Après avoir vu "La Passion" de Mel Gibson: Commen
Posté : 30 mars04, 02:26
A275. Après avoir vu "La Passion".
Article de Cutting Edge Ministries. L'original peut être consulté en anglais à l'adresse suivante :
http://www.cuttingedge.org/news/n1896.cfm
Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.
Après avoir assisté à une projection du film de Mel Gibson, je puis vous assurer que tout ce que j'ai écrit dans mon article précédent était parfaitement correct, à une seule exception près : le film est bien pire que tout ce que j'avais imaginé !
Ce qui m'a dérangé le plus, ce n'est pas toute la violence exposée ni tout le sang répandu, mais la manière horrible dont ce film déforme et pervertit le récit biblique !En fait, on aurait pu intituler le film : "La Passion de Jésus-Christ, selon Anne Emmerich, la stigmatisée Catholique" !
J'ai déjà mentionné le livre d'Anne Emmerich dans mon article précédent. Si vous ne l'avez pas lu, je vous encourage à le faire. Sinon, vous n'allez pas bien comprendre tout ce que nous avons à dire sur le film. Pour dire les choses simplement, Mel Gibson décrit un Christ qui n'aurait jamais pu traverser une telle épreuve, sans l'aide de Sa mère, la Vierge Marie ! C'est un film qui parle autant de Marie que de Jésus ! En outre, il suit fidèlement le processus catholique traditionnel de toutes les "stations" du "chemin de croix", comme lors du récit fictif de "Sainte Véronique", qui, en essuyant le visage de Jésus, a obtenu l'empreinte de ce visage sur son linge. D'une manière générale, Marie est clairement présentée comme la "Mère" de l'humanité, et sa "co-rédemptrice".
Tout le reste du film n'est qu'un dangereux mélange de vérités bibliques et de Tradition Catholique non-biblique !
Gibson précise ses sources d'inspiration.
Nous avons besoin de savoir selon quels critères Gibson nous a proposé de juger son film. Dans son interview avec Diane Sawyer, Gibson a déclaré que son film était fondé sur les quatre Evangiles. A ce sujet, voici ce qu'a écrit James Dobson, le Directeur de "Focus on the Family" :
"Le scénario a été adapté d'un récit rédigé à partir des quatre Evangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean… Le film a été conçu pour représenter fidèlement les événements centrés sur la mort de Christ… J'ai eu le privilège de voir une première version du film au cours d'une visite en Californie, l'automne dernier. Je peux dire qu'il est fidèle à l'essentiel du texte biblique. En outre, il s'agit certainement du portrait le plus puissant et le plus émouvant des souffrances de Christ que je connaisse… L'an dernier, Mel Gibson est venu nous visiter à "Focus on the Family", pour présenter à plusieurs membres de notre Comité Exécutif une première version de "La Passion". J'étais en voyage à cette époque. Après avoir assisté à la projection, Don Hodel, notre Président, et Del Tackett, notre Vice-Président, ont déclaré que le film était fidèle au récit des Ecritures, et décrivait avec puissance le sacrifice de Christ. Gibson lui-même eut l'occasion de dire qu'en tournant ce film, il avait voulu "nous faire vivre en direct cet événement, tout en respectant les Evangiles".
James Dobson a ensuite répondu aux critiques selon lesquelles le film s'inspirait trop du Catholicisme : "Ce film ne comporte aucune référence précise aux doctrines catholiques. Il ne fait que décrire des choses qui sont partagées à la fois par les Catholiques et les Protestants…"
En lisant notre description critique de ce film, vous verrez vous-mêmes si James Dobson a dit la vérité à ses fidèles partisans ! Dix minutes après le début du film, j'étais tellement irrité en voyant les grossières déformations du texte biblique, que je me surpris à penser : "Mais ce n'est pas mon Jésus !" Je compris alors que James Dobson, Billy Graham et Rick Warren n'avaient pas dit la vérité, quand ils avaient affirmé publiquement que le film respectait le récit des Evangiles !
