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Fondation d'un collège oecuménique à Paris

Posté : 17 janv.07, 02:14
par Christophe
A quelques jours de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, un signe important de rapprochement entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe russe a eu lieu dimanche 14 janvier à Paris au centre œcuménique Istina.
Lire la suite (texte, liens et photographies):
http://www.orthodoxie.com/2007/01/commu ... .html#more

Posté : 17 janv.07, 05:29
par paul H.
(y)

Alleluia

Posté : 17 janv.07, 06:16
par FromDaWu
Que Dieu réunisse ses enfants, que tout les chrétien soit rassemblé et unis....


Amen

Le site internet du collège oecuménique de Paris

Posté : 18 janv.07, 06:10
par Christophe
Le site internet du Collège Saint-Basile se trouve à cette adresse:
http://www.saintbasile.org/

S'y trouve des informations, des explications et des albums de photographies.

Une homélie

Posté : 27 janv.07, 04:25
par Christophe
Le 21 janvier, le père Alexandre (Siniakov) a prononcé une homélie au couvent dominicain Saint-Jacques à l'occasion de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens, voici le texte de la note et l'homélie
(source: http://egliserusse.typepad.fr/saintbasi ... pre_a.html ):



Le dimanche 21 janvier 2007, à l'occasion de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, le hiéromoine Alexandre, supérieur du Collège Saint-Basile et responsable des relations avec les Eglises et la société du Patriarcat de Moscou (diocèse de Chersonèse) en France, a été invité à prêcher au couvent Saint-Jacques, un des plus anciens établissement de l'Ordre des frères prêcheurs. Nous publions le texte de cette homélie, portant sur le passage de l'évangile de Luc (4, 16-21):

"Voilà un bon paroissien ! Le Seigneur est de passage dans le village où il a vécu sa jeunesse, et comme c’est le jour du sabbat, il se rend à la synagogue avec tous ses compatriotes. On lui propose de faire la lecture : il la fait. Bien plus, comme tout bon Juif en a le droit, il fait l’homélie. Et quelle homélie ! La seule homélie du Christ que nous connaissons, le modèle de toute prédication. Quelles sont les caractéristiques de cette bonne homélie ? Devant un parterre de frères prêcheurs, je n’oserai dire ce qu’est une bonne prédication. Mais remarquons au moins la brièveté de l’homélie du Christ : une seule phrase : « Aujourd’hui, cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre est accomplie ». La brièveté, voilà une première qualité de toute prédication - vous ne me contredirez pas. Mais la qualité de cette homélie ne tient pas seulement à sa brièveté. Elle repose, me semble-t-il, dans trois caractéristiques essentielles.

La première, c’est que l’homélie du Christ est ni pour hier ni pour demain, mais pour aujourd’hui. « Cette parole, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit » Le Christ attire l’attention des fidèles non pas sur le livre, mais sur lui, non pas sur le commentaire du Livre, mais sur son actualisation. L’évangéliste note que « tous avaient les yeux fixés sur lui », comme pour dire que, dorénavant, ce n’est pas le livre qui est important, mais le lecteur. Luc relate aussi qu’après avoir fait la lecture, Jésus roule le livre et le remet au servant. Dorénavant, le livre est remisé dans son armoire. Le christianisme n’est donc pas vraiment une religion du Livre. La Bible est certes le support de notre foi, mais c’est le Christ, et lui seul, que nous devons regarder, que nous devons suivre. L’Évangile, c’est la Parole de Dieu adressée à chacun d’entre nous aujourd’hui. Voilà la première qualité d’une homélie.

La deuxième caractéristique de cette homélie inaugurale du Christ est que c’est une bonne nouvelle. Cela peut sembler un truisme de le dire, mais prêcher, c’est annoncer une nouvelle bonne. Le texte d’Isaïe que Jésus s’applique à lui-même pour décrire sa propre mission est une « bonne nouvelle aux pauvres. » Nous avons parfois tendance à l’oublier, dans un monde où les média portent à notre connaissance tant de malheurs, dans une société qui semble oublier Dieu. Prêcher, ce n’est pas annoncer le malheur, mais le bonheur. Si je ne m’abuse, la devise des dominicains est « Laudare, benedicere, prédicare ». La louange, la bénédiction du monde et la prédication vont de pair.

Mais quel est le contenu de cette bonne nouvelle ? C’est la troisième caractéristique de l’homélie du Christ. Elle est un message de libération. C’est le jour du sabbat, le jour où Dieu a libéré son peuple de l’esclavage d’Égypte, que le Christ annonce qu’il est venu « annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres » « apporter aux captifs la libération ». La bonne nouvelle, c’est que Dieu vient nous libérer de tout esclavage, de toute servitude, à commencer par celle du péché.

Frères et sœurs, en ce dimanche de prière pour l’unité des chrétiens, vous voyez et entendez un prêtre orthodoxe russe essayer de prêcher la bonne nouvelle du Salut. Un frère prêcheur l’aurait certainement fait beaucoup mieux, mais je ne pense pas qu’il aurait dit quelque chose de différent. Je dirai le même Notre Père que vous, je m’inclinerai devant la même Eucharistie, et pourtant, je ne pourrai pas concélébrer ni communier aujourd’hui avec vous, à cause de nos divisions, à cause de notre péché, parce que nous n’avons pas suffisamment évangélisé nos Églises. Mais il est trop facile d’accuser les Églises en se mettant au dehors : l’Église, c’est aussi vous et moi. C’est nous qui ne sommes pas suffisamment évangélisés par le Christ, c’est nous qui restons esclaves de nos préjugés, de notre ignorance, de notre indifférence à l’égard de l’unité. Frères et sœurs, creusons en nous le désir de l’unité, laissons-nous donc tout simplement évangéliser par le Christ. Amen."