COMMUNIQUE - merci de répercuter l'information en France et de nous aider
Une délégation des Enfants de Don Quichotte a obtenu mercredi 24 janvier des engagements décisifs de la part du Ministère de la Cohésion sociale et du Logement.
Immédiatement, l’État se donne les moyens de garantir la mise à l’abri dans des conditions dignes de tous les sans domicile de France.
En outre, dans le strict respect des décisions prises le 8 janvier, l’Etat nous assure que ces personnes, comme toutes celles accueillies aujourd’hui en centre d’hébergement d’urgence, ne seront pas remises à la rue et obtiendront des solutions d’hébergement ou de relogement répondant à leur besoin.
Enfin, pour rendre effectifs ces engagements, l’Etat met immédiatement en place des équipes de crise sur l’ensemble du territoire, et à proximité de tous les campements. A l’instar de la cellule du Canal Saint-Martin, ces équipes auront pour fonction d’évaluer la situation de tous, afin de proposer à chacun une solution pérenne, adaptée, digne.
Nous avons donc enfin obtenu du Ministère la mise en place immédiate du grand plan d’urgence défini le 8 janvier. Un immense pas doit aujourd’hui être franchi, nous devons le faire, nous pouvons le faire. Nous faisons donc un appel à la mobilisation immédiate et résolue de chacun.
A vous, citoyens, nous demandons d’informer dès ce soir les sans-abri qui dorment en bas de chez vous de ces décisions capitales. Nous vous demandons de les convaincre de rejoindre les campements des Enfants de Don Quichotte, et au besoin de les y accompagner. Là bas, ils seront accueillis par des professionnels, puis mis à l’abri avant de se voir orientés vers une solution convenable d’hébergement ou de logement.
Nous vous demandons en outre de redoubler de générosité, et d’apporter duvets, couvertures, nourritures dont auront besoin ces milliers de personnes pendant les quelques heures précédant leur accueil et leur mise à l’abri.
A vous, associations, nous faisons un appel solennel. Face à l’urgence, et devant l’espoir qui se présente aujourd'hui à nous, nous avons besoin du soutien et de la présence de tous dès ce soir. Nous avons besoin que des personnes formées, bénévoles et professionnelles, rejoignent les campements et aident à la gestion de ceux-ci. Nous avons besoin de docteurs, d’aides à l’accueil, à la distribution de nourriture, à l’organisation générale à laquelle les Enfants de Don Quichotte ne sont pas formés. Au grand mouvement de solidarité citoyenne que nous appelons de nos vœux doit répondre la mobilisation solidaire de toutes les associations du pays.
Nous sommes aujourd’hui en mesure d’annoncer que nous avons gagné une bataille décisive, celle de l’éveil des consciences, celle du réveil de la puissance publique. De la mobilisation concrète et immédiate de tous les citoyens dépend désormais l’issue de cette guerre contre la détresse des sans-abri. Car nous avons assurément les moyens de leur garantir des conditions dignes d’existence et de gagner enfin l’un des combats auquel l’Abbé Pierre a consacré toute sa vie.
Les enfants de don quichotte
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Le christianisme est une religion monothéiste et abrahamique, issue d'apôtres célébrant la vie et les enseignements de Jésus. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, Fils de Dieu, ou Dieu incarner, néanmoins Prophete.
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Ecrit le 26 janv.07, 04:43- piotr
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04-02-2007
Ecrit le 05 févr.07, 07:24Les enfants de don quichotte
Alors que tout autour les regards se détournent et que le silence se fait, nous ne cessons d'épier, d'écouter et poursuivons notre travail de témoignage. Depuis la mi-décembre, moment de l'installation de notre camp sur les rives du Canal Saint-Martin, au moins 25 sans-abri sont décédés en Ile de France. L'hiver est doux, mais la solitude assassine et les voix se taisent.
Depuis quelques semaines, plusieurs réunions de crise rue de Grenelle ont témoigné de la bonne volonté de Monsieur Borloo. Le Ministère a en effet installé une cellule de crise placée sous la direction de Madame Vautrin et débloqué des centaines de places d'urgence.