C'est cela qui m'a surtout dérangé, plus que toutes les scènes de sang et d'agonie. Certes, j'ai été ému par les larmes incessantes des femmes et des autres disciples de Jésus, qui Le voyaient avancer avec peine vers le Calvaire. Mais je m'efforçai de garder mes capacités intellectuelles intactes, afin de pouvoir juger le film sans me laisser influencer par mes émotions.
Le complot de "La Passion".
Au jardin de Gethsémané : Jésus tourne le dos à la caméra. Il est manifestement dans un grand trouble émotionnel. Il est penché en avant, et l'on peut entendre des gémissements et des paroles prononcées en Araméen. Peu après, Jésus Se dirige vers Ses disciples endormis, et appelle Pierre. Les trois disciples endormis se réveillent et se lèvent aussitôt. L'un d'entre eux demande à Jésus si quelque chose ne va pas. Jésus lui répond : "Pourquoi n'avez-vous pas pu veiller une heure avec moi ?" Un autre disciple demande à Jésus : "Maître, qu'est-ce qui ne va pas ? Sommes-nous en danger ? Devons-nous fuir ?" Jésus lui répond qu'Il veut simplement qu'ils prient avec Lui. Un autre disciple demande à Jésus : "Veux-tu que nous allions chercher les autres disciples ?"
Jésus répond : "Non, je ne veux pas qu'ils me voient dans cet état. Prions simplement".
Jésus retourne dans son endroit isolé dans le jardin, et agonise à nouveau. Il semble très humain et très fragile. Jean demande à Pierre : "Qu'est-ce qui se passe avec le Maître ?" Pierre répond : "On dirait qu'Il a peur !"
Les disciples s'approchent alors doucement de Jésus, assez près pour L'entendre. Ils l'observent. Il est clair que Jésus est en train d'éprouver une agonie émotionnelle extrême. On peut Le voir agoniser en Se balançant d'avant en arrière. Jésus supplie Dieu de Le défendre et de Le sauver "des pièges qu'ils m'ont tendus". Il est clair que Jésus a peur.
Soudain, on voit apparaître Satan, sous une forme féminine, mais avec une voix clairement masculine. Satan accable Jésus de sarcasmes, et Lui dit :
"Crois-tu réellement qu'un seul homme peut porter une fois pour toutes le fardeau du péché ? Aucun homme ne peut porter un tel fardeau ! Il est trop lourd, trop coûteux !"
Jésus change soudain de contenance. Il Se redresse brusquement. Son visage est transformé. Il semble soudain visité par une force nouvelle. S'adressant au Ciel, Jésus dit :
"Seigneur, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi ! Toutefois, que Ta volonté soit faite, et non la mienne !"
Comme cette scène présente la première hérésie du film, examinons ce que nous venons de décrire.
Tout d'abord, le Jésus de la Bible n'a pas été effrayé dans Son agonie à Gethsémané.
Jésus a souffert cette grande agonie parce qu'Il commençait à sentir, sur Son âme et sur Son corps, le poids de tous les péchés du monde, et même des péchés qui devaient être commis par ceux qui n'étaient pas encore nés. Voici ce qua écrit un commentateur :
"C'est ici que commence le grand sacrifice expiatoire, dans ce jardin. Jésus commence à offrir Son propre corps, Sa propre vie, pour le péché du monde. Luc observe (Luc 22 :43-44) qu'un ange Lui est apparu pour Le fortifier. Etant en agonie, "Sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre". Ce n'était pas la perspective de Sa mort qui Lui causait une telle souffrance, car Il savait que dans moins de trois jours, Il allait ressusciter et pénétrer dans une éternité de félicité. Son agonie et Sa détresse ne pouvaient être causées que par le fait que Lui, le JUSTE, devait SOUFFRIR pour les INJUSTES, afin de nous conduire à Dieu. Quelle glorieuse vérité ! Quelle souffrance infiniment méritoire ! Par-dessus tout, quelle preuve d'amour éternel, d'avoir accepté de passer par de telles souffrances pour le salut des PECHEURS !" (Commentaire d'Adam Clarke - Souligné par l'auteur).
