Michel Onfray
Posté : 18 janv.07, 18:18
Je ne le connaissais que de nom mais... il est bien ce monsieur !
"Car Dieu n'est ni mort ni mourant - contrairement à ce que pense Nietzsche et Heine. Ni mort ni mourant parce que non mortel. Une fiction ne meurt pas, une illusion ne trépasse jamais, un conte pour enfant ne se réfute pas."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Le silence de Dieu permet le bavardage de ses ministres qui usent et abusent de l'épithète : quiconque ne croit pas à Dieu, donc à eux, devient immédiatement un athée. Donc le pire des hommes, l'immoraliste, le détestable, l'immonde, l'incarnation du mal.
Difficile dès lors de se dire athée... On est dit tel, et toujours dans la perspective insultante d'une autorité soucieuse de bannir, mettre à l'écart et condamner."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"[Le premier véritable athée :] Et il me plait que cette généalogie de l'athéisme philosophique procède d'un prêtre : l'Abbé Meslier, saint, héros et martyr de la cause athée enfin repérable..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"L'enseignement du fait religieux réintroduit le loup dans la bergerie : ce que les prêtres ne peuvent plus commettre ouvertement ils pourraient désormais le faire en douce, en enseignant les fables de l'Ancien et du Nouveau Testament, celles du Coran, et des Hadiths sous prétexte de permettre aux scolaires d'accéder plus facilement à Marc Chagall, à la Divine Comédie, à la Chapelle Sixtine ou à la musique de Ziryab..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Enseigner le fait athée supposerait une archéologie du sentiment religieux : la peur, l'incapacité à regarder la mort en face, l'impossible conscience de l'incomplétude et de la finitude chez les hommes, le rôle majeur et moteur de l'angoisse existentielle. La religion, cette création de fiction, appellerait un démontage en bonne et due forme de ces placebos ontologiques - comme en philosophie on aborde la sorcellerie et la folie pour produire une définition de la raison."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"L'époque semble athée, mais seulement aux yeux des chrétiens ou des croyants. En fait elle est nihiliste.
Les tenants d'hier et d'avant hier ont tout intérêt à faire passer le pire et la négativité contemporaine pour un produit de l'athéisme."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Trois millénaires témoignent des premiers textes de l'Ancien Testament à aujourd'hui : l'affirmation d'un Dieu unique, violent, jaloux, querelleur, intolérant belliqueux a généré plus de haine, de sang, de morts, de brutalité que de paix...."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Je ne sache pas que les Papes, les Princes, les Rois, les Califes, les Emirs aient majoritairement brillé dans la vertu tant déjà Moïse, Paul et Mahomet excellaient respectivement pour leur part dans le meurtre, les passages à tabac ou les razzias."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"La désaffection de la pratique ne témoigne pas du recul de la croyance.
Mieux, la corrélation entre la fin de l'un et la disparition de l'autre semble une erreur d'interprétation? On peut même penser que la fin du monopole des professionnels de la religion sur le religieux a libéré l'irrationnel et généré une plus grande profusion de sacré, de religiosité de soumission à la déraison."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Et pour un Averroès, ou un Avicenne - ces prétextes tellement utiles... - combien d'imams hypermnésiques ?"
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Désormais il s'agit de viser ce que Deleuze nomme un athéisme tranquille, à savoir un souci moins statique de négation ou de combat de Dieu qu'une méthode dynamique débouchant sur une proposition positive destinée à construire après le combat."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"[...] l'amplification et la promotion de cette fable [Jésus] par Paul de Tarse qui se croit mandaté par Dieu quand il se contente de gérer sa propre névrose; sa haine de soi transformée en haine du monde; son impuissance, son ressentiment, la revanche d'un avorton - selon son propre terme... - transformés en moteur d'une individualité qui se répand dans tout le bassin méditerranéen; la jouissance masochiste d'un homme étendue à la dimension d'une secte parmi des milliers à l'époque [...]"
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Déconstruire les monothéismes, démystifier le judéo-christianisme - mais aussi l'islam, bien sûr - puis démonter la théocratie, voilà trois chantiers inauguraux pour l'athéologie.