Cependant, l'ouverture de gymnases et de campements de l'armée en grande banlieue n'est pas une solution. Les conditions pour la restauration de la dignité et de l'espoir ne sont ici pas réunies, cela crève les yeux. De surcroît, certains responsables de centres d'accueil nous avouent, encore aujourd'hui, leur honte de recevoir des femmes et des hommes dans des conditions trop souvent déplorables puis de les remettre à la rue sans solution d'hébergement durable.
L'évidence est là : il faut ouvrir d'urgence des structures d'hébergement à taille humaine, respectant l'intimité, dotées de travailleurs sociaux en nombre pour permettre l'accompagnement de chacun vers un logement adapté. Sans la multiplication de tels espaces à proximité des lieux de vie des sans-abri, la mobilisation des autorités restera de la poudre aux yeux.
Lors d'une dernière réunion en date du 31 janvier, le gouvernement nous demandait de " faire un signe, un geste " en retirant des tentes du Canal Saint-Martin. Au regard de la situation, nous ne sommes capables que d'un signe de tristesse, que d'un geste de colère. Rappelons une autre évidence : seul le gouvernement peut, et doit, enlever des tentes grâce à un plan d'urgence digne de ce nom qui sortira enfin tout le monde de la rue, qui mettra un véritable terme à cette existence humiliée.
Le drame humain ne cesse de se jouer, sous nos yeux. Nous devons redoubler d'efforts et continuer de faire de ce camp un lieu digne où peuvent se réfugier ceux qui n'ont pas d'autre issue. A ceux-ci, il faut pouvoir offrir de la nourriture, des duvets, des couvertures, de la chaleur humaine. Les citoyens que nous sommes n'ont pas les moyens d'accomplir le travail de l'État. Ils doivent néanmoins continuer de construire l'espoir qui est né sur les camps des Enfants de Don Quichotte. Par conséquent, les tentes ne peuvent encore aujourd'hui que demeurer, voire se multiplier.
Canal St Martin, dimanche 4 février 2007.
Alors que tout autour les regards se détournent et que le silence se fait, nous ne cessons d'épier, d'écouter et poursuivons notre travail de témoignage. Depuis la mi-décembre, moment de l'installation de notre camp sur les rives du Canal Saint-Martin, au moins 25 sans-abri sont décédés en Ile de France. L'hiver est doux, mais la solitude assassine et les voix se taisent.
Depuis quelques semaines, plusieurs réunions de crise rue de Grenelle ont témoigné de la bonne volonté de Monsieur Borloo. Le Ministère a en effet installé une cellule de crise placée sous la direction de Madame Vautrin et débloqué des centaines de places d'urgence.
Cependant, l'ouverture de gymnases et de campements de l'armée en grande banlieue n'est pas une solution. Les conditions pour la restauration de la dignité et de l'espoir ne sont ici pas réunies, cela crève les yeux. De surcroît, certains responsables de centres d'accueil nous avouent, encore aujourd'hui, leur honte de recevoir des femmes et des hommes dans des conditions trop souvent déplorables puis de les remettre à la rue sans solution d'hébergement durable.
L'évidence est là : il faut ouvrir d'urgence des structures d'hébergement à taille humaine, respectant l'intimité, dotées de travailleurs sociaux en nombre pour permettre l'accompagnement de chacun vers un logement adapté. Sans la multiplication de tels espaces à proximité des lieux de vie des sans-abri, la mobilisation des autorités restera de la poudre aux yeux.
Lors d'une dernière réunion en date du 31 janvier, le gouvernement nous demandait de " faire un signe, un geste " en retirant des tentes du Canal Saint-Martin. Au regard de la situation, nous ne sommes capables que d'un signe de tristesse, que d'un geste de colère. Rappelons une autre évidence : seul le gouvernement peut, et doit, enlever des tentes grâce à un plan d'urgence digne de ce nom qui sortira enfin tout le monde de la rue, qui mettra un véritable terme à cette existence humiliée.
