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doute

Posté : 09 févr.07, 03:46
par alcofrybas
Bonjour,

J'aimerais avoir quelques conseils et avis car je suis en plein doute religieux. J'ai été élevée dans le catholicisme, mais depuis plusieurs années, je doute secrètement, ayant l'impression d'être catholique plus par influence sociale que par foi. Je me dis aussi: "pourquoi une religion plutôt qu'une autre?"

Par ailleurs, je vis avec mon ami qui lui est très catho, et je n'ose pas lui en parler car j'ai peur que ça sème la zizanie dans notre couple. La question du mariage se posera un jour, or je ne sais pas si c'est très honnête envers moi-même de me marier religieusement. Et puis aussi, j'ai peur d'imposer une religion à mes enfants plus tard, car ce serait leur imposer un choix qu'ils ont normalement à faire eux mêmes.

Enfin voilà, je suis un peu perdue et je compte sur vous!

Posté : 09 févr.07, 04:26
par SaN
Si tu pouvais expliquer plus en detail le problème.

Pour l'instant je ne peux que te dire, ne te force pas a faire ce que tu n'as pas envie de faire.

Posté : 09 févr.07, 05:23
par Le censuré
Continue, tu es sur la bonne voie pour te rendre compte que toutes les religions sont des grosses arnaques. Pense par toi-même. Réfléchis rationnellement et tu t'en rendras compte assez vite si tu as un QI supérieur à 50.

Re: doute

Posté : 09 févr.07, 08:05
par PIERROT
alcofrybas a écrit :Bonjour,

J'aimerais avoir quelques conseils et avis car je suis en plein doute religieux. J'ai été élevée dans le catholicisme, mais depuis plusieurs années, je doute secrètement, ayant l'impression d'être catholique plus par influence sociale que par foi. Je me dis aussi: "pourquoi une religion plutôt qu'une autre?"

Par ailleurs, je vis avec mon ami qui lui est très catho, et je n'ose pas lui en parler car j'ai peur que ça sème la zizanie dans notre couple. La question du mariage se posera un jour, or je ne sais pas si c'est très honnête envers moi-même de me marier religieusement. Et puis aussi, j'ai peur d'imposer une religion à mes enfants plus tard, car ce serait leur imposer un choix qu'ils ont normalement à faire eux mêmes.

Enfin voilà, je suis un peu perdue et je compte sur vous!
Laisse du temps au temps : j'étais très croyant et suis devenu athée ; mon épouse est croyante , non pratiquante , et cela ne pose aucun problème .

Elle a voulu que les enfants soient baptisés : je ne m'y suis pas opposé , car cela ne les engageait à rien , ils étaient mineurs ; j'ai préféré leur donner une bonne éducation et assurer leurs études .

Actuellement ils ont 36 , 33 et 25 ans ; eh bien , ils sont tous les 3 athées , sans que j'y sois pour quelque chose .

Alors , dis toi bien que religion et politique sont tous deux sujets de discorde ; la vie est trop courte pour qu'elles nous l'empoisonnent. Ne culpabilise pas ; car l'expérience que tu redoutes , je l'ai vécue . Cela fait 39 ans que je suis marié et heureux en ménage et suis toujours en bons termes avec mes enfants

PS : tu as choisi le pseudonyme de alcofrybas ; es tu une admiratrice de RABELAIS ?

Re: doute

Posté : 09 févr.07, 10:41
par Florent51
alcofrybas a écrit :Bonjour,

J'aimerais avoir quelques conseils et avis car je suis en plein doute religieux. J'ai été élevée dans le catholicisme, mais depuis plusieurs années, je doute secrètement, ayant l'impression d'être catholique plus par influence sociale que par foi. Je me dis aussi: "pourquoi une religion plutôt qu'une autre?"

