Les racines paiennes de l'islam ?
Posté : 03 oct.06, 02:04
J'ai trouver ce texte assez intéressant bien que manifestement écris par un païen polythéiste militantLes racines païennes arabes de l’islam.
Combattre l’islam implique de bien connaître son ennemi, le milieu
culturel, religieux et ethnique dans lequel l’islam est apparu, a grandi et
s’est imposé, c’est à dire la péninsule arabique et en particulier la région
occidentale, comprenant notamment La Mecque et Médine, les deux futures
capitales religieuses de l’islam. L’islam a également été marquée par la
religion païenne qui prévalait auparavant en Arabie. La connaître permet de
mieux analyser l’islam.
Le dieu principal du panthéon arabe est Allah, qui apparaît à la fois comme
un dieu du ciel mais aussi comme un dieu-père. Il est important de signaler
qu’Allah, avant de devenir le Dieu unique des musulmans, est à l’origine un
dieu païen, dieu dont on retrouve des équivalents dans les différents
polythéismes sémitiques, Il chez les Assyro-babyloniens, El chez les
Phéniciens et les Cananéens, Eloah chez les Juifs. Ce qui permet de
reconstituer un dieu sémitique commun, ‘L, probablement honoré il y a plus
de 5.000 ans.
En second par ordre d’importance, on trouve le dieu Quzah, très important
chez les Arabes, et qu’on retrouve sans doute dans le nom d’Hubal à La
Mecque. Il s’agit d’un dieu de l’orage et de la guerre, très proche du dieu
sémitique Adad. Les formes Bal et Bol semblent bien désigner, chez les
Arabes, le dieu connu sous le nom cananéen de Baal Adad et assyrien de Bel
Hadad.
Ces deux dieux, Allah et Quzah, bénéficiaient d’un culte très important à
La Mecque, qui était la cité religieuse par excellence pour les Arabes
païens, autour de la pierre de Qaaba, comparable à ce que Delphes pouvait
être pour les Grecs. On peut penser que, de même que le Yahweh hébraïque es t
le résultat d’une fusion entre les dieux Eloah et Baal, Eloah en tant que
père céleste et Baal en tant que dieu de l’orage et de la foudre, le nouvel
Allah musulman a été également le résultat d’une fusion entre le Allah
pré-islamique et le dieu Quzah.
Un troisième dieu fondamental est Chams, « le Soleil », dieu que l’on
retrouve chez les Assyro-babyloniens avec Shamash, et chez les Hébreux avec
Shams. Ce qui est d’ailleurs intéressant de noter, c’est que le fameux Sem
(ou Shem) de la Bible, ancêtre des peuples sémitiques, est en fait le dieu
solaire lui-même, les Sémites étant alors « le peuple du Soleil ». Ce dieu a
résisté pendant quelques siècles à l’islam, les autorités musulmanes
dénonçant régulièrement les « adorateurs du Soleil ».
Les Arabes païens connaissaient également un grand nombre de déesses, parmi
lesquelles trois sortent du lot. La première est Allat, dont le nom signifie
« la Déesse », et qui est l’épouse divine d’Allah, comme la déesse
phénicienne Elat, appelée aussi Asherah, est celle d’El. Déesse céleste
comme son époux, elle bénéficiait d’un culte important chez les femmes
arabes mais aussi chez les hommes, ce qui a pu irriter un misogyne forcené
comme l’était Mahomet. Le couple Allah-Allat constitue les ancêtres de
toutes les autres divinités. Ses deux filles, Al-Uzza et Manat, constituent
avec leur mère, une triade religieuse très en honneur chez les Arabes.
Al-Uzza, qui désigne la planète Vénus, désigne également la déesse présidant
à cette planète. Elle est comparable à la déesse cananéenne et phénicienne
Ashtoreth et à la déesse assyro-babylonienne Ishtar. Elle joue le rôle de
déesse de l’amour mais aussi de déesse guerrière. Manat, elle, apparaît
aussi bien comme une déesse du destin que comme une déesse lunaire. C’est
contre ces déesses que Mahomet a exercé sa colère, ce qui explique bien le
changement de situation des femmes, passant d’un statut de quasi égalité à
celui d’une soumission inconnue à un tel point. Les femmes afghanes entre
autres subissent aujourd’hui un véritable esclavage, tout cela parce que
Mahomet, il y a 1500 ans, rejetait les déesses arabes. En fait, le paganisme
a toujours accordé de nombreux droits aux femmes parce que cette religion
inclue des déesses. Les monothéismes, imposant un dieu mâle unique, rompent
cet équilibre et aboutissent au final à ce phénomène de rabaissement des
femmes.