Article de Cutting Edge Ministries. L'original peut être consulté en anglais à l'adresse suivante :
http://www.cuttingedge.org/news/n1896.cfm
Reproduction de la traduction française autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que les sources soient indiquées.
Après avoir assisté à une projection du film de Mel Gibson, je puis vous assurer que tout ce que j'ai écrit dans mon article précédent était parfaitement correct, à une seule exception près : le film est bien pire que tout ce que j'avais imaginé !
Ce qui m'a dérangé le plus, ce n'est pas toute la violence exposée ni tout le sang répandu, mais la manière horrible dont ce film déforme et pervertit le récit biblique !En fait, on aurait pu intituler le film : "La Passion de Jésus-Christ, selon Anne Emmerich, la stigmatisée Catholique" !
J'ai déjà mentionné le livre d'Anne Emmerich dans mon article précédent. Si vous ne l'avez pas lu, je vous encourage à le faire. Sinon, vous n'allez pas bien comprendre tout ce que nous avons à dire sur le film. Pour dire les choses simplement, Mel Gibson décrit un Christ qui n'aurait jamais pu traverser une telle épreuve, sans l'aide de Sa mère, la Vierge Marie ! C'est un film qui parle autant de Marie que de Jésus ! En outre, il suit fidèlement le processus catholique traditionnel de toutes les "stations" du "chemin de croix", comme lors du récit fictif de "Sainte Véronique", qui, en essuyant le visage de Jésus, a obtenu l'empreinte de ce visage sur son linge. D'une manière générale, Marie est clairement présentée comme la "Mère" de l'humanité, et sa "co-rédemptrice".
Tout le reste du film n'est qu'un dangereux mélange de vérités bibliques et de Tradition Catholique non-biblique !
Gibson précise ses sources d'inspiration.
Nous avons besoin de savoir selon quels critères Gibson nous a proposé de juger son film. Dans son interview avec Diane Sawyer, Gibson a déclaré que son film était fondé sur les quatre Evangiles. A ce sujet, voici ce qu'a écrit James Dobson, le Directeur de "Focus on the Family" :
"Le scénario a été adapté d'un récit rédigé à partir des quatre Evangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean… Le film a été conçu pour représenter fidèlement les événements centrés sur la mort de Christ… J'ai eu le privilège de voir une première version du film au cours d'une visite en Californie, l'automne dernier. Je peux dire qu'il est fidèle à l'essentiel du texte biblique. En outre, il s'agit certainement du portrait le plus puissant et le plus émouvant des souffrances de Christ que je connaisse… L'an dernier, Mel Gibson est venu nous visiter à "Focus on the Family", pour présenter à plusieurs membres de notre Comité Exécutif une première version de "La Passion". J'étais en voyage à cette époque. Après avoir assisté à la projection, Don Hodel, notre Président, et Del Tackett, notre Vice-Président, ont déclaré que le film était fidèle au récit des Ecritures, et décrivait avec puissance le sacrifice de Christ. Gibson lui-même eut l'occasion de dire qu'en tournant ce film, il avait voulu "nous faire vivre en direct cet événement, tout en respectant les Evangiles".
James Dobson a ensuite répondu aux critiques selon lesquelles le film s'inspirait trop du Catholicisme : "Ce film ne comporte aucune référence précise aux doctrines catholiques. Il ne fait que décrire des choses qui sont partagées à la fois par les Catholiques et les Protestants…"
En lisant notre description critique de ce film, vous verrez vous-mêmes si James Dobson a dit la vérité à ses fidèles partisans ! Dix minutes après le début du film, j'étais tellement irrité en voyant les grossières déformations du texte biblique, que je me surpris à penser : "Mais ce n'est pas mon Jésus !" Je compris alors que James Dobson, Billy Graham et Rick Warren n'avaient pas dit la vérité, quand ils avaient affirmé publiquement que le film respectait le récit des Evangiles !