Par ailleurs, je vis avec mon ami qui lui est très catho, et je n'ose pas lui en parler car j'ai peur que ça sème la zizanie dans notre couple. La question du mariage se posera un jour, or je ne sais pas si c'est très honnête envers moi-même de me marier religieusement. Et puis aussi, j'ai peur d'imposer une religion à mes enfants plus tard, car ce serait leur imposer un choix qu'ils ont normalement à faire eux mêmes.

Enfin voilà, je suis un peu perdue et je compte sur vous!
Salut,

Nous les non-croyants nous sommes des humanistes.
Je vais te dire deux choses :
1) Oui moi aussi j'ai été catho et je sais aujourd'hui qu'il est TRES PEU PROBABLE que le catholicisme soit la seule et unique vraie religion (pas plus que toutes les autres d'ailleurs), même s'il est vrai que beaucoup de paroles de Jésus sont admirables..
2) Ce n'est pas pour autant que tu dois te facher avec ta famille. Dis seulement à ton compagnon que toi tu n'es pas croyante. Mais que cela ne t'empêche pas de faire le bonheur de tes proches autant que tu peux penser que c'est compatible avec certains arrangements. Par exemple tu peux te marier à l'église pour lui faire plaisir, pourquoi pas? Du moment que les choses sont claires entre vous et qu'il sait que c'est pour lui faire plaisir que tu le fais..
Comme dit précédemment dans un autre message : non seulement les religions sont fausses mais il ne manquerait pas en plus qu'elles nous gâchent la vie!!!

Posté : 09 févr.07, 11:43
par felix
Par ailleurs, je vis avec mon ami qui lui est très catho, et je n'ose pas lui en parler car j'ai peur que ça sème la zizanie dans notre couple.
La communication c'est ce qu'il y a de mieux. Refouler tes opinions c'est plutot ça qui peut causer la zizanie à long terme

Posté : 10 févr.07, 02:51
par Filter Flash
Moi aussi j'ai été croyant et je peux te dire que pour moi c'est un soulagement de ne plus l'être ! même si je sais le bien être que ça procure de se sentir "sous l'oeil bienveillant de Dieu"...

si tu doutes tu te dois d'être honnête envers toi-même, d'en parler et de faire comprendre à ton compagnon que tu n'as plus besoin de Dieu pour vivre... l'important c'est l'amour : celui que tu lui portes, celui que tu porteras à tes éventuels furutrs enfants et à tes vrais amis !

L'Eglise est une institution crée de toute pièce par des figures mystiques et par des intérêts politiques... dis à ton compagnon que tu gardes le message de Jésus mais que le reste pour toi n'a plus de sens car non-fondé etc...

moi aussi quand il m'arrive de devoir aller à la messe aujourd'hui j'ai vraiment l'impression d'être dans une secte ! 8-)
ça devient drôle d'y aller...

dépasse tous les carcans traditionnels "réconfortants" du catholicisme, au début ça te paraîtra peut-être difficile mais au final tu te sentiras plus en accord avec toi-même...

Fais comme moi : profite de la vie en faisant le "bien" sans Dieu... c'est vraiment libérateur ! :wink:

Posté : 11 févr.07, 02:11
par Simeos
Pour moi c'était plutôt le contraire, j'ai commencer a avoir des doute par rapport à ma foi (chrétienne) que j'avais depuis mon enfance, et finallement je me suis vraiment demander si je ne devais pas devenir athée (ou plutôt agnostique). Pourquoi croire en la Bible ? En Dieu ? ...
Et je me suis dit pourquoi croire en l'athéisme, ou au rationnalisme moderne qui se veux de tout expliquer part la raison pure ?
J'ai pas pu répondre à ces question et en fin de compte j'ai été convaincu de l'existance de Dieu (et il me semble, même si ça fait rire beaucoups d'athées , que c'est Dieu lui-même qui ma convaincu). Mais pas juste un Dieu dépendant du nombre de ses adeptes, ou sous la botte de soi-disant représantants, qui exercent (pas tous) juste un pouvoir sur une communauté, je crois au Dieu se révélant par la Bible.
Je n'essaye pas de te convaincre de croire par ce que ce n'aurait pas de sens ce ne serais pas "croire" mais juste adopter une simple façon de penser.
Mais il me semble qu'il est bien de ne pas rester le "cul entre deux chaises".
Je te souhaites bon courage c'est pas une situation facile ...

