus de 200 000. En comparaison, la mouvance la plus dangereuse, celle des salafistes, ne regroupe au plus que 5 000 militants.

Bon niveau d’études

Les recruteurs n’en sont pas moins présents. Dans la quasi-totalité des cas, ils sont plus âgés que leurs proies (30 ans en moyenne, selon le rapport). Les RG constatent qu’ils ne commencent pas par le discours religieux, mais les abordent avec les difficultés de la vie quotidienne. Les recruteurs cherchent à connaître leurs envies ou leurs centres d’intérêt. Selon la note, ils ont souvent poursuivi des études et nombre d’entre eux exercent des professions scientifiques. Ils affirment souvent avoir réussi grâce à l’islam.

Au chapitre du vivier de recrutement, le rapport évoque les jeunes Français des banlieues, majoritairement issus de familles originaires du Maghreb ou d’Afrique noire, frappés par la crise économique. Les RG soulignent que la radicalisation frappe « de plus en plus vite des individus de plus en plus jeunes ». D’où la nécessité de détecter les démarches le plus tôt possible. Les femmes joueraient un rôle de plus en plus actif dans ces processus de radicalisation. La floraison sur Internet de forums de discussion réservés aux femmes en serait un signe. Les convertis fournissent aussi un vivier intéressant pour les salafistes. Selon les Renseignements généraux, le quart des 1 610 convertis, recensés en 2005, ont adhéré à leur idéologie. En prison, 12 % de ceux qui ont été identifiés comme prosélytes sont des convertis.

Le rapport retient deux grandes écoles de pensée de réislamisation radicale. D’un côté, les piétistes notamment du Tabligh, un mouvement d’origine indo-pakistanaise implanté en France depuis 1972 (10 % des pratiquants). Plusieurs terroristes démasqués ces dernières années étaient passés par ses écoles en Europe et dans la zone Pakistan-Afghanistan. De l’autre, le salafisme – ennemi des précédents – présenté pour son activisme et son exaltation du djihad, comme « le noyau dur de la menace pour la République ». Apparu en France en 1997, il ne serait pas structuré, mais les RG soulignent qu’il tend à se développer.

En prison, 173 «prosélytes »

Les salafistes s’appliquent à occuper les endroits où l’on peut prêcher la radicalisation. Les mosquées d’abord, qui fournissent des points de ralliement, de propagande et une source de financement grâce à la quête. La prison ensuite, qualifiée par les auteurs du rapport de « lieu de prosélytisme et de recrutement actif ». Ce sont 173 « prosélytes » qui auraient été recensés pour une population d’environ 60 000 détenus dont 2 000 classés « dangereux ». Les délinquants de droit commun de culture musulmane seraient plus actifs que les condamnés pour terrorisme particulièrement surveillés. Les « barbus » se seraient fixé un nouvel objectif : les établissements scolaires et les crèches islamistes clandestines. Pour étayer leur propos, le rapport cite les recommandations de docteurs de la foi salafiste : « Il n’est pas permis (aux croyants) d’abandonner ce qu’ils ont de plus cher à des enseignantes mécréantes. »

http://www.lefigaro.fr/france/20060602. ... rance.html

OJD

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Ecrit le 02 sept.06, 01:35

Message par OJD »

Safé Bourada avait créé un groupe terroriste derrière les barreaux Condamné pour sa participation aux attentats de 1995, il a profité de son séjour en prison pour recruter.



C’EST UN BEAU parleur et une personnalité charismatique, disent ceux qui l’ont rencontré. C’est aussi l’un des terroristes les plus dangereux de ces dernières années, condamné pour les attentats de 1995 à Paris. En sept ans de prison, Safé Bourada n’a pas perdu son temps : il a converti au salafisme une bonne dizaine de ses codétenus, prêts à le suivre dans une nouvelle aventure terroriste.

Safé Bourada est aujourd’hui incarcéré à la maison d’arrêt de Rouen. Il a été interpellé à nouveau en septembre 2005, soupçonné, cette fois, d’avoir constitué un groupe islamiste projetant d’envoyer des volontaires en Irak et de préparer des attentats en France. Un projet qu’il aurait mis sur pied au cours d’un premier séjour en prison. Bourada, né le 24 mai 1970 à Digoin (Côte-d’Or), a été condamné en 1998 à dix ans de détention pour avoir organisé toute la logistique des attentats de 1995.

Une dizaine de convertis

Il a effectué une bonne partie de sa peine au centre de détention du Val-de-Reuil (Eure). Pour comprendre son oeuvre, il faut se transporter dans une petite ville industrielle, à 35 kilomètres d’Evreux. Au milieu des paysages normands, le Val-de-Reuil a des airs de banlieue parisienne. Le centre de 839 places, bâti en 1989, est le plus grand d’Europe. Il est censé accueillir « les condamnés d’un an et plus considérés comme présentant les perspectives de réinsertion les meilleures ». En 2005, on y a noté trois actes qualifiés de prosélytes : le refus de suivre une formation délivrée par une femme, la mise à l’écart de détenus non-musulmans par des « barbus » et la rédaction de poèmes antioccidentaux.

C’est ici qu’échoue le détenu Bourada à la fin des années 90. Il en sortira le 8 février 2003 après plus de sept ans d’incarcération. Entre-temps, Safé aura convaincu une dizaine de ses compagnons : Kaïs, le violeur ; Samir, le meurtrier ; Stéphane, le petit délinquant... Français ou non, chrétiens ou musulmans. Il leur donne des cours, il les convertit parfois, toujours discrètement. Il leur commente les versets du Coran dans un arabe approximatif. En 2004, libéré, il se rendra en Egypte, officiellement pour y prendre des cours de langue.

En prison, Bourada écrit et crée sur le papier le groupe Ansar al-Fath (les partisans de la victoire). Il téléphone aussi, relançant ses anciens compagnons de 1995. A sa sortie, il retrouvera ses ex-codétenus qu’il a convertis pour poursuivre avec eux l’aventure terroriste sous la bannière d’Ansar al- Fath. Il n’en a pas eu le temps.
http://www.lefigaro.fr/france/20060602. ... s_barreaux

PIERROT

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Re: Comment les islamistes recrutent en France

Ecrit le 02 sept.06, 01:39

Message par PIERROT »

Au chapitre du vivier de recrutement, le rapport évoque les jeunes Français des banlieues, majoritairement issus de familles originaires du Maghreb ou d’Afrique noire, frappés par la crise économique. Les RG soulignent que la radicalisation frappe « de plus en plus vite des individus de plus en plus jeunes ». D’où la nécessité de détecter les démarches le plus tôt possible. Les femmes joueraient un rôle de plus en plus actif dans ces processus de radicalisation. La floraison sur Internet de forums de discussion réservés aux femmes en serait un signe. Les convertis fournissent aussi un vivier intéressant pour les salafistes. Selon les Renseignements généraux, le quart des 1 610 convertis, recensés en 2005, ont adhéré à leur idéologie. En prison, 12 % de ceux qui ont été identifiés comme prosélytes sont des convertis.

Pour étayer leur propos, le rapport cite les recommandations de docteurs de la foi salafiste : « Il n’est pas permis (aux croyants) d’abandonner ce qu’ils ont de plus cher à des enseignantes mécréantes. »

http://www.lefigaro.fr/france/20060602. ... rance.html[/quote]

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Hitler a recruté ses assassins SA et SS dans les prisons ; il a encore des adeptes au XXI° siècle

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