Le drame humain ne cesse de se jouer, sous nos yeux. Nous devons redoubler d'efforts et continuer de faire de ce camp un lieu digne où peuvent se réfugier ceux qui n'ont pas d'autre issue. A ceux-ci, il faut pouvoir offrir de la nourriture, des duvets, des couvertures, de la chaleur humaine. Les citoyens que nous sommes n'ont pas les moyens d'accomplir le travail de l'État. Ils doivent néanmoins continuer de construire l'espoir qui est né sur les camps des Enfants de Don Quichotte. Par conséquent, les tentes ne peuvent encore aujourd'hui que demeurer, voire se multiplier.
Canal St Martin, dimanche 4 février 2007.
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je suis fier de ne pas être français !
Ecrit le 13 févr.07, 07:00Conseil de Paris
Séance des 12 et 13 février 2007
Question d'actualité déposée par Catherine Gégout
pour les éluEs du groupe communiste
sur la remise à la rue des personnes
accueillies dans les centres d'hébergement d'urgence
Le 8 janvier 2007, suite à l'émotion qui a accompagné l'initiative des Enfants de Don Quichotte, le gouvernement a annoncé un " Plan d'action renforcé pour 2007 ".
Le relevé de conclusions du 8 janvier précise : " Toute personne accueillie dans un Centre d'hébergement d'urgence devra se voir proposer, en fonction de sa situation, une solution pérenne, adaptée et accompagnée si nécessaire, dans le parc public social, dans le parc privé conventionné, dans un CHRS, un CADA, un LogiRelais, une Maison relais ou un hébergement de stabilisation "…
" Le nouveau dispositif, qui se substituera aux 13.500 places actuelles en hébergement d'urgence démarrera immédiatement et se mettra en place au fur et à mesure dans le courant 2007. Il s'appuiera sur 27.100 places nouvelles mises à disposition devant permettre de répondre à toute demande d'hébergement de façon adaptée. "
Or force est de constater que les personnes accueillies en hébergement d'urgence par l'intermédiaire du 115 continuent à être renvoyées à la rue après 1 ou 7 jours, condamnées à refaire le 115 dans une tragique noria.
Les associations gestionnaires des centres, le Samu social et la DDASS se renvoient la balle quant à la responsabilité de cette situation, et en fin de compte contribuent à la pérenniser. Et ce malgré les instructions ministérielles aux DDASS et DDRASS des 14 et 17 janvier 2007 qui insistent sur le " caractère structurant et exigeant " du principe de proposition de solution pérenne à toute personne accueillie en centre d'hébergement d'urgence.
Nous ne nions pas les difficultés qu'entraîne une évolution aussi rapide de ce dispositif, d'autant que le rythme de réalisation de nouvelles places s'étale nécessairement dans le temps. Nous estimons que les dispositions du Plan d'action du 8 janvier vont dans un sens positif. Mais il est indispensable que les financements annoncés soient effectivement débloqués, et que l'ensemble des mesures prévues soient prises en concertation étroite avec les collectivités locales concernées. A ce propos, certains actes récents du Gouvernement laissent planer de sérieuses inquiétudes. Tous les acteurs doivent pouvoir conjuguer leurs efforts pour que les engagements soient tenus et les mesures mises en œuvre en urgence.
Notre collectivité est bien entendu l'un de ces acteurs très importants, et a déjà montré son implication par des actes concrets. Elle peut peser pour que ces mesures voient le jour efficacement et dans les plus brefs délais.
Aussi les éluEs du groupe communiste demandent au Maire de Paris :
* d'affirmer que la Ville de Paris demande que la pratique de remise à la rue de toute personne accueillie en centre d'hébergement d'urgence cesse immédiatement, sans attendre que l'ensemble des nouvelles places d'accueil prévues soient réalisées,
* de vérifier que pour sa part, le Centre d'action sociale exclut cette pratique dans ses propres établissements,
* d'intervenir auprès du Directeur de la DDASS ainsi que du Samu social pour que toutes dispositions soient prises immédiatement en liaison avec les associations gestionnaires afin qu'aucune personne ne soit remise à la rue, notamment après avoir été accueillie en centre d'hébergement d'urgence suite à un appel au 115,
* d'intervenir auprès de la DDASS et de la DDRASS pour définir l'ensemble des mesures du Plan d'action 2007 pouvant être déclinées sur le territoire parisien, en préciser les moyens et en accélérer la mise en œuvre.