De quoi travailler ensuite à une nouvelle donne éthique et produire en Occident les conditions d'une véritable morale post-chrétienne, où le corps cesse d'être une punition, la terre une vallée de larmes, la vie une catastrophe, le plaisir un péché, les femmes une malédiction, l'intelligence une présomption, la volupté une damnation."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"On ne tue pas un rêve, on n'assassine pas un subterfuge. Ce serait plutôt lui qui nous tue, car Dieu met à mort tout ce qui lui résiste. En premier la raison, l'intelligence, l'esprit critique."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Je ne méprise pas les croyants, je ne les trouve ni ridicules ni pitoyables, mais je désespère qu'ils préfèrent les fictions apaisantes des enfants aux certitudes cruelles des adultes."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"On attire leur attention [aux ayatollahs et aux mollahs] sur la haine des Juifs et des non-musulmans qui truffe à longueur de page le Coran ? Ils renvoient à la pratique de la dhimma qui permet vaguement aux gens du Livre non musulmans d'exister et d'être protégés. Mais ils évitent soigneusement d'expliquer que cette protection existe seulement après le versement sonnant et trébuchant d'un impôt, la gizya. Ce qui apparente cette prétendue tolérance à une pratique mafieuse de protection de l'individu soumis au financement de l'entreprise qui le rackette..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Il faut bien ces jongleries avec la substance et les espèces sensibles pour parvenir à faire croire au fidèle que ce qui est (le pain et le vin) n'existe pas, et que ce qui n'est pas (le corps et le sang du Christ) existe vraiment ! Tour de prestidigitation métaphysique sans pareil ! Quand la théologie s'en mêle, la gastronomie et l'oenologie, voire la diététique et l'hématologie renoncent à leur prétention. Or le destin du christianisme se joue dans cette pitoyable comédie de bonneteau ontologique."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Yahvé parle à son peuple élu et n'a aucune considération pour les autres. La Torah invente l'inégalité éthique, ontologique et métaphysique des races."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Depuis Paul de Tarse qui justifie le glaive et l'épée pour imposer la secte confidentielle comme une religion contaminant l'Empire, certes, mais aussi toute la planète, jusqu'à la justification de la dissuasion nucléaire par le Vatican du XXe siècle, la ligne persiste. Tu ne tueras point... sauf de temps en temps - quand l'Eglise te le dira."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Des millions de morts, des millions de morts sur tous les continents, pendant des siècles, au nom de Dieu, la bible dans une main, le glaive dans l'autre : l'Inquisition, la torture, la question; les croisades, les massacres, les pillages, les viols, les pendaisons, les exterminations, les bûchers; la traite des noirs, l'humiliation, l'exploitation, le servage, le commerce des hommes, des femmes et des enfants; les génocides , les ethnocides des conquistadores très chrétiens, certes, mais aussi, récemment, du clergé rwandais aux côtés des exterminateurs hutus; le compagnonnage de route avec tous les fascismes du XXième siècle, Mussolini, Pétain, Hitler, Pinochet, Salazar, les colonels de la Grèce, les dictateurs d'Amérique du Sud; etc... Des millions de morts pour l'amour du prochain."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Car Dieu n'est ni mort ni mourant - contrairement à ce que pense Nietzsche et Heine. Ni mort ni mourant parce que non mortel. Une fiction ne meurt pas, une illusion ne trépasse jamais, un conte pour enfant ne se réfute pas."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Le silence de Dieu permet le bavardage de ses ministres qui usent et abusent de l'épithète : quiconque ne croit pas à Dieu, donc à eux, devient immédiatement un athée. Donc le pire des hommes, l'immoraliste, le détestable, l'immonde, l'incarnation du mal.
Difficile dès lors de se dire athée... On est dit tel, et toujours dans la perspective insultante d'une autorité soucieuse de bannir, mettre à l'écart et condamner."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"[Le premier véritable athée :] Et il me plait que cette généalogie de l'athéisme philosophique procède d'un prêtre : l'Abbé Meslier, saint, héros et martyr de la cause athée enfin repérable..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"L'enseignement du fait religieux réintroduit le loup dans la bergerie : ce que les prêtres ne peuvent plus commettre ouvertement ils pourraient désormais le faire en douce, en enseignant les fables de l'Ancien et du Nouveau Testament, celles du Coran, et des Hadiths sous prétexte de permettre aux scolaires d'accéder plus facilement à Marc Chagall, à la Divine Comédie, à la Chapelle Sixtine ou à la musique de Ziryab..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Enseigner le fait athée supposerait une archéologie du sentiment religieux : la peur, l'incapacité à regarder la mort en face, l'impossible conscience de l'incomplétude et de la finitude chez les hommes, le rôle majeur et moteur de l'angoisse existentielle. La religion, cette création de fiction, appellerait un démontage en bonne et due forme de ces placebos ontologiques - comme en philosophie on aborde la sorcellerie et la folie pour produire une définition de la raison."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"L'époque semble athée, mais seulement aux yeux des chrétiens ou des croyants. En fait elle est nihiliste.
Les tenants d'hier et d'avant hier ont tout intérêt à faire passer le pire et la négativité contemporaine pour un produit de l'athéisme."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Trois millénaires témoignent des premiers textes de l'Ancien Testament à aujourd'hui : l'affirmation d'un Dieu unique, violent, jaloux, querelleur, intolérant belliqueux a généré plus de haine, de sang, de morts, de brutalité que de paix...."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Je ne sache pas que les Papes, les Princes, les Rois, les Califes, les Emirs aient majoritairement brillé dans la vertu tant déjà Moïse, Paul et Mahomet excellaient respectivement pour leur part dans le meurtre, les passages à tabac ou les razzias."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"La désaffection de la pratique ne témoigne pas du recul de la croyance.