Posté : 11 févr.07, 02:42
par Libremax
Bonjour, alcofrybas,

je suis chrétien mais ça a peu d'importance pour ce que j'ai envie de te dire : Je pense qu'il faut vraiment briser le silence; tu as peur de semer la zizanie dans ton couple? Si tu te tais à jamais, si tu te maries religieusement et baptises tes enfants par convenance et respect pour ton mari, alors que tu ne crois plus, c'est ta vie toute entière que tu t'apprêtes à saborder: ta sérénité, ton couple, et, de fil en aiguille, bien plus ensuite.

Ne vis pas dans le secret! Si tu penses que ton ami est incapable d'entendre tes doutes,... c'est peut-être le test décisif pour votre couple?
Avoir des doutes, ce n'est pas tout renier. Au contraire, c'est être fondamentalement honnête avec ce que l'on est, et vivre sa foi sans honnêteté...ça n'a pas de sens (là, c'est le catho qui parle). Si celui avec qui tu t'apprêtes à passer ta vie ne peut pas comprendre ça, alors il est temps de réfléchir...

En tout cas, le doute exprime que tu as besoin d'autre chose. Si tu as l'impression d'être catholique "plus par influence sociale", ça veut bien dire que ce que tu vis ne te suffit plus ou te dérange.

On t'a dit, ci-dessus, pas mal d'horreurs sur les religions, avec lesquelles tu décideras peut-être d'être d'accord un jour, mais quoi qu'il en soit, je t'encourage à approfondir ce que tu ressens et à poser toutes les questions qui te pèsent à des gens de confiance autour de toi. Ne compte pas sur un forum internet pour te faire une opinion.

Quelles sont les valeurs qui t'animent profondément? En quoi crois-tu au fond? Peut-être connais-tu des personnes que tu estimes , croyantes ou non, qui pourront t'aider dans tes questions?

Posté : 11 févr.07, 02:45
par Libremax
(pardon, erreur de manip)

réponse

Posté : 12 févr.07, 01:27
par alcofrybas
Bonjour,

J'ai lu attentivement toutes vos réponses, et étrangement, je me sens plus proches des façons de penser de certains catho que de certains athées:
en gros, ça me fait bien rire les gens qui disent que la religion est "fausse" car s'ils n'ont pas de preuves de l'existence d'un Dieu, il n'en ont pas non plus de la non-existence de ce Dieu potentiel! Je trouve d'ailleurs ma position de doute plus saine que leur position catégorique de certains! Refuser un "excès" pour sombrer dans l'excès opposé, c'est opas forcément génial. Avez-vous LA vérité?

Sinon, j'ai aussi exposé mon problème sur d'autres forums où j'ai aussi obtenu des réponses intéressantes.

Pour l'instant, je pense qu'il faut que je me retrouve seule avec moi-même, car si Foi je dois avoir, elle ne concerne que moi pour l'instant.

Au mieux, je retrouverai peut-être la vraie Foi, au pire, je ne dénigrerai certainement pas la Bible qui est une oeuvre littéraire exceptionnelle et qui propose de très bons modèles de vie et d'amour:
car je n'ai pas perdu toute foi: j'ai Foi en l'Amour.

En tt cas, merci

doute

Posté : 12 févr.07, 01:28
par alcofrybas
j'oubliai:

Oui, j'aime bien lire Rabelais!

