Le jeûne de Achoura : Lundi 29 janvier 2007
Posté : 26 janv.07, 01:13
Salam
Il est recommandé de jeûner, ce jour et la veille :
Achoura est le dixième jour du mois de Mouharram et Tasou'a en est le neuvième. Toutes les sources indiquent que Achoura était une pratique connue des Quraïchites à l'époque antéislamique (Jâhiliyya) et des Juifs.
Aïcha (que Dieu l'agrée) dit : Achoura était un jour jeûné par les Quraïchites durant la Jâhiliyya et le Prophète (PBSL) le jeûnait. En arrivant à Médine, il ordonna aux croyants de le jeûner. Lorsque le jeûne de Ramadan fut obligatoire, il déclara : "Que celui qui souhaite jeûner Achoura le fasse, quant à celui qui souhaite renoncer à cette pratique (soit libre de) le faire". (Boukhârî/Mouslim)
Selon Ibn Abbas : "Lorsque le Prophète (PBSL) arriva à Médine, il apprit que les Juifs jeûnaient Achoura. Il demanda alors : Quelle est la raison de cette pratique ? On lui répondit : C'est un jour béni. Moïse fut sauvé en ce jour, ainsi que les enfants d'Israël, contre les agissements de leurs ennemis. (Par reconnaissance envers Son Seigneur), Moïse jeûna ce jour. Le Prophète conclut alors : Je suis plus proche de Moïse que vous autres (= j'ai plus de légitimité à me revendiquer de cette pratique mosaïque que vous, en raison de la proximité spirituelle qui me lie à lui ). Il jeûna, par conséquent, ce jour et ordonna de le jeûner". (Boukhârî/Mouslim)
A peine eut-il pris connaissance de la vivification de cette pratique d'abstinence, qu'il délégua un héraut chargé d'avertir les croyants afin qu'ils jeûnent séance tenante, la journée durant, quant bien même ils se seraient déjà alimentés. Quand Ramadan fut rendu obligatoire, Achoura perdit son caractère contraignant. Abou Qatâda rapporte du Prophète (PBSL) : "Le jour (de jeûne) de Arafat permet d'effacer les péchés commis durant deux années, passée et à venir. Quant au jour (de jeûne) de Achoura, il expie les péchés commis durant l'année écoulée." (Rapporté par l'ensemble des traditionnistes, à l'exception de Boukhârî et at-Tirmidhî).
Le Prophète (PBSL) était particulièrement soucieux de distinguer le culte musulman de tous les autres, à tel point qu'il demanda aux croyants de jeûner également le neuvième jour (Tasou'a) de Mouharram. Selon Ibn Abbas : "Lorsque le Messager de Dieu (PBSL) jeûna Achoura, et ordonna de s'acquitter de ce jour, on l'interrogea : Ô Messager de Dieu, les Juifs et les Chrétiens glorifient (également/déjà) ce jour ! Il répondit alors : L'année prochaine, s'il plaît à Dieu, nous jeûnerons le neuvième jour de Mouharram (-Tasou'a- en plus de Achoura). Et Ibn Abbas de conclure : L'année suivante, le Prophète (PBSL) fut rappelé à Dieu." (Mouslim/Abou Daoud).
Il est dit qu'en ce jour illustre Dieu accepta le repentir d'Adam, l'Arche de Noé se déposa sur le Mont Joudi, Joseph fut rendu à son père Jacob, Abraham fut sauvé du feu (dans lequel Nemrod le fit précipiter), le bélier fut offert en sacrifice à Abraham afin d'épargner Ismaël, etc.
Aucune festivité particulière, ni visite familiale ou toute autre expression cérémoniale, n'est à respecter en ces jours.
Source : Abrégé de Jurisprudence, Youssef Al-Qaradâwî
Il est recommandé de jeûner, ce jour et la veille :
Achoura est le dixième jour du mois de Mouharram et Tasou'a en est le neuvième. Toutes les sources indiquent que Achoura était une pratique connue des Quraïchites à l'époque antéislamique (Jâhiliyya) et des Juifs.
Aïcha (que Dieu l'agrée) dit : Achoura était un jour jeûné par les Quraïchites durant la Jâhiliyya et le Prophète (PBSL) le jeûnait. En arrivant à Médine, il ordonna aux croyants de le jeûner. Lorsque le jeûne de Ramadan fut obligatoire, il déclara : "Que celui qui souhaite jeûner Achoura le fasse, quant à celui qui souhaite renoncer à cette pratique (soit libre de) le faire". (Boukhârî/Mouslim)
Selon Ibn Abbas : "Lorsque le Prophète (PBSL) arriva à Médine, il apprit que les Juifs jeûnaient Achoura. Il demanda alors : Quelle est la raison de cette pratique ? On lui répondit : C'est un jour béni. Moïse fut sauvé en ce jour, ainsi que les enfants d'Israël, contre les agissements de leurs ennemis. (Par reconnaissance envers Son Seigneur), Moïse jeûna ce jour. Le Prophète conclut alors : Je suis plus proche de Moïse que vous autres (= j'ai plus de légitimité à me revendiquer de cette pratique mosaïque que vous, en raison de la proximité spirituelle qui me lie à lui ). Il jeûna, par conséquent, ce jour et ordonna de le jeûner". (Boukhârî/Mouslim)
A peine eut-il pris connaissance de la vivification de cette pratique d'abstinence, qu'il délégua un héraut chargé d'avertir les croyants afin qu'ils jeûnent séance tenante, la journée durant, quant bien même ils se seraient déjà alimentés. Quand Ramadan fut rendu obligatoire, Achoura perdit son caractère contraignant. Abou Qatâda rapporte du Prophète (PBSL) : "Le jour (de jeûne) de Arafat permet d'effacer les péchés commis durant deux années, passée et à venir. Quant au jour (de jeûne) de Achoura, il expie les péchés commis durant l'année écoulée." (Rapporté par l'ensemble des traditionnistes, à l'exception de Boukhârî et at-Tirmidhî).
Le Prophète (PBSL) était particulièrement soucieux de distinguer le culte musulman de tous les autres, à tel point qu'il demanda aux croyants de jeûner également le neuvième jour (Tasou'a) de Mouharram. Selon Ibn Abbas : "Lorsque le Messager de Dieu (PBSL) jeûna Achoura, et ordonna de s'acquitter de ce jour, on l'interrogea : Ô Messager de Dieu, les Juifs et les Chrétiens glorifient (également/déjà) ce jour ! Il répondit alors : L'année prochaine, s'il plaît à Dieu, nous jeûnerons le neuvième jour de Mouharram (-Tasou'a- en plus de Achoura). Et Ibn Abbas de conclure : L'année suivante, le Prophète (PBSL) fut rappelé à Dieu." (Mouslim/Abou Daoud).
Il est dit qu'en ce jour illustre Dieu accepta le repentir d'Adam, l'Arche de Noé se déposa sur le Mont Joudi, Joseph fut rendu à son père Jacob, Abraham fut sauvé du feu (dans lequel Nemrod le fit précipiter), le bélier fut offert en sacrifice à Abraham afin d'épargner Ismaël, etc.
Aucune festivité particulière, ni visite familiale ou toute autre expression cérémoniale, n'est à respecter en ces jours.
Source : Abrégé de Jurisprudence, Youssef Al-Qaradâwî