Mieux, la corrélation entre la fin de l'un et la disparition de l'autre semble une erreur d'interprétation? On peut même penser que la fin du monopole des professionnels de la religion sur le religieux a libéré l'irrationnel et généré une plus grande profusion de sacré, de religiosité de soumission à la déraison."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Et pour un Averroès, ou un Avicenne - ces prétextes tellement utiles... - combien d'imams hypermnésiques ?"
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Désormais il s'agit de viser ce que Deleuze nomme un athéisme tranquille, à savoir un souci moins statique de négation ou de combat de Dieu qu'une méthode dynamique débouchant sur une proposition positive destinée à construire après le combat."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"[...] l'amplification et la promotion de cette fable [Jésus] par Paul de Tarse qui se croit mandaté par Dieu quand il se contente de gérer sa propre névrose; sa haine de soi transformée en haine du monde; son impuissance, son ressentiment, la revanche d'un avorton - selon son propre terme... - transformés en moteur d'une individualité qui se répand dans tout le bassin méditerranéen; la jouissance masochiste d'un homme étendue à la dimension d'une secte parmi des milliers à l'époque [...]"
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Déconstruire les monothéismes, démystifier le judéo-christianisme - mais aussi l'islam, bien sûr - puis démonter la théocratie, voilà trois chantiers inauguraux pour l'athéologie.
De quoi travailler ensuite à une nouvelle donne éthique et produire en Occident les conditions d'une véritable morale post-chrétienne, où le corps cesse d'être une punition, la terre une vallée de larmes, la vie une catastrophe, le plaisir un péché, les femmes une malédiction, l'intelligence une présomption, la volupté une damnation."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"On ne tue pas un rêve, on n'assassine pas un subterfuge. Ce serait plutôt lui qui nous tue, car Dieu met à mort tout ce qui lui résiste. En premier la raison, l'intelligence, l'esprit critique."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Je ne méprise pas les croyants, je ne les trouve ni ridicules ni pitoyables, mais je désespère qu'ils préfèrent les fictions apaisantes des enfants aux certitudes cruelles des adultes."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"On attire leur attention [aux ayatollahs et aux mollahs] sur la haine des Juifs et des non-musulmans qui truffe à longueur de page le Coran ? Ils renvoient à la pratique de la dhimma qui permet vaguement aux gens du Livre non musulmans d'exister et d'être protégés. Mais ils évitent soigneusement d'expliquer que cette protection existe seulement après le versement sonnant et trébuchant d'un impôt, la gizya. Ce qui apparente cette prétendue tolérance à une pratique mafieuse de protection de l'individu soumis au financement de l'entreprise qui le rackette..."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Il faut bien ces jongleries avec la substance et les espèces sensibles pour parvenir à faire croire au fidèle que ce qui est (le pain et le vin) n'existe pas, et que ce qui n'est pas (le corps et le sang du Christ) existe vraiment ! Tour de prestidigitation métaphysique sans pareil ! Quand la théologie s'en mêle, la gastronomie et l'oenologie, voire la diététique et l'hématologie renoncent à leur prétention. Or le destin du christianisme se joue dans cette pitoyable comédie de bonneteau ontologique."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Yahvé parle à son peuple élu et n'a aucune considération pour les autres. La Torah invente l'inégalité éthique, ontologique et métaphysique des races."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Depuis Paul de Tarse qui justifie le glaive et l'épée pour imposer la secte confidentielle comme une religion contaminant l'Empire, certes, mais aussi toute la planète, jusqu'à la justification de la dissuasion nucléaire par le Vatican du XXe siècle, la ligne persiste. Tu ne tueras point... sauf de temps en temps - quand l'Eglise te le dira."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)
"Des millions de morts, des millions de morts sur tous les continents, pendant des siècles, au nom de Dieu, la bible dans une main, le glaive dans l'autre : l'Inquisition, la torture, la question; les croisades, les massacres, les pillages, les viols, les pendaisons, les exterminations, les bûchers; la traite des noirs, l'humiliation, l'exploitation, le servage, le commerce des hommes, des femmes et des enfants; les génocides , les ethnocides des conquistadores très chrétiens, certes, mais aussi, récemment, du clergé rwandais aux côtés des exterminateurs hutus; le compagnonnage de route avec tous les fascismes du XXième siècle, Mussolini, Pétain, Hitler, Pinochet, Salazar, les colonels de la Grèce, les dictateurs d'Amérique du Sud; etc... Des millions de morts pour l'amour du prochain."
(Michel Onfray / né en 1959 / Traité d'athéologie / 2005)