Dieu me valorise à l'infini !

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Philippe Septième

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Dieu me valorise à l'infini !

Ecrit le 15 avr.04, 20:25

Message par Philippe Septième »

Que pensez-vous de Dieu, me valorise t-il vraiment, et si oui, pourquoi et comment ?

ES 43
1 Ainsi parle maintenant l'Eternel, qui t'a créé, ô Jacob! Celui qui t'a formé, ô Israël! Ne crains rien, car je te rachète, Je t'appelle par ton nom: tu es à moi!
2 Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; Et les fleuves, ils ne te submergeront point; Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, Et la flamme ne t'embrasera pas.
3 Car je suis l'Eternel, ton Dieu, Le Saint d'Israël, ton sauveur; Je donne l'Egypte pour ta rançon, L'Ethiopie et Saba à ta place.
4 Parce que tu as du prix à mes yeux, Parce que tu es honoré et que je t'aime, Je donne des hommes à ta place, Et des peuples pour ta vie.


Nous disons que Dieu est amour, et l'un des aspect de cet amour consiste à nous dire et nous démontrer quelle est la valeur d'un homme ou d'une femme pour lui. Jésus a affirmé qu'il ne juge personne (Jn 8 :15), qu'il n'est pas venu pour juger le monde, mais pour le sauver (Jn 12 :47).

Cette attitude de non-jugement s'est traduite dans tout son ministère terrestre, durant lequel il a guéri, relevé, pardonné, encouragé, restauré, valorisé les hommes pécheurs de tous bords. Le Seigneur ne se contente pas de refuser d'être notre juge, il veut nous donner de la valeur, malgré l'image abîmée que nous avons de nous même, ou que les autres nous renvoient.

Nous pourrions reprendre presque tous les épisodes de la vie de Jésus, et constater cette même intention qui parcours l'évangile : restaurer l'homme, lui redonner sa dignité, sa valeur. Et l'acte le plus sublime de cette valorisation, c'est le sacrifice de Christ sur la croix. Quel prix avons-nous aux yeux de Dieu pour qu'il accepte de mourir à notre place ? Quelle valeur nous attribue t'il, à nous qui ne sommes que poussière ? Sa réponse : Je t'aime d'un amour infini, tu as une valeur infinie à mes yeux.


Un exemple des évangiles : Matthieu 9 :2-6

Ce passage est un peu l'exemple type des interventions libératrices de Jésus. Quelques fois il rajoute simplement " va et ne pêche plus " comme pour le paralytique de la piscine de Bethésda ou la femme adultère. Dans ses rencontres avec les blessés de la vie, les pécheurs de tous bords, Jésus s'approchait d'eux avec le pardon, qu'il soit explicite ou implicite. Il véhiculait un tel esprit de pardon que sa simple présence était déjà libératrice.

Il offrait son pardon même dans un simple regard, comme celui lancé à Pierre après sa triple trahison. Avant toutes choses, le Seigneur vient d'abord à nous avec son pardon, sans autres conditions qu'une simple acceptation par la foi et par amour.

C'est l'expérience du paralytique amené au Christ par le toit, à qui Jésus dira en (Marc 2 :5) " voyant leur foi, il dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. ", ou encore de la femme pécheresse qui fit couler ses larmes et du parfum sur les pieds de Jésus et l'essuya de ses cheveux en (Luc 7 :47) : "ses nombreux péchés ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé ". Sommes-nous amoureux du Seigneur ???

Ces 2 textes nous indiquent que Jésus savait à qui il offrait son pardon, il connaissait la foi et l'amour de ces personnes. S'il ne pardonnait pas à n'importe qui, de toute sa personnalité émanait son désir de pardonner à quiconque l'accepterait. L'amour de Dieu à la croix est ce qui donne à tout être humain, croyant ou non, sa véritable valeur. Nous valions la peine que Dieu meurt pour nous, nous sommes d'un grand prix aux yeux du Seigneur.

Si son amour par sa mort expiatoire est pour tous, son pardon est pour ceux qui le souhaitent et le reçoivent. Si le pardon est l'un des aspects le plus valorisant de l'amour de Dieu pour nous, il n'est ni automatique, ni facile pour l'homme. Pour ceux qui ne l'acceptent pas, et même souvent pour le chrétien, le pardon peut paraître particulièrement humiliant, parce qu'il implique au moins 2 attitudes :


-Reconnaître que je suis pécheur, que ma justice est comme un vêtement souillé, que je n'ai rien à faire valoir à Dieu pour mon pardon.

-Exprimer comme un mendiant, mon immense besoin d'être pardonné, implorer humblement le don de la grâce, sans laquelle je ne suis rien.