Re: doute

Posté : 12 févr.07, 02:03
par etudiant
alcofrybas a écrit :Bonjour,

J'aimerais avoir quelques conseils et avis car je suis en plein doute religieux. J'ai été élevée dans le catholicisme, mais depuis plusieurs années, je doute secrètement, ayant l'impression d'être catholique plus par influence sociale que par foi. Je me dis aussi: "pourquoi une religion plutôt qu'une autre?"

Par ailleurs, je vis avec mon ami qui lui est très catho, et je n'ose pas lui en parler car j'ai peur que ça sème la zizanie dans notre couple. La question du mariage se posera un jour, or je ne sais pas si c'est très honnête envers moi-même de me marier religieusement. Et puis aussi, j'ai peur d'imposer une religion à mes enfants plus tard, car ce serait leur imposer un choix qu'ils ont normalement à faire eux mêmes.

Enfin voilà, je suis un peu perdue et je compte sur vous!
Bonjour alcofrybas,
Avant de juger toute religion je te conseille de chercher la vérité.
Pour connaitre la vérité sur l'islam, je te propose ce site:

http://www.55a.net/firas/french/

Dont voici un petit éxtrait de ce site:

Que disent-t-ils sur l’Islam 2

Victor Hugo chante le Prophète de l'Islam

L’AN NEUF DE L’HEGIRE

Comme s’il pressentait que son heure était proche,
Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu’il eût
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
Il s'arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
Se souvenant du temps qu’il était chamelier.
Il semblait avoir vu l’Eden, l’âge de d’amour,
Les temps antérieurs, l’ère immémoriale.
Il avait le front haut, la joue impériale,
Le sourcil chauve, l’œil profond et diligent,
Le cou pareil au col d’une amphore d’argent,
L’air d’un Noé qui sait le secret du déluge.
Si des hommes venaient le consulter, ce juge
Laissait l’un affirmer, l’autre rire et nier,
Ecoutait en silence et parlait le dernier.
Sa bouche était toujours en train d’une prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
Il s’occupait de lui-même à traire ses brebis ;
Il s’asseyait à terre et cousait ses habits.
Il jeûnait plus longtemps qu’autrui les jours de jeûne,
Quoiqu’il perdît sa force et qu’il ne fût plus jeune.
A soixante-trois ans une fièvre le prit.
Il relut le Coran de sa main même écrit,
Puis il remit au fils de Séid la bannière,
En lui disant : " Je touche à mon aube dernière.
Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. "
Et son œil, voilé d’ombre, avait ce morne ennui
D’un vieux aigle forcé d’abandonner son aire.
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
Et l’étendard sacré se déployait au vent.
Là, pâle, il s’écria, se tournant vers la foule ;
" Peuple, le jour s’éteint, l’homme passe et s’écroule ;
La poussière et la nuit, c’est nous. Dieu seul est grand.
Peuple je suis l’aveugle et suis l’ignorant.
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. "
Un cheikh lui dit : " o chef des vrais croyants ! le monde,
Sitôt qu’il t’entendit, en ta parole crut ;
Le jour où tu naquit une étoile apparut,
Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. "
Lui, reprit : " Sur ma mort les Anges délibèrent ;
L’heure arrive. Ecoutez. Si j’ai de l’un de vous
Mal parlé, qu’il se lève, ô peuple, et devant tous
Qu’il m’insulte et m’outrage avant que je m’échappe ;
Si j’ai frappé quelqu’un, que celui-là me frappe. "
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
Une vieille, tondant la laine d’un mouton,
Assise sur un seuil, lui cria : " Dieu t’assiste ! "
Il semblait regarder quelque vision triste,
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : " voilà,
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d’Allah ;
Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l’aube pour précurseur.
Jésus m’a précédé, mais il n’est pas la Cause.
Il est né d’une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ;
J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange ;
Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l’obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu’à ce que la peine,
Finie ouvre à son vol l’immensité sereine.
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
Tantôt l’homme d’en haut, tantôt l’homme d’en bas,
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
Comme dans le désert le sable et la citerne ;
Ce qui n’empêche pas que je n’aie, ô croyants !
Tenu tête dans l’ombre au x Anges effrayants
Qui voudraient replonger l’homme dans les ténèbres ;
J’ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j’ai la nuit, pas à pas,
Lutté contre quelqu’un que je ne voyais pas ;
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
Et, comme je sentais en moi la vérité,
Je les ai combattus, mais sans être irrité,
Et, pendant le combat je criais : " laissez faire !
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m’attaquer dans cette voie étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! " C’est ainsi
Qu’après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j’ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m’avez dans l’épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore.
Après la froide nuit, vous verrez l’aube éclore ;
Peuple, n’en doutez pas ; celui qui prodigua
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
Les perles à la mer et les astres à l’ombre,
Peut bien donner un peu de joie à l’homme sombre. "
Il ajouta ; " Croyez, veillez ; courbez le front.
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
Sur le mur qui sépare Eden d’avec l’abîme,
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
Presque personne n’est assez pur de péchés
Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
L’enfer ne brûlera dans son fatal mystère
Que ce qui n’aura point touché la cendre, et Dieu
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
Les chevaux sellés d’or, et, pour fuir aux sept dieux,
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
Habite un pavillon fait d’une perle creuse ;
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
Fera bouillir leur tête ainsi qu’une chaudière.
La face des élus sera charmante et fière. "
Il s’arrêta donnant audience à l’espoir.
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
" O vivants ! Je répète à tous que voici l’heure
Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,

