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Menace de mort sur les Chrétiens en Iraq.

Posté : 30 déc.06, 11:46
par Sarah
Des attentats contre des Églises à Bagdad et Mossoul font des dizaines de morts. C’est la première fois que les chrétiens, environ 3 % de la population, sont pris pour cible en Irak

Source : http://debriefed.org/blog/

La neige a recou-vert les monta-gnes du nord, mais cette année, les Chrétiens irakiens de la vil-le de Mossoul ont peur d'accrocher des décorations festives en de-hors de leurs maisons. Malgré que leurs ancêtres se soient installés ici dès le premier siècle ap. JC, le professeur Jamal Fadi a découvert que certains de ses voisins musulmans souhaitent que ce Noël soit le dernier. « Une lettre a été déposée à ma porte avec deux balles » explique Mr. Fadi, 32 ans, en scrutant le jardin de sa villa de 2 étages. « Elle dit: 'Partez, croisés, ou on vous tranchera la tête'. Ils veulent que nous quittions tous Mossoul ».

Selon les résidents, cette campagne qui s'est intensifiée récemment, vient de la peur des Sunnites que Baghdad soit contrôlée par les Shiites dans les années qui viennent. En réponse, Mossoul serait transformée en une capitale au nord d'une enclave dominée par les Sunnites incluant Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein, qui s'étendrait au sud avec les villes anti-américaines de Fallujah et Ramadi. « Nos enfants sont traités de 'pu--ins d'espions qui ont amené l'occupation de l'Irak par les autres écoliers » explique le Père Shamoun Butris, qui officie à Mossoul. « Ce n'est pas vrai bien sûr, mais cela ne fait aucune différence ». Certains imams ont clairement indiqué qu'ils ne voient pas les Chrétiens comme faisant partie du futur de Mossoul. « Nous voulons une société islamique, et les Chrétiens doivent partir parce qu'ils suivent la religion de l'occu-pant »   explique Saad al Jibouri de la mosquée sunnite Al Rahma. « Nous ne les avons pas forcés à partir, et n'avons tué aucun d'entre eux ». Mais les Chrétiens se demandent pourquoi l'Occident est impuissant à les aider. Parmi eux, Firz Adis, 51 ans, qui passera Noël sans son fils, Ricot, kidnappé à l'Université de Mosul il y a quatre mois. « J'ai payé une rançon de 10 000 $ mais ils ont quand même tué mon fils » dit-il en sanglotant. « Ils ont dit 'On continuera tant que vous serez des agents de l'occupant'. Je demande aux Chrétiens du monde : S'il vous plaît, aidez-nous ».