Les enfants de don quichotte
Séance des 12 et 13 février 2007
Question d'actualité déposée par Catherine Gégout
pour les éluEs du groupe communiste
sur la remise à la rue des personnes
accueillies dans les centres d'hébergement d'urgence
Le 8 janvier 2007, suite à l'émotion qui a accompagné l'initiative des Enfants de Don Quichotte, le gouvernement a annoncé un " Plan d'action renforcé pour 2007 ".
Le relevé de conclusions du 8 janvier précise : " Toute personne accueillie dans un Centre d'hébergement d'urgence devra se voir proposer, en fonction de sa situation, une solution pérenne, adaptée et accompagnée si nécessaire, dans le parc public social, dans le parc privé conventionné, dans un CHRS, un CADA, un LogiRelais, une Maison relais ou un hébergement de stabilisation "…
" Le nouveau dispositif, qui se substituera aux 13.500 places actuelles en hébergement d'urgence démarrera immédiatement et se mettra en place au fur et à mesure dans le courant 2007. Il s'appuiera sur 27.100 places nouvelles mises à disposition devant permettre de répondre à toute demande d'hébergement de façon adaptée. "
Or force est de constater que les personnes accueillies en hébergement d'urgence par l'intermédiaire du 115 continuent à être renvoyées à la rue après 1 ou 7 jours, condamnées à refaire le 115 dans une tragique noria.
Les associations gestionnaires des centres, le Samu social et la DDASS se renvoient la balle quant à la responsabilité de cette situation, et en fin de compte contribuent à la pérenniser. Et ce malgré les instructions ministérielles aux DDASS et DDRASS des 14 et 17 janvier 2007 qui insistent sur le " caractère structurant et exigeant " du principe de proposition de solution pérenne à toute personne accueillie en centre d'hébergement d'urgence.
Nous ne nions pas les difficultés qu'entraîne une évolution aussi rapide de ce dispositif, d'autant que le rythme de réalisation de nouvelles places s'étale nécessairement dans le temps. Nous estimons que les dispositions du Plan d'action du 8 janvier vont dans un sens positif. Mais il est indispensable que les financements annoncés soient effectivement débloqués, et que l'ensemble des mesures prévues soient prises en concertation étroite avec les collectivités locales concernées. A ce propos, certains actes récents du Gouvernement laissent planer de sérieuses inquiétudes. Tous les acteurs doivent pouvoir conjuguer leurs efforts pour que les engagements soient tenus et les mesures mises en œuvre en urgence.
Notre collectivité est bien entendu l'un de ces acteurs très importants, et a déjà montré son implication par des actes concrets. Elle peut peser pour que ces mesures voient le jour efficacement et dans les plus brefs délais.
Aussi les éluEs du groupe communiste demandent au Maire de Paris :
* d'affirmer que la Ville de Paris demande que la pratique de remise à la rue de toute personne accueillie en centre d'hébergement d'urgence cesse immédiatement, sans attendre que l'ensemble des nouvelles places d'accueil prévues soient réalisées,
* de vérifier que pour sa part, le Centre d'action sociale exclut cette pratique dans ses propres établissements,
* d'intervenir auprès du Directeur de la DDASS ainsi que du Samu social pour que toutes dispositions soient prises immédiatement en liaison avec les associations gestionnaires afin qu'aucune personne ne soit remise à la rue, notamment après avoir été accueillie en centre d'hébergement d'urgence suite à un appel au 115,
* d'intervenir auprès de la DDASS et de la DDRASS pour définir l'ensemble des mesures du Plan d'action 2007 pouvant être déclinées sur le territoire parisien, en préciser les moyens et en accélérer la mise en œuvre.
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