Oui, il est quelques fois difficile à l'homme, à cause de son orgueil, de son manque d'humilité et de foi, de recevoir ce don si précieux qu'est le pardon Divin. Pourtant, le Seigneur nous a fait la promesse une fois pour toutes qu'il pardonne toujours et tout de suite à ceux qui viennent à lui dans les dispositions de coeur qui conviennent.

Le pardon valorise infiniment :

Si la croix a fixé notre valeur une fois pour toutes, le pardon scelle pour chacun de nous cette valorisation de l'homme par la rédemption. Celui qui dépasse, par la foi et l'amour, les aspects de prime abord humiliants du pardon, sera valorisé à l'infini pour les raisons suivantes :

-Le pardon a des vertus immédiates et irremplaçables : Il guéri l'âme et la purifie, il procure la paix du coeur, il rétabli les relations.

-Il nous crédite d'un capital que nous ne saurions jamais rembourser, la justice de Christ qui est d'une valeur inestimable.

-Il nous permet de participer déjà maintenant à la vie même de Dieu, débarrassés de toute culpabilité, et aussi de manger bientôt de l'arbre de vie pour vivre éternellement.


Pour comprendre la valeur du pardon, Jésus enseigne en paraboles dont celle de Mt 18 :23-27. Jésus nous enseigne ici à pardonner comme lui, et surtout à comprendre quelle dette immense il nous remet, à quel prix totalement impayable il estime son pardon. Le pardon nous valorise infiniment parce que le prix de la justice du Christ qui nous est offerte ne peut être remboursé d'aucune manière.

Imaginez que vous gagnez le gros lot au loto.

Disons une somme que vous ne pourriez gagner durant toute une vie de labeur, 20 millions d'euros. Quelle serait alors votre attitude avec ce gain en poche ? Peut-être vous diriez-vous : Maintenant je suis quelqu'un, ma notoriété et mon avenir sont assurés, je suis puissant et je peux faire ce qui me plaît, je peux tout acheter, même ce qui ne s'achète pas.

Qui peut dire ici qu'il ne serait pas tenté de penser et d'agir de la sorte, une fois la richesse en poche ? Merci Seigneur de me préserver du dieu Mamon qui pourrait devenir le pire des maux. Et pourtant : la parabole nous parle d'une richesse encore plus grande, celle de la justice du Christ qui nous est offerte comme un trésor inestimable.

Les 20 millions d'euros du loto font pâle figure à côté de ce trésor. Les dons de ce monde sont périssables et bourrés d'insatisfactions, d'effets secondaires indésirables, le don céleste est impérissable et procure un bienfait immédiat, profond et éternel. N'avez-vous pas envie de recevoir ce trésor de Christ insurpassable, son pardon, sa justice, et ainsi être valorisé de la plus belle et la plus grande manière qui soit ?


Revenons à Matthieu 9 :

Ce texte me semble typique de la manière dont Jésus s'adressait à ceux qu'il rencontrait et qui n'étaient pas fermés à son influence. Que ce soit Zachée, Marie Madeleine, les paralytiques, et même les démoniaques. Il parlait sévèrement au démon comme en (Mat 17 :18) mais jamais à celui qui en était possédé, même s'il était responsable de son état.

Le Seigneur ne se permettait pas de juger les malades ou les pécheurs, de leur rappeler leurs fautes, d'insister sur le lien entre la vie qu'ils mènent et leur état physique ou spirituel. Au contraire, dans la majorité des cas, comme dans Matthieu 9, il venait d'abord à eux avec un regard rempli de compassion, avec son pardon, avec une main tendue pour guérir et relever, avec des paroles de vie pleines d'encouragements.

Il y a dans la bouche du Seigneur beaucoup de sobriété et de respect. Il aurait pu commencer à remuer la vie de ce paralytique, le culpabiliser sur son passé, lui demander des explications et un mea-culpa préalable, ou encore de se confesser en publique.

Le Maître usait de délicatesse dans ses rencontres, il ne mettait pas le doigt sur les plaies mais les guérissait sans reproche, il regardait le pécheur dans sa nouvelle valeur d'enfant racheté. Maintenant que nous avons vu avec combien d'attention Jésus s'adressait à tous ceux étaient réceptifs à son amour, parlons un peu de nous, et essayons de comprendre pourquoi nous avons tant de mal à concevoir notre propre valeur, et donc à valoriser les autres.

Cela commence déjà dans l'enfance. Tout psychologue vous dira qu'un enfant en qui l'on a pas cru et que l'on a enfermé dans des schémas négatifs, risque fort d'avoir par la suite des problèmes d'image de soi. Nous sommes en partie faits de l'image que nous renvoie les autres, et si l'on répète souvent à un enfant qu'il est un bon à rien, qu'il est comme sa mère, ou comme son père, histoire de souligner ses défauts, que c'est un incapable qui ne vaut pas un clou.