Que je sois dénoncé par ceux qui m’ont connu,
Et que, si j’ai des torts, on me crache aux visages. "
La foule s’écartait muette à son passage.
Il se lava la barbe au puits d’Aboufléia.
Un homme réclama trois drachmes, qu’il paya,
Disant : " Mieux vaut payer ici que dans la tombe. "
L’œil du peuple était doux comme un œil de colombe
En le regardant cet homme auguste, son appui ;
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
Le lendemain matin, voyant l’aube arriver ;
" Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
Tu vas prendre le livre et faire la prière. "
Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
Il écoutait pendant qu’Aboubékre lisait,
Et souvent à voix basse achevait le verset ;
Et l’on pleurait pendant qu’il priait de la sorte.
Et l’Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu’on lui permît d’entrer.
" Qu’il entre. " On vit alors son regard s’éclairer
De la même clarté qu’au jour de sa naissance ;
Et l’Ange lui dit : " Dieu désire ta présence.
- Bien ", dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.

Victor Hugo, le 15 janvier 1858.

Sache que je suis ouvert à tout commentaire véridique sur ce site.
Cordialement.

Posté : 12 févr.07, 03:36
par maddiganed
Les copier/coller sont tabous, on en viendra tous à bout !

Concernant le sujet initial, l'athéisme est un raisonnement personnel, hors tout dogme, qui consiste à penser par toi-même à l'existence ou non d'un dieu.... les athées ont conclu que dieu n'existe pas... et je suis athée, bien qu'éduqué dans un milieu catholique.

Mais personne ne connait LA vérité comme tu sembles la vouloir. Autant les dévots sont incapables de te donner une preuve tangible, autant leurs combattants, dont je fas partie, sont incapables de te certifier détenir la vérité... nous ne sommes que capables de dénigrer les arguments infondés des religieux de tous bords. Nous combattons la loi religieuse telle qu'elle est enseignée à tout un chacun, parfois violamment, mais en aucun cas nous ne combattons la foi... Si tu crois, tant mieux pour toi, tant que cette foi n'interfère pas avec notre vie et que surtout tu ne cherches pas à imposer cette foi à ton voisin qui n'en a que cure.

Vis ta vie, pleinement et surtout sereinement.

:)

Posté : 12 févr.07, 06:35
par patlek
Extrait de la légende des siècles, déjà vu et discuté.

Et pas forcément apologique:

Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ;
J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange ;
Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l’obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.