D’autres divinités apparaissent également dans ce panthéon. En premier
lieu, deux dieux jumeaux, analogues aux jumeaux hébraïques Shahar (dieu de
l’aurore) et Shalem (dieu du crépuscule). Il s’agit d’Aziz, dieu de l’étoile
du matin (analogue au dieu hébreu Helel, « Lucifer », fils de Shahar) et de
son frère jumeau Radu, dieu de l’étoile du soir. Il est intéressant de noter
ici que le prénom arabe Aziz, ou le nom (comme Tarek Aziz, homme politique
irakien), fréquemment utilisé, est en fait le nom d’un dieu païen arabe.
Le dieu des morts est un dieu-vautour du nom de Nasr ou Nesr, qui signifie
« vautour » en arabe. Ce dieu a abouti au nom ou prénom de Nasser, nom par
exemple qu’a porté un célèbre chef d’état égyptien. Ce dieu s’est conservé
dans l’islam dans un rôle marginal de roi des morts.
Il faut noter qu’au début du VIIème siècle, l’Arabie est donc très
majoritairement païenne, alors que les régions avoisinantes sont
chrétiennes, à l’exception de l’empire sassanide, mazdéen. Mahomet lui-même
a été en contact avec le christianisme et le judaïsme et vraisemblablement
il aurait pu être le « Saint-Martin » de l’Arabie. Mais, réalisant peut-être
que la christianisation des arabes était impossible, il semble avoir choisi
de créer un monothéisme arabe, plus combattif que les autres monothéismes.
Il a également bien analysé la situation extérieure, constatant la guerre
entre les Byzantins chrétiens et les Iraniens mazdéens, et s’est dit que les
Arabes pourraient profiter de cela.
Devenu monothéiste par sens politique bien plus que par religion, il donne
à son dieu unique le nom de Allah, afin de convertir plus facilement les
Arabes païens. Mais les habitants de La Mecque refusent l’islam proposé par
Mahomet, étant tout à fait satisfait de leur religion. Parti à Médine, il
réussit davantage à convaincre, en insistant sur la rivalité entre les deux
cités, Médine ayant semble-t’il toujours jalousé La Mecque.
De retour à La Mecque à la tête d’une armée, il triomphe militairement de
ces derniers et la victoire obtenue convertit de force ou de gré les
habitants de la ville. En fait, c’est par le triomphe militaire que l’islam
s’est imposé, non par la conviction des Arabes. Et l’islamisation du monde
ne s ’est faite que par la victoire sur le champ de bataille. L’islam aurait
sans doute disparu si les Chrétiens de Byzance n’avaient pas montré une
haine plus grande à l’égard des Iraniens, païens, qu’à l’égard des
musulmans. Quand Byzance s’est rendue compte de son erreur, il était trop
tard. L’empire perdit alors l’Egypte et toute l’Afrique du Nord. Les Perses
furent vaincus et conquis et la vague conquérante musulmane a pu s’emparer
de l’Asie Centrale et jusqu’à l’Inde. Seuls les Arméniens, qui se sont
rendus sans combattre, ont pu garder leur religion.
Il est donc peu vraisemblable que l’on puisse faire reculer l’islam de
manière significative. Quelques méthodes sont possibles. D’abord rappeler
aux peuples musulmans non-arabes la grandeur de leur civilisation, la Perse
mazdéenne, l’Egypte pharaonique, l’Inde védique (pour le Pakistan). Ensuite
soutenir les païens ou néo-païens, par exemple les zoroastriens d’Iran, qui
existent quand même dans le monde musulman, mais ils ne sauraient constituer
qu’une aide marginale. En fait, seule la défaite militaire peut détruire
l’islam, car né de la victoire militaire il ne peut que mourir par la
défaite militaire.
L’islam craint et hait le plus les païens d’aujourd’hui car ceux-ci ont
finalement une doctrine de combat proche de celle des Anciens Arabes, et que
l’islam a récupérée. Le paradis musulman est directement inspiré des paradis
païens (la Paradaeza iranien, l’Elysion grec). L’idée de la mort au combat
est également païenne. Mais c’est l’utilisation faite du paganisme arabe, le
dénaturant profondément, qui a permis à l’islam de se répandre.
Thomas Stahler