C'est cela qui m'a surtout dérangé, plus que toutes les scènes de sang et d'agonie. Certes, j'ai été ému par les larmes incessantes des femmes et des autres disciples de Jésus, qui Le voyaient avancer avec peine vers le Calvaire. Mais je m'efforçai de garder mes capacités intellectuelles intactes, afin de pouvoir juger le film sans me laisser influencer par mes émotions.
Le complot de "La Passion".
Au jardin de Gethsémané : Jésus tourne le dos à la caméra. Il est manifestement dans un grand trouble émotionnel. Il est penché en avant, et l'on peut entendre des gémissements et des paroles prononcées en Araméen. Peu après, Jésus Se dirige vers Ses disciples endormis, et appelle Pierre. Les trois disciples endormis se réveillent et se lèvent aussitôt. L'un d'entre eux demande à Jésus si quelque chose ne va pas. Jésus lui répond : "Pourquoi n'avez-vous pas pu veiller une heure avec moi ?" Un autre disciple demande à Jésus : "Maître, qu'est-ce qui ne va pas ? Sommes-nous en danger ? Devons-nous fuir ?" Jésus lui répond qu'Il veut simplement qu'ils prient avec Lui. Un autre disciple demande à Jésus : "Veux-tu que nous allions chercher les autres disciples ?"
Jésus répond : "Non, je ne veux pas qu'ils me voient dans cet état. Prions simplement".
Jésus retourne dans son endroit isolé dans le jardin, et agonise à nouveau. Il semble très humain et très fragile. Jean demande à Pierre : "Qu'est-ce qui se passe avec le Maître ?" Pierre répond : "On dirait qu'Il a peur !"
Les disciples s'approchent alors doucement de Jésus, assez près pour L'entendre. Ils l'observent. Il est clair que Jésus est en train d'éprouver une agonie émotionnelle extrême. On peut Le voir agoniser en Se balançant d'avant en arrière. Jésus supplie Dieu de Le défendre et de Le sauver "des pièges qu'ils m'ont tendus". Il est clair que Jésus a peur.
Soudain, on voit apparaître Satan, sous une forme féminine, mais avec une voix clairement masculine. Satan accable Jésus de sarcasmes, et Lui dit :
"Crois-tu réellement qu'un seul homme peut porter une fois pour toutes le fardeau du péché ? Aucun homme ne peut porter un tel fardeau ! Il est trop lourd, trop coûteux !"
Jésus change soudain de contenance. Il Se redresse brusquement. Son visage est transformé. Il semble soudain visité par une force nouvelle. S'adressant au Ciel, Jésus dit :
"Seigneur, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi ! Toutefois, que Ta volonté soit faite, et non la mienne !"
Comme cette scène présente la première hérésie du film, examinons ce que nous venons de décrire.
Tout d'abord, le Jésus de la Bible n'a pas été effrayé dans Son agonie à Gethsémané.
Jésus a souffert cette grande agonie parce qu'Il commençait à sentir, sur Son âme et sur Son corps, le poids de tous les péchés du monde, et même des péchés qui devaient être commis par ceux qui n'étaient pas encore nés. Voici ce qua écrit un commentateur :
"C'est ici que commence le grand sacrifice expiatoire, dans ce jardin. Jésus commence à offrir Son propre corps, Sa propre vie, pour le péché du monde. Luc observe (Luc 22 :43-44) qu'un ange Lui est apparu pour Le fortifier. Etant en agonie, "Sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre". Ce n'était pas la perspective de Sa mort qui Lui causait une telle souffrance, car Il savait que dans moins de trois jours, Il allait ressusciter et pénétrer dans une éternité de félicité. Son agonie et Sa détresse ne pouvaient être causées que par le fait que Lui, le JUSTE, devait SOUFFRIR pour les INJUSTES, afin de nous conduire à Dieu. Quelle glorieuse vérité ! Quelle souffrance infiniment méritoire ! Par-dessus tout, quelle preuve d'amour éternel, d'avoir accepté de passer par de telles souffrances pour le salut des PECHEURS !" (Commentaire d'Adam Clarke - Souligné par l'auteur).