Comment un tel enfant va-t-il se construire ? Quelle idée se fera-t-il de sa propre valeur ? Et le pire, c'est que ces images négatives qui viennent de l'enfance peuvent nous poursuivre toute notre vie d'adulte. Mais grâce soit rendu au Seigneur qui peut nous en délivrer.


MAINTENANT LE CHRETIEN :

Celui qui affirme sa foi et la vit, qu'il soit un bébé dans le Seigneur, un enfant ou déjà un adulte mature, subit lui aussi l'image négative que renvoie ce monde. Ce renvoi négatif de la part des non-croyants et des opposants se traduit de multiples manières, de la plus légère à la plus forte, avec par exemple :

- des insinuations subtiles sur le bien fondé de notre foi,
- des critiques ouvertes sur notre foi, sur nos particularités.
- des reproches sur notre comportement pour justifier leur incrédulité.
- des persécutions à divers degrés, morales, verbales ou physiques.


De plus, nous subissons tous, chrétien ou non, la mentalité ambiante :

- que ce soit au travail ou pour nos voisins ou nous sommes souvent considérés comme des numéros et donc peu reconnus.
- A travers les médias qui présentent l'homme comme un sous-produit animal, un pur produit du hasard et de l'évolution.
- Par la discrimination raciale, sociale, religieuse, qui même si elle est souvent cachée sous une couche d'hypocrisie, est bien présente.


ET DANS L'EGLISE !!

Ne pensons pas que nous sommes épargnés d'un regard, d'une parole ou d'une attitude dévalorisantes. L'héritage de l'enfance et l'influence permanente de ce monde peuvent s'infiltrer dans nos relations fraternelles. Si notre vieille nature prend le dessus, si nous perdons de vue le Seigneur qui par son Esprit peut nous communiquer les attitudes valorisantes de Jésus, alors nous sommes en danger, et nous risquons de perdre le sens de notre propre valeur, et de celle des autres.

Comment allons nous faire pour porter ce regard positif et valorisant sur nous-même et sur notre prochain ? C'est le Seigneur qui détient la recette et le savoir faire. Tout d'abord, il nous faut venir à Jésus, revenir à lui sans attendre, car sans lui nous ne pouvons rien faire de vraiment bon. (Mat 11 :28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes.)

Le Seigneur veut nous donner du repos pour toutes les occasions manquées, nous valoriser par son pardon, mais il ne s'arrête pas là, il souhaite que ce repos se poursuive alors que nous portons son joug tellement léger qui consiste à vivre selon ses instructions, selon son exemple. Le Seigneur veut nous communiquer par son Esprit, sa qualité de vie, qui est faite d'amour, de pardon, de respect, de joie. Et cette vie là est un vrai repos, une cure de jouvence pour l'âme.

Ensuite, le plus difficile est certainement de se maintenir dans les instructions du Maître, de persévérer dans son repos. C'est alors qu'il nous faut comprendre que cette parole " VENEZ A MOI " est permanente, et que nous avons besoin aujourd'hui comme hier d'aller à Jésus. Ce grand repos qu'il m'offre aujourd'hui passe toujours par une revalorisation de ma personne, par la suppression de ma culpabilité, par une vie nouvelle d'une grande valeur, celle de Christ qui devient mienne.

L'immense repos de Christ, passe par la croix qui me donne une immense valeur, et ce n'est qu'avec ce trésor en moi que je saurais par l'Esprit valoriser mes frères, comme l'apôtre Pierre l'exprime en (1Pierre 4 :8 "Avant tout, ayez les uns pour les autres une ardente charité, car la charité couvre une multitude de péchés. Exercez l'hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu.")


CONCLUSION :

Vous avez un Seigneur magnifique, car quel que soit l'état dans lequel vous vous trouvez maintenant, il vous dit qu'il vous accepte tel que vous êtes à cet instant, qu'il vous aime, et que vous êtes très précieux à ses yeux. Comment résisterez-vous à un tel Dieu qui ne cherche qu'à vous valoriser ? A vous transporter dans une vie meilleure marquée de son emprunte, parce qu'il ne regarde pas ce que vous êtes par vous-même, mais à ce que vous devenez en lui.

Pourquoi attendrez-vous d'avantage de venir ou revenir à celui qui seul peut faire de vous un diamant précieux, taillé sur la mesure de son amour ? Je désire ardemment qui vous donniez d'avantage de place dans vos coeurs aux véritables valeurs, à celles que porte Jésus pour vous, dans toute sa sainteté. Puissiez-vous laisser le Seigneur vous valoriser de la plus belle manière qui soit, en lui donnant aujourd'hui l'occasion de déverser dans vos coeurs son trésor inestimable.


Philippe.

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