Attentat meurtrier à Bagdad, au premier jour du ramadan
Posté : 23 sept.06, 02:29
Attentat meurtrier à Bagdad, au premier jour du ramadan
LEMONDE.FR avec AFP | 23.09.06 | 13h05
Un attentat a tué 31 personnes et en a blessé 34 autres à Bagdad, samedi 23 septembre, au premier jour du ramadan, mois sacré qui avait commencé à l'aube pour les sunnites et les kurdes d'Irak, et débutera dimanche pour les chiites. Deux jerricanes piégés d'une contenance de 70 litres chacun, placés devant un camion citerne, ont explosé dans une station-service où les habitants faisaient la queue pour remplir des conteneurs, mettant le feu au véhicule et à plusieurs voitures, selon un lieutenant de police sur place. De nombreuses femmes ont été tuées par cet attentat dans le quartier populaire chiite de Sadr City (nord-est de Bagdad), souvent visé par des extrémistes sunnites.
Peu avant l'attentat, un communiqué attribué à la branche irakienne d'Al-Qaida, diffués sur internet, a encouragé la rébellion à multiplier ses attaques pendant le ramadan, souhaitant que ce mois apporte davantage de "conquêtes et de victoires" aux Irakiens. Le général William Caldwell, porte-parole des forces de la coalition en Irak, avait exprimé en début de semaine sa crainte que "le ramadan soit une période marquée par une recrudescence des violences". Au cours des deux derniers mois, celles-ci ont fait près de 6 600 morts dans le pays, selon des chiffres de l'ONU publiés jeudi.
UN CHEF TRIBAL TUÉ À NADJAF
Au moment où a eu lieu l'attentat de Sadr City, le commandant en chef des forces armées irakiennes a annoncé dans un communiqué l'arrestation du chef d'Ansar Al-Sunna, cheikh Mountasser Hammoud Aleoui al-Joubouri, et de deux de ses lieutenants, à Moqdadiya, à 100 km au nord de Bagdad. Ansar Al-Sunna (Partisans des préceptes du prophète) est un groupe islamiste extrémiste lié à Al-Qaida, qui a revendiqué de nombreux attentats et exécutions d'otrages en Irak ces dernières années.
Ailleurs en Irak, les violences se sont poursuivies. Sept corps ont été découverts dans différentes villes, dont celui d'un enfant à Baaqouba. Un chef tribal, Fadel Ahmad bou Souaybeh, a été tué par des inconnus armés dans le centre de Nadjaf, à 160 km au sud de la capitale. Il était un des notables les plus en vue de la ville sainte chiite, contribuant souvent à régler les conflits locaux. Dernièrement, il avait animé une réunion de ses pairs pour réclamer un plus grand rôle des tribus dans le maintien de la sécurité.
La police irakienne a par ailleurs annoncé avoir mené à l'aube un raid contre un village de la région de Samarra (125 km au nord de Bagdad), arrrêtant 15 personnes, dont l'imam de la mosquée.
Pour ce quatrième ramadan de guerre, les Irakiens sont aux prises avec l'effondrement de leur pouvoir d'achat et les défaillances des services collectifs, notamment l'électricité. En outre, les traditionnels repas nocturnes en famille ou avec des amis, seront soumis aux exigences du couvre-feu qui frappe la plupart des villes en soirée.
LEMONDE.FR avec AFP | 23.09.06 | 13h05
Un attentat a tué 31 personnes et en a blessé 34 autres à Bagdad, samedi 23 septembre, au premier jour du ramadan, mois sacré qui avait commencé à l'aube pour les sunnites et les kurdes d'Irak, et débutera dimanche pour les chiites. Deux jerricanes piégés d'une contenance de 70 litres chacun, placés devant un camion citerne, ont explosé dans une station-service où les habitants faisaient la queue pour remplir des conteneurs, mettant le feu au véhicule et à plusieurs voitures, selon un lieutenant de police sur place. De nombreuses femmes ont été tuées par cet attentat dans le quartier populaire chiite de Sadr City (nord-est de Bagdad), souvent visé par des extrémistes sunnites.
Peu avant l'attentat, un communiqué attribué à la branche irakienne d'Al-Qaida, diffués sur internet, a encouragé la rébellion à multiplier ses attaques pendant le ramadan, souhaitant que ce mois apporte davantage de "conquêtes et de victoires" aux Irakiens. Le général William Caldwell, porte-parole des forces de la coalition en Irak, avait exprimé en début de semaine sa crainte que "le ramadan soit une période marquée par une recrudescence des violences". Au cours des deux derniers mois, celles-ci ont fait près de 6 600 morts dans le pays, selon des chiffres de l'ONU publiés jeudi.
UN CHEF TRIBAL TUÉ À NADJAF
Au moment où a eu lieu l'attentat de Sadr City, le commandant en chef des forces armées irakiennes a annoncé dans un communiqué l'arrestation du chef d'Ansar Al-Sunna, cheikh Mountasser Hammoud Aleoui al-Joubouri, et de deux de ses lieutenants, à Moqdadiya, à 100 km au nord de Bagdad. Ansar Al-Sunna (Partisans des préceptes du prophète) est un groupe islamiste extrémiste lié à Al-Qaida, qui a revendiqué de nombreux attentats et exécutions d'otrages en Irak ces dernières années.
Ailleurs en Irak, les violences se sont poursuivies. Sept corps ont été découverts dans différentes villes, dont celui d'un enfant à Baaqouba. Un chef tribal, Fadel Ahmad bou Souaybeh, a été tué par des inconnus armés dans le centre de Nadjaf, à 160 km au sud de la capitale. Il était un des notables les plus en vue de la ville sainte chiite, contribuant souvent à régler les conflits locaux. Dernièrement, il avait animé une réunion de ses pairs pour réclamer un plus grand rôle des tribus dans le maintien de la sécurité.
La police irakienne a par ailleurs annoncé avoir mené à l'aube un raid contre un village de la région de Samarra (125 km au nord de Bagdad), arrrêtant 15 personnes, dont l'imam de la mosquée.
Pour ce quatrième ramadan de guerre, les Irakiens sont aux prises avec l'effondrement de leur pouvoir d'achat et les défaillances des services collectifs, notamment l'électricité. En outre, les traditionnels repas nocturnes en famille ou avec des amis, seront soumis aux exigences du couvre-feu qui frappe la plupart des